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Comment intervenir auprès des familles en difficulté et pourtant sans demande ?

Comment intervenir auprès des familles en difficulté et pourtant sans demande ? Vendredi 27 novembre 2009 Compte-rendu de conférence Protection de l’enfance www .cg29 .fr Prévenir les dangers et les risques encourus par les enfants 9 h 00 Café d’accueil 9 h 30 Ouverture par Joëlle HUON Vice-présidente du Conseil général du Finistère Présidente de la Commission enfance jeunesse Une politique enfance famille comme outil de développement local, privilégiant la participation des familles 9 h 50 Enjeux et perspectives Brigitte MÉVEL-LE NAIR Directrice de l’enfance et de la famille Conseil général du Finistère Intervenir sans attendre la demande : le fondement de la démarche de prévention Max EBELY Responsable d’équipe - Territoire d’action sociale de Morlaix-Landivisiau Conseil général du Finistère Faire évoluer les pratiques sans accroître les prises de riques : précautions et conditions de réussites. 10 h 15 Le social, l’éducatif, le thérapeutique, le judiciaire : des systèmes qui s’entrecroisent, mais peuvent-ils agir de concert ? Jacques PLUYMAEKERS Psychologue, thérapeute familial (Institut d’Etudes de la Famille et des Systèmes Humains - Bruxelles) 11 h 15 Pause 11 h 30 Aider sans demande ou le paradoxe de l’aide contrainte : un nouveau défi pour les intervenants Guy HARDY Assistant social, thérapeute familial, directeur d’un centre d’intervention auprès de familles en difficultés (Belgique) 12 h 30 Fin de la matinée 14 h 00 Évaluer les informations préoccupantes : créer un espace de parole ou faire passer aux aveux ? Guy HARDY Échanges avec la salle 14 h 45 Comment allier offre de service, contractualisation et les nécessaires prises de risque dans l’action sociale ? Jacques PLUYMAEKERS Échanges avec la salle 15 h 45 Des actions publiques à l’épreuve de la capacité d’expertise des familles Guy HARDY et Jacques PLUYMAEKERS Échanges avec la salle 16 h 45 Synthèse et clôture de la journée Joëlle HUON Vice-présidente du Conseil général du Finistère Présidente de la Commission enfance jeunesse PROGRAMME Introduction 3 Journée d’étude conférence 2009 En organisant cette journée d’étude- conférence à Quimper, le 27 novembre 2009, le Conseil général a souhaité accompagner et encourager les professionnels de la protection de l’enfance, dans leur démarche alliant réflexion, prise d’initiatives et recherche de nouveaux modes d’intervention visant au bien-être des familles finistériennes. Il nous est possible de dire aujourd’hui qu’il a fait bien plus que cela ! En effet, il a permis aux 350 professionnels du département réunis ce jour-là, venant de diverses institutions, services et associations, d’oser reconnaître leur force et leurs compétences, tout en plaçant au cœur des questions posées, les enfants et leur devenir, ainsi que les familles avec toutes leurs difficultés et leur potentiel. Il leur a aussi - et surtout- permis de partager « un grand moment », riche de connaissances, d’enthousiasme, de rires et d’émotions, sous les regards « percutants » mais toujours bienveillants, de Jacques PLUYMAEKERS et Guy HARDY ! Ce document n’est pas un compte-rendu exhaustif du déroulé de cette journée. En effet, le dispositif prévu pour réaliser les actes de cette journée n’a pu être mis en œuvre, l’entreprise retenue pour ce faire n’ayant pas honoré son engagement le 27 novembre 2009. L’appui de Guy HARDY, de Jacques PLUYMAEKERS et du Journal du Droit des Jeunes, nous a cependant permis de constituer ce recueil d’articles en lien avec les sujets abordés lors de la conférence. Ce document tente donc de retraduire, si ce n’est l’ambiance de cette journée, du moins les principaux contenus des thématiques et réflexions abordées. Nul doute que l’ensemble des participants saura s’en servir afin de poursuivre la réflexion, que ce soit au niveau individuel, pluridisciplinaire, et partenarial. Ayant re-découvert que les questions que nous nous posons ne sont ni problèmes ni sources de difficultés, mais au contraire, de réels leviers permettant d’activer en commun le meilleur de nos savoir-faire, c’est sans appréhension que nous pouvons dès à présent, davantage adapter nos pratiques internes et partenariales aux besoins des familles. La diffusion de ce document est, pour la Direction Enfance Famille du Conseil général, l’occasion de remercier à nouveau les intervenants pour la richesse de leurs propos, tous les participants présents pour leur implication, ainsi que l’ensemble des professionnels ayant contribué à l’organisation de cette journée. Des échos parvenus jusqu’à nous, cette rencontre a été considérée comme « un véritable ballon d’oxygène » ! Osons également