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ffiffiWffiffiffiWffi essrffis ffiffi ffiffiffi, grmmk Wtu, Wss Ug+"mffi-ffi, ffi ffi e &-tu ffi: ffi &ffi ffi'Yffi ffi r*W ffiffi,%ffi #%ffi ,$ffi mm&rw §wm ffim §.eeffiwffi m& ffiYm ffiffiffi &g»gnrw &. fl3'ur, <ie façon f'ort symbolique, pârce qu'etrle se situe au iceur même de sa rnission fondatrice, que l'exposition Árnériztdiens de %u** Gryorr. Entre lesfeuues Ápprouague et Oyapack : eles cuhures millénaires est présentée au musée d-Archéologie nationale de S aint-Germain-en-I-aye" En eÍLet, le musée des Antiquités ceitiques et gallo-romaines, fondé par Napoléon III en 1862, devenu musée des Antiquités nationales en 1879, pi-ris musée dârchéologie nãtionâie en 2005, a depuis toujours une vocâtion européenne, et rnême planétaire, comme le souligne un rappcrc adressé à l'Ernpereur en 1865. "Le musée de Saint-Germain rassernbtrera non seulement les antiquités proyeaant des débris des civilisations qui se sont succédées sur tre so1 de la Gaule depuis 1es temps les pius reculés jusqu'au rêgne de Chariemagne, mais aussi tous les documents d'origine étrangàre qui pourront servir à óclairer la partie de I'histoire de notre pays cornprise entre ces limites de tenlps". Itr etait aussi apparu de façon totalernent innovante âux sâvants de l'époque, que des cultures "vivantes", récentes, voire roujours présentes, pouvaient permettre cle mieux comprendre certaines cutrtures archéologiques, en quelque sorce "mortes". C'est ainsi que depuis sa fondation, le rnusée, parallàlement à ses prestigieuses collections préhistoriques, procohistoriques, gallo- rorrraines et n-rérovingiennes, conserve non seulernent des colleccions archéologiques issues du rescant de i'Europe et des autÍes conrinents, mais également des collections ethnogÍaphiques de premier plan, notamment de Mâlâisie et de Nouvelle-Guinée, en articulati{li1 avec le musée du Qgai Branly. Cette exposition parle ainsi C'une archéologie nationale Outre-Mer,.ieune" dynamique et exemplaire, qu'il convient de faire connaitre au plus large pubiic, français et étranger. Elle re.joint aussi le domaine de l'archóologie comparée et de la paléoethnologie ar/ec c€tte révélation, sans doute pour beaucoup, de l'existence de cultures amérindiennes précolombiennes longtemps"fiançaises", sous-estimées dans l'Outre-Mer français. Alors que l'annonce officielle de "lAnnée de I'Outre-MerZAfi" vient d'être faite, je roe fetricite de cette exposition qui, mettanr en valeur le patrirrloine archéologique et e*rnologique guyanais, préfigure les manifestations qui mettrorrt notamment à l'honneur le riche patrimoine culturel des Départements d'Outre-Mer. Frédérie MITTERRAND Ministre de la culture et de la comrounication Amérindiens de Guyane une exposition pour réfléchir à un monde en gésine ffilacer côte à côte, dans une exposirion, des objets archéclogiques et des objets ethnographiques, les premiers reÍnontant âux -&- prer-rriers siêcles de norre êre, ies aurres ayant été récoités voici quelques décennies voire quelques années, est une enrreprise risquée. Ne prenanr en cornpte qu'une partie du patrimoine 'possible" et ne disposant pas des rémoins bien datés de toutes les étapes, roures les infiuerces, les juxtapositions peuvent conduire à irnaginer d'improbables imrnobilisations crilturelles ou, au conrraire, à construire tr'hyp,:thêse de ruprures qui n'one peut-être pas eu lieu, ccnstructions intellectuelles artificielies nées d'un regard réléologique extérieur conringenr de son enviro*oement idéologique. De surcroit, même en lirnitant ie