Sport en France Un match de rugby à XV au Parc des Princes Données-clés Comité
Sport en France Un match de rugby à XV au Parc des Princes Données-clés Comité olympique CNOSF Clubs 167 678 (2007)1 Licenciés 15 101 358 (2007)2 Pratiquants 34,082 millions (2004)3 Sport national football Autres sports importants rugby à XV Rang mondial 5e Palmarès olympique Médailles 2294 2504 2864 Le sport en France est marqué par plusieurs phénomènes : une tradition sportive ancienne, un rôle prépondérant dans l'organisation du sport moderne et une grande variété de disciplines pratiquées à haut niveau. Si le palmarès international n'est pas au même rang, la tendance paraît s'inverser depuis la fin du XXe siècle. La France pèse en effet moins qu'avant sur les enjeux du sport mondial (lutte contre le dopage, notamment (voir Agence mondiale antidopage)), alors que le palmarès des sportifs français, depuis les années 1990, la place désormais clairement dans les toutes meilleures nations sportives. En 1986 déjà, L'Équipe magazine publie un classement mondial prenant en compte de très nombreuses disciplines5. La France est classée quatrième derrière les États-Unis, l'URSS et l'Allemagne en profitant de sa présence, même moyenne, dans de nombreux sports. Aujourd'hui, les sportifs français n'ont pas abdiqué leurs volontés omnisports, colonisant même de nouveaux territoires (squash, surf et biathlon, par exemple), mais ils s'imposent aussi parmi les tous meilleurs dans des disciplines comme le football, le rugby à XV, le handball ou encore le basket-ball, même si l'on note une baisse de régime en cyclisme. Avec 39 titres olympiques, l'escrime reste le sport le plus titré devant le cyclisme (37). La France est à ce jour la quatrième nation sportive au monde d'après une étude menée chaque année par Havas Sports & Entertainment, le magazine Sport ainsi qu'Europe 16. Histoire Des origines aux Lumières Joute équestre La pratique sportive organisée est introduite dans l'Hexagone par les Romains, arènes, stades et hippodromes sont érigés en Gaule7. Après cette période gallo-romaine, au cours de laquelle le sport roi est la course de chars8, le tournoi s'impose comme l'activité la plus prisée. Cet authentique art martial est très violent et de nombreux morts et blessés sont à déplorer. L'Église renouvelle ses interdits sept siècles durant, sans effets. Les rois de France publient également des interdictions, tel Saint Louis en 1260, mais la pratique perdure jusqu'à la fin du XVe siècle9. Cette activité ouverte à l'origine à tout homme robuste permet d'obtenir le statut de chevalier. Certaines parties de tournois sont en revanche strictement réservées aux chevaliers et militaires. D'autres variantes, un peu moins violentes, sont introduites à partir des XIIIe et XIVe siècles : joute équestre (à ne pas confondre avec le tournoi) et pas d'armes, notamment10. D'autres activités, qui permettent cette fois la participation de tous, découlent également des sports des chevaliers : la joute nautique en particulier, qui est pratiquée depuis au moins le XIIe siècle en France11. Jeu de paume Le peuple reste donc le plus souvent spectateur en matière de tournois et autres joutes équestres, mais ce n'est pas le cas du jeu de paume, qui s'impose comme le sport roi en France du XIIe au XVIIIe siècle. Joué d'abord à mains nues, le battoir est inventé au XVe siècle, puis la raquette avec cordage en chanvre ou en boyau est introduite en 1505. Cette innovation se répand très rapidement, et dès 1510, les raquettes deviennent courantes12. Le jeu de paume, qui sera à l'origine du tennis et de la pelote basque notamment, est alors une véritable passion française qui culmine aux XVe et début du XVIe siècle. La France est couverte de terrains de jeu de paume, extérieurs ou couverts. Dans The View of France de Sir Robert Dallington (1561-1637), publié en 1604 à la suite d'un séjour en France en 1598, ce maître d'école anglais nous apprend que la France est « un pays semé de jeux de paume, plus nombreux que les églises et des joueurs plus nombreux que les buveurs de bière en Angleterre. », avant de conclure : « Les Français naissent une raquette à la main ». Le 9 novembre 1527, par lettres patentes du roi de France, François Ier officialise le professionnalisme sportif, en jeu de paume notamment. Ce texte révolutionnaire met en effet sur le même plan les gains d'un joueur de paume et les fruits du travail : « tout ce qui se jouera au jeu de paume sera payé à celui qui gagnera comme une dette raisonnable et acquise par son travail »13. Depuis bien longtemps déjà, paris et enjeux ont transformé de fait cette activité sportive en métier pour beaucoup. Louis XIII puis Louis XIV tentèrent de juguler cette passion