Mai2013 Rédacteursenchef:Anaïs Brosseau, Sarah Farjot, Quentin Fichet, Adrien M
Mai2013 Rédacteursenchef:Anaïs Brosseau, Sarah Farjot, Quentin Fichet, Adrien Morat Rédacteursencheftechniques : Baptiste Garcin, Hortense Gérard, Christelle Pire Iconos: François Geffrier, Philippe Gomont, Carole Mistral, Garance Pardigon, Maria Pasquet Éditeursenchef : Marie Belot, Etienne Goetz, Thomas Lecomte, Mélinée Le Priol Correcteurs: Rémi Banet, Maud Guillet, Sylvain Moreau, Poly Muzalia Chefsdeséquence: Grand entretien (Claire Digiacomi), Moment du choix (Ariane Riou), Héritage (Aude Villiers-Moriamé), Double culture (Philippe Gomont), Tra- jectoires (Jeanne Lefèvre), Voix alternatives (Marie Jolly), Langue (Anaïs Bouitcha), Démythification (Angélique Forget) et Aller plus loin (Marie Belot et Wenyan Hu). Ettouslesrédacteursdela88epromotion : Ekaterina Agafonova, Yahya Ali Ahmed, Catherine Allard, Louis Belenfant, Axelle Beraud, Louis Boy, Philippine Clogenson, Juliette Deborde, Gaëtan Delafolie, Aude Deraedt, Julia Dumont, Meng Cheng, Sa- rata Diaby, Elise Godeau, Paul Guyonnet, Alix Hardy, Magali Judith, Meryem Driouch, Ksenia Gulia, Anne Lec’hvien, Anne Levasseur, Pauline Maingaud, Marine Messina, Henji Milius, Julien Molla, Yohav Oremiatzki, Mathieu Perisse, Alix Pi- chon, Romain Reverdy, Leïla Salhi, Yannick Sanchez, Marie-Ève Trudel, Lucas Val- denaire, Antoine Védeilhé, Timothée Vilars, Laurie Warman et Valérie Xandry. Remerciements: à Adlène Meddi, Mélanie Matarese, Yves Sécher, Pierre Savary, Corinne Vanmerris, Charlotte Ménégaux, Patrice Acheré, Philippe Caplette, Christophe de Mattéis, Mohamed Chlaouchi et à El Watan. Aux étudiants de l’école E-artsup pour Paris vs Alger : Leïla Tahabik, Céline Ta- bary, Sarah Lemaire, Gaëtan Vanlauwe, Vinciane Sion et Capucine Théry. la rédaction sommaire 2 El Watan Week-end Supplément mai 2013 MOMENT DU CHOIX GRAND ENTRETIEN HÉRITAGE 4 - 5 20 - 22 VOIX ALTERNATIVES LANGUE DÉMYTHIFICATION ALLER PLUS LOIN TRAJECTOIRES DOUBLE CULTURE 11 - 13 6 - 10 23 - 24 14 - 17 25 - 30 30 - 31 18 - 19 C e supplément d’El Watan Week-end est né d’une ren- contre à Lille à la fin de l’année 2012, entre les étudiants de l’ESJ Lille et Omar Belhouchet, journaliste, fondateur et direc- teur d’El Watan. Belle et riche rencontre, beaux et riches échanges autour du journalisme, de son exercice, «ici et là-bas». De cette rencontre est née l’idée de consacrer le magazine de fin d’année de la 88e promo- tion des étudiants lillois à ces histoires franco-algériennes. Cette idée a grandi jusqu’à la décision de transformer la forme du traditionnel magazine de la collection “Latitudes“ pour en faire ce supplément d’El Watan qu’accompagne égale- ment le site www.icietlabas.com Merci à Omar Belhouchet, Mourad Hachid, Mélanie Matarese et Adlène Meddi de nous avoir permis de réaliser ce travail d’école “grandeur nature”, merci de nous permet- tre de nous adresser aux lec- teurs d’El Watan. Ils trouveront dans ces pages, sur ce site, le fruit des rencontres –elles aussi belles et riches– de soixante jeunes futurs journalistes de l’ESJ. Voici leurs reportages, leur œil, leur regard sur tous ceux qui ont la France et l’Algérie dans le cœur. PIERRE SA V ARY, DIRECTEUR DE L’ESJ LILLE ©THAMEEN AL-KHEETAN Sochaux Tours Clermont-Ferrand Paris Carnoux-en-Provence Quintin Montchamp Tourcoing Lille El Watan mène à tout: à taper la discut’ avec un salafiste en jogging dans les couloirs cirés d’une fac pari- sienne; à s’acheter une cravate pour rencontrer Madame la sénatrice; à s’inventer une identité sur inchallah.com: Nadia117, la killeuse du love, la sulfa- teuse de l’amour, pour finalement recevoir des messages aguicheurs de jeunes poètes à crête déjà libidineux; à traverser la France en TGV pour rencontrer une écrivaine qui fait la gueule sur les photos; à devoir vouvoyer par écrit un footeux qu’on a tutoyé pendant deux heures; à confier deux pages à des graphistes Homo macintochus; à ne pas limiter l’Algérie au trio Abdelaziz-couscous-chicha, ni la France aux croissants beurre et burqas proscrites; à se mouiller la couenne sur un ferry pimpant pour vous offrir une dernière page du top gosto; à vous expliquer qu’on est une soixantaine d’apprentis de l’École supérieure de journalisme de Lille à bosser sur ce supplément; à vous dire en un mot qu’on s’est intéressé à ceux qui ont les pieds en France mais parfois la tête en Algérie; à écrire finalement un édito comme pour vous dire, la plume dans les yeux, que ce journal est plus rigoureux qu’un joyeux bordel, plus vivant qu’un livre d’histoire. Avec des vrais morceaux de présent à l’intérieur et du reportage frais qui fait du bien là où il passe. Et au fond, tout au fond, notre rencontre avec El Watan mène à cet épique numéro spécial et au site www.icietlabas.com. On n’a pas de visas mais on a des idées. Soyons inventifs. Et tant qu’à faire, ayya, bonne lecture ! LA 88e PROMO DE L’ESJ LILLE. 