PRÛMHIVADE ST]R tA PilAGH rrrËToxnrc tnlro'TUJTÈmlLu-.E, r.Ècrrru Ui\E Par J. V
PRÛMHIVADE ST]R tA PilAGH rrrËToxnrc tnlro'TUJTÈmlLu-.E, r.Ècrrru Ui\E Par J. VITAT ROI]TN M]ÛGAITD ET Ci" TIBRAIRES-EDITEURS {882 ['ropririté tlus ndllemrs, BIBIIOTHNOUM MORÀIB DB LA JET]I{ESST L" sÉnln lx-8. LE nETO[iR DE Ll PUCilil*. ( Promenatle sur la ploge. ) ul\il PR0i\[fr]\aDm SUR I,A PLAGN F.ci@ tE DÉPAI\T. U*e jolie petite maison, étalant coqtlettement une ceinture de pampros verts à }'extrémité du village de 8..., avait pris un espect de fête inac* coutunné. Etle sernblait aspirer, par les larges baies de ses fenêtres, les râyons d'or du beau soleit d'été, {ui traçaient des lignes lua"r:intuses sur les parquets luisarits, t;rndis que de joyeux 6 uNt PnoMtlTADtr suft ta pLAGE. enfirnts, flisant retcntir I'air de leurs cris, parcou- raient les appartements, escaladaient les escaliers, et interrompaient leurs fulles grrmbades pour faire of défaire des paquets cent fuis recoinmencés. Un vieux serviteur étrillait dans la cour le pai- sible cheval qrre I'oa mettait à Ia voiture clans les fqurs de granrtre sortie, 0t Patrrd, le chien favori des enfants, auqurl ces préparatifs annonçaient TIne longue promenade, s0 montrait tout aussi bruyant que ses jeunes maîtres. Enfin, la voiture s'approsha du pérron, et ]I. et M** Gérard prirent place sur la banquette du fond. Hmile, leur Iils aîné, grand garçon de douze âns, ^$'avança majestueusementr portant un filet à pa- prillons et une ligne t1e bambou dont il prétendait $irer un grand parti dans son excursion; ce ne fut pas sans peine qu'il put se placer avec tout son bagage. Henni, plus jeune d'une année, avait -bourré ses poches de toupies, de cordes à sauter ; oe qui lui donnait uno rotondité fort respectable ; et Ieur petite sæur, I\ini, tenait, étroitement erl* brassée, une magnifique poupée qu'elle soignait ffiyec la sollicitude d'une m ère. Elle n'avait pas voulu abandonner une si frêle demoiselle aux soins flnercenaires d'une bonne , et elle espérait, à force de précautions, Ia prdserver des dangers du Toyage. Il y avait bien vingt minutes que tout ce monde UNtr PROIIENADE SUR tA PLAGE . 7 turbulent ctrerchait à se caser de la façon la plus confortable, quand, sur uû signe de M. G'drard, la voiture s'ébranla et partit avec plus de rapidité quoon n'en aurait atfendu du cheval tranquille qui I'entraînait, 0t bientôt la maison aux pampres verts disparut derrière un rideau de peupliers. II CONSEIDS. _ I'NE PROMESSE. _ ARRIYÉE A FÉCAMP. si M. Gérard, excellen[ père de famille, plein de sollicitmde pour ses enfants, savait user d'une juste sévérité lorsqu'ils n'act:omplissaient pas avec zèle les travaux qu'on leur i*p osait dans l'intérê[ de leur avenir, erl revanche il n'avait jamais hésité à récompenser leur assiduitd. L'étude, Ieur avait-it dit au commencc- ment de I'annde scolalre, est semblable à un chemin étroit, râpirle, griertreux? qui, à mesure UNE PROMENADE ST]R tA PLÀGE. 