Culture Coréenne N o79 Automne / Hiver 2009 한국문화 Dossier spécial “ Hommage à An

Culture Coréenne N o79 Automne / Hiver 2009 한국문화 Dossier spécial “ Hommage à André Fabre” Le tigre, fascinant félin à multiples facettes, occupe une place de choix dans l’imagerie coréenne. Peinture ancienne anonyme du Gahoe Minhwa Museum de Séoul. -Voir nos articles p.8 et p.31- 1 L’ actualité culturelle No 79 Automne / Hiver 2009 Sommaire Festival des 3 Continents 2009, deux films coréens en compétition et Shin Dong-il en or pour la première européenne de Bandhobi Le Festival « Rêves d’enfants » au Centre Culturel Coréen - 23-28 novembre 2009 - Interviews Nouveautés Les réalisateurs Ounie Lecomte etYang Ik-june : « Créer, c’est toujours parler de l’enfance » Voyages, tourisme Le Gahoe Minhwa Museum de Séoul Livres et DVD à découvrir Directeur de la publication : Choe Junho Comité éditorial : Lee Seung-Yoo, Georges Arsenijevic, Jeong Eun-Jin, Park Jeong-yoon Ont participé à ce numéro : Marc Orange, Dauphine Scalbert, Adrien Gombeaud, Juliette Morillot, Jeong Eun-Jin, Michel le Naour, Pierre-Emmanuel Roux, Véronique Blin, Dominique Roland, Jérôme Baron, Jacques Batilliot, Ariane Perrin La Corée et les Coréens Dossier spécial IsangYun : un exemple d’œcuménisme musical Le tigre chez les Coréens : un personnage aux multiples facettes Éditorial 2 8 11 26 24 L’art numérique coréen : première grande présentation en France au Centre des Arts d’Enghien-les-Bains 20 14 31 30 18 32 André Fabre : un parcours remarquable 3 Hommages de quelques anciens étudiants 6 Culture Coréenne est une publication du Centre Culturel Coréen 2, avenue d’Iéna-75116 Paris Tél. 01 47 20 83 86 / 01 47 20 84 15 Focus sur la Corée du Sud au 15e Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes – Charleville-Mézières, 18-27 septembre 2009 22 La 2e édition du Festival « Rêves d’enfants », qui s’est déroulée au Centre Culturel Coréen du 23 au 28 novembre 2009, a remporté, cette année encore, un beau succès. Photo : concert pédagogique « Magie des percus- sions coréennes », par l’ensemble « Les son- neurs de mondes ».-Voir notre article p.22.- Quelques idées pour passer une soirée dépaysante en Corée Hommage à André Fabre Tous les anciens numéros de notre revue sont consultables sur notre nouveau site Internet www.culturecoreenne.fr www.coree-culture.org Les festivités en Corée en 2010 Conception et graphisme : H.V.COM 2 Éditorial été nous a apporté une bien triste nouvelle puisque nous avons appris fin juillet le décès de M. André Fabre, survenu à Perpignan où ce grand professeur et coréanologue, ami de la Corée, s’était retiré en 1998, après avoir pris sa retraite. Nombre d’entre vous connaissaient André Fabre qui a, durant une carrière d’enseignant de plus de trente ans, formé à l’INALCO plusieurs générations d’étudiants. En outre, M. Fabre a toujours entretenu avec le Centre Culturel Coréen des liens privilégiés et nous nous ho- norons d’avoir publié dans « Culture Coréenne » nom- bre de ses articles (vous pouvez d’ailleurs tous les retrouver sur notre site Internet www.cultureco- reenne.fr). M. Fabre avait également, durant sa carrière, donné à plusieurs reprises des conférences dans notre Centre, dont la dernière, « Histoire de la Corée », avait eu lieu le 5 mars 2008 dans le cadre de notre cycle « Culture et civilisation coréennes ». Compte tenu de la renommée du disparu (célèbre pro- fesseur, linguiste, traducteur de plusieurs grands romans emblématiques de la littérature coréenne, auteur de ma- nuels d’apprentissage du coréen et du seul livre récent sur l’histoire de la Corée*...), des efforts qu’il avait dé- ployés tout au long de sa vie pour mieux faire connaître en France notre pays, sa langue et sa culture, et eu égard aux liens amicaux que nous entretenions avec lui depuis de longues années et de l’affection qu’avaient pour lui ses étudiants, nous avons voulu lui rendre un dernier hommage en lui consacrant un dossier spécial dans ce numéro. Puis, dans notre rubrique « La Corée et les Coréens », nous nous intéresserons, en cette année du tigre qui ar- rive, à ce fascinant félin à multiples facettes qui occupe une place de choix dans l’imagerie coréenne. Par ailleurs, nous vous proposerons un article très documenté et complet sur la vie et l’œuvre d’Isang Yun, sans doute le compositeur coréen le plus connu dans le monde. Enfin, nous évoquerons, à travers un texte plutôt original, les pojang macha, les jjimjil bang et les norae bang, lieux que les Occidentaux découvrent lors de leur séjour en Corée et qui font le charme du mode de vie à la coréenne. Quant à notre rubrique « L’actualité culturelle », nous y aborderons