Rapport de stage Conduite de la culture de tomate grappe 2011-2012 12 Rapport d

Rapport de stage Conduite de la culture de tomate grappe 2011-2012 12 Rapport de stage Conduite de la culture de tomate grappe 2011-2012 Conduite de la culture de tomate grappe I. DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES SUR LA TOMATE 1- Introduction : La culture de la tomate de primeurs, produit leader à l'exploitation, a connu de fortes mutations technologiques au cours des dix dernières années pour s'adapter aux exigences de qualité et de calendrier imposés par les marchés et permettre de relever le défi de la compétitivité par rapport aux origines concurrentielles (l'Espagne …). 13 Rapport de stage Conduite de la culture de tomate grappe 2011-2012 2- la plante et ses exigences : a) Taxonomie Classe : Dicotylédone Famille : Solanacées Genre : Lycopersicon Espèce : esculentum b) Exigence pédoclimatique La tomate « Lycopersicon esculentum » appartient à la famille des solanacées, d’origine tropicale (Amérique latine). Elle a des exigences particulières : sensible au froid, craint beaucoup le gel et les vents chauds (chergui) et très exigeante en température. -Température La température est le facteur le plus déterminant dans la production de la tomate. Celle-ci réagit énormément aux variations thermiques, notons : Les basses températures (<10°C) peuvent entraîner : Un ralentissement de croissance et le développement de la plante. Un raccourcissement des entre-nœuds et la formation d’un feuillage abondant au détriment de la production. Une ramification des bouquets, difficultés de nouaison et formation des fleurs fasciées. Au dessous de 17°C, le pollen germe mal, surtout si l’humidité est faible. Par contre les températures élevées favorisent la croissance de la plante au déterminant de l’inflorescence qui peut avorter. Humidité relative (HR) Une humidité relative de 75% est jugée optimale. Elle permet d’avoir des fruits de bon calibre, et sans défauts de coloration. Une humidité relative trop élevée couplée à une température élevée entraîne une végétation luxuriante avec un allongement des entre-nœuds, elle favorise aussi le développement des maladies, tel que la pourriture grise et le Mildiou. Lumière La lumière est un facteur écologique fondamental. Elle intervient dans de nombreux phénomène, notamment la photosynthèse. La tomate est une culture neutre à la photopériode, cependant, elle est exigeante en énergie lumineuse et un manque peut inhiber l’induction florale. La réduction de la lumière baisse le pourcentage de germination du pollen. 14 Rapport de stage Conduite de la culture de tomate grappe 2011-2012 Sol La culture de tomate s’adapte bien dans les sols profonds, meubles, bien aérés et bien drainés. Une texture sablonneuse ou sablo limoneuse est préférable. pH Le rendement varie peut avec la variation du pH, cependant sur des sols à pH basique, certains micro-éléments restent peu disponibles à la plante (Fe, Mn, Zn, Cu). II. INSTALLATION DE LA CULTURE 1- Matériel végétal : La variété utilisée pendant cette compagne est Cathy greffée sur Maxi Fort. Tableau n°6 : Matériel végétal utilisé pendant la compagne. Matériel végétal Caractéristiques Variété (Cathy)  Tomate type grappe.  Très bonne nouaison.  Fruits très ferme à longue conservation.  Résistance aux TMV V F2. Porte greffe (Maxi Fort)  Un bon système racinaire.  Une absorption d’eau et des éléments minéraux très active en périodes difficiles.  Tolérance aux maladies (TMV N V F2). Remarque : TMV : Tomato mosaïque virus V : Verticiliose N : Nematodes F2 : Fusarium race 2 2- Travaux avant plantation :  Arrachage et nettoyage des serres 15 Rapport de stage Conduite de la culture de tomate grappe 2011-2012 Elle se fait par le ramassage des rampes, l’élimination des adventices et les débris de la culture précédente, qui peut héberger un grand nombre de ravageurs et pathogènes.  Travaux de préparation du sol : Labour profond de 40 cm réalisé à l’aide d’un chisel, dans le but de travailler le sol en profondeur. Cover-cropage pour ameublir le sol et cassé les mottes. Apport fumure de fond = fumier 4.7t/ha le 14-06-2005 sur une bande de 60cm de largeur. Enfouissement de la fumure de fond. Buttage et installation du paillage plastique, après avoir installer les gaines de désinfection. Désinfection du sol avec bromure de méthyle et ShelDD92. Désinfection des serres : sol ; poteaux ; coins, avec des insecticides.  