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« ^\/~-t^UAJ , ^ 9 r/iyf^c^ o^_>j.—a_Ji fA*—A— ? Fath al-Qarîb LA RÉVÉLATION DE L'OMNIPRÉSENT. <2iSlA- -^ ii 1) r^— ,'«',-,^ Fath al-Qarîb LA RÉVÉLATION DE L'OMNIPRESENT COMMENTAIRE SUR LE PRÉCIS DE JURISPRUDENCE MUSULMANE D'ABOU CHODJÂ^ PAR IBN QÂSIM AL-GHAZZL '•V r TEXTE ARABE, PUBLIÉ ET TRADUIT • •' PAR ORDRE DU GOUVERNEMENT NÉERLANDAIS ) L. W. C. VAN DEN BERG. -ooo^cx» ':.' i^^V^ LEIDE. - E. J. BRILL. 1894. PRÉFACE. Dans la Préface de mon édition du Minhâdj at-Tâlibîn de Nawawî ^) j'ai fait ressortir que les livres de jurisprudence musulmane actuellement en usage parmi les ^adhérents du rite de Châfl'î, et en particulier dans l'Archipel Indien, peu- vent se diviser en deux catégories: ceux qui se rattachent au Mokhtaçar ou Précis d'A.bou Chodjâ' et ceux qui se rat- tachent au Moharrar de Râfi'î % l'ouvrage principal de la première catégorie étant le Fath al-Qarîb d'Ibn QAsim al- Ghazzî, et celui de la seconde catégorie le Minhâdj at-Tâlibîn. C'est du premier livre que j'offre aujourdhui le texte arabe, avec une traduction et quelques annotations. Comme l'auteur lui-même va nous l'apprendre % le Fath al-Qarîb est un commentaire (char h) du Précis de juris- prudence bien connu d'Abou Chodjâ', lequel s'y trouve tex- tuellement inséré. Le Précis ne portant pas seulement le titre de Taqrîb, mais encore celui de Ghâyat al-Ikhtiçâr, le Fath al-Qarîb, ou, pour parler plus exactement, le Fath al-Qarîb al- Modjîb fî Charh AlfJâth at-Taqrîb, s'appelle encore al-Qawl al-Mokhtâr fî Charh Ghâyat al-Ichtiçâr. Toutefois de nos jours, 1) Batavia 1882—1884. 2) A la rigueur on ])ourrait ajouter une troisiè'me catégorie, du moins en ce qui regarde l'Archipel Indien, savoir l'ouvrage de Zain ad-Dîn al-Mala- bârî, intitulé Qorrat al-'Ain. Cependant, puisq\ic cet ouvrage a été tiré principalement dans ceux des deux autres catégories, et on forme pour ainsi dire le trait d'union, il vaut mieux n'en pas l'aire ici une mention spécinlo. 3) V p. 5. VI PREFACE. dans l'Archipel Indien et autre-part, l'ouvrage d'Ibn Qâsira est désigné indifféremment par les noms de Taqrîb, de Taqarrob ou de Fath al-Qarîb, tandis qu'on se sert des noms de Mokhtaçar ou de Matn Abî Chodjâ' pour désigner le "Précis. Au reste, en ce qui concerne les Javanais et les Malais, cette confusion de titres n'a rien de surprenant; il y a plusieurs ciutres livres arabes qui sont connus dans les écoles ecclésiastiques de l'Ar- chipel Indien sous d'autres noms que leurs véritables titres. L'auteur du Précis s'appelait Chihâb al-Millah wad-Dîn Ahmad ibn al-Hosain ibn Ahmad al-I(;fahânî. Il portait en outre deux surnoms, savoir Abou Chodjâ' et Abou t-Tayyib, et c'est surtout par le premier de ces surnoms qu'on le désigne ordi- nairement. On ne sait presque rien de sa vie, probablement parce que la popularité et l'autorité de son Précis sont de- venues beaucoup plus grandes dans les temps modernes qu'elles ne l'étaient auparavant. Les anciens auteurs arabes ne le connaissent que comme un juriste de second ordre. Baidjourî, dans son ouvrage que nous citerons plus loin '), nous apprend qu'il occupa successivement les fonctions de juge (qâdhî) à Médine et de vizir à Baghdâd, qu'il pratiquait la bienfaisance sur une large échelle, qu'il mourut à Médine l'an 488 de l'Hégire à un âge très-avancé, et qu'il a été enterré dans l'enceinte de la Grande Mosquée de cette ville, tout près de la Hodjrah, ou chapelle renferment les dépouilles mortelles du fondateur de l'Islamisme. En revanche, selon les fragments de Sobkî, de Yaqout et de Hadjdjî Khalîfah, cités par Hammer-Purgstall et dans le Catalogue des Manuscrits arabes de la Bibliothèque de l'Université de Leide^), l'auteur du Précis serait né à 'Abadân l'an 434 de l'Hégire et mort à Bassora dans le commencement du sixième siècle. Selon les mêmes auteurs il aurait enseigné la jurisprudence dans cette dernière ville pendant de longues années. Probablement Baidjourî a con- 1) V. p. 11 de l'éditon du Caire. 