24 heures de traversée pour rejoindre l’Algérie en ferry. 300 véhicules et des bagages pleins à craquer, c’est l’heure des vacances pour les pas- sagers euphoriques et nostalgiques. Deux femmes pendant la guerre d'Algérie. L'une, bretonne, mariée à un soldat français, l'autre, kabyle, épouse d'un combattant du FLN. Une famille ici, une famille là- bas. Quand les ressortissants algé- riens rentrent au pays, ils racontent leur vie d’immigrés en France. Déracinés, les ouvriers algériens ont trouvé à l’usine une nouvelle famille. Jusqu’à la fermeture. Aujourd’hui, La Tossée est en ruine. Les liens, intacts. Enquête sur les “beurgeois” al- gériens, ces hommes et femmes d’origine algérienne qui ont em- prunté l'ascenseur social français. Ryad Boudebouz: des Bleus aux Verts. Interview du meilleur joueur algérien du championnat de France. Dans sa ferme de Montchamp, Pierre Rabhi cultive avec passion un amour sans frontières pour la terre et les hommes. Reportage dans la ville des Pieds-noirs, près de Marseille, où les traditions se transmettent aux nouvelles générations. Fille d’un Algérien et d’une Fran- çaise, Leïla Sebbar a grandi outre-mer sans connaître l’arabe. Une absence à l’origine de son destin d’écrivain. Garder sa dignité quand on n'a pas de statut, c'est le combat quotidien des sans-papiers. à Tours, Kahla cherche sa place dans un pays qui ne veut pas d'elle. édito ICI ET LÀ-BAS 2.0 Nos reportages se déclinent sur internet. www.icietlabas.com est le jumeau numérique du supplé- ment que vous tenez entre vos mains. Une façon de faire la part belle aux photos, aux sons, à la vidéo, et de mettre en forme ce que l’on ne peut pas toujours mettre en mots. reportages 3 El Watan Week-end Supplément mai 2013 GLa rédaction a choisi de consacrer ce numéro spécial à l’identité. Comment définissez- vous ce concept et quelle est la vôtre? Je n’ai pas de définition très litté- raire. Il n’y a pas d’identité pure. Une personne est une composition d’identités plurielles, de différentes strates. Ce sont des éléments qui for- gent une identité au fil des ans et au fil de l’apprentissage. Quand on est d’une double culture, comme moi, certaines choses sont acquises –à l’école grâce aux profs, aux lec- tures– mais la transmission se fait aussi à travers la famille. On est sur un double rivage, à la recherche d’un point d’équilibre, entre l’Orient et l’Occident, le Nord et le Sud. Enfin, il y a l’engagement citoyen : voter ou faire des choix plus politiques, plus déterminés. Personnellement, je me reven- dique farouchement républicaine et sereinement musulmane. C’est construit, c’est réfléchi. Tout au long de ma vie, j’ai es- sayé de ne pas dé- battre des ques- tions religieuses parce que je me considère laïque et républicaine. Mais arrive un moment où l’on est obligé d’entrer dans l’arène, parce que l’islam est devenu un sujet politique, de géostratégie mondiale et de vivre- ensemble. Ça ne serait pas normal que quelqu’un comme moi ne réa- gisse pas. J’étais plutôt dans la dis- crétion, je suis aujourd’hui dans l’af- firmation. GPensez-vous qu’il y ait une identité française et une identité algérienne? Il y a une identité franco-algé- rienne. Jean-Pierre Chevènement se définit lui-même comme franco-al- gérien. Il est né en France, il n’a au- cune filiation particulière avec l’Al- gérie. Mais c’est en tant que soldat, pendant la guerre d’Algérie, que sa conscience politique s’est éveillée. Il considère que son tempérament po- litique s’est forgé à ce moment-là. Quant à moi, mes choix d’au- jourd’hui ont été déterminés par le courage de mes parents, militants de la lutte anticoloniale. Ils vivaient en France, ils ont été arrêtés, ont fait de la prison à cause de leurs idées. Mon père a été torturé puis exilé et empri- sonné enAlgérie, ce qui est relative- ment rare. Quand il est rentré, ils sont venus chercher ma mère pour qu’elle aille à son tour en prison. Pour un enfant, c’est quelque chose de marquant. Mais je préfère quand même parler de double culture. L’identité franco-algérienne fait sur- tout référence à la nationalité. La double culture, elle, fait référence à la réalité culturelle d’une personne. GPourquoi avoir choisi de vous engager dans la vie politique fran- çaise et non algérienne? J’ai toujours vécu en France, même si je suis le produit d’une his- toire commune. Née en Algérie, je suis arrivée en France nourrisson. Ma conscience politique s’est construite dans le sillon de celle de mes parents mili- tants. J’ai constaté très jeune qu’il y avait des citoyens et des sous- citoyens: ça forge une identité uploads/Societe et culture/ el-watan-ici-et-la-bas-histoire-france-algerie-mai-2013.pdf
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- Publié le Jui 12, 2022
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