POSITIONNEMENT THÉOLOGIQUE DES PÈRES DE L’ÉGLISE Père de l’Église Trinitarisme

POSITIONNEMENT THÉOLOGIQUE DES PÈRES DE L’ÉGLISE Père de l’Église Trinitarisme Sotériologie Herméneutique Ecclésiologie Baptême Erreurs Qualités Écritures Clément de Rome (?-98) Exhorte Corinthe à sa requête en pré- cisant que Rome connaît les mêmes problèmesi, ac- cepte multiépisco- pat de Corintheii Très versé dans l’ATiii Ignace d’Antioche (35-107) Défends divinité du Filsiv Monoépiscopat + collège presbyté- ralv Justin de Naplouse (100-165) Subordinatio- nismevi ; défends divinité du Fils dans Dialogue avec Tryphonvii Libre-arbitre (autexousion)viii ; synergismeix Philosophes grecs connu- rent Christ et sont sauvésx ; adopte toge/soutanexi Irénée de Lyon (130- 202) Dépravation to- talexii Regula Fidei = principe inter- prétatifxiii ; dis- socie tradition publique chré- tienne de tradi- tion occulte gnostiquexiv Monoépiscopat + collège presbyté- ralxv Officie la cène à Rome sous Eleuthère ; maintient que les églises ont le droit de di- verger sur questions mineuresxvi Triade anti- gnostique : 1. vient des apôtres (≠ élitisme ésotérique) 2. contenu dans Bible (≠ foi ahisto- rique) 3. synthétisé dans crédos (≠ interpré- tation cryptique) Formule distinction entre AT et NTxvii Clément d’Alexandrie (150-215) Trinitarisme or- thodoxexviii Hésite entre sy- nergisme et mo- nergismexix Alexandrismexx Opposé à se- condes noces ; prône religion naturellexxi Rejette virginité perpétuelle de Ma- riexxii ; affirme que Moïse a influencé Platonxxiii Sola Scrip- turaxxiv Tertullien (160-220) Le Logos existe éternellement, mais pas le Fils dans lequel le Lo- gos s’incarnexxv Montanisme en- cadré par Regula Fideixxvi Crédobap- tistexxvii Adversus Marcio- nem Sola Scrip- turaxxviii ; Propage distinction entre AT et NTxxix Origène (186-254) Subordinatio- nismexxx ; engen- drement éternel du Fils et du St- Espritxxxi Régénération baptismalexxxii Alexandrisme encadré par Re- gula Fideixxxiii ; Tradition Ixxxiv Pédobap- tistexxxv Purgatoirexxxvi ; absorption de toutes créatu- res par Dieu à l’Eschatonxxxvii Cyprien de Carthage (200-258) Opposé à tradi- tion non- scripturairexxxviii Opposé à supré- matie romainexxxix Rebaptême des ex- hérétiquesxl Sacerdota- lismexli Cène = mémorialxlii Sola Scrip- turaxliii Athanase d’Alexandrie (295-373) Expiation illimi- tée + élection conditionnelle (connaissance anticipée)xliv Tradition Ixlv Établit le canon du NT à 27 livresxlvi ; Sola Scrip- turaxlvii Cyrille de Jérusalem (315-387) Homoiousisme (« nature sem- blable »)xlviii ; op- posé au marcel- lianismexlix Sola Scrip- tural Grégoire de Nazianze (329-390) Réorganise la communauté or- thodoxe à Cons- tantinople en 380 ; combat l’apollinarisme en Cappadoceli Crédobap- tistelii Monachisme érémitiqueliii Basile de Cé- sarée (330- 379) Défends la divinité du St-Esprit contre les pneu- matomaquesliv Sola Gratia & So- la Fidelv ; hésite entre synergisme et monergismelvi Tradition I + II (contradiction)lvii Crédobap- tistelviii Monachisme cénobitiquelix Doctrine socialelx Grégoire de Nysse (335- 394) Corédige le Sym- bole de Constanti- nople en 381lxi Tradition Ilxii Opposé à l’esclavagelxiii Ambroise de Milan (339- 397) Nicéen Hésite entre sy- nergisme et mo- nergismelxiv Alexandrismelxv Crédobap- tistelxvi Transsubstan- tiation et céli- bat cléricallxvii ; culte des saints Opposé à banquets païens dans cime- tièreslxviii Jean Chry- sostome (345-407) Nicéen Sola Fidelxix Antiochisme (theoria)lxx ; Tra- dition IIlxxi Pédobap- tistelxxii Célibat cléri- callxxiii Christianisme ci- viquelxxiv ; distinc- tion entre office de magistrature et magistratslxxv Jérôme de Stridon (347-420) Nicéen Alexandrisme tempérélxxvi Culte des saints et célibat cléri- callxxvii Sacra Vulgata Augustin d’Hippone (354-430) Nicéen Calvinismelxxviii Tradition IIlxxix Opposé à banquets païens dans cime- tièreslxxx Fait ratifier le Canon à Carthage en 397lxxxi Cyrille d’Alexandrie (378-444) Formule l’« union hypostatique » et fait condamner Nestorius à Éphèse en 431lxxxii Alexan- drismelxxxiii tem- pérélxxxiv Instruit Rome sur divinité du St- Esprit et la repré- sente à Éphèselxxxv i Todd RESTER, « Apostolic Fathers : Ignatius, Polycarp, and Clement of Rome », Alliance of Confessing Evangelicals, http://www.reformation21.org/miscellaneous/window-on-the-past-apostolic-fathers-ignatius-polycarp-and-clement-of-rome-recen.php, consulté le 30/08/2013. ii Épître de Clément de Rome aux Corinthiens 44:4-6. iii Gabriel PETERS, « Les Pères apostoliques (I) : Clément de Rome », Patristique, http://www.patristique.org/Les-Peres-apostoliques-I-Clement-de-Rome.html, consulté le 30/08/2013. iv Épître d’Ignace d’Antioche aux Éphésiens 7:2, 17:2, 19:3, 20:2, Aux Magnésiens 7:1, À Polycarpe 8:3. v Épître d’Ignace d’Antioche aux Smyrniotes 8:2, etc. vi Paul-Hubert POIRIER, Christianisme de l’Antiquité et du haut Moyen Âge, Module VI : Le quatrième siècle (284-395), Québec, Service de reprographie de l’Université La- val, 2011, Notes de cours, p. 40 et 42 sur 70. vii Bryan LITFIN, Getting to Know the Church Fathers : An Evangelical Introduction, Grand Rapids (Michigan), Brazos Press, 2007, p. 59 sur 301. viii William CUNNINGHAM, Historical Theology : A Review of the Principal Doctrinal Discussions in the Christian Church Since the Apostolic Age, Volume I, Édimbourg, T. & T. Clark, 3ème éd., 1870, 640 p. ix Bryan LITFIN, p. 62. x William CUNNINGHAM, op. cit. xi Bryan LITFIN, p. 59. xii Contre les hérésies, 4:20:5. xiii Bryan LITFIN, p. 88, 90-91 et 95. xiv Keith MATHISON, The Shape of Sola Scriptura, Moscow (Idaho), Canon Press, 2011, p. 22-24 sur 364. xv Bryan LITFIN, p. 89-90. xvi Bryan LITFIN, p. 83. xvii Bryan LITFIN, p. 78 et 90. xviii William CUNNINGHAM, op. cit. xix William CUNNINGHAM, op. cit. xx Bryan LITFIN, p. 146. L’alexandrisme était une méthode interprétative très allégoriste & spiritualiste tandis que l’antiochisme était une méthode interprétative plus littéraliste & historiciste (sans nécessairement l’être à outrance). xxi William CUNNINGHAM, op. cit. xxii Keith MATHISON, p. 24 ; cf. Stromata 16. xxiii John EIDSMOE, Historical and Theological Foundations of Law, Volume II : Classical and Medieval, Tolle Lege Press, Powder Springs (Géorgie), 2011, p. 594 sur 968. xxiv Keith MATHISON, p. 24 ; cf. Stromata 16. xxv Bryan LITFIN, p. 174-175. xxvi Bryan LITFIN, p. 100-101 et 129. xxvii Traité du baptême 18:5. xxviii Keith MATHISON, p. 25 ; cf. De la chair de Christ 6, Contre Praxeas 29, Contre Hermogène 22. xxix Bryan LITFIN, p. 109-111. xxx Paul-Hubert POIRIER, Module VI : Le quatrième siècle (284-395), Recueil de textes, p. 47 sur 66. xxxi Bryan LITFIN, P. 175-176. xxxii Paul-Hubert POIRIER, Module V : Le troisième siècle (193-284), Recueil de textes, p. 13 sur 28. xxxiii Bryan LITFIN, p. 147-154. xxxiv Michael HAYKIN, Rediscovering the Church Fathers : Who They Were and How They Shaped the Church, Wheaton (Illinois), Crossway, 2011, p. 86 sur 172. L’érudition protestante