9 que I'on avance, s'élargit, S'abaisse, devient plus doux aux pieds du voyageur et Se tran*forrne en une route ombreuse et fraîche. PIus vgtls Saurgz' plus il vous sera facile d'acquérir de nouvelles connflissances. Le travail auquel vous allez vous livrer est pénible, je le sais; p'lus rl'une fois vous reger* derez en arrière en soupirant du peu de che- min parcouru. 11 vous faudra peut*être tor,rtes les forces Ce la jeunesse pour lutter contre le décou* rûgement qui viendra s'emparer de vous. ( Nul' bien sans peÏne. )) Gravez cette devise dans votre esprit ; 0t, lorsqtle la science vgus aura ouvert SeS inestimables trésors, v0us me remOrciei'ez d'avoir soutenu votre courage, et vous plaindrez ceux c{ui n'auront pu acquérir le savoir dont Vous serez fiers il juste titre. Je vais Prendre dès à présent un engagement qui, j'en suis strr, Soutiendra vos forces. Si, à la Iin de l'année, v0us rn'appafitz le térnoigr:age de votre application, nous irons, pefitiunt les v&* cances, prsser quinze jours au bord de la {rler, chez cet anii dont je vous ai souveitt parli', QBi, apr:ès avoir paroouru toute h terre, socs[ richoué, comme il le dit plaisamffxent, rlans un 6retit port clc ln Manche, à Fécamp. Le vOyage entrepris tout à l'heure était la con- séquence de cette Promesse. T(} UNE PRoMENÀDIi sT]R tA PLAGE. on descendit à R*uen à Ïa gane de la rue Verte. lJn instant après, Ia vapeur entraînait I'heureuse famille sur les raiis glissant,s du cheniin de fer; et quatre heures ne s'dtaient pas dcoultjcs, Qu'elle descendait des voitures clui corresponrlen[ avec Ia station de B ettr"eville. IT[ [À MER . - tBS NAYIRES ARMEI{T PoURLA f ÊcUn EU HARENG' M. Dumont attendait ses amis. Il les reçilt avec une grande joie et s'empressa de les guider vers sa demeure, située sur le port. Oll passa par une longue rue assez triste et toute tortueuse, QUe nos petits voyageurs regardaient avec un peu de désap- pointemerrt ; car , dans leurs rôves dorés, ils s'étaient fïguré une cité magnifique, qu'ils étaient loin de retrouver. peut-ô[re était-ce à dessein et pour ménager un contraste que leur guide les me- nait par la rue de Mer, au lieu de leur faire par- courir la Lev ée, riante et verte promenade qui l g uNE pRûMEr{ADh sun tr a pLAGE. Ionge ia Retcnue. Hnfin, ils arrivèrent tout pou- dreux chez leur hôte et g;rgnèrent leurs chambres pour changer de l'êtements. Là, un spcctncle mngni{îrlue et grandioss s'offrit à leurs yeux. Dddaignant de $e fixer d'lbor,l sur les objeis Ies plus râpprocht{s, }es regards suivaient la ligne blxnche des falaises, 0f , planant sur I'espace qui s'étendait devant eux, $'ârrêtnient enfîn sur I'irn- lntnse portion de cci.cle que forme I'horizon au poinf où Xe clel et I'eau SembTent s0 touctrer et se confondre,, la mer dtait calme comme ïrîr Ina; à peine quelques vagues paresseuses s'étencaient-elles dnun demi-pas sur tra grève ; une tcinte tz,,jrée en colorait la surface, et Ie soleil , plongenn t ses rayons dans I'cnde transpnrente, faisait jaillir rnille brillantes étinceltres. LIn navire gTissait lentcment vers Ic porf, tlflrant ses lat'gtls voiles étendues à utie bris* presque insensihle, 0t les rnsuettes agitaient len- tement leurs