cadre géographique du projer à une portion de la Guyane française, entre Âpprouague et Oyâpock, itr est di{Êcile de rendre compte de la diversité des c.s\*tres, aÍbrtiorl de leur complexité, dans des rerritoires immenses oü la granCe forêc tropicale, même si elle érait par le passé rnoins infranchissable qu'on apu le dire, se prête plus mal que C'a,rtres écosystêrnes à la circulation. D'ailleurs, 1a notion dc terriroire culturel est ici âssez peu pertineare, les fleuves, traits d'union et non barriêres, unissant leuls rives pour les peuples riverains. Compiexes, les cultures amérindiennes l'étaient de roure évidence et le sont encore, bieil au-de1à de leur forme matérielle finalernenr assez secondaire pãr râpport à 1a richesse de la íorme immatérielle qui la sous-tend, rites, cérémoniels, danses, chants, littérature orale, et bien sür langues, rout ce qlre l'Ul.lESCO, qui cherche à préserver la diversité cuicurelle, nom§xe "patrimoine culturel immatériel". Cetre complexitó, c'est ce qui aujourcl'hui, apràs avoir éré longtemps sinon négiigé voire méprisé, inspire respecr et considérarion. §.espect : la légirirnité de peuples dominés qui aujcurd'hui exigent que leurs espâces sacrés, lieux de culte et de sépulture notaÍ-nmena, soient préservés cotrnÍ'ile 1e sont ceux de toute hunanité, que leurs droils d'artistes, d'artisans, de connaisseurs des plances qui soignent, soienc garantis cornme propriété artistique ou inteliectuelle collective, n'est pas disciltable, de même que ieur volonté de réparation identitaire. Considération : en des temps oà tre pr,:grês ceclenique et 1e mythe de la mairrise de I'fuumanité sur la narure sonr contredits, er âvec queltre viclence, par les réactions visibles de la planête (pollutions, réchauffemenr climarique, montée des niveaux marins, disparition accéiérée des espêces...), le retour, sinon à la sagesse - aucr'ine humanité n'est sage - du moins à des eonceprions culturelles plus holistiques, précurseurs de l'écologie, oü nature et cuiture, loin de s'oppcser, s'entremêlent dans une mythologie coxllfixune et indissociable, est raison. Le rni1i..tàre <le la Culture , considérant tre s vaieurs de 1a diversité culturetrle cornme esse ntielles, a rati6é la convention inte rnationale sur le patrimoine culturel immarériel" L'un cles champs d'application les plus évidents de ia préservation de cette diversité est celui rles langues, dont ies iangues amérin<iiennes, à ia fois ve.teurs de culture (traditions orales, chancs...) et éiéments constirutifs majeurs des cultures, dans leurs spéci{icités aussi bien que dans leurs apparenten-rents, et bien sür aussi d.ans leur capacité à se transformer poul s'aclapter à de nouveaux contexces. C'est la raison pour laquelle il etudie actuellernent, à l'initiatir,e coajointe de 1a délégation générale à la langue francaise er aux langues de France (DGLFLF) et de la direction régionale des a$aires culturelles c1e Guyane (DRAC), te projet de cróarion d'un nouvel insritut, dont le souhait a été íorr:lulé par 1'atelier "Culture, iderrtité, inémoire" Ces États généraux *Je i'Outre-mer en Guyane, actuellement et provisoirement intitulé "pôle d'excellence dans le domaine de la politique tringuisrique er .