Richard bodeues la pretendue intuition de dieu dans le de coelo d x27 aristote

La prétendue intuition de Dieu dans le De Coelo d'Aristote RICHARD BODÉÜS Le trait Du ciel D C parmi les oeuvres d'Aristote se pr sente d'embl e comme un expose qui se rattache A la science de la nature a Ce n'est qu'au passage qu'il evoque les realites extra-c lestes situdes hors du temps et de 'espace a - Mais il ddmontre que les realites naturelles qui forment le ciel sont ing n rables et incorruptibles C'est pourquoi le Des parties des animaux d signe ce genre d'dtude comme la philosophie relative aux r alit s divines a De fait le D C tient express ment pour divins le ciel les astres et le cinqui me element dont ils sont form s Une telle faqon de parler ne su ?t pas dvidemment A prouver qu'en crivant le D C Aristote professait une th ologie cosmique ou sid rale Le corps c leste ou les corps c lestes incorruptibles ont un caractere que la tradition prete aux dieux immortels ne s'ensuit pas qu'Aristote enseigne A reconnaitre dans les corps en question les v ritables dieux dont la tradition n'avait qu'une vague intuition C'est pourtant ce qu'on a cru Et fort de I'hypoth se selon laquelle la philosophie aristot licienne aurait evolue de mani re tr s sensible au cours du temps l'on a suppose que le D C repr sentait un moment privil gi dans le d veloppement des id es th ologiques du philosophe un moment proche encore des th ories de jeunesse du dialogue perdu Sur la philosophie mais que dépasseront les Cdoctrines successives de la Physique du traité Sur le mouvement des animaux et de la Métaphysique Lambda Ce n'est pas ici le lieu de reprendre le dossier volumineux accumul sur cette hypothese fragile ni meme celui des rapports dminemment controverses entre le D C et le dialogue Sur la philosophie IIne peut etre question non plus de revenir sur le propos essentiel du D C qui est etranger a toute preoccupation theologique ni de passer en revue tous les passages ou incidemment le philosophe parle des dieux du dieu ou du divin on sait que les plus signi ?catifs appartiennent a des morceaux en marge de la demonstration scienti ?que et qu'Aristote y fait appel pour con ?rmer celle-ci a des considerations plus dialectiques en l'occurrence au t moignage de l'opinion courante et de la tradition ' La question tant de savoir comment interpreter ce genre d'appel a la tradition nous concentrerons notre attention sur le texte sans doute le plus nigmatique parmi ceux qui ont sollicite la sagacit des commentateurs soucieux de r soudre cette question Le texte litigieux cloture le premier chapitre du livre II Personne notre connaissance n'en a jamais reconnu le sens veritable Faute de quoi ont etc entretenues sur la pens e theologique d'Aristote des hypotheses fantaisistes qu'il convient de dissiper Quelques mots d'abord sur le contexte de notre passage Au debut du D C II Aristote recapitule sommairement les theses principales

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