long'ues ailes blanches qu'elles lre;n, paient d;lns les reflets de la mer. La contern pTation Ce nûs voiragcui"s durait depuis k;ngt,en)Àrs, Iorsrlu'elle fut troublde par le bruit qui se firisait à leurs pieds. {Jn granrJ nombre de navires se pressaient le lo;rg do quai, cornmo si la place nllait leun manq,rer. Trois rnâis UNtr PROIïTENADE SUR LA PLAGE' 13 éTevés et inégaux, que nul agrès ne senrblait retenir, sCI cressaient sur le pont de ch$cun d,eux eI retenaicnt à derrii déployÉes cles voiies encuiles d,une épaisse couche dû go*drûtri. une foule c e mlrins, vôtus d'une façon bizarre et cci{lcs ûe bonnets cn leine rÛug*, s'rlgitai*nt en tour, 30ns et pllrçrlienI Cans la cale tiu se] , des barils ei ties filets. A tertrc, co rl'ét*i*nt pti'tris pl;r des fcrntnes? que. b:uils, que filet's aP- et sur treurint:ls Ee rcuÏaient q"ie petils cilfant$. 0ll arnrnit çno*r fu pôctle rltl truretlg. Cçls scènes anirnÉes e[ neuves pgur eux capti- vnieltt singuliôremerlt l'tlt'tention dc nos ieunes aslis, quanr.i on rint ieur aniloncer le dïner. "tr'rop f*tigués Lrour c0mmenter leurs promenades 'Xs soir rnôme, ils se hâlèl'ent de gllgner leur lit' Il n,dtait pas enccre neuf heures, et ils ronflaient si Lrien, qu* Ia détonttion d'une pièce de vingt- tluatre ne les eût Pas réveillés' IV LE GALET. - LES tsATNS A tÀ tAXiE. - LE ROTIIHR. - t[S PARCSÛ - tES POISSONS. - LE BAR. _ LTtr ITULETT - r,A TRUITE. - LE sAUlI0.l{. - ta RAIE, - LA T0RI}ILLE. M. Dumont, c0mm0 tous tres anciens marins, se levait {Tr gr;lnd rna rin ; il avait déjà été faire un tour du jetée lorsclu€, entenr1ant s'nner six heures, il pénétra dans la chnrnbre aù Ennile et FIenri dor- maienI encore. ,- Deb:rut ! leur dit-il. yoyez comme Ie ciel est pur. LÊs côtes semblent recouvertes d'un tapis brocé de pierues précieuses. Est-ce le ternps de tlormir tluanc on pout admirer de telles mer- veilles ? D'ailleutrs, tra mer bnisse ; et puisque vous me parais sez de grands pêcheurs , - cette UNE PROIU.trNADE SUR LA PLAGE. {5 ligne en fait foi, É vou$ nTiez m'accÛnrpagner ; car moi aussi i* pêche : I;ûn pils, il est vrni' avec un gr;rnd bûton dans le g';)ilT'e de celqli-ci ; mais Hmiie me dira, âu retour, s'il préf'ère rija mé- thodc à !a sienne. oi, ;;LlisilrTe vûus vtrilà prêts, lnunis$ez-ïûus cle t[,: u iillres provisiotls, tar I'air de la rner stimule vivement, Ies jeunes nppétits, eI par Ions. Les mariilS, leS ouvt'itlr5 et Tes f'emines qui s'agitaierrt la veille sur le quai ritaient ddià aft travail. On {.reversn tre qalai de la Yicomtri, ct, après avoir longé les corderies, {ltru'une digue cle cnilloux roulés app*l'iés [rar les vâg'r-res protège contre r'invnsion cle hl rrlflr', or {it une station auprès des Ï.rains à la larne. c'es[ r-ln peti[ ét*blis- sement, tout chétif, ct cependrrnt rl reçoit ctraque année un assrz grand nornbre de baigneurs, {u'at- tire I'air pur de notre vallée' La rner? après uploads/s1/ j-vital-promenade-sur-la-plage.pdf
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- Publié le Nov 07, 2021
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