Autres : Perforation du paillage plastique, avec une distance de 55cm inter plants. Installation des bandes jaunes attractives. Photo n°1 : Bande jaune attractive III. MISE EN PLACE DE LA CULTURE 1- Mise en place des crochets de palissage 16 Rapport de stage Conduite de la culture de tomate grappe 2011-2012 Après les ouvriers commencent l’installation proprement dite des crochets de palissage, l’accrochage se fait à l’aide des cannes sur le fils de fer qui soutient la culture. Ils sont bobinés par 8m de la ficelle noire, cette bobine permettra de libérer ultérieurement la ficelle pour laisser se coucher la partie de tige ayant produite, et de donner à la partie supérieure la possibilité de poursuivre sa croissance. Enfin, on enfuit l’extrémité inférieure de la ficelle juste à côté du collet. 2- Trempage des plantules Le trempage des plaques alvéolées dans une solution fongique à base de 722g/l de propamocarbe, dont le produit est Previcur avec une dose de 150cc/hl. Il a pour objectif d’éviter l’infection des jaunes plantules par divers pathogènes, surtout ceux du sol (ex : pourriture du collet et Verticiliose). 3- Plantation La plantation a été effectué lorsque les plantes ont atteint le stade 4 feuilles. Une irrigation a précédé la plantation pour éviter le stress hydrique des plants, elle est en une seule ligne, (dont la deuxième ligne est lissée pour le deuxième cycle), avec une densité de 18.000 plants/ha ; conduite sur deux bras. N.B : lors de la plantation, on doit laisser le bout de la motte hors du sol, pour éviter le risque de la pourriture du collet, ainsi d’assurer un bon contact de la motte avec le sol. Tableau n°7 : Superficie des serres, les dates de plantation et la densité. IV. ENTRETIEN DE LA CULTURE 1- Palissage : Puisque la variété utilisée sous serre à une croissance indéterminée, de ce fait, elle nécessite un soutien pour que la tige demeure verticalement, et afin d’éviter les cassures des tiges, feuilles ou bouquets, on effectue le palissage; la N° de la serre Superficie (ha) Date de plantation Densité 1 1,1 30/07/05 18.000plants/ha 2 1,1 30/07/05 3 1,1 30/07/05 4 1,1 31/07/05 5 1,1 30/07/05 6 1,1 30/07/05 7 1,1 31/07/05 8 0,7 31/07/05 9 0,7 31/07/05 10 0,7 31/07/05 17 Rapport de stage Conduite de la culture de tomate grappe 2011-2012 ficelle doit toujours passer par tous les entre-nœuds et en plus l’enroulement de la ficelle doit se faire dans le même sens. N.B : on doit vérifier à ce que le palissage se fasse correctement, en évitant l’enroulement de la ficelle autour des feuilles ou bouquets, en diminuant de cette manière, le risque d’avoir des maladies, et donc une perte de production. La manipulation de cette technique ne doit pas s’effectuer durant les périodes humides pour éviter les cassures des plantes. 2- Ebourgeonnage : Dans le but d’avoir la production sur l’axe principal, on élimine les bourgeons axillaires (secondaires) qui naissent à l’aisselle des feuilles ; ainsi, on évite la concurrence nutritionnelle avec les deux bourgeons apicaux et floraux. Le retard d’ébourgeonnage a des effets négatifs sur l’aspect végétatif des plantes, et aussi sur l’état phytosanitaire (aération insuffisante), et par conséquent sur le rendement. N.B : L’ébourgeonnage doit se faire au temps et avec précaution, sa pratique est déconseillée lors des périodes chaudes, en évitant de laisser des chicots. 3- Effeuillage : L’opération de l’effeuillage consiste à enlever toutes les feuilles âgées jaunâtres ou apparemment malades (oïdium, cladosporiose) de la partie basale des plantes. Elle a pour objectif : Equilibrer la charge en fruits et le système foliaire (végétation). Améliorer l’éclairage et l’aération des bouquets durant l’hiver et obtenir un plant ouvert (plante exigeante en énergie solaire). La disponibilité des éléments nutritifs pour toute la plante, notamment l’apex. La maturité des bouquets. Photo n°2 : billon après effeuillage. Eliminer les vecteurs des maladies et les ravageurs (acariens, aleurodes…). Simplification de la récolte. 18 Rapport de stage Conduite de la culture de tomate grappe 2011-2012 4- Eclaircissage : Opération qui consiste à réduire le nombre de fruits par bouquet, en vue d’améliorer le calibre et garder l’homogénéité des fruits. Lors de l’éclaircissage, on élimine les fruits déformés, mal noués, à nouaison tardive, en laissant 5 à 6 fruits par bouquet. Signalons, que la tomate grappe est très exigeante à la pratique de cette opération pour assurer un bon rendement. 5- Couchage : Lorsque les plantes atteignent fil de fer qui soutient la culture, on pratique le couchage. Il s’effectue par des ouvriers munis des échasses; cette technique consiste à faire coucher obliquement les plantes d’un ligne dans un sens inverse de l’autre, en évitant le contact des fruits avec le sol, la cassure des plantes et faire tomber les fruits. 6- Désherbage et nettoyage Le désherbage consiste à éliminer les adventices, inter plants ou qui poussent entre les billons, afin d’éviter toute sortes de contamination, par uploads/Societe et culture/ 6-conduite-de-la-culture-de-tomate-grappe.pdf

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