Premières Photographies de la Chine 1844 DOSSIER PÉDAGOGIQUE I.  JULES ITIER E

Premières Photographies de la Chine 1844 DOSSIER PÉDAGOGIQUE I.  JULES ITIER ET LA PHOTOGRAPHIE AU DAGUERRÉOTYPE p.04 1.1.  Biographie de Jules Itier. p.04 Extrait du catalogue de l’exposition. 1.2.  Extraits du Journal de Jules Itier. p.06 Extrait du catalogue de l’exposition. 1.3.  Journal de Jules Itier. p.10 Extrait complémentaire. 1.4. Présentation du daguerréotype par François Arago. p.11 1.5. Faire une photographie (un daguerréotype) en 1844. p.13 2.  VOYAGE, TOURISME ET PHOTOGRAPHIE DU GRAND TOUR À INTERNET p.15 2.1.  “L’attirail du voyageur”, p.15 Jean-Claude Gautrand, Nouvelle histoire de la photographie, sous la direction de Michel Frizot, Larousse, 2001. 2.2.  Du “Grand Tour” au voyage d’agrément p.17 “Tourisme - Le voyage d’agrément comme phénomène social”, Jean-Didier Urbain, Dictionnaire mondial des images, sous la direction de Laurent Gervereau, Nouveau monde Éditions, 2006. 2.3.  “Le tour du monde - Explorateurs, voyageurs et touristes”, p.18 Françoise Heilbrun, Nouvelle histoire de la photographie, sous la direction de Michel Frizot, Larousse, 2001. 2.4. Albert Kahn et les Archives de la planète. p.19 2.5.  “La grange la plus photographiée au monde”  p.20 ou comment construire un objet touristique et finalement ne plus le voir. Bruit de fond, Don DeLillo, Stock, 1985. 2.6.  “Une mutation des pratiques amateurs”, p.21 Quention Bajac, La photographie, Du daguerréotype au numérique, Découvertes Gallimard, 2010. 2.7.  Ressource complémentaire  p.22 3.  CHINE ET PHOTOGRAPHIE UNE FABRIQUE DE STÉRÉOTYPES p.23 3.1.  La Chine à travers le prisme de la photographie. p.23 “De la Chine et de ses habitants”, Au cœur de la Chine impériale, carnets de voyage de militaires photographes - 1887-1901, ECPAD, éd. Soteca, 2011. DOSSIER PÉDAGOGIQUE - EXPOSITION JULES ITIER - 02 SOMMAIRE DOSSIER PÉDAGOGIQUE 3.2.  La photographie, un objet culturel. p.25 “Photographies de Chine”, De la mer de Chine au Tonkin - photographies (1886-1904), Somogy Éditeurs d’art, 1996. 3.3.  Voir la Chine au-delà des clichés. p.27 D’une Chine à l’autre, préface de Jean-Paul Sartre, Catalogue d’exposition de photographies de Henri Cartier-Bresson, Éditions Robert Delpire, 1954. 4.  PISTES PÉDAGOGIQUES p.28 4.1.  Analyser - comparer :  p.28 portraits “folkloristes”, portraits de Jules Itier et images des Archives de la planète. 4.2.  Réaliser plusieurs portraits photographiques de la même personne p.28 4.3.  Utiliser des images pour documenter : un lieu, un événement, un personnage,... p.29 4.4. Le “cliché” : de la photo au lieu commun p.29 4.5.  Partir en voyage au XIXe siècle. p.30 4.6.  Le voyage : ce que j’emporte, ce que je rapporte.  p.30 4.7.  Ressources sur le web  p.30 5.  BIBLIOGRAPHIE  p.31 5.1.  Sur la photographie p.31 5.2. Sur Jules Itier p.33 5.3.  Sur la Chine p.33 5.4.  Sur le “Grand Tour” p.34 DOSSIER PÉDAGOGIQUE - EXPOSITION JULES ITIER - 03 SOMMAIRE JULES ITIER ET LA PHOTOGRAPHIE AU DAGUERRÉOTYPE 1. 1. Biographie de Jules Itier Par Éric Karsenty (à retrouver dans le catalogue de l’exposition, pages 78 à 80) Alphonse Eugène Jules Itier est né à Paris le 8 avril 1802 d’un père militaire, Jean- Joseph-Paul Itier, et d’une mère issue d’une famille de douaniers, Zoé Dubois. Qua­ trième d’une fratrie de cinq enfants, Jules Itier commence ses études à Paris en 1809, les termine à Marseille en 1819, et entre dans l’administration des douanes sous la protection de son oncle Dubois-Aymé, polytechnicien membre de l’expédi­ tion d’Égypte de 1799 à 1801. Sa carrière dans les douanes l’entraîne successivement à Belley, Lorient, Marennes, La Rochelle, Oloron, Prades, puis retour à Belley en mai 1836. C’est probablement à cette époque que s’éveille sa curiosité pour les sciences, il adhère alors à plu­ sieurs sociétés savantes où ses travaux seront récompensés. Géologie, agronomie, sciences naturelles… sa curiosité semble sans limite. Un daguerréotypiste-voyageur Le 15 novembre 1842, ses connaissances et compétences douanières le mènent en mission au Sénégal, en Guyane et aux Antilles dans le but de contribuer à l’ex­ pansion commerciale et coloniale de la France. Le 7 janvier 1843, à Saint-Louis du Sénégal, il note dans son journal : “Je reçois mon daguerréotype.” Dès lors, en plus de sa culture héritée du Siècle des lumières, Jules Itier entame une œuvre de daguerréotypiste-voyageur qui mettra en images ses explorations. De 1843 à 1846, il s’embarque pour la Chine avec la mission de Théodore de Lagrené, ministre plénipotentiaire chargé de conclure un traité commercial (1) - à l’instar de l’Angleterre et des États-Unis. Au cours de cette longue expédition, Jules Itier réalisera les premiers