Facebook : La culture ne s'hérite pas elle se conquiert Table des Matières Page

Facebook : La culture ne s'hérite pas elle se conquiert Table des Matières Page de Titre Page de Copyright Introduction 1. LES SYNONYMES D'ALTAVISTA 1.1 Equivalence de signifié et synonymie 1.2 Comprendre les contextes 2. DU SYSTÈME AU TEXTE 2.1 La présumée incommensurabilité des systèmes 2.2 La traduction concerne des mondes possibles 2.3 Les textes comme substance 3. RÉVERSIBILITÉ ET EFFET 3.1 La réversibilité idéale 3.2 Un continuum de réversibilité 3.3 Faire entendre 3.4 Reproduire le même effet 4. SIGNIFICATION, INTERPRÉTATION, NÉGOCIATION 4.1 Signifiés et interprétants 4.2 Types cognitifs et contenus nucléaires 4.3 Négocier : souris ou rat? Facebook : La culture ne s'hérite pas elle se conquiert 5. PERTES ET COMPENSATIONS 5.1 Pertes 5.2 Perte par accord entre les parties 5.3 Compensations 5.4 Eviter d'enrichir le texte 5.5 Améliorer le texte ? 5.6 Compenser en refaisant 6. RÉFÉRENCE ET SENS PROFOND 6.1 Violer la référence 6.2 Référence et style 6.3 Référence et histoire « profonde » 6.4 Niveaux de fabula 6.5 Les références des rébus et le rébus de la référence 7. SOURCES, EMBOUCHURES, DELTAS, ESTUAIRES 7.1 Traduire de culture à culture 7.2 La recherche d'Averroès 7.3 Quelques cas 7.4 Source et destination 7.5 Domestiquer et défamiliariser 7.6 Moderniser et archaïser Facebook : La culture ne s'hérite pas elle se conquiert 7.7 Situations mixtes 7.8 Encore sur la négociation 8. FAIRE VOIR 8.1 Hypotypose 8.2 La pièce de la tante 8.3 Ekphrasis 9. FAIRE SENTIR LE RENVOI INTERTEXTUEL 9.1 Suggérer l'intertexte au traducteur 9.2 Difficultés 10. INTERPRÉTER N'EST PAS TRADUIRE 10.1 Jakobson et Peirce 10.2 La ligne herméneutique 10.3 Types d'interprétation 10.4 Interprétation intrasémiotique 10.5 Interprétation intralinguale ou reformulation 10.6 D'abord interpréter, puis traduire 10.7 Lectio difficilior 10.8 Exécution 11. QUAND CHANGE LA SUBSTANCE 11.1 Variations de substance dans d'autres systèmes Facebook : La culture ne s'hérite pas elle se conquiert sémiotiques 11.2 Le problème de la substance dans la traduction entre deux langues naturelles 11.3 Trois formules 11.4 La substance en poésie 11.5 Le presque de la traduction poétique 12. LE REMANIEMENT RADICAL 12.1 Le cas Queneau 12.2 Refaire les jeux de mots 12.3 Le cas Joyce 12.4 Cas limite 13. QUAND CHANGE LA MATIÈRE 13.1 Parasynonymie 13.2 Transmutations ou adaptations 13.3 Transmutations par manipulation 13.4 Faire voir le non-dit 13.5 Ne pas faire voir le dit 13.6 Isoler un niveau du texte source 13.7 Faire voir autre chose 13.8 Adaptation comme nouvelle œuvre Facebook : La culture ne s'hérite pas elle se conquiert 14. LANGUES PARFAITES ET COULEURS IMPARFAITES 14.1 Tertium comparationis 14.2 Comparer les langues 14.3 Traduction et ontologie 14.4 Couleurs 14.5 Dernier feuillet Index ..... Références bibliographiques Traductions citées Facebook : La culture ne s'hérite pas elle se conquiert © 2003 R.C.S. Libri S.p.A., Bompiani, Milan. © Éditions Grasset & Fasquelle, 2006. pour la traduction française. 978-2-246-78475-3 Facebook : La culture ne s'hérite pas elle se conquiert DU MÊME AUTEUR L'ŒUVRE OUVERTE. Le Seuil, 1965. LA STRUCTURE ABSENTE. Mercure de France. 1972. LA GUERRE DU FAUX, traduction de Myriam Tanant avec la collaboration de Piero Caracciolo, Grasset, 1985. LECTOR IN FABULA, traduction de Myriem Bouzaher, Grasset, 1985. PASTICHES ET POSTICHES, traduction de Bernard Guyader, Messidor, 1988 ; 10/18, 1996. SÉMIOTIQUE ET PHILOSOPHIE DU LANGAGE, traduction de Myriem Bouzaher, PUF, 1988. LE SIGNE : HISTOIRE ET ANALYSE D'UN CONCEPT, adaptation de J.-M. Klinkenberg, Labor, 1988. LES LIMITES DE L'INTERPRÉTATION, traduction de Myriem Bouzaher, Grasset, 1992. DE SUPERMAN AU SURHOMME, traduction de Myriem Bouzaher, Grasset, 1993. LA RECHERCHE DE LA LANGUE PARFAITE DANS LA CULTURE EUROPÉENNE, traduction de Jean-Paul Manganaro ; préface de Jacques Le Goff, Le Seuil, 1994. SIX PROMENADES DANS LES BOIS DU ROMAN ET D'AILLEURS, traduction de Myriem Bouzaher, Grasset, 1996. ART ET BEAUTÉ DANS L'ESTHÉTIQUE MÉDIÉVALE, traduction de Maurice Javion, Grasset, 1997. COMMENT VOYAGER AVEC UN SAUMON, traduction de Myriem Bouzaher, Grasset, 1998. KANT ET L'ORNITHORYNQUE, traduction de Julien Gayrard, Grasset, 1999. CINQ QUESTIONS DE MORALE, traduction de Myriem Facebook : La culture ne s'hérite pas elle se conquiert Bouzaher, Grasset, 2000. DE LA LITTÉRATURE, traduction de Myriem Bouzaher, Grasset, 2003. A RECULONS COMME UNE ÉCREVISSE. Guerres chaudes et populisme médiatique, Grasset, 2006. Romans LE NOM DE LA ROSE, traduction de Jean-Noël Schifano ; édition augmentée d'une Apostille traduite par Myriem Bouzaher, Grasset, 1985. LE PENDULE DE FOUCAULT, traduction de Jean-Noël Schifano, Grasset, 1990. L'ILEDU JOUR D'AVANT, traduction de Jean-Noël Schifano, Grasset, 