RAPPORT ANNUEL Exercice 2012 PRESENTÉ A SA MAJESTE LE ROI RAPPORT ANNUEL PRÉSEN
RAPPORT ANNUEL Exercice 2012 PRESENTÉ A SA MAJESTE LE ROI RAPPORT ANNUEL PRÉSENTÉ À SA MAJESTÉ LE ROI Exercice 2012 u WALI M. Abdellatif JOUAHRI u DIRECTEUR GENERAL M. Abdellatif FAOUZI u COMMISSAIRE DU GOUVERNEMENT M. Khalid SAFIR u CONSEIL M. Le Wali M. Le Directeur Général M. Abdellatif BELMADANI M. Mohammed BENAMOUR Mme Miriem BENSALAH CHAQROUN M. Bassim JAI-HOKIMI M. Mustapha MOUSSAOUI Mme Faouzia ZAABOUL Juin 2013 RAPPORT SUR L’EXERCICE 2012 présEnté à sa MajEsté lE roi par MonsiEur abdEllatif jouaHri Wali dE bank al-MagHrib Majesté, En application de l’article 57 de la loi n° 76-03 portant statut de Bank Al-Maghrib promulguée par le Dahir n° 1-05-38 du 20 chaoual 1426 (23 novembre 2005), j’ai l’honneur de présenter à Votre Majesté le rapport concernant l’année 2012, cinquante quatrième exercice de l’Institut d’émission. Sommaire NOTE INTRODUCTIVE ...............................................................................................................................i-viii PARTIE 1. SITUATION ECONOMIqUE, MONETAIRE ET fINANCIERE 1.1 Environnement international .............................................................................................. 3 1.2 Production nationale ........................................................................................................ 28 1.3 Marché du travail ............................................................................................................. 41 1.4 Demande intérieure .......................................................................................................... 49 1.5 Flux économiques et financiers ........................................................................................ 54 1.6 Inflation ............................................................................................................................ 57 1.7 Balance des paiements ..................................................................................................... 67 1.8 Finances publiques ........................................................................................................... 79 1.9 Politique monétaire .......................................................................................................... 91 1.10 Monnaie et crédit .......................................................................................................... 102 1.11 Marchés des actifs ......................................................................................................... 122 PARTIE 2. ACTIVITES DE LA BANqUE 2.1 Gouvernance ................................................................................................................. 137 2.2 Métiers de la Banque .................................................................................................... 151 2.3 Ressources et environnement du travail ........................................................................ 169 2.4 Communication et coopération ...................................................................................... 178 PARTIE 3. ETATS fINANCIERS DE LA BANqUE 3.1 Bilan de la Banque ......................................................................................................... 189 3.2 Compte de Produits et Charges ...................................................................................... 197 3.3 Annexes aux comptes ..................................................................................................... 205 3.4 Notes sur les postes du bilan ......................................................................................... 209 3.5 Notes sur les postes du hors bilan ................................................................................. 214 3.6 Notes sur les postes du Compte de Produits et Charges ................................................ 215 3.7 Rapport général du Commissaire aux Comptes .............................................................. 221 3.8 Approbation par le Conseil de la Banque ...................................................................... 223 ANNEXES ................................................................................................................................................................225 TABLE DES MATIèRES ...................................................................................................................................285 bank al-MagHrib - rapport - ExErcicE 2012 Majesté, L'année 2012 s'est avérée particulièrement difficile pour l'économie mondiale. Sous l’effet des prolongements de la crise de 2009, la croissance est revenue à 3,2%, après 4% en 2011. Dans les pays avancés, elle s’est limitée à 1,2%, reflétant notamment une contraction dans la zone euro, en relation avec l’amplification des retombées de la dette souveraine dans les pays périphériques et leur propagation à ceux du centre. Le Japon et, dans une moindre mesure, les Etats-Unis se sont néanmoins démarqués par une amélioration relative de l’activité par rapport à 2011. Dans les pays émergents et en développement, la hausse du PIB a décéléré à 5,1%, en raison du recul de la demande émanant des économies avancées et des politiques restrictives menées en particulier par les grands pays émergents, dont la Chine, l’Inde et le Brésil. Cet affaiblissement de l’activité a considérablement affecté les marchés du travail. En dépit des nombreuses réformes et mesures de soutien adoptées par plusieurs pays avancés, le taux de chômage est resté à des niveaux élevés, particulièrement dans la zone euro où il a atteint 11,4%, avec un record de 25% en Espagne. Le chômage des jeunes notamment, est resté, par son ampleur et son étendue, la préoccupation majeure des pouvoirs publics et la cause de mouvements de protestations dans plusieurs pays. Sur le marché des matières premières, les cours, tout en restant à des niveaux élevés, se sont inscrits globalement en baisse. Les prix du pétrole ont cependant enregistré une légère augmentation, imputable principalement à l’intensification des tensions géopolitiques au