{es rrâdirions orales". Cet organisme, dont la forme est à définir mais qui sera forcément parcenarial, aura d'aborcl pour foncrion d'areiculer les politiques linguistiques poursuivies par les différents opérateurs publics, Éducation nãaionale, Cufture, aucres rninisrêres, Collectivités territoriales, en yue de la connaissance. de la sauvegarde' de la transmission des patrimoines iinguistiques, mais aussi d'une meilleure prise en compre des langues autochtones, amerindiennes aussi bien que bushinengé et créoies, ainsi que des langues d'immigration comme lãcteur d'ercelience dans I'educarion de la ieunesse et dans l'apprentissage du français. I1 jouera, dans ce territoire si partic,,lier de la Republique- u-n role ,ie bhoraroire national pour le pl6rilinguisn-re , qui, on le sair, esr aujourd'hui une réalité francaise, européenne er inrernarionale ;oe; iaquclle il iãut compter pour i:âtir ou rebâtir les cohésions et les solidarités nationales. De mêrne, Ie parriinoine culturel imrnatériel doir être pris en considérarion, comme un ricteur d =ricii.=:lt .-ru=rel pour la France et pour le n-ronde. A i'instar clu malo)/â, genre rnusical et spectaculaire reuniomais qai. -roic q:='c-:es =c=- : i ktitiatir-e de la E égion R.ér-rnion ainsi que de la Maison des Civilisations et de l'Unite réunionnaise .-\ÍCL R c-: :;É. ' :=-=u Jr rni-rj-çtàre de la Cu6ure, a eté classé au parrimoine mondial, certaines traditions culturelles gur anaise s doir-ell;=; li:5r:s p- i1- \ESCO' Ainsi actuelle rne nr un elossier similaire est instruit pour le maraké, complere riruel d'iniriarit n e: i ::::€:=t:'r ;. l' ;'oolnounauté chez ies Apalaí et les §rayana. Un dossier rle ce type, cette fois pour un patrimoine 'moni:mcar;t ::tEf,-:ÉrÉ.:€:'l-r" .-lassique , devrait être bienrôt présenté : celui des pétroglyphes, "roches gravées" essentielleme::t precolombiennes qui sont une particularité de l'ensemble de I'arc caraíbe et de la pârtie Íxoíd-occidentale du continent sud-américain. Bien que de pierre, ce patrimoine n'est-il pas une pure expression de croyances ea pratiques immatérielles, dont le sens originel s'est peu.t-être perdu n-rais qui sont aujourd'hui parfois inrégrées à des rites chamaniques qui leur doanerrt sens ? Ce patrimoine irnrllatériel, aujourd'hui menacé par la rnodernisation et la globalisation qui offrent d'autres modàies à la jeune'sse, peút êtÍe porteur de modernité et de créativité, non dans un reíus buté des influences extérieures dont il est ctr'ailleurs, coirlxre toute cullure,le produit - aLlcune culture différenciée n'est autre chose que le fruit de croisemenls et d'infiuenccs -, mais au conrraire dans un choix assumé Ce conservation de l'essentiel er de mutârion marginale, d'adaptarion en quetrque sorte. La manif,estation la plus explicite de ia fécondité de ces croisements - les aureurs conremporains rels Patrick Chamoiseau et Edouard Gtrissant parlent de créolisation - est celle de la spectacuiarisation des musiques, des danses et des litrératures orales qui fbnt passer du collectif, du communauraire, à I'individuel, au singulier, de ia répéririon sans cesse réinterprétée elonc réinventée à une création pétrie de traditions, de I'entre-soi à l'entre-monde. Espoir de rédemption, ou menace de rléclin ? La quesrion de la diversite culturelle rejoint celle, qui en est conringente, de la diversité biologique et de la préservâtion de la vie sur la planête Terre. De rout cela, en Guyane, la connaissance est lacuâaire, fragile, la portée heur:istique devinée reste de l'ordre de la conviction intuirive. C'est que I'eÊ-ort de recherche reste insuÍfisant, la coordination thématique et cransdisciplinaire balbutiante, faute de moyens mais surrour deprogrâmmâtion. La uploads/Societe et culture/ amerindiens-de-guyane-des-cultures-millenaires.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Sep 09, 2021
- Catégorie Society and Cultur...
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