2) V. liiteraturgeschiclite dor Araber, VI p. 330, et Cal. Cod. Orient. IV p. 113 et s. PREFACE. VII fondu l'auteur du Précis avec le vizir Thâhir ad-Dîn Abou Cho- djâ', qui a vécu de l'an 437 jusqu'à l'an 488 de l'Hégire, et a été enterré à Médine près du tombeau sacré '). Outre le P]-écis, notre Abou Chodjâ' a écrit, selon Sobkî, un commentaire (char h) de l'Iqnâ' de Mâwardî; Hâdjdjî Khalîfah mentionne de lui un commentaire (tafsîr) du Co- ran et les ouvrages intitulés Taçhîh al-Imân, Charh al-Ikh- tilâf, Mabsout al-Imâm et al-Moltaqat ^). Pour autant que je sache, tous ces livres sont perdus, et certainement ils ne sont plus en usage parmi les Musulmans modernes. Quant au Précis, il s'appelle selon Hâdjdjî Khalîfah Ghâyat al- Ikhtiçâr, Ghâyat at-Taqrîb ou bien le Mokhtacar ou Précis tout court ^). Le même auteur rapporte par deux fois ^) que le Précis a eu l'honneur d'avoir été mis en vers, et que deux juristes, Hiçnî et 'Abd as-Salâm, morts respectivement dans les années 829 et 931 de l'Hégire, en ont écrit des commentaires ^). Quoique le commentaire de Hiçnî soit sans conteste un ouvrage de haute valeur au point de vue juri- dique ®) , ce hvre n'est plus en usage parmi les Musul- mans de nos jours, et il en est de même de celui de 'Abd as-Salâm. Les commentaires dont l'autorité est actuel- lement reconnue partout où l'on trouve des adhérents du rite de Châfl'î, sont le Fath al-Qarîb qu'on va lire, et l'Iqnâ' fî Hall Alfâth de Mohammed ach-Charbînî , mort dans l'année 977 de l'Hégire'). Chacun de ces deux commentaires a donné lieu à une série indépendante de nouveaux commentaires, de gloses, etc.; mais ce sont surtout le Fath al-Qarîb et les livres qui s'y rattachent, dont l'autorité et la popularité ont ') Cf. Haiïimer-Purgstall op. cit. VI p. 109 et s. 2) Cf. H. Kh. (Ed. Flûgel) II p. 300, 378, IV p. 21, V p. 362 et VI p. 108. 3) Op. cit. IV p. 296, 300, V p. 111. ) Ibid. IV p. 296, 300. ») Ibid. V p. 441. ') Un manuscrit en existe à lu Biljliotlièque de Lcide. V. Catal. IV p. 113. ^) L'Iqna' de Cliarbînî a été imprimé au Caire en deux volumes l'an 1282 de l'Hégire. VIII PREFACE. grandi, avec une tendance marquée à augmenter encore. On peut constater à cet égard un phénomène analogue à celui observé depuis longtemps par rapport au Minhâdj at-Tâlibîn de Nawawî en regard du Moharrar de Râfi'î, savoir que l'ouvrage secondaire a éclipsé l'ouvrage primitif. Quant à l'autorité du Fath al-Qarîb comparée à celle du Minhâdj at-Tâlibîn, il est à observer que celui-ci occupe le premier rang s'il s'agit de décider un procès; mais d'un autre côté, le Fath al-Qarîb est plus populaire comme manuel des étudiants en droit. Il en résulte que la traduction du Fath al-Qarîb forme le complément nécessaire de celle que j'ai publiée du Minhâdj at-Tâlibîn. D'année en année la domination des na- tions européennes sur les Musulmans se développe; il est donc innutile d'insister sur ce qu'il y a important à ce que les deux ouvrages qui forment la base de la littérature juri- dique du rite de Châfi'î soient accessibles, non-seulement au petit nombre des arabisants, mais encore aux magistrats et aux agents politiques , pour la plupart desquels l'arabe restera forcément une langue peu ou point connue, dans tous les pays musulmans où ce n'est pas la langue nationale. La Hollande y a un intérêt spécial , parce que la grande majorité des Mu- sulmans du rite de Châfi'î sont ses sujets. C'est [lourquoi le Gouvernement a résolu de me charger de la publication du texte arabe du Fath al-Qarîb avec une traduction et quelques annotations '), comme il m'avait chargé auparavant d'un tra- vail analogue par rapport au Minhâdj at-Tâlibîn. Pour arrêter le texte arabe du Fath al-Qarîb, je me suis servi en premier lieu de trois manuscrits. 1° Le manuscrit N° 291 en deux volumes, appartenant au Gouvernement des Indes Orientales néerlandaises, mais déposé ') Je n'ai pas cru nécessaire de répéter dans le Fath al-Q,arîb les ren- vois à la législation française qu'on trouve dans le Minhâdj at-Tàlibîn. Los deux ouvrages se ressemblent tellement par rapport à l'ordonnance que le lecteur n'aura pas de peine à trouver le passage correspondant du dernier. PREFACE. _ IX dans la Bibliothèque de la Société des Arts et des Sciences de Batavia ^). Quoique ce manuscrit ait été fait par un copiste malais ^), il est en général correct, et surtout les lettres sont écrites distinctement. Les mots sont munis de voyelles et d'une traduction interlinéaire en malais, laquelle suffit pour corriger la plupart des fautes du texte arabe. Au reste ces fautes ne sont ordinairement que des erreurs faciles à corriger, et de celles qui s'expliquent par la difficulté qu'éprouvent les Malais et les Javanais à bien prononcer certaines lettres arabes. Ainsi, dans le manuscrit on trouve confondu mainte fois le io avec le ^ et même avec le J , le is avec le «y etc. Dans les prescriptions relatives aux uploads/s1/ fatalqarblar-00-muamuoft.pdf
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- Publié le Jan 15, 2022
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