Andre comparot amour et verite
VIVES ET L'AMOUR PARMI LES HOMMES Montaigne refuse à la possession des c ?urs qui est le seul domaine du Christianisme tout droit à celle du sol C'est séparer le principe religieux de tout pouvoir temporel Et la pensée était audacieuse en un temps o? un pape avait porté la cuirasse à la tête d'une armée o? le christianisme aussi avait hérité de plusieurs siècles de théologie thomiste et au nom de ce droit naturel que représente la loi divine imposé sa volonté aux princes et aux peuples Les exigences d'une politique humaine que Montaigne a exprimées en ses Essais font écho à ce dépassement de la sagesse politique augustinienne que Vivès a prétendu imposer à son temps A ?rmant les grandes idées qui doivent établir la paix entre les hommes la notion de la liberté humaine à l'intérieur du devenir des civilisations la notion de justice contraire à toute passion politique Montaigne suit le Commentaire de la Cité de Dieu Après Vivès il refuse la tromperie dans la vie publique aussi bien cjue personnelle il a ?rme la supériorité de la victoire morale sur le résultat pratique Par là il fonde le principe de la liberté de conscience Dépassant la compassion seule exprimée par la Cité de Dieu Vivès se fait pour son temps l'apôtre d'un augustinisme plus exigeant et plus profondément humain que celui d'Augustin Aussi son ouvrage fut-il l'objet des prohibitions de l'Eglise Montaigne à son tour connaissait son audace en édi ?ant les protestations du philosophe espagnol en un système politique Faisant place à la liberté humaine dans l'histoire ramenant toute justice à la raison et au soin du législateur dans un complet désintéressement de soi il porte à l'homme un respect absolu Imposant la supériorité de la victoire morale sur le résultat pratique il a ?rme qu'aucune cause n'est digne qu'on lui sacri ?e la vie moins encore par l'exercice de la torture le salut éternel La guerre qui immole le particulier au nom du général ne saurait conna? tre aucune justi ?cation Elle est aussi sentie comme une violence insoutenable pour la sensibilité humaine C'est en lecteur d'Augustin que Vivès dans son Commentaire de la Cité de Dieu a suscité la prise de position de Montaigne devant les malheurs de son époque A travers sa philosophie personnelle rappelant les grandes exigences de Roger Bacon il lui a communiqué une nouvelle connaissance du monde TROISIEME PARTIE MONTAIGNE LECTEUR DU DE TRADENDIS DISCIPLINIS OU LE RENOUVELLEMENT DE LA PENSÉE SCIENTIFIQUE En lui con ?ant le commentaire de la Cité de Dieu Erasme savait trouver en Vivès le meilleur vulgarisateur de la doctrine d'Augustin Le Père de l'Eglise fondait la prise de position bonaventurienne face à la philosophie thomiste Il répondait à l'inquiétude des humanistes qui n'avaient su intégrer dans la foi leur passion pour les lettres humaines et bien davantage au tourment des esprits en période de lutte religieuse Par son ?uvre personnelle Vivès apportait plus encore à son temps A travers Sebon et Lulle mais
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- Publié le Dec 12, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
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