L L’ ’U UN NI IV VE ER RS S S SY YM MB BO OL LI IQ QU UE E D DE E L LA A K KA A
L L’ ’U UN NI IV VE ER RS S S SY YM MB BO OL LI IQ QU UE E D DE E L LA A K KA AB BB BA AL LE E J Je ef ff f L LE E M MA AT T 2 AVANT-PROPOS Le rabbi Noakh Weimberg, ancien grand rabbin de Brooklin, fondateur de la Yashiva « Hesh ha Torah » de Jérusalem, qui fut mon initiateur à la kabbale et au concept de l’absolu, me dit un jour : « Si tu veux comprendre la kabbale, tu dois manger du feu, t’en nourrir quotidiennement puis tu dois le digérer pour en séparer la substance nutritive et enfin, après avoir rejeté les scories, tu le distilleras dans tes pensées pour pouvoir pénétrer l’esprit Divin du Créateur. » Bien qu’ayant perçu une vérité au travers de ses paroles obscures, je ne compris que bien plus tard le sens de ses conseils. Plus de 15 ans sépare ma première découverte de la kabbale et les lignes que je suis en train d’écrire. C’est en effet par le texte hébraïque inscrit en lettre de feu que j’ai pu pénétrer l’esprit de la kabbale. Une lente méditation sur le symbolisme de l’arbre des Séphirot m’a permis de réunir ses sphères incandescentes dans une vision globale du monde de la Création. Au cœur de cette univers symbolique, l’homme occupe une position centrale à la croisée des chemins initiatiques de la vie. C’est donc par ces chemins que j’ai pu découvrir quelques une des connaissances que je partage aujourd’hui avec vous. Toute l’essence de la kabbale se retrouve dans le principe de la Création, celle du Livre de la Formation, le Sépher Yetzirah, source primordiale de l’enseignement kabbalistique. La compréhension des voies du Grand Architecte de l’Univers représenté par l’arbre des Séphirot passe nécessairement par l’étude symbolique de son Oeuvre. L’obstacle principal de cette étude réside dans le fait que nous utilisons notre intellect, notre âme, nos sens pour concevoir ce qui n’est perceptible que par le pur esprit. Néanmoins, la possibilité qui est laissé à l’homme de réfléchir, méditer, transcender, évoluer, transformer sa propre nature, lui permet de se rapprocher du Divin et de lever partiellement le voile obscur qui entoure sa condition humaine. L’arbre des Séphirot, qui prend racines dans les entrailles de la terre et dont la cime caresse la puissance divine, est à l’image de l’homme, le lien entre la terre et le Grand Architecte de l’Univers. Cet arbre représente le parcours de tout initié cherchant la lumière de l’esprit. Toute initiation humaine passe par les voies de la transformation de l’être. Celui qui cherche la Connaissance devra gravir une à une ses branches pour découvrir progressivement le vaste paysage de la création terrestre. Il devra se nourrir des fruits de l’arbre pour découvrir la variété des saveurs de la vie. Un à un, il devra cueillir les symboles inscrits en lettres de feu pour former les mots qui ouvriront les portes de sa conscience. Jeff Le Mat 3 L LA A K KA AB BB BA AL LE E q q q q h h h h x x x x u u u u s s s s n n n n l l l l w w w w z z z z j j j j q q q q f f f f y y y y c c c c m m m m a a a a h h h Q A AS ST TR RO OL LO OG GI IQ QU UE E 4 TRADITION ET MODERNITE J’ai pensé qu’en introduction à l’étude du symbolisme Kabbalistique, il serait peut-être intéressant d’aborder le sujet de la tradition dans son développement sociologique et historique pour mieux saisir son impact sur notre monde moderne. Je me limiterais volontairement à définir les sources hébraïques de notre tradition occidentale. Dans le contexte primitif des civilisations anciennes, la modernité fut l’introduction en étapes successives d’une ouverture vers la conscience individuelle et le libre-arbitre. Nous verrons tour à tour comment cette nouvelle dimension se structura et comment elle influence aujourd’hui notre pensée. Le mot « tradition » (en latin traditio, « acte de transmettre ») vient du verbe tradere, « faire passer à un autre, livrer, remettre ». Il signifie avant tout, l’ensemble des sources religieuses transmises sous formes de récits, paraboles et commentaires. La tradition hébraïque est constituée entre autres de différents ouvrages comme le Pentateuque, la Mishna et la Ghemara, le Zohar, le sepher Yetzirah ainsi que le plus important, le « Sepher Thora » (sepher voulant dire livre en hébreu). Cette forme de transmission ne concerne pas seulement la judéo-chrétientée mais l’ensemble de tout courant mystique ou religieux dont je ne prendrais pour exemple que les « Upanishades » dans l’Hindouisme. Il y a donc dans ce concept, une idée de transmission fondée sur un héritage religieux ou culturel impliquant deux parties, le