7" ANADE. RECLAMS DE BIAltN E GASCOUG-NE P YENK 1903 1903! Fidèle aux vieilles

7" ANADE. RECLAMS DE BIAltN E GASCOUG-NE P YENK 1903 1903! Fidèle aux vieilles traditions dont la conservation est l'un des articles de nos statuts, et sous les auspices des sentiments de cordialité confraternelle qui régnent à l'Escole Gastou Febus, nous souhaitons, de tout notre cœur, une bonne année à nos chers confrères. Bonne année à ceux qui, de loin, nous suivent de leurs sympathies et accompagnent de leurs encouragements nos efforts de chaque jour! Bonne année à ceux qui, de plus près, nous prêtent, avec tant d'entrain une collaboration précieuse. Bonne année à eux tous ainsi qu'à ceux qui leur sont chers ! Bonne année enfin, à l'Escole Gastou Febus que soutient si brillamment le dévouement désintéressé de ses membres et leur foi dans son avenir ! Certes, cette foi ne peut que se confirmer aux consolants progrès qui chaque jour se réalisent parmi nous. Le nombre de nos adhérents croît sans cesse : grâce à eux, nous avons pu augmenter notre tirage et donner à nos Reclams, une plus grande importance : vingt pages au lieu de seize ! C'est là un progrès capital qui nécessite de gros sacrifices, mais qui nous permet d'ajouter de l'intérêt à notre bulletin, par une plus grande variété de composition. De plus, un pas en avant a été fait tout récemment. Nous avons, conformément aux articles 5 et 6 de la loi de Juillet 1901, sur les Associations, déposé notre déclaration officielle et nos statuts : ce qui nous donne la capacité juridique, grâce à laquelle nous pouvons, désormais, sans aucune auto- risation spéciale, ester ên justice, acquérir à titre onéreux, posséder et administrer. Plus tard viendra, nous en avons la ferme espérance, la capacité civile : celle-ci nous permettra d'acquérir à titre gratuit et facilitera ainsi les générosités testamentaires des amis de notre œuvre. Assurément, pour obtenir cette capacité civile qui fera de notre Escole un établissement d'utilité publique, il y aura des difficultés à vaincre : elles seront vaincues, nous en avons le ferme espoir, grâce au développement que prendre notre œuvre, développement assuré par le redoublement de foi et de dévouement de tous. C'est pourquoi, chers confrères, nous saluons, avec confiance, l'année nouvelle, si pleine pour nous de sourires et d'espérances. Bientôt nous vous ferons connaître le programme de nos jeux floraux de 1903 ; ils seront particulièrement intéres- sants, car ils auront lieu au pays de Despourrins et de Camélat, en Lavedan, dans ce nid charmant de verdure, de soleil et de poésie qu'est Argelès ! Nous savons d'avance l'accueil qui nous y attend. Nombreux s'ont les adhérents de l'Escole Gastou Febus, dans cette ville aimable qui semble résumer toutes les grâces, toutes les richesses pyrénéennes.... Nous irons faire revivre les souvenirs de Despourrins, qui fut le prédécesseur des félibres.... Nous irons saluer les plateaux verdoyants où paissaient les troupeaux de Jacoulet ; les cascades argentées dont le bruyant murmure se mêlait aux douces chansons de Béline ; ainsi nous marquerons de glorieuses journées de plus, dans la vie laborieuse et triomphante de l'Escole Gastou Febus. Et nous formulons à la béarnaise notre dernier souhait : Amies, boune anade acoumpagnade de hère d'autes. ADRIEN PLANTÉ. P. S. — Les succès de l'Escole continuent en France comme à l'étranger. Nous venons d'apprendre que notre nouveau confrère, M. l'abbé Cyrille Labeyrie, de Maylis (Landes), l'un de nos lauréats des Jeux Floraux de St-Sever, a pris part au concours international ouvert par l'Université de Fribourg (Suisse), sur ce sujet : « Les questions fondamentales de la Théo- logie ». Les mémoires devaient être rédigés en Français ou en AUemand. M. Labeyrie, avec son mémoire de 976 pages, a obrenu le prix Albert-le-Grand, soit 2,000 fr. Félicitations au lauréat dont le succès fait honneur à notre Escole, à son département, à la Gascogne : Gascons et Béarnais poussent partout ! A. P. — 3 — STATUTS de la Société Félibréenne du Sud-Ouest DITE " ESCOLE GASTOU FEBUS " ARTICLE PREMIER. — La Société Félibréeane du Sud-Ouest, dite Escole Gastou Febus, est constituée dans le but de développer l'étude de la vieille langue romane des anciennes provinces de Gascogne et de Béarn, de leuri| anciennes coutumes, de leurs légendes, de leurs traditions, en un mot de tout ce qui se rattache à l'histoire et à la législation du Béarn et des trois parties de l'an- cienne Gascogne : les Landes, la Bigorre et l'Armagnap. ART. II. — La Société a