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Ce document est la propriété exclusive de YULITZA FUENMAYOR SIERRA (yfuenmayor@mineducacion.gov.co) - le 02/11/2018 à 14:53 Blanquer Jean-Michel É Construisons ensemble l’Ecole de la confiance Ce document est la propriété exclusive de YULITZA FUENMAYOR SIERRA (yfuenmayor@mineducacion.gov.co) - le 02/11/2018 à 14:53 Ce document est la propriété exclusive de YULITZA FUENMAYOR SIERRA (yfuenmayor@mineducacion.gov.co) - le 02/11/2018 à 14:53 Construisons ensemble l’École de la confiance Ce document est la propriété exclusive de YULITZA FUENMAYOR SIERRA (yfuenmayor@mineducacion.gov.co) - le 02/11/2018 à 14:53 Ce document est la propriété exclusive de YULITZA FUENMAYOR SIERRA (yfuenmayor@mineducacion.gov.co) - le 02/11/2018 à 14:53 Jean-Michel Blanquer Construisons ensemble l’École de la confiance Ce document est la propriété exclusive de YULITZA FUENMAYOR SIERRA (yfuenmayor@mineducacion.gov.co) - le 02/11/2018 à 14:53 © Odile Jacob, mai 2018 15, rue Soufflot, 75005 Paris www.odilejacob.fr ISBN : 978‑2-7381‑4547‑ Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes de l’article L. 122-5, 2° et 3°a, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou repro duction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Ce document est la propriété exclusive de YULITZA FUENMAYOR SIERRA (yfuenmayor@mineducacion.gov.co) - le 02/11/2018 à 14:53 À tous les professeurs et à tous les personnels de l’Éducation nationale, À tous les élèves de France et à leurs familles, Pour partager ensemble l’esprit de confiance. Ce document est la propriété exclusive de YULITZA FUENMAYOR SIERRA (yfuenmayor@mineducacion.gov.co) - le 02/11/2018 à 14:53 Ce document est la propriété exclusive de YULITZA FUENMAYOR SIERRA (yfuenmayor@mineducacion.gov.co) - le 02/11/2018 à 14:53 Introduction « L’homme ne peut devenir homme que par l’éducation. » Emmanuel Kant, Réflexions sur l’éducation, 1803. Le 17 mai 2017, quand je traverse la cour du ministère où les personnels sont rassemblés comme de coutume pour la passation de pouvoir, deux sentiments m’animent. Celui de l’immense res ponsabilité qui m’échoit et que je dois à la confiance que viennent de m’accorder le président de la République et le Premier ministre. Tous deux m’ont clairement signifié leur ambition : transformer l’école afin d’en faire le socle d’une République en marche vers plus d’égalité, de justice et de liberté. Mais aussi le sentiment lucide des difficultés qui nous attendent car la situation de l’Éducation natio nale n’est pas bonne. Les Français, depuis de nombreuses années, doutent de l’École de la République, de sa capacité à donner la possibilité à tous de réussir. 20 % des élèves sortent du système éducatif sans maîtriser les savoirs fondamentaux, le chômage des jeunes s’élève à 25 %, les enquêtes internationales nous placent au bas des classements et l’école peine à réduire les inégalités sociales. Sur le perron, mon discours tient en trois mots : République, excellence et bonheur. Le mot « République » parce que l’école Ce document est la propriété exclusive de YULITZA FUENMAYOR SIERRA (yfuenmayor@mineducacion.gov.co) - le 02/11/2018 à 14:53 est au cœur de la République qui nous unit, nous rassemble : c’est notre Bien commun. Parfois, certains voudraient nous faire douter des vertus républicaines alors même que des menaces obscurantistes existent dans le monde, non seulement celle du fondamentalisme religieux, mais aussi la négation des sciences, la peur du progrès, la peur sous toutes ses formes. Ces forces obscurantistes sont anti républicaines en tant qu’elles combattent l’esprit des Lumières. Or l’École de la République est née des Lumières et n’est vulnérable que lorsqu’elle s’éloigne de ce qui l’a fait naître. Nous nous perdons si nous ne cultivons pas ce qui a nourri et irrigué le génie français. Le deuxième mot que je prononce ce jour-là est « excellence », car notre ambition partagée est, je le sais, de porter sans cesse notre système vers le haut et d’amener chaque enfant au meilleur de lui- même. En ce domaine également, nous avons besoin de redonner confiance dans l’école en montrant que l’exigence est synonyme de bienveillance et que l’excellence est évidemment ce que nous devons rechercher pour chacun de nos élèves. Replacer l’excellence au cœur de l’école est aussi un signal que nous envoyons à la société française. Enfin, je parle du « bonheur ». Ce mot peut faire peur car le bonheur ne se décrète pas et ne relève pas substantiellement du politique. En réalité, les professeurs et les élèves ont évidemment besoin de