dépositaire de la Tradition et le récipiendaire recevant sous instruction ou initiation, l’ensemble ou l’essence de cet héritage. Au commencement de toute civilisation, les peuples primitifs ont constitué une genèse de leur tradition. Celle-ci s’est essentiellement fondé sur le principe d’une création du monde représentée par une cosmogonie issue des éléments primordiaux comme l’eau, le feu, le vent, la voûte céleste, etc. En repoussant dans un premier temps l’inaccessible et l’inexplicable, ceci eut pour effet de positionner l’homme comme lien entre le ciel et la terre. L’individu prenant alors conscience de sa position centrale, il codifia ensuite les limites nécessaires à l’établissement d’un sentiment de sécurité et de pouvoir. En mystifiant les éléments de sa réalité qu’il ne pouvait définir rationnellement, il put alors refouler son sentiment de peur en le transcendant dans une recherche d’absolu ; dynamique de son évolution. Notre civilisation n’a pas échappé à cette règle. Le plus important de nos livres est le livre de la Création où le Créateur nous fournit tous les éléments de notre monde terrestre. L’intérêt de ce livre est qu’il nous renseigne sur la constitution de notre environnement en utilisant les symboles et l’alphabet hébraïque sous une forme ésotérique. Il en instaure une hiérarchie précise par la répartition de 3 groupes de lettres qui serviront à définir les trois énergies constituant notre univers : le positif, le négatif et la force reliante. Cette représentation primitive du ternaire constitua le fondement de notre tradition. Néanmoins, les peuples antiques n’intégrèrent pas tout de suite le principe de cette dimension globale fondée sur un ternaire divin. Leur cosmogonie était essentiellement binaire basée sur une idée du bien et du mal. Leur monde étant ainsi séparé, chaque partie étaient régentées par une représentation déiste. Durant une longue période, un paganisme débridé mêlant idoles protectrices et divinités malicieuses régna sur la gent humaine. Au panthéon des dieux, l’homme se trouvait souvent au centre de luttes divines intestines car il en était l’enjeu principal. Cet état d’esprit manichéiste était savamment orchestré par des prêtres, prêtresses, gurus, chamans et autres mages pourvoyeurs de médecines, amulettes, pentacles et grigris en tout genre. La plupart d’entre eux étaient initiés des leurs plus jeunes âges dans des écoles détentrices de la tradition propre à leurs cultures. Ceux-ci formaient une caste prospère, 5 détenteurs de secrets et rituels complexes ayant pour but de séparer le sacré du profane afin de maintenir le peuple dans la crainte du châtiment divin. Dans ce contexte, nos chers peuples s’échangeaient ou intégraient volontiers toutes sortes d’idoles, sans distinctions de races ni de couleurs, pour peu que celles-ci fussent efficaces dans la prospérité de leurs cités. Au centre de cette dualité, l’idée d’un père créateur jouant un rôle médiateur apparut furtivement dans l’esprit de l’homme. L’émergence d’une force suprême introduisait le principe du ternaire. Symboliquement, cette théorie novatrice fut énoncée par certains visionnaires comme Zorohastre, Abraham, Ankhénaton. En quelques millénaires, cette codification évolua par le truchement de multiples échanges, vers un concept unique et fort novateur en son temps : « Dieu est Un ». La modernité procéda alors de la révélation Monothéiste par le lien indéfectible qu’établissait « le Dieu Unique et Indivisible » avec son peuple en édifiant une Loi codifiant les rapports de l’homme envers son créateur. Cette loi écrite, le Décalogue reçu par Moïse sur le mont Sinaï, comporte 613 commandements auxquels l’homme est soumis. La tradition chrétienne n’en gardera que dix. C’est à ce point de l’histoire que nous entrons dans l’ère moderne, celle de l’élévation de l’homme vers un concept supérieur. La conscience de l’homme ainsi éveillée pouvait alors se diriger sur l’axe vertical de la spiritualité en séparant l’esprit de sa matrice originelle dans une transmutation chère aux alchimistes : « Solve, Coagula ». Le scénario se répétera alors sur cette base mais avec des acteurs différents ; qui de la vision, l’illumination, la révélation et la transfiguration établiront de nouvelles dimensions entre l’homme et l’absolu. Chaque prophète repoussant alors les limites de la conscience et faisant école établira les bases d’un nouveau « Corpus » s’intégrant et prolongeant uploads/Societe et culture/ 194-kabalmac.pdf
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- Publié le Fev 08, 2021
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