Moyen- Orient. Conjuguée à la faiblesse de la demande, cette évolution s'est traduite par une atténuation des pressions sur les prix, avec un taux d'inflation revenu à 2% dans les pays avancés. Dans les économies émergentes et en développement, ce taux, bien qu’en diminution, a avoisiné 6%. Cette conjoncture s'est nettement reflétée au niveau du commerce mondial qui a enregistré une décélération de sa progression à 2,5%. Elle a également impacté les flux mondiaux d’investissements directs étrangers qui se sont contractés de 18,3% ; un recul qui a concerné tout particulièrement les pays développés. Malgré de telles données, les marchés boursiers ont été globalement orientés à la hausse, dénotant ainsi d’un découplage entre les évolutions des sphères réelle et financière de l’économie. Les investisseurs ont été vraisemblablement rassurés par la poursuite des politiques accommodantes des banques centrales et les mesures de rigueur budgétaire, ainsi que par les programmes de soutien aux pays en crise, auxquels ont contribué les institutions internationales. bank al-MagHrib - rapport - ExErcicE 2012 i Dans ce contexte difficile, les banques centrales ont vu leur rôle de plus en plus renforcé avec l’intensification des mesures accommodantes au niveau de leurs politiques et une réorientation de leurs objectifs visant à davantage prendre en compte les impératifs de la croissance et de l’emploi. Les effets récessifs de la conjoncture internationale, conjugués à des conditions climatiques défavorables, ont impacté négativement la croissance nationale qui a ralenti à 2,7% après 5% une année auparavant. Seules les activités tertiaires ont pu maintenir leur rythme de progression, tirées essentiellement par la performance de la branche ‘‘Postes et télécommunications’’. En ce qui concerne le secteur secondaire, la hausse de sa valeur ajoutée a fortement décéléré, en raison du ralentissement de l’industrie et du BTP . Cette dernière branche en particulier, a commencé à montrer des signes d’essoufflement, après une activité soutenue et une contribution significative à la création d’emplois pendant plusieurs années. Du point de vue de la demande, sa composante intérieure, moteur traditionnel de la croissance, a progressé de 3%, soutenue par la poursuite d’une politique budgétaire expansionniste, avec notamment le maintien d’un niveau élevé d’investissement, et une relative préservation du pouvoir d’achat, liée au maintien du système de compensation et à divers ajustements des systèmes et barèmes de rémunération, ainsi qu’à une évolution modérée de l’inflation. Sur le marché du travail, la situation s’est fortement dégradée avec une création nette d’emplois quasi nulle, situation jamais observée depuis 1999, le minimum enregistré étant de 42.000 emplois en 2005. Cette dégradation s’est accompagnée d’une baisse du taux d’activité, reflétant vraisemblablement le retrait du marché d’une partie de la population découragée, stabilisant ainsi le taux de chômage à 9%. Grâce au dynamisme des activités du commerce ces dernières années, le secteur tertiaire est devenu en 2012 le premier employeur devant l’agriculture. S’agissant des comptes extérieurs, l’année 2012 a été marquée par une nouvelle dégradation du compte courant. Sous l’effet de la détérioration de la conjoncture dans la zone euro et du reflux des prix des dérivés de phosphate, la progression des exportations a ralenti à 5,5%, avec toutefois, une forte expansion de la branche construction automobile. En parallèle, bien qu’en décélération, la hausse des importations a été relativement plus rapide, suite notamment à l’alourdissement de la facture énergétique, aggravant ainsi le déficit commercial de 22,8% à 24,3% du PIB. Les recettes voyages et les transferts des Marocains résidant à l’étranger, qui contribuaient habituellement à l’atténuation de l’effet de ce déficit sur le compte courant, ont accusé des reculs de 1,7% et 3,8% respectivement, liés en partie à la baisse des revenus et au niveau élevé du chômage dans la zone euro. Le déficit courant s’est ainsi creusé à 10% du PIB, après 8% l’année précédente et 5,1% en moyenne entre 2008 et 2010, compromettant davantage la viabilité externe de notre économie. ii bank al-MagHrib - rapport - ExErcicE 2012 Ces évolutions se sont traduites par une nouvelle contraction des réserves nettes de change qui ont représenté à fin 2012 l’équivalent d’un peu plus de 4 mois d’importations de biens et services. Plus particulièrement, l’année a été caractérisée par une dégradation de la situation des finances publiques avec une accentuation de la tendance haussière, observée depuis 2009, du déficit budgétaire qui s’est creusé à 7,6% du PIB, niveau largement au-dessus de l’objectif de 5,4% fixé dans la loi de finances. Ce dérapage est inhérent à un rythme de progression des dépenses, deux fois plus rapide que celui des recettes, consécutivement à l’alourdissement de 8,2% de la masse salariale, portée ainsi à 11,6% du PIB, et à celui des charges de compensation à un niveau sans précédent de 55 milliards, ou l’équivalent de 6,6% du PIB. En regard, les recettes ordinaires ont marqué un net ralentissement, suite à une décélération des produits de la TVA sur les importations, de l’impôt sur les sociétés, en rapport avec le faible niveau de l’activité économique ainsi qu’à une nouvelle baisse des recettes douanières, imputable à la poursuite du démantèlement tarifaire. Dans ces conditions, le taux d’endettement du Trésor a augmenté de près de 6 points de pourcentage à 59,4% du PIB, fragilisant davantage la soutenabilité budgétaire à moyen terme. Concernant l’évolution des prix, l’inflation a été contenue à 1,3% après 0,9% en 2011 et ce, malgré le relèvement des tarifs des carburants survenu, au mois de juin, et de nombreux chocs ponctuels d’offre des produits alimentaires. L’inflation sous-jacente, qui retrace la tendance fondamentale des prix, a en revanche fortement reculé passant de 1,8% à 0,8%, en liaison avec uploads/s1/ deri-rapport-annuel-2012-fr.pdf
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- Publié le Mar 06, 2021
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