=(J) 100 co co ** • '#*v <<€ ^^r T < >JZ& BMatHMMH JULES MICHELE! OUVRAGE DU MÊ
=(J) 100 co co ** • '#*v <<€ ^^r T < >JZ& BMatHMMH JULES MICHELE! OUVRAGE DU MÊME AUTEUR A LA LIBRAIRIE HACHETTE ET C 1 Bibliographie de l'Histoire de France. Un volume in-8° broché 9 fr. GABRIEL MONOD Membre de ['Institut. JULES MICHELET ÉTUI* ES S V R SA VIE ET SES ŒUVRES A.VEC DES FRAGMENTS INÉDITS UICHKI.E1 El l.'lIAI.IE — MICHELET DE 1839 A 1842 VOYAG1 IN IM.EMAGNE, 1842 il PÊREDI IULES MICHELET— Y VES-JEAN-LAZAW M[C1 v<n agi i s i.i i giqi i. 1849 Ull HELET ET GEORGE SASD PARIS LIBRAIRIE HACHETTE ET C ie 79, BOULEVAIlli SAINT-GERMAIN, 79 1905 23ê4 A LA MEMOIRE DE MON PÈRE EDOUARD MONO!) -MORT AU HAVRE, LE 19 MAI 1887. A L,'AGE DE 88 ANS ET A LA MÉMOIRE DE MON FILS BERNARD MONOD MORT A HYÈRES, LE G JANVIER 190V>. A L'AGE DE 2'6 ANS Ce livre est dédié. JULES MICHELET INTRODUCTION LES OEUVRES POSTHUMES DE M. ET M 1 " J. MIGHELET Pendant les vingt-cinq années de son veuvage, Mme Jules Michelet a vécu absorbée dans le culte de la mémoire de son mari, et uniquement occupée de la publication de ses œuvres posthumes. Elle avait entre les mains plusieurs cartonniers pleins de manuscrits accumulés, pendant toute une vie de travail acharné, par un homme qui non seulement avait soigneusement conservé et classé toutes les notes prises en vue de ses ouvrages, mais qui de plus avait toujours inscrit jour I).)]- jour tous les incidents de son existence. Impres- sions de voyages, événements de sa vie intime, senti- ments, idées, projets, visites faites et rendues, lettres écrites et reçues, détails de santé, Michelet avait le besoin de ne rien laisser perdre; de ce qu'il avait fait, vu, pensé, éprouvé. Il se vantail, dans son journal, d'avoir osé parler de lui-même el de sa vie conjugale avec une sincérité qui dépassait de beaucoup celle de Rousseau, et il aurait voulu donnerai! monde l'exemple de celle sincérité, ^-i le inonde avait élé assez pur pour la comprendre. Bien que .Michelet eût à plusieurs reprises, en parti- i 2 JULES MICHELE'!'. culier en IN.V2 el en 1863, procédé à de larges des truc- tions de manuscrits, il [aissail encore à sa veuve d'énormes dossiers : manuscrits de ses ouvrages, ébauches el projets de livres, noies de ses cours du Collège de France, journaux de voyages, journal intime, analyses «le livres, correspondances, tout ce qu'il appelai! « son âme de papier ». Il autorisail Mme Michélet à faire <1<' ces dossiers l'usage qu'elle voudrait. Il la considérait comme nue collaboratrice qui s'était tellement identifiée avec lui qu'elle était devenue comme un autre lui-même. « Elle est plus moi que moi-même », écrivait-il dans son journal, el, nous avons des preuves significatives de celle pénétration des deux esprits. Mme Michèle! avait étépour son mari beaucoup plus qu'une conseillère et une inspiratrice dans la composition de ses livres d'histoire naturelle : ['Oiseau, Ylnsecle, la Mer el la Montagne. Elle àvail été la collaboratrice la plus active. Non seulement elle recueillait les matériaux, mais elle écrivait des cha- pitres entiers, que Michélet reprenait, corrigeait, sur lesquels il jetait, comme elle disait, « sa poudre d'or », mais dont il laissait bien des pages intactes. Il serait difficile aujourd'hui de distinguer dans ces œuvres la part de chacun des deux auteurs. Quand, après la mort de Michélet, son gendre contestaà Mme Michélet ses droits de collaboratrice, le tribunal, après avoir eu les manuscrits sous les yeux, dut reconnaître que sa part était au moins égale à celle de son mari. Si l'on compare le journal de voyage en Belgique, écrit par Mme Michélet en 1844, avec les Mémoires d'une enfant parus en 1866, ou avec les Chats, cette œuvre si émue, si spirituelle et si originale, préparée par elle avec amour pendant dix ans et dont les parties LES ŒUVRES POSTHUMES DE M. ET M""' MICHELET. 3 achevées viennent seulement d'être éditées par moi 1 , on verra avec quelle merveilleuse souplesse elle s'étail assimilé la manière de penser et de sentir de: Michelet, la couleur et les formes de son imagination, le mouve- ment et le rythme de sou style. Son mari et elle s'amusaient et jouissaient de celte sorte de transmu- tation de leurs esprits. Quand Mme Michelet voulut raconter, pour faire suite aux Mémoires d'une enfant, I histoire de sa jeunesse jusqu'à son mariage, ce fut Michelet qui se mit à écrire le récit du voyage de Mlle Athénàïs Mialaret en Allemagne et de ses pre- mières impressions à Vienne. Mme Michelet, de son côté, écrivait des souvenirs personnels de son mari antérieurs à leur mariage. Des détails de