la participation -remarquée et remarquable- de quatre compagnies coréennes au dernier Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville Mézières (18-27 septembre), le Festival « Rêves d’en- fants » qui a été au Centre, cette année encore, une belle réussite (23-28 novembre), ainsi que le succès du réali- sateur Shin Dong-il et de son film Bandhobi au Festi- val des 3 Continents de Nantes (24 novembre-1er décembre), sans oublier un article sur l’art numérique coréen qui sera à l’honneur à partir d’avril prochain, puis dans le cadre du festival « Bains numériques » (juin 2010), au Centre des Arts d’Enghien-les-Bains. Enfin, dans notre rubrique « Interviews », nous vous présenterons deux jeunes cinéastes, Ounie Lecomte et Yang Ik-june, ayant respectivement réalisé Une vie toute neuve et Breathless, deux premiers films superbes pri- més dans les festivals et largement salués par la critique française (le premier vient de sortir en France, la sortie du second est prévue pour fin avril ). Je vous souhaite à tous une très bonne lecture et une ex- cellente année du tigre ! CHOE Junho Directeur de la publication *Histoire de la Corée, Ed. Langues & Monde - L’Asiathèque, Paris 2000 Chers amis, L ’ 3 Dossier spécial ndré Fabre nous a quittés le 27 juillet dernier dans sa soixante- dix-septième année. Coréanologue renommé, il appartenait sinon à la première génération d’enseignants de coréen du moins à la deuxième. En effet, Charles Haguenauer et Li Ogg furent les deux premiers ensei- gnants de coréen. On doit au premier la création d’un certificat d’études coréennes à la Sorbonne puis de l’enseignement du coréen à l’École nationale des langues orientales (Langues O) devenue depuis l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO). Il y eut d’abord un enseignement de coréen aux Langues O, puis ensuite cet ensei- gnement fut sanctionné par un di- plôme obtenu après trois ans d’études. Le premier diplômé de coréen le fut en 1963. Li Ogg, quant à lui, vint en France en 1956, à la demande de Charles Haguenauer et enseigna le coréen à la Sorbonne (il fut lecteur à la faculté des lettres de l’université de Paris de 1956 à 1969) et aux Langues O où il fut chargé de conférence puis répétiteur de 1959 à 19691. Après avoir fait ses études secon- daires au lycée Arago de Perpignan, ville dont il était originaire, André Fabre monte à Paris. Attiré par l’Ex- trême-Orient, il s’inscrit à l’École nationale des langues orientales en japonais, en chinois et également en russe. Il sera respectivement diplômé de ces trois langues en 1954, 1956 et 1957. A noter que, pour le russe, il suivait également des cours à la Sorbonne où il obtiendra une licence (1957). En 1955, il fut un des premiers à obtenir le certificat d’études japonaises à la Sorbonne et, en 1960, il obtint celui d’études coréennes. Après avoir accompli son service militaire, il est nommé secrétaire général du Centre d’études chinoises de l’École pratique des hautes études (EPHE), centre dirigé alors par le lin- guiste et sinologue Alexis Rygaloff. André Fabre :un parcours remarquable Par Marc ORANGE Coréanologue, président de l’AFPEC (Association française pour l’étude de la Corée ) André Fabre discutant avec un collègue coréen lors du premier colloque de l’AKSE, Londres, 1977. André Fabre recevant le Prix Culturel France-Corée 2000 des mains de M. Kwon In Hyuk, Ambassadeur de Corée en France. A Le professeur Charles Haguenauer, qui avait eu André Fabre comme étu- diant, avait remarqué ses qualités de linguiste et il avait réussi à le persua- der d’aller en Corée. Il adressa, en 1961, une demande au gouvernement coréen en vue d’obtenir une bourse d’études en échange d’un enseigne- ment qu’André Fabre aurait pu donner à l’université des langues étrangères Han’guk. Il fallut une année pour attendre la réponse, négative : le ministre coréen de l’Éducation ne pouvait sur son budget 1963 disposer de crédits destinés à des étudiants étrangers. A la suite de ce refus, mon- sieur Chambard, qui était alors ambassadeur à Séoul, décida d’écrire à la Direction des affaires culturelles au Quai d’Orsay pour expliquer le grand intérêt qu’il portait à ce que André Fabre puisse venir en Corée. Finalement, c’est en 1963 que celui-ci fut envoyé par le ministère des Affaires étrangères comme lecteur à l’université des langues étrangères. Il occupa, dans le même temps, les fonctions d’adjoint culturel à l’ambas- sade de France. Il profita de son séjour en Corée pour suivre, parallèlement à son travail, des cours à la Graduate School uploads/Societe et culture/ culture-coreenne-pdf.pdf

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