dire que par la présence de chacun, elle a révélé le plaisir de travailler ensemble pour la population finistérienne. En ce sens elle est à considérer comme une réussite collective. Introduction Joëlle HUON - Vice-Présidente du Conseil général Présidente de la Commission Enfance Jeunesse J e me réjouis de voir cette salle comble, ce qui témoigne de l’attention portée aux enfants, par notre collectivité et par tous ses parte- naires, aujourd’hui présents dans la salle. Attention également portée aux parents qui rencontrent des difficultés pour élever leurs enfants. Chacun sait qu’il n’est pas facile tous les jours d’élever un enfant ! Nous avons souhaité que cette journée soit un temps privilégié, réservé à vous tous qui êtes des professionnels inter- venant dans le domaine de la protec- tion de l’enfance et engagés dans une démarche commune de prévention. Les responsabilités qui vous sont confiées et la complexité de votre tâche impli- quent que soient organisés des temps de pause, de partage de connaissances, de prise de distance et de confrontation de points de vue. C’est en pensant à toutes les familles finistériennes et à leurs enfants que nous réfléchirons ensemble aujourd’hui, à la façon d’aller à leur rencontre lorsqu’elles sont confrontées à des difficultés et qu’elles n’osent pas solliciter de l’aide. Lors de ces rencontres, nous souhaitons tous les associer davantage en vue de rechercher les solutions à leurs problèmes. C’est de ce savoir-faire que nous allons parler tout au long de cette journée. Intervenant ce matin au nom du Président du Conseil général, et au nom de la Commission Enfance Jeunesse, je tiens à vous assurer de tout mon intérêt pour cette réflexion. La présence d’autres élus, dans cette salle, démontre que cet intérêt est partagé. Qui sont les familles sans demande ? Pourquoi ont-elles peur de s’adresser directement à nous ? Nous avons besoin de mieux les connaître pour adapter nos interventions, que l’on soit élus ou professionnels. La mise en œuvre du dispositif départe- mental enfance en danger a mis l’accent sur le besoin de réajuster vos postures professionnelles lors des rencontres avec les enfants, les jeunes et leurs familles ainsi que sur les modes d’intervention. Y a t-il des risques à intervenir ? à ne pas inter- venir ? s’il y a risque , pour qui sont-ils ? Elus et directions des services souhaitent vous épauler, vous légitimer dans cette recherche de faire évoluer les pratiques professionnelles. Dans le même temps, cette réflexion, ces pratiques associant les usagers, ne peuvent qu’enrichir notre politique en faveur des enfants et des familles, poli- tique qui arrive à un moment impor- tant de son parcours puisqu’il s’agit pour nous tous de définir les axes de travail pour le 4e schéma enfance-famille et de réviser le schéma d’action sociale de proximité. Un enjeu est que les services publics soient moins perçus comme tout-puis- sants, et les professionnels mieux repérés comme « aidants. » Un autre enjeu est que les compétences des familles soient mieux prises en compte et davantage valorisées . Il n’ y a pas d’objectif de « contrôle social » dans cette démarche. Les services publics et leurs partenaires du secteur privé, associatif, ont pour mission de développer les compétences des familles et de leur entourage afin d’éviter la dépendance, « l’assistanat ». C’est un axe fort de notre Agenda 21. Nous devons donc dépasser la logique qui place les familles d’un côté et les intervenants de l’autre, car il s’agit là de favoriser le mieux-être des finisté- riens, mais aussi, dans le même temps, préparer les enfants à l’âge adulte , de préparer les adultes, les parents de demain. Cette journée qui s’ouvre à présent se veut ouverte à toutes les questions, à toutes les confrontations. D’avance, je vous remercie, ainsi que Guy Hardy et Jacques Pluymaekers, qui très sollicités, nous ont fait l’honneur de venir jusqu’à nous, dans le Finistère ! Bonne journée à tous et à toutes. 4 Journée d’étude conférence 2009 Comment intervenir auprès des familles en difficulté et pourtant sans demande ? L e sujet qui nous réunit aujourd’hui est de taille : « I n t e r v e n i r sans attendre la demande » ! A priori rien de plus simple et nous nous accordons tous pour dire que ce prin- cipe est le fondement de la démarche de prévention. Cependant, pour faire le lien avec les propos de Joëlle HUON, la mise en œuvre du dispositif enfance en danger a mis le projecteur sur vos constats, vos questionnements, parfois même vos désarrois face à des familles fermées à la relation d’aide, alors qu’un danger peut être suspecté pour un enfant ou un jeune. Ces questions sont présentes depuis plusieurs années, certes, mais les uploads/s1/ compte-rendu-journee-etude-2010b-2.pdf