réformée distingue entre quatre différents concepts de « tradition » qui se sont développés dans la Chrétienté au fil des siècles: Tradition zéro (solo scriptura contemporain), Tradition I (sola scriptura de l’Église primitive et de la Réformation), Tradition II (révélation double prônée par certains Pères de l’Antiquité tardive, une partie des théologiens médiévaux et le catholi- cisme tridentin) et Tradition III (doctrine papale officielle depuis le XIXe siècle). Une analyse critique de Tradition zéro est faite par Keith MATHISON ici : ð « Solo Scriptura : The Difference a Vowel Makes », Modern Reformation, Volume XVI, N° 2, printemps 2007, p. 25-29. Accessible en ligne (en date du 5 avril 2014) : http://www.modernreformation.org/default.php?page=articledisplay&var2=19. ð « A Critique of the Evangelical Doctrine of Solo Scriptura », The Shape of Sola Scriptura, chapitre 6, p. 237-254. Accessible en ligne (en date du 5 avril 2014) : http://www.the-highway.com/Sola_Scriptura_Mathison.html. Définition de Tradition I : « Ce premier concept de tradition a pour caractéristiques principales : 1. L’origine divine & immédiate de la tradition avec insistance sur une série d’interventions de Dieu dans l’histoire, série clairement circonscrite dans la règle de foi ou la règle de vérité. 2. Le rejet de toute tradition extra-scripturaire. | L’Écriture n’est pas contrastée avec la tradition. Il est argumenté que l’Écriture peut seulement être interprétée [correctement] à l’intérieur de l’Église. [...] L’histoire de l’interprétation obéissante est la tradition de l’Église. [...] La tradition est vue comme le véhicule instrumental de l’Écriture. » (Keith MATHISON citant Heiko OBERMAN, p. 32 et 73.) Adhéraient à Tradition I : Irénée de Lyon, Clément d’Alexandrie, Tertullien, Hippolyte de Rome, Cyprien de Carthage, Athanase d’Alexandrie, Hilaire de Poitiers, Cyrille de Jérusalem, Basile de Césarée, Grégoire de Nysse, Vincent de Lérins, les canonistes médié- vaux, Thomas d’Aquin, Dun Scot, Gilles de Rome, Grégoire de Rimini, John Wyclif, Jan Hus, Martin Luther, Jean Calvin. Définition de Tradition II : « Il est argumenté que les apôtres n’ont pas tout couché par écrit, usuellement sur la base que les auteurs scripturaires ont rapportés ce que Christ enseigné et a fait durant sa vie mais [prétendument] pas ce qu’il a enseigné à ses disciples dans la période entre sa Résurrection et son Ascension. De ces quarante jours origine une tradition orale qui devrait [supposément] être regardée comme complémentaire aux Saintes Écritures, [tradition orale] transmise à l’Église plus tardive comme une seconde source de révélation. [...] La tradition est vue comme un véhicule autoritaire de vérité divine, enchâssée dans l’Écriture mais débor- dant dans une tradition [pseudo-]apostolique transmise par succession épiscopale. » (MATHISON citant OBERMAN, p. 73-74.) Adhéraient à Tradition II : Basile de Césarée, Jean Chrysostome, Augustin d’Hippone, Guillaume d’Occam, Jean Gerson, Johannes Bre- viscova, Pierre d’Ailly, Gabriel Biel, Concile de Trente. Définition de Tradition III : « Rome se dirige vers un concept de tradition à source unique [...] cette seule source de révélation est le magistère romain actuel. [...] Cela signifie qu’est la ‹tradition› peu importe ce que l’Église romaine enseigne maintenant. [...] Combiné à la doctrine uploads/Societe et culture/ positionnement-theologique-des-peres-de-l-x27-eglise.pdf

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