Jean ceard de la curiosite aux curiosites

Camenae n ?? Mai Jean CÉARD DE LA CURIOSITÉ AUX CURIOSITES Du XVIe au XVIIe siècle s ? opère semble-t-il un déplacement la curiosité tend à cesser de n ? être que le fait du curieux pour devenir le nom générique des objets qui suscitent la curiosité si bien que le mot s ? emploie volontiers au pluriel C ? est là essentiellement une tendance et qui est certainement signi ?ante Mais avant de s ? interroger sur le sens de cette objectivation il est bon de l ? établir J ? ai autrefois dans un ouvrage collectif consacré à la curiosité à la Renaissance questionné les naturalistes et notamment Pierre Belon Dans son Histoire de la nature des oyseaux celui- ci emploie abondamment le terme de curieux on l ? y voit vanter les cabinets des hommes curieux de choses nouvelles ? les hommes d ? estude curieux des choses bonnes ? célébrer Du Choul homme curieux des excellents ouvrages de nature ? Guillaume du Prat docte et sage prelat et curieux des sciences ? François Ier amateur et curieux des choses vertueuses ? Il précise ce que condamnent les adversaires de la curiosité en dénonçant la calomnie de quelques personnes inutiles qui en accusant les observations des hommes curieux les taxent comme escrivans choses non necessaires ? remarque sur laquelle on aura lieu de revenir En revanche sauf erreur le terme même de curiosité ne se trouve pas dans l ? Histoire de la nature des oyseaux Il n ? en va pas de même de son important récit de voyage Les Observations de plusieurs singularitez et choses memorables o? le terme de curiosité est bien représenté notamment dans cette page o? il réfute ses calomniateurs à ?n que celuy d ? entr ? eux qui a le plus essayé à nous nuire se trouve grosse beste d ? avoir si fort blasmé nostre curiosité ? il continue cestuy alleguoit la coustume ancienne disant que noz peres avoyent vescu heureusement sans chercher tant de petites subtilitez qui ne sont necessaires disant aussi que comme ils s ? en sont passez que nous pouvons bien faire le semblable et qu ? ils n ? ont pas laissé sans cela à vivre sains et à se guerir quand ils estoient malades et que telles choses doivent estre remises à gens de plus grand loisir ou à ceux qui cherchent les choses plus par curiosité que pour l ? utilité À ces apôtres de la décroissance qui voudraient nous nourrir de glands et nous faire habiter dans des cavernes ou sous les arbres Belon demande s ? ils iraient jusqu ? à bl? mer la curiosité d ? Aristote ? si attentif à décrire les animaux qu ? il a voulu comter les costes des serpents nombrer les boyaux des poissons des oiseaux et parties des corps de tous animaux ? savoir éminemment utile Ainsi conclut Belon l ? ignorant ne nous peut La curiosité à la Renaissance éd Jean Céard

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