Paul Dorveaux Les délibérations de la Compagnie des Marchands- Apothicaires-Epi

Paul Dorveaux Les délibérations de la Compagnie des Marchands- Apothicaires-Epiciers de Paris (suite) (1760-1705) In: Bulletin de la Société d'histoire de la pharmacie, 16e année, N. 57, 1928. pp. 35-40. Citer ce document / Cite this document : Dorveaux Paul. Les délibérations de la Compagnie des Marchands-Apothicaires-Epiciers de Paris (suite) (1760-1705). In: Bulletin de la Société d'histoire de la pharmacie, 16e année, N. 57, 1928. pp. 35-40. doi : 10.3406/pharm.1928.10506 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0995-838X_1928_num_16_57_10506 ^'HISTOIRE 'BS-:LA îtfJAfiMACIË $5 en teste de ce discours n'avqit paru la première fois que pour le maintien de leur communauté, que. pour leur prouver l'excellence et la dignité de leur art, le rendre en singulière recommandation au corps des marchands et leur faire céder le pas en la plus célèbre procession de' France le même jour du sacre. Mais cette lettre dans l'esprit des apoticaires et des marchands n'a eu aucune approbation; les premiers l'ont désavouée sur sou titre, ne trouvant pas bonnes les meileures choses, non pas indiqués les louanges de leur art dans la bouche ny au bout de la' plume" d'un apoticaire de village'. Ils" lont condamnée au feu par ce Qu'ils ne l'entendoient pas, imitant aucunement Sainct Hyerosme quy fit non pae par ignorance comme eux la mesme chose des satires de prose en les sacrifiant aux flam mes de cet élément... t. L'autheur donne ce discours non seulement à eux, mais aussy au public pour le rendre arbitre du peu d'équité, du désaveu des uns, de la négligence des deux, et dé l'injustice de leur silence pour un ouvrage qui leur faisoit connoistre ce qu'ils estoient, et qui 'leur ouvroit les champs de l'honneur bien que ce ue fut que pour combatt re et se joindre à des âmes villageoises en apparence mais forgées de la mesme matière et par le mesme ouvrier qui forgea celles dont ils devroient se servir dans les occasions où il s'agist de parler de leur profession. Ils ont pensé que l'autheur, apoticaire du village de Paris puisqu'il y fut receu par arrest, 'estoit indigne d'une approbation et d'une réponsr; c'est là que le public leur arbitre jugera dans l'examen de la lettre et du discours... ¦ -. - ;............,.................. ......... ..,"i.. »»»».. »-'i»».«. ...«. «'.... Je ne vous nommeré " point cet autheur, je vous diray seulement que c'est moy, et vous me-connoistrés assez par le stile de l'un et de l'autre... Une longue dissertation explicative sans intérêt a ccompagne cette lettré. Je n'ai pu découvrir l'identité de cet étrange « apothicaire de village». . . . P. Lemay, me actif. ¦ ai «s* ir~aani ast u agfc ir~aanriar u *at \r^BSK^tt~KS~\rmwSM^arÊ Les Délibérations de la Compagnie des Marchands Apothicaires-Epiciers departs (Suite) . < 1750, 8 avril. . Dispositions spéciales pour 1a réception tie Rouelle. En l'assemblée de. Messieurs lea Gardes et Anciens Gardes dés Mar chands Apotieaires-Epiciers convoquée par billets , à la . manière accoutumée, Messieurs les" Gardes- ont -représenté que Monsieur % bulletin de la société Rouelle, Démonstrateur en Chymie au Jardin Royal des plantes, et membre de l'Académie Royale des Sciences, désiroit d'être admis dans la Compagnie, si elle vouloit bien le recevoir au nombre de nos confrères d'une manière et à des conditions qui pussent répon dre aux deux titres dont il a l'honneur d'être revêtu : qu'il leur paroissoit que puisqu'il se présentoit une occasion d'acquérir parmi nous un sujet en état de faire honneur à la Compagnie, il seroit à propos de ne la pas négliger : que M* Rouelle, indépendemment de ses deux qualités de Démonstrateur Royal et d'Académicien qui font foy de sa capacité et de ses talens, jouit depuis plusieurs années dans Paris de la réputation de bon Pharmacien et d'Artiste distin gué : que ces considérations sembloient le mettre dans le cas d'une exception fajvorable et mériter qu'il fût dispensé d'une partie des actes probatoires, auxquels les autres aspirans sont assujettis, sur - quoy ïlè prioient la Compagnie de délibérer. La matière mise en délibération, la Compagnie ayant égard à la proposition de M" les Gardes et voulant répondre à l'empressement que iM. Rouelle témoigne pour être notre confrère, a unanimement arrêté qu'il sera reçu à l'instar des fils de maîtres, en le dispensant néantmoing de l'acte ou examen appelle Lecture, qu'il sera seulement tenu de faire un Chef-d'uvre de plusieurs compositions et préparat ions telles qu'il plaira à Messieurs les Gardes de lui prescrire, et qu'à regard* des droits d'immatriculé, il payera les sommes que les fils de maîtres ont coutume de payer. Fait au bureau lesdits jour et an que dessus. (Signé :) Gillet, Gorsse, Pages, Pia, Chilhaud, Santerre, Laborie. H. Charas, Paschalis, Poullain, Mayol, Henry, J. Hennique, Bardon, Geoffroy. (Ibidem, V 11 V°). 