daguerréotypes de la Chine, en 1844, mais aussi sans doute parmi les premiers du Vietnam, de Singapour, de Manille, du Sri Lanka et d’Égypte. Le regard d’un ethnologue À son retour, il publie son Journal d’un voyage en Chine (2) en trois volumes, où il consigne ses études et observations. Observateur scrupuleux, son récit est riche d’informations utiles à la mission commerciale qu’il accompagne. Mais sa culture et sa curiosité l’amènent à dépasser largement ses fonctions. En effet, en plus d’un talent de conteur évident, Jules Itier donne à voir la vie quotidienne de la Chine à la manière d’un ethnologue. En racontant les conditions de ses prises de vue, il donne accès aux coulisses de ce premier reportage où l’on découvre des portraits, des paysages, des architectures et des “scènes de rue”. Malgré les contraintes inhérentes à la technique du daguerréotype, Jules Itier conserve une grande liberté quant aux choix de ses points de vue. Bien que n’ayant fait partie d’aucune société photographique, il est considéré par certains comme l’un des inventeurs du reportage photographique (3). Il rapportera de ses différents voyages des produits inédits ou peu connus comme le caoutchouc, la gutta-percha ou le sorgho. Il déposera aussi de nombreuses por­ celaines de Chine à la manufacture de Sèvres avec de précieuses informations sur leurs procédés de fabrication (4). Sa demeure familiale du Veyras dans les Hautes- Alpes, se transformera en cabinet de curiosités regroupant ses prélèvements géo­ logiques ainsi que de nombreux objets exotiques. 1. Le traité de Whampoa (Huangpu), signé le 24 octobre 1844, accorde à la France l’ouverture de cinq ports : Canton, Shanghai, Xiamen, Fuzhou et Ningbo. 2. Itier (Jules), Journal d’un voyage en Chine en 1843, 1844, 1845, 1846, Dauvin et Fontaine, Paris 1853. Les volumes I et II furent publiés en 1848, le volume III en 1853. 3. Gimon (Gilbert), “Jules Itier : le reporter aux 1 000 daguerréotypes”, Prestige de la photographie numéro 8, 1979. 4. De nombreuses pièces ont également été déposées au musée d’ethnographie de Gap et au Cnam (Conservatoire national des Arts et Métiers). L’enrichissement des collections publiques était l’une des préoccupations de Jules Itier. DOSSIER PÉDAGOGIQUE - EXPOSITION JULES ITIER - 04 1 Engagé dans la vie politique Fait chevalier de la Légion d’honneur en 1843, puis officier en 1846, il se marie cette même année à Grenoble à Henriette de Brémond, dont il aura deux enfants : Henriette et Paul-Jules. Nommé directeur des douanes en 1848, il s’installe à Mont­ pellier et continue sa carrière jusqu’en 1857 où il rejoint Marseille. Engagé dans la vie politique, il est conseiller général de Serres de 1848 à 1858, président du conseil général des Hautes-Alpes en 1848, et de nouveau conseiller général, pour le canton de Rosans, de 1868 à 1871. Il prend sa retraite en 1866 et se retire à Montpellier. Ses pensées s’orientent alors vers la philosophie religieuse. Il se propose même de réfuter, avec les données de la science, le matérialisme qu’il considère comme le plus grave danger de l’avenir. Mais il n’en a pas le temps et s’éteint à Montpellier le 13 octobre 1877, à l’âge de 75 ans. DOSSIER PÉDAGOGIQUE - EXPOSITION JULES ITIER - 05 1. 2. Extraits du journal de Jules Itier (à retrouver dans le catalogue de l’exposition, pages 20 à 35) Le Journal d’un voyage en Chine de Jules Itier, rédigé au retour d’une expédition de quatre ans, consigne dans plus d’un millier de pages et en trois volumes, une somme d’informations utiles à la mission commerciale qu’il accompagne. Notes sur la culture des plantes textiles, sur le commerce des Philippines, sur la géologie, étude sur les débouchés que la Chine peut offrir à l’industrie viticole de la France…, Jules Itier déploie dans cet ouvrage toute sa culture scientifique dans le but de contribuer à l’expansion commerciale et coloniale de la France. Après une première mission au Sénégal, en Guyane et aux Antilles de 1842 à 1843 au cours de laquelle il expérimente du matériel de daguerréotypie, Jules Itier complète désormais ses compétences douanières par un travail de documentation qui mettra en images ses explorations. Doué d’une grande culture et d’une curiosité sans limite, il donne à voir dans son journal, à la manière d’un ethnologue et avec un réel talent de conteur, la vie quotidienne de la Chine. Véritable coulisse de ces premiers daguerréo­ types de la Chine, son récit est un document essentiel à leur compréhension. Les extraits du journal proposés ne sont pas toujours en relation directe uploads/Voyage/dossier-pedagogique.pdf

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  • Publié le Nov 20, 2021
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