son siège à Orthez, département des Basses-Pyrénées, où le Bureau se réunit selon les circonstances et les besoins et prend, en son nom, les décisions nécessaires. ART. III. — Le Bureau se compose de : Un Président ; Trois Vice-Présidents ; Trois Secrétaires ; Un Trésorier ; Un Délégué général, résidant à Paris. Il est assisté par une Commission administrative. ART. IV. — Le Bureau est renouvelé tous les cinq ans; tous ses membres sont rééligibles. ART. V. — Le Trésorier est dépositaire des fonds appartenant à la Société : il paie les dépenses décidées par le Bureau, sur mandats délivrés par le Président. ART. VI. — Le nombre des membres de la Société est illimité : ils sont admis sur la présentation d'un membre. ART. VII. — La cotisation annuelle est fixée à six francs. ART. VIII. — La Société publie un bulletin mensuel intitulé Reclams de Biarn é Gascotigne, rédigé en français et en langue romane par le Bureau et envoyé gratuitement à tous les membres. ART. IX. — La Société se réunit une fois par an, en séance générale, dans l'une des villes des quatre départements qui sont compris dans son rayon : Basses-Pyrénées, Hautes-Pyrénées, Landes et Gers : elle institue des jeux floraux dont les prix, con- sistant en médailles et en livres, sont distribués le jour de l'As- semblée générale. Les jeux floraux comprennent un concours de prose et de poésie en langue d'oc : ils comprennent aussi, pour les écoles normales — 4 — de la région, un concours soit en français soit en gascon et, pour les écoles primaires, un concours de version du gascon en français, l'Escole Gastou Febus poursuivant le double but de conserver la langue d'oc maternelle et d'assurer le culte de la langue française. ART. X. — Le Président dirige les travaux de la Société ; il la représente; il a la police des séances; il fait observer le règlement et prend toutes les mesures nécessaires pour assurer les décisions de la Société. ART. XI. — Toutes les opinions étant largement représentées dans la Société et ses membres ne s'étant réunis que dans une pensée désintéressée de décentralisation et de progrès par l'étude, la Société s'interdit toute polémique politique ou religieuse. LOUS DE HOÈY LOU CASTÈT D'OLIBÉ Au coumfray mèste Ed. Loustalot. Au soum de Baretous, en bic-de-bach d'Arête, Segude en û parsâ d'arrosés e de flous, Oun per bere sazou d'auserétz nou y-ha réte, Droum, débat blue cape, uc case d'amous. Lou gay roussignoulét noèyt e die y gourguéye Sa cante embreyagande, à l'oumbre déu bousquét De cassons c de hacs, entant que clacasseye L'ayguéte de l'arrèc qui bâche d'et hourquét ; D'et hourquét d'et Cassiàu qui méscle sas liloyes E sas cansous d'Abriu dab las deu bosc diras, E gay d'engalina la jôye de las jóyes Qui jamey lusira débat lou céu d'Arias. Noste Gastou-Fébus, en Castèt de Mouncadc, Quoand, dab sa Cour, hasè princes e reys jelous, Déu nid que jou bouy dise hauré hèyt sa pousade, Tarcoélhe mey beroy grans dàunes e segnous. Edounc, aquét beth nid que Baretous bayolc, Sapiat toutz quin se clame, amies déu Gay-Sabé, E bous sustout coumfrays de la biarnése Escole, Aquét nid d'amous qu'ey Lou Castèt d'Olibê. LOU FEL1BRE DE BARETOUS. — 5 — ARRAYS D'ESTIU E S T I U Lou cèu qu'éy toustém cla, qu'éy hisséu lou sourélh ; Lous hés qu'hau bouue aulou, héas las prades dalhades. Aus cams bagnats d'arrays, que-s daure lou cabélh ; Pous grits e la cigalhe aubades soun balhades. A l'oumpre que hè bou, débat lous caps hoelhuts Dous cassous, au cantè de l'arriu qui briuléye Qu'habém, ta-s refresqui, bigarrèus fresc coelhuts Aus bede, dous chuca, talèu pe gahe embeye. Qu'éy l'estiu calouréuc : pous casaus, las eslous Aus gnacs dou sou mourdéu detire s'estadécheu E semieu sou sòu pingourlades coulous. Lous bermis de Sén Yan héns l'herbe que lusécheu Lou sé, per lous sendès oun marcham pè-descaus. Las segayres deyà que s'esmoulen las haus. Andrèu BAUDORRE. L'ESCOLE Dab l'an qui ba luca, la gaymaote maynade, Aperade pou peys Escole de Gastou, Que ba courre chens mét sus la sètau auade E praba coum l'anésque aymade déu pastou. Aleytade dab soega é sayeméa néuride, Chic a chic que s'ey hèyte é qu'ha beroy crescut; Hoèy que biu pou sourélh, per la bile flouride E pous bousquéts oumbrius oun cante lou coucut. Au crit : Febus abant ! ère s'en ey anade Capbat cams é ciutats dab l'arris sòu poutou ; Que camine tout dous é, d'arrays courounade, Chens ayude que tié lou sou reyau uploads/Societe et culture/ reclams-de-biarn-e-gascounhe-yene-1903-n01-7eme-anade.pdf

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