1750, 12 mai. En l'assemblée générale de toute la Compagnie des Marchands Apoticaires Epiciers convoquée par billets à la manière accoutumée, lecture faite de la délibération cy dessus concernant la reception de Mr Rouelle1, la Compagnie y a adhéré et l'a adopté dans tout son contenu. Fait au Bureau lesdits jour et an que dessus. (Signé :) Gillet, Paschalis, Santerre, Bailly, Gorsse [etc.]. (Ibidem, V 12 R'). 1750, 6 octobre. , Réception d'un apothicaire qui n'avait pas été apprenti à Paris. En l'assemblée de Messieurs les Anciens convoquée par billets à la manière accoutumée, Messieurs les Gardes ont représenté à la Compagnie quoi depuis le déceds de Madame la veuve Villebrun, le sieur Blanchard son garçon s'étoit présenté à eux, leur demandant * d'être immatriculé au Bureau pour être reçu maistre en subissant les examens et chef d'oeuvre accoutumés, mais que ledit sieur Blan chard n'étant point apprentif de Paris, sa demande se trouvoit fo rmellement combattue par la disposition des Statuts de l'exécution desquels on ne sçauroit être trop jaloux; qu'ils croyoient pouvoir observer à la Compagnie que le Roy ayant par son arrest du 18 oc tobre 1746 accordé au Corps la permission de recevoir des mar- D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE 37 .chands sans qualité, et la Compagnie ayant fait depuis quelques années cette grace à quelques aspirans pour des considérations parti culières, Elle peut encore la faire aujourd'hui audit sieur Blanchard, dont le défaut de qualité peut être balancé par quinze années de services rendus sans interruption par lui en qualité de garçon apo ticaire tant chez feu Mr Villebrun notre confrère que chez Madame sa veuve jusqu'à son déceds. Sur quoy ils ont prié la Compagnie de délibérer. La matière mise en délibération, la Compagnie ayant égard aux bons témoignages des vie et murs dudit sieur Blanchard et au long service qu'il a rendu dans la boutique de feu Mr Vill ebrun et de Madame sa veuve, a consenti par grace particulière et sans tirer à conséquence pour l'avenir que ledit sieur Blanchard profitât de la permission accordée au Corps par Sa Majesté de rece voir des Marchands sans qualité, et qu'en conséquence il fût immat riculé pour être admis à subir les deux examens et à faire le chef d'uvre accoutumé, en payant par lui les sommes portées par ledit arrêt du Conseil et les frais ordinaires de receptions. Fait au Bureau lesdits jour et an. Et ont signé. (Signé .:) Paschalis, Salvan, Pia, Santerre, H. Charas, C. Pia, Barbe, Bardon, Henry, Mayol, Chachignon, Paris. (Ibidem, f 13 V). 1751, 17 novembre. Le fils du jardinier Descemet succédera à son ^pèrb. En l'assemblée de messieurs les Gardes et anciens Gardes des mar chands apoticaires Epiciers convoquée par billets en la manière accoutumée, messieurs les Gardes ont représentés que Descemet leur jardinier faubourg S*-Marcel, qui a l'honneur de nous appartenir depuis un très long tems et qui a toujours rempli ses devoirs avec la plus scrupuleuse exactitude, supplie très respectueusement la Compagnie de vouloir bien accorder la survivance de la place qu'il occupe à son fils aisné nommé Jacques, garçon fort sage et fort expérimenté dans la culture des plantes tant usuels qu'étrangères. La matière mise en délibération, ayant égard aux longs et bons services du sieur Descemet père, la Compagnie voulant luy donner une marque de son attachement accorde la survivance de la place de Descemet père à son fils sous la condition qu'il ne négligera rien pour bien cultiver et entretenir ledit jardin de toutes les plantes tant usuels qu'étrangères qui sont nécessaires pour l'instruction et l'utilité des jeunes gens qui étudient en pharmacie et qui ne font pas moins l'ornement dudit jardin, et que dans le cas où ledit sieur Descemet» fils revêtu de la survivance de son père ne rempliroit pas ses devoirs ainsi que les conditions portées par la délibération, mes sieurs les Gardes présens et leurs successeurs seroient bien fondés à faire choix d'un autre sujet avec l'agrément de la Compagnie. Fait au bureau lesdits jour et an. Et ont signés. (Signé :) Geoffroy, Pages, Pia, Gorsse, H. Charas, Laborie, Henry, Poullain, J. Hennique, Mayol, Bardon, C. Pia, Chachignon, Paris. (Ibidem, V U R'). nui.Lf.ilN DE LA SOCIETE 1752, i3 mars. Remplacement d'un « premier garde » décédé. En l'assemblée de Messieurs les Gardes et anciens Gardes des mar chands uploads/s1/ compagnie-des-apothicaires-deliberations01.pdf

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  • Publié le Sep 07, 2021
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