style per- mettent d'affirmer que nous n'avons pas sous les yeux des dictées faites par l'un des époux, mais bien une substitution volontaire de l'une <\(^ deux personnalités à l'autre. Même en 1871, relevant à peine d'une grave maladie, lorsque sa femme composait le livre intitulé Nature pour un éditeur d'Edimbourg, Michelet ne se contenta pas de corriger ça et là ses brouillons, il écrivit un chapitre entier sur les Maremmes toscanes, qui est un chef-d'œuvre. Michelet mort, Mme Michelet s'oublia elle-même. oublia les livres qu'elle avait commencés, ses chers Chats que nous venons de ramener au jour, ses sou- venirs d'adolescence et de jeunesse, dont nous ferons plus tard connaître quelques fragments exquis, pour se consacrer entièrement à l'œuvre de son mari et chercher dans ses papiers inédits ce qui pouvait servir 1 Les Chats, avec une introduction el des notes de Gabriel Monou, el des lettres inédites de J. Michelet, Michel Auari, Mariette, Ch. Darwin, (j. Pouchet. Paris, Flammarion, 1905. 4 JULlis MICHELET. à compléter cette œuvre el à faire connaître la vie, la personne el l'âme de Michelet. Elle voulul faire péné- trer dans les écoles la pensée du maître, et, obligée de reconnaître que le Précis (l'histoire moderne ne répondait pins aux nécessités actuelles de I enseigne- ment, elle eut l'idée de lirerde YHistoire de France el de Yllistoire de la Révolution trois volumes abrégés, el de composer avec le tableau de la France qui sert d'introductien an second tome de Y Histoire de France et avec des extraits inédits des journaux de voyages, nn volume intitulé: Notre France. Quelle que soit l'habileté extraordinaire avec laquelle Mme Michelet a accompli ce travail, l'entreprise n'eut pas le succès qu'elle attendait. Il ne pouvait en être autrement. On n'abrège pas Michelet, et Michelet a lui-même avoué pins d'une fois qu'il n'était pas doué pour créer ces livres de vulgarisation et d'éducation populaires qu'il avait cependant souvent réclamés et tenté d'écrire. En même temps, Mme Michelet publiait une série d'œuvres inédites : les Soldats de la Révolution, le Banquet (ou Un hiver en Italie), Ma jeunesse, Mon journal, Rome, Sur les chemins de l'Europe, enfin la Correspondance inédite et le Journal de Michelet de 1848 et 1849, pendant la période de leurs fiançailles. Elle avait l'intention de publier encore un volume d'au- tobiographie sur la période de 1822 à 1838, un autre sur la période du Collège de France, un autre peut- être encore sur les années du second mariage et une partie des journaux de voyage. Elle avait déjà extrait des journaux de voyage en France la valeur de tout un volume sur YArchitecture religieuse en France au moyen âge. On s est souvent demandé dans quelle mesure LES OEUVRES POSTHUMES DE M. ET M 1"'' MICHELET. 5 Mme Michelel s'était cru permis de collaborer à ces œuvres posthumes de son mari. Des critiques imperti- nents ont même insinué que la part de Michelet y était si faible que Mme Michelet en était non seulement la collaboratrice, mais Fauteur. Je crois utile, au point de vue de l'histoire littéraire, comme clans l'intérêt de la mémoire de M. et Mme Michelet, de dire exactement la vérité sur cette question. Oui, Mme Michelet se croyait les droits les plus éten- ] dus sur l'héritage littéraire de son mari. Elle avait vécu avec lui dans une telle intimité; elle avait tellement travaillé avec lui et pour lui, s'était tellement pénétrée de son esprit ; elle lui avait si constamment servi de secrétaire, si souvent écrit, dans ses longues soirées solitaires, ce qu'elle lui avait entendu raconter le jour, qu'elle se croyait autorisée (et ne letait-elle pas dans une certaine mesure ?) à donner comme du vrai Michelet le Michelet recueilli, conservé, transmué par elle. 11 lui a légué tous ses papiers, lui avait donné sur eux i\c* droits absolus. Il lui avait permis d'en faire l'usage quelle jugerait bon. Elle usa de ces droits. Et voici dans quelle mesure. Les Soldats de la Révolution avaient été préparés (U'<, 1850-1851. Ils avaient été entièrement écrits par Michelet. y compris le dernier chapitre sur Mameli. Mme Michelet n'a été ici qu'un éditeur scrupuleux. Li' Banquet avait été composé pendant le séjour que M cl Mine Michelet firent en Italie dans l'hiver de 1853- 1854, à Nervi, à Turin et aux bains d'Acqui. C'est une transformation et une mise uploads/s1/ jules-michelet-etudes-sur-sa-vie-et-ses-oeuvres-monod-gabriel-1844-1912.pdf
Documents similaires
-
12
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Apv 24, 2022
- Catégorie Administration
- Langue French
- Taille du fichier 14.0563MB