1/4 Pays : Burkina Faso Année : 2015 Épreuve : Français, 1er Tour Examen : BAC,

1/4 Pays : Burkina Faso Année : 2015 Épreuve : Français, 1er Tour Examen : BAC, séries A4-A5 Durée : 4 h Coefficient : 5 1er SUJET : CONTRACTION DE TEXTE Les identités culturelles fondent les valeurs et les référents des individus et des groupes sociaux et constituent un facteur important de régulation et d’équité sociale. La culture est un enjeu déterminant de cohésion sociale et de paix qui nécessite que les divers mécanismes traditionnels de régulation sociale qu’elle a secrétés soient judicieusement pris en compte. L’organisation d’activités culturelles communautaires telles les festivals et manifestations culturelles locales constituent des moments de ressourcement identitaire, un facteur d’intégration sociale pour les individus et un cadre d’impulsion des dynamiques de développement local. L’action culturelle contribue à former l’individu et les groupes, à forger leur volonté de comprendre la vie sociale et d’en être partie prenante, à les intégrer dans le tissu social. L’action culturelle est un moyen d’information et d’éducation, un vecteur de formation de l’opinion qui promeut l’esprit critique. A ce titre, les arts vivants sont en ce sens d’excellents moyens de communication et d’intégration humaine et sociale. Indépendamment des messages qu’elle véhicule, l’action culturelle offre un champ d’expression et d’affirmation aux individus et aux groupes, notamment les catégories les plus faibles. La préservation des savoirs locaux est un moyen efficace de protection de l’environnement. En effet, les populations qui ont une bonne connaissance de leur environnement physique et culturel ont su mettre en place des principes protecteurs et pacificateurs des relations Hommes / nature. Il est alors nécessaire de valoriser ces savoir-faire endogènes pour protéger l’environnement. De même, la culture contribue au renforcement de l’éducation environnementale et à l’écocitoyenneté en sensibilisant les populations à travers le théâtre, le cinéma, la chanson, le conte… La sagesse africaine n’enseigne-t-elle pas que « nous n’héritons pas des terres de nos ancêtres, nous les empruntons à nos enfants » ? Une sagesse qui donne tout le sens de l’équité intergénérationnelle promue par le développement durable. Les contes africains, de même que les chartes de constitution des sociétés africaines traditionnelles accordent une place centrale à la protection de l’environnement. Le rayonnement international du Burkina Faso est dû, en grande partie, à sa politique internationale et à son leadership culturel. En effet, le dynamisme des acteurs culturels a permis de développer des évènements culturels de renommée internationale qui confirment le leadership du pays en matière de culture. Cependant, les biens et services culturels demeurent encore peu compétitifs en raison du faible développement des différents maillons de la chaîne de production. Pour maintenir et consolider son leadership culturel, le Burkina Faso doit impérativement soutenir le développement de l’économie de la culture. La survie du Burkina Faso en tant que Nation se trouve menacée, en raison de la 2/4 mondialisation et la tendance à la standardisation des normes et valeurs d’inspiration occidentale qui constituent des dangers potentiels pour les peuples et nations économiquement fragiles. La protection des identités et du patrimoine culturel est une condition de survie de la spécificité, de l’histoire et de la société burkinabé. Au vu des enjeux et du niveau actuel de l’économie de la culture au Burkina Faso, il incombe aux différents acteurs d’œuvrer à la structuration et au développement de l’économie de la culture pour une plus grande contribution au développement durable. Cela passe par la consolidation du cadre règlementaire et institutionnel des industries culturelles et créatives, le renforcement des capacités des entrepreneurs culturels, l’amélioration de l’accès au financement, le développement des infrastructures et des investissements, la promotion de la compétitivité et l’innovation, le développement des marchés internes et externes, ainsi que la dynamisation de la coopération en matière de culture. Source : l’Observateur Paalga du mercredi 19 mars 2014. QUESTIONS (20 points) 1. Résumé (8 points) Faites un résumé de ce texte en 160 mots avec une marge de tolérance de 10 % en plus ou en moins. Vous indiquerez à la fin de votre résumé le nombre exact de mots employés. 2. Vocabulaire (2 points) Expliquez, selon le contexte, les expressions suivantes : - moments de ressourcement identitaire ; - leadership culturel. 3. Discussion (10 points) Selon l’auteur du texte, « les arts vivants sont d’excellents moyens de communication et d’intégration humaine et sociale ». A l’aide d’exemples précis, expliquez et discutez cette opinion sur le rôle des arts vivants (représentations théâtrales, cinéma, musique, danse, etc.) 3/4 2ème SUJET : COMMENTAIRE COMPOSÉ La parole dite Mon père m’a dit : « La parole dite est comme Une paille retirée d’un toit de chaume. Nul ne peut la remettre à sa place. Si donc tu ne sais pas parler, Sache écouter le monde et Contente-toi de sourire en silence. Comme nul ne sait Ce que dit ton sourire, Les hommes célébreront ton intelligence, Et ta postérité t’exprimera sa reconnaissance. Parler est une responsabilité Se taire en est une autre, Entre les deux, pèse l’opportunité. » Ce soir-là mon père m’a dit : « Qui que tu sois et Quoi que tu deviennes, Aime tes ennemis, C’est ainsi que tu les vaincras. Crains tes amis, C’est ainsi que tu les garderas. » Ce soir-là mon père m’a dit : « Souviens-toi toujours Que l’honnêteté est une arme Mais l’honnêteté mal à propos Peut troubler l’ordre social. » Madeleine de LALLE, Héritage, Sankofa éditions, 2001, pp. 18-19. Sans dissocier le fond de la forme, vous ferez de ce poème un commentaire composé. Vous pourriez montrer, par exemple, comment le poète met en exergue l’importance de la parole et exalte des valeurs morales. 4/4 3ème SUJET : DISSERTATION LITTÉRAIRE « En ce qui me concerne, mon point de vue sur le théâtre est qu’il doit amener le public à se poser des questions sur la vis sociale. » affirme Jean Pierre GUINGANE. Partagez-vous ce point de vue ? Vous illustrerez votre argumentation à l’aide d’exemples précis tirés de vos connaissances. uploads/Societe et culture/ burkina-2015-francais-series-a4-a5-1er-tour.pdf

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