Dossier spécial “Han Style” Culture Coréenne N o74 Printemps/Été 2007 한국문화 74 1

Dossier spécial “Han Style” Culture Coréenne N o74 Printemps/Été 2007 한국문화 74 1 74 Hallyu, culture coréenne d’aujourd’hui L’ actualité culturelle en France No 74 Printemps / Été 2007 Sommaire Prix culturel France-Corée 2006 Anniversaire : les trente ans de l’AKSE à Dourdan 60e édition du Festival de Cannes Prix remporté par la comédienne Jeon Do-yeon pour son rôle dans Secret Sunshine La formidable énergie des B-boys coréens Interview Nouveautés Portraits d’artistes coréens en France : Sung Ji-yeon, Kim Yong-geol et Kang Hye-myung Voyages, tourisme Découverte du taekwondo dans un palais royal de Séoul Livres, CD et DVD à découvrir Directeur de la publication : Mo Chul-Min Comité éditorial : Georges Arsenijevic, Jeong Eun-jin, Park Jeong-yoon, Kim Young-ae Ont participé à ce numéro : Jeong Eun-jin, Yoon Hyun- young, Park Sung-youn, Lee Myung-ah, Han Jae-su, Jeong Hyo-jeong, André Fabre, Stéphane Bois, Hervé Péjaudier, Marc Orange, Jean-Luc Toula-Breysse Conception et graphisme : Lee Joung -gen La Corée et les Coréens Han Style : l’ art du quotidien chez les Coréens Dossier spécial Premiers de Corée ou comment peut-on être parisien ? La femme coréenne, un astre aux mille reflets… HANBOK, le costume coréen HANOK, la maison coréenne Editorial 2 HANSIK, la cuisine coréenne 14 17 22 24 25 26 28 31 32 La maison Kwangajeong dans le village de Yang Dong, construite au début du 16e siècle, témoigne du savoir-faire an- cestral des artisans coréens. Photo : Lee Joung-gen 3 Centre Culturel Coréen 2, avenue d’Iéna-75116 Paris Tél. 01 47 20 83 86 / 01 47 20 84 15 www.coree-culture.org 2 près un premier opus inaugurant la nouvelle for- mule de notre revue et centré sur la célébration « Corée au Cœur » -120e anniversaire des relations diploma- tiques entre la France et la Corée-, le dossier spécial de ce numéro sera consacré au « Han Style », le style coréen, que la Corée souhaite mieux faire connaître à l’étranger dans les années qui viennent. La vague coréenne hallyu, qui a au cours de ces der- nières années touché en Asie un grand nombre de pays, et vu notamment des feuilletons télévisés, des films, des groupes ou certaines modes venant de Séoul, y remporter d’extraordinaires succès, entre autres au Japon ou en Chine, a aussi contribué à engendrer un engouement des Coréens eux mêmes pour leur propre culture. Et fait naî- tre également dans le pays un nouvel élan pour la faire connaître encore davantage dans le monde. Ainsi, les autorités coréennes ont-elles entrepris en 2006 une réflexion visant à sélectionner quelques fleurons de l’héritage national, hautement représentatifs de la Corée et de sa culture, et qui constituent en quelque sorte « la marque de fabrique », la « substantifique moelle » de cette culture. Quelques éléments choisis comme symboles de l’identité culturelle coréenne, de l’esthétique et de l’art de vivre des Coréens, et à travers lesquels le pays souhaite à la fois mieux faire connaître au monde ses richesses traditionnelles et ses potentialités créatives. Ont ainsi été choisis, comme vecteurs de diffusion de la culture coréenne à l’étranger, six éléments : .l’alphabet coréen (hangeul), inventé au 15e siècle par le grand roi Sejong et qui fait partie des systèmes d’écriture les plus élaborés du monde .la cuisine nationale (hansik), particulièrement goûteuse et singulière, dont l’histoire se confond avec la longue histoire de la Corée .la maison coréenne (hanok), symbole de l’art de vivre traditionnel témoignant du savoir-faire ancestral des artisans de Corée .le papier traditionnel (hanji) dont les remarquables qualité et résistance permettent de multiples usages et créations .le costume traditionnel coréen (hanbok) dans lequel on retrouve toute l’esthétique et l’élégance de la culture vestimentaire de Corée .la musique coréenne (hangukeumak), dont la diversité des genres englobe à la fois des formes lentes, contemplatives et hiératiques, et des formes plus spon- tanées, vivaces voire explosives. La Corée s’efforcera donc, dans les mois et années qui viennent, à promouvoir cet héritage emblématique. Ainsi, par exemple, un programme visant à établir dans le monde un réseau d’établissements d’enseignement du hangeul (similaire au réseau des Alliances Françaises) est en train d’être mis en place. Ces établissements, appelés Centres Sejong, du nom de l’illustre monarque à l’origine de l’invention du hangeul, seront d’abord ouverts dans certains pays d’Asie Centrale qui comp- tent une nombreuse communauté d’origine coréenne (par exemple le Kazakhstan), et dans les pays où le phé- nomène hallyu a été le plus marquant (Chine, Mongolie, Japon …), pour s’étendre ensuite au reste du monde. D’autre part, de grands événements visant à populari- ser la cuisine, la musique, la culture vestimentaire co- réenne… seront aussi organisés prochainement à l’étranger et bien entendu en France. Le Festival du Hanji qui s’est déroulé à Paris en novembre 2006 dans le cadre de « Corée au Cœur », et qui a remporté un joli succès, est un bel exemple préfigurant ces manifesta- tions à venir. Afin de vous faire mieux connaître les six fleurons de l’héritage culturel coréen évoqués précédemment, nous avons décidé de leur consacrer dans notre revue une présentation spéciale sous la forme d’un dossier « Han Style » ou style coréen, abordant tout d’abord la cuisine, la maison traditionnelle et le costume coréen, dans ce numéro. Vous trouverez aussi dans ce numéro d’autres articles intéressants, tour à tour instructifs (texte sur la 1re délé- gation coréenne visitant Paris en 1884), drôles (article évoquant le tempérament des femmes coréennes) , où reflétant l’actualité (billet sur le prix remporté par l’ac- trice coréenne Jeon Do-yeon lors du dernier Festival de Cannes). J’espère que ce N° 74 que nous avons soigneusement préparé pour vous vous plaira et vous souhaite une ex- cellente lecture ! Chers amis lecteurs, MO Chul-Min Directeur de la publication 74 Editorial A Photo : Lee Joung-gen 3 74 L’art du quotidien chez les Coréens A une époque où la culture populaire coréenne passe pour une valeur commerciale sûre, notamment en Asie – l’exemple des séries télévisées vient évidemment à l’esprit – , on assiste également à un début d’engouement pour le Korean style of life. Et ce bien sûr à l’étranger, mais aussi à l’intérieur même du pays où les gens découvrent avec plaisir et fierté la possibilité de communiquer avec les autres cultures à travers ce qui constitue leur quotidien ou s’éveillent à l’urgence de sauvegarder leurs propres traditions. La cuisine, l’architecture, la mode, la langue, le pa- pier et la musique sont autant de domaines dans lesquels le gouvernement coréen souhaite exporter l’originalité de la tradition nationale. Nous présentons dans ce numéro les trois premiers. Ce choix pourrait paraître arbitraire s’il ne nous revenait en mémoire que, dans le discours traditionnel coréen, ui (l’habit), sik (la nourriture), ju (l’habitat) sont considérés dans l’ordre – « se vêtir » vient avant « s’alimenter » – comme les éléments les plus indispensables à la vie humaine. Ce texte est la synthèse, réalisée par Jeong Eun-Jin (traductrice, lectrice de coréen à l’Université Paris 7), d’une série d’articles parus dans la revue Ullim, éditée par le Ministère coréen de la Culture et du Tourisme. HANSIK HANOK HANBOK Photo : Bang Moon-soo Han Style eut-on parler de la culture coréenne sans parler de sa cuisine ? La réponse est on s’en doute négative, non seule- ment parce qu’elle est à la fois riche et originale, mais aussi parce que la ques- tion de l’alimentation occupe une place essentielle dans la vie quotidienne des Coréens. Le nombre des restaurants a de quoi surprendre quiconque voyage dans ce pays, sans parler des gargotes ou des boui-boui ou encore des célè- bres pojang macha, ces étals installés sur un chariot posé sur un bout de trot- toir et protégé par une bâche. Si vous n’avez pas la chance de voir tout cela de vos propres yeux et de humer les odeurs de cuisine qui parfument l’air, il suffit, pour s’en convaincre, de regarder un film coréen ou même de lire un roman coréen où, quel que soit le sujet, on assiste à au moins une scène de repas. En ce sens, Daejanggeum a été une au- baine pour le secteur culinaire jusque-là exclu de la mode coréenne nommée Hallyu que l’on observe depuis quelques années dans les pays asiatiques. Diffu- sée en 2004 en Corée, cette série télé- visée a été reprise par de nombreuses chaînes étrangères. Cette fiction s’ins- pire d’un personnage qui a réellement existé et met en scène la vie d’une jeune fille qui, suite à un malheur frap- pant sa famille, se retrouve à la cour royale de Joseon dont elle devient avec le temps la cuisinière et le médecin. D’épisode en épisode, les téléspecta- teurs assistent au déroulement de fastes culinaires. Le feuilleton a provoqué un tel enthou- siasme que les Coréens se sont mis à étudier la possibilité d’exporter leur cui- sine et de la rendre aussi célèbre que ses homologues chinoise, japonaise ou thaïlandaise. Il est vrai que ses vertus diététiques attirent de plus en plus d’amateurs soucieux de « manger sain » et de prévenir ainsi les maladies de la uploads/Societe et culture/ coreenne-dossier-special-quot-han-style-quot.pdf

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