bonheur à l’école pour réussir. Il existe d’ailleurs une forme de bonheur français, un art français de la bonne humeur et du rire, de la facétie et du mot d’esprit, du plaisir de converser et de partager un bon repas. C’est la Babette de Karen Blixen qui par son art de la cuisine ouvre des perspectives nouvelles aux austères Danois du Jutland, c’est la phrase de Balzac dans Massimilla Doni : « Le Français fit ce qu’en toute occasion font les Français, il se mit à rire. » Le bonheur vient avec la confiance et la confiance est le levier essentiel du progrès collectif que nous devons mener dans un pays CONSTRUISONS ENSEMBLE L’ÉCOLE DE LA CONFIANCE 10 Ce document est la propriété exclusive de YULITZA FUENMAYOR SIERRA (yfuenmayor@mineducacion.gov.co) - le 02/11/2018 à 14:53 parfois tenté par les passions tristes et le pessimisme. Par cette idée de confiance, j’entends notamment la confiance de la société en son école, la confiance de l’école à l’égard des parents, la confiance des professeurs à l’égard des élèves et la confiance des élèves en eux- mêmes et en leur réussite. Par cette école de la confiance, l’objectif est de faire émerger cette société de confiance si nécessaire « au rebond français » que le Président veut conduire. Les Français ne sont pas nostalgiques de l’École de la III e République ; ils sont nostalgiques de la confiance qu’ils avaient en cette école. Pour la majorité d’entre eux, elle était synonyme de modernité et de progrès. Progrès matériel avec des locaux propres et chauffés pour offrir à tous les enfants la possibilité d’étudier dans de bonnes conditions. Progrès de la connaissance avec le souci de pro poser ce que souvent les parents ne pouvaient pas offrir : la maîtrise des savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter et respecter autrui), l’ouverture vers la culture. Progrès social surtout, c’est-à-dire la pos sibilité d’avoir une « situation », comme on disait, de s’élever par l’école. Aujourd’hui, l’École de la République doit retrouver cette confiance et, dans un contexte social et économique complètement différent, incarner à nouveau ce progrès et cette modernité selon des modalités nouvelles. C’est pourquoi, dès ce premier jour, ma priorité consiste à remé dier au plus vite aux points faibles de notre institution : en amont, l’école primaire avec un objectif de 100 % d’élèves maîtrisant les savoirs fondamentaux car sans cela rien n’est possible ; en aval, la transformation du lycée professionnel pour en faire une filière d’excellence où l’on apprend à entreprendre, où l’on se forme aux savoir-faire à la française, aux métiers de demain en tenant compte de la révolution numérique et de la transition écologique. INTRODUCTION 11 Ce document est la propriété exclusive de YULITZA FUENMAYOR SIERRA (yfuenmayor@mineducacion.gov.co) - le 02/11/2018 à 14:53 Ma priorité est aussi d’insuffler à tous les acteurs une nouvelle méthode : l’esprit de confiance porté par l’esprit de liberté pour que chacun puisse prendre sa place dans la vie, s’intégrer sereinement dans la société, être un citoyen, s’insérer dans le monde profession nel, et tout simplement s’accomplir. La liberté, ce premier mot si important de notre devise républicaine, joue donc un rôle crucial pour donner un sens à la vie de l’homme, mais aussi pour contribuer au sens qu’une civilisation entend se donner à elle-même. Ce début de xxie siècle est en effet inédit à bien des égards : riche d’opportunités comme il n’y en a jamais eu pour l’épanouissement des êtres humains, il peut donner le meilleur ; lourd de périls et de tensions extrêmes, entre bien commun et intérêts particuliers, entre désirs et loi, entre sécurité et liberté, entre idéal et prosaïsme, entre humanité et technologie, entre consommation et survie de la planète, il pourrait conduire l’humanité à l’abîme. Le défi principal qui nous attend tient en une question : comment un monde toujours plus technologique peut-il devenir un monde plus humain ? De fait, nous vivons peut-être le début d’un troisième temps de l’humanité : après le temps de la nature, après celui de la machine, va peut-être advenir celui de l’homme-machine qui prolongera et infléchira l’anthropocène. Les algorithmes auront-ils raison de nos libertés ? L’intelligence artificielle triomphera-t‑elle de notre libre arbitre ? Data sera-t‑il le nouveau Dieu ? Saurons-nous inventer le lien harmonieux entre l’homme et ses créations ? La révolution technologique en cours est fondée à
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- Publié le Jul 12, 2021
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