Deux discours de victor hugo

Discours de Victor Hugo sur la misère du peuple à l ? Assemblée nationale législative juillet Je ne suis pas messieurs de ceux qui croient qu ? on peut supprimer la sou ?rance en ce monde la sou ?rance est une loi divine mais je suis de ceux qui pensent et qui a ?rment qu ? on peut détruire la misère Remarquez-le bien messieurs je ne dis pas diminuer amoindrir limiter circonscrire je dis détruire La misère est une maladie du corps social comme la lèpre était une maladie du corps humain la misère peut dispara? tre comme la lèpre a disparu Détruire la misère Oui cela est possible Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse car en pareille matière tant que le possible n ? est pas fait le devoir n ? est pas rempli La misère messieurs j ? aborde ici le vif de la question voulez-vous savoir jusqu ? o? elle est la misère Voulez-vous savoir jusqu ? o? elle peut aller jusqu ? o? elle va je ne dis pas en Irlande je ne dis pas au Moyen ? ge je dis en France je dis à Paris et au temps o? nous vivons Voulezvous des faits Mon Dieu je n ? hésite pas à les citer ces faits Ils sont tristes mais nécessaires à révéler et tenez s ? il faut dire toute ma pensée je voudrais qu ? il sort? t de cette assemblée et au besoin j ? en ferai la proposition formelle une grande et solennelle enquête sur la situation vraie des classes laborieuses et sou ?rantes en France Je voudrais que tous les faits éclatassent au grand jour Comment veut-on guérir le mal si l ? on ne sonde pas les plaies Voici donc ces faits Il y a dans Paris dans ces faubourgs banlieux de Paris que le vent de l ? émeute soulevait naguère si aisément il y a des rues des maisons des cloaques o? des familles des familles entières vivent pêle- mêle hommes femmes jeunes ?lles enfants n ? ayant pour lits n ? ayant pour couvertures j ? ai presque dit pour vêtement que des monceaux infects de chi ?ons en fermentation CVoilà un fait En voulez-vous d ? autres Ces jours-ci un homme mon Dieu interjection un malheureux homme de lettres car la misère n ? épargne pas plus les professions libérales que les professions manuelles un malheureux homme est mort de faim mort de faim à la lettre et l ? on a constaté après sa mort qu ? il n ? avait pas mangé depuis six jours Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore Le mois passé pendant la recrudescence du choléra on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes et pestilentiels des charniers de Montfaucon Eh bien messieurs je dis que ce sont là des choses qui ne doivent pas être je dis que la société doit dépenser toute sa

  • 36
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Aucune attribution requise
Partager