1996. BAUDOLINO, traduction de Jean-Noël Schifano, Grasset, 2002. LA MYSTÉRIEUSE FLAMME DE LA REINE LOANA, roman illustré, traduction de Jean-Noël Schifano, Grasset, 2005. Facebook : La culture ne s'hérite pas elle se conquiert traduit de l'italien par MYRIEM BOUZAHER L'édition originnle de cet ouvrage a été publiée par Biompani, à Milan, en 2003, sous le titre : DIRE QUASI LA STESSA COSA Esperienze di traduzione Facebook : La culture ne s'hérite pas elle se conquiert Introduction Que signifie traduire ? On aimerait donner cette première réponse rassurante : dire la même chose dans une autre langue. Si ce n'est que, d'abord, on peine à définir ce que signifie « dire la même chose », et on ne le sait pas très bien pour les opérations du type paraphrase, définition, explication, reformulation, sans parler des substitutions synonymiques. Ensuite parce que, devant un texte à traduire, on ne sait pas ce qu'est la chose. Enfin, dans certains cas, on en vient à douter de ce que signifie dire. Inutile (pour souligner la centralité du problème traductif dans nombre de débats philosophiques) d'aller chercher, dans l'Iliade ou La légende des siècles, une Chose en soi, qui transparaîtrait et resplendirait au-delà et au-dessus de toute langue la traduisant – ou qui, au contraire, ne serait jamais atteinte malgré les efforts entrepris par une autre langue. Il faut voler plus bas, et c'est ce que nous ferons souvent dans les pages qui suivent. Supposons que, dans un roman anglais, un personnage dise it's raining cats and dogs. Le traducteur qui, pensant dire la même chose, traduirait littéralement il pleut des chats et des chiens, serait stupide. On le traduira par il pleut à torrents ou il pleut des cordes. Mais si c'était un roman de science-fiction, écrit par un adepte des sciences dites « fortéennes », racontant qu'il pleut vraiment des chats et des chiens ? On traduirait littéralement, je vous l'accorde. Mais si le personnage allait chez Freud pour lui raconter qu'il souffre d'une curieuse obsession des chats et des chiens, par lesquels il se sent menacé quand il pleut? Là aussi, on traduirait littéralement, mais on perdrait une nuance : cet Homme des Chats est également obsédé par les phrases idiomatiques. Et si, dans un Facebook : La culture ne s'hérite pas elle se conquiert roman italien, celui qui dit « il pleut des chats et des chiens » était un étudiant de chez Berlitz ne sachant pas renoncer à la tentation d'orner son discours d'anglicismes affligeants? Si on traduisait littéralement, le lecteur italien ignorant ne comprendrait pas que le personnage emploie un anglicisme. Et si ce roman italien devait être traduit en anglais, comment rendrait-on cette manie anglicisante ? Faudrait-il changer la nationalité du personnage et le faire devenir anglais avec des manies italianisantes, ou ouvrier londonien affichant sans succès un accent oxfordien? Ce serait là une licence insupportable. Et si c'était un personnage d'un roman français qui le disait en anglais? Comment le traduirait-on en anglais ? Vous voyez combien il est difficile de dire quelle est la chose qu'un texte veut transmettre, et comment la transmettre. Voici le sens des chapitres qui suivent : tenter de comprendre comment, tout en sachant qu'on ne dit jamais la même chose, on peut dire presque la même chose. A ce stade, ce qui fait problème, ce n'est pas tant l'idée de la même chose, ni celle de la même chose, mais bien l'idée de ce presque1. Jusqu'où ce presque doit-il être extensible ? Cela dépend des points de vue : la Terre est presque comme Mars, car toutes deux tournent autour du soleil et sont sphériques, mais la Terre peut être presque comme n'importe quelle autre planète évoluant dans un autre système solaire, et elle est presque comme le soleil, puisque l'une et l'autre sont des corps célestes, elle est presque comme la boule de cristal d'un devin, ou presque comme un ballon, ou presque comme une orange. Etablir l'élasticité, l'extension du presque, cela dépend de critères qui doivent être négociés préalablement. Dire presque la même chose est un procédé qui se pose, nous le verrons, sous l'enseigne de la négociation. J'ai commencé à m'occuper de la théorie de la traduction en 1983, lorsque j'expliquais comment j'avais traduit les Exercices de style de Queneau. Pour le reste, je n'y ai consacré que quelques lignes jusqu'aux années 90, durant lesquelles j'ai élaboré des analyses occasionnelles pour des congrès, ou en Facebook : La culture ne s'hérite pas elle se conquiert référence à certaines de mes expériences personnelles d'auteur traduit2. Le problème de la traduction ne pouvait être absent de mon étude sur la Recherche de la langue parfaite (1993b), et je suis revenu à des uploads/Societe et culture/ dire-presque-la-meme-chose-experiences-de-traduction-umberto-eco.pdf

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