française en limitant le nombre des terrains de jeu et en introduisant d'autres activités : le billard et le sport hippique au premier chef14. Au XVIIIe siècle, le jeu de paume connaît un lent déclin, mais innove pourtant en mettant sur pied le premier championnat du monde, tous sports confondus, en 1740. Vainqueur du tournoi, le Français Clergé est ainsi le premier champion du monde de l'histoire du sport15. L'apogée du jeu de paume coïncide avec la montée en puissance de l'humanisme dont les auteurs, de Rabelais à Mercurialis en passant par Montaigne, mettent sur le même plan éducation intellectuelle et éducation physique. Blaise Pascal utilisa même le jeu de paume dans ses démonstrations : « Qu'on ne me dise pas que je n'apporte rien. C'est la disposition des matières qui est nouvelle : quand on joue à la paume, c'est la même balle que l'on joue l'un et l'autre mais l'un de nous la place mieux. » (Pensées, publiées en 1670). Cette leçon est très bien assimilée par les Britanniques qui découvrent au début du XVIIe siècle les joies et les vertus du sport. En revanche, la leçon est oubliée par les philosophes des Lumières et la France, jadis place forte du sport, s'en désintéresse. Cette situation perdure jusqu’à nos jours chez une certaine frange de l'élite intellectuelle qui considère le sport comme vulgaire voire dangereux. Certains auteurs hexagonaux comparent même le sport à une forme de peste16. Depuis la Révolution Basket-ball professionnel féminin Sport hippique Cyclisme 24 heures du Mans (1923) Depuis les Lumières qui marquent en France la chute de la pratique, le sport est « ringardisé » par les intellectuels. Une commission sur l’enseignement de la gymnastique diligentée par le ministère de l’Instruction publique signale ainsi en 1868 que « Depuis longtemps, on remarque que les élèves ne jouent plus, que les récréations se passent en promenades et conversations, surtout chez les élèves des classes supérieures, ce qui n'est pas fait pour les reposer des travaux intellectuels assidus »17. Les intellectuels qui avouent leur penchant pour le sport resteront ainsi l'exception jusqu’à l'extrême fin du XXe siècle. Citons pour l'exemple Albert Camus. La victoire de l'équipe de France de football à l'occasion de la Coupe du monde de football en 1998 modifie un peu la donne. La Révolution n'est pourtant pas hostile au sport et organise même des Olympiades de la République à Paris en 1796, 1797 et 1798. À cette occasion, les premiers chronométrages sont effectués en athlétisme tandis que pour la première fois également le système métrique est utilisé dans des compétitions sportives18. Le sport le plus prisé en France durant les deux premiers tiers du XIXe siècle est le sport hippique. Les courses de chevaux passionnent les foules et les hippodromes qui sortent alors de terre illustrent parfaitement ce fait. Nombre de courses prestigieuses sont d'ailleurs créées à cette période : prix du Jockey Club (1836), prix de Diane (1843) ou Grand Steeple-Chase de Paris (1874). À la fin du siècle, le cyclisme s'impose comme le sport le plus populaire. Les premiers « veloce-clubs » sont fondés en 186819. On en compte une centaine en 1887, plus de 300 en 1891 et près de 1400 en 189520. La petite reine21 permet la mise en place dès les années 1870 de compétitions professionnelles suivies par des médias spécialisés. Le cyclisme n'innove toutefois pas dans ces domaines car il existait déjà une presse spécialisée suivant le sport hippique en France dès les années 1820. Les jockeys sont professionnels, tout comme les joueurs de paume, cités plus haut, ou les rameurs d'aviron. Ces derniers disputent un championnat professionnel sur la Seine depuis les années 1850. Les courses à pieds sont également dotées de prix en espèces dès 185322. Pendant trois décennies, les coureurs professionnels français s'affublent de surnoms comme « Cerf Volant », « L’homme éclair » ou « l’homme vapeur ». Ainsi, le professionnalisme, déjà pratiqué par les Grecs et les Romains, fait partie intégrante du sport français avant la montée au créneau des opposants à ce système. Au milieu des années 1880, Georges de Saint-Clair et Ernest Demay lancent une campagne de « purification » de l'athlétisme français et obtiennent l'interdiction de ces courses professionnelles. En réaction à cette politique de « purification », l'Union des sociétés professionnelles d'athlétisme est créée à Paris23. Une fédération du même type se crée à Paris dans la foulée concernant la natation23. L'Union des sociétés françaises uploads/Sports/ sport-en-france.pdf
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- Publié le Jan 11, 2021
- Catégorie Sports
- Langue French
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