◆ ◆w w w . l e d e v o i r . c o m V O L . C V N o 1 6 3 L E D E V O I R , L E

◆ ◆w w w . l e d e v o i r . c o m V O L . C V N o 1 6 3 L E D E V O I R , L E M E R C R E D I 2 3 J U I L L E T S 2 0 1 4 1, 1 3 | S + T A X E S = 1, 3 0 | S AUJOURD’HUI Économie › L’Allemagne championne des centrales au charbon les plus polluantes d’Europe. Page B 4 Actualités › Plus de 700 millions de femmes ont été mariées alors qu’elles étaient enfants, a déploré l’UNICEF lors de la première conférence internationale sur les mariages forcés et l’excision. Page A 5 Avis légaux.................. A 4 Décès............................ B 6 Météo............................ B 2 Mots croisés............... B 4 Petites annonces ...... B 6 Sudoku......................... A 2 A L E X A N D R E S H I E L D S Q u’il le veuille ou non, le Québec est en voie de devenir le point de passage le plus né- vralgique au pays pour l’exportation du pétrole des sables bitumineux. Une réalité renforcée par la décision de la Ville de South Portland, dans le Maine, d’en interdire le transport sur son territoire. La municipalité a voté lundi soir un règle- ment qui a pour effet de bloquer définitivement le passage du pétrole albertain qui aurait pu être transporté du cœur du continent jusqu’au port, pour y être chargé à bord de navires. South Portland est le deuxième port pétrolier en importance de la côte est américaine. Selon ce qu’a expliqué le maire Jerry Jalbert, le règlement a été adopté dans une optique de protection de l’environnement. Il faut dire que le pétrole des sables bitumineux voyagerait par un pipeline qui part de Montréal pour se ren- dre à South Portland. Or, la Ville est contre l’in- version du flux du pipeline, une mesure qui se- rait nécessaire pour rejoindre son port. Le pipeline en question, construit en 1941, achemine actuellement du pétrole brut léger du Maine jusqu’à la raffinerie de Suncor, à Mont- réal. Mais un projet a été développé dès 2008 — sous le nom de Trailbreaker — dans le but d’uti- liser le pipeline pour amener de l’or noir de La pression pétrolière s’accroît sur le Québec South Portland, dans le Maine, dit non au pétrole des sables bitumineux LUTTE CONTRE L’ITINÉRANCE : OTTAWA TRAÎNE LA PATTE PEDRO RUIZ LE DEVOIR Pendant que les refuges pour personnes sans abri fonctionnent au maximum de leur capacité à Montréal en dépit du temps chaud, des millions de dollars destinés à la lutte contre l’itinérance dorment dans les coffres d’Ottawa. Une situation qui dure depuis des mois, le gouvernement du Québec étant incapable d’en arriver à une entente avec le fédéral. Page A 2 S T É P H A N E B A I L L A R G E O N C e n’est ni un roman, ni un pamphlet, ni un essai, en- core moins un récit : c’est un événement, un brûlot, une effronterie et surtout un succès, un incroyable triomphe qui se mesure concrètement. En Alle- magne, l’ouvrage étonnant a été écoulé à 1,5 million d’exemplaires. Il sera évi- demment adapté au cinéma et il est déjà traduit en 35 langues. L’original Er is wieder da — qui au- rait pu donner textuellement : « il est encore là» — devient Il est de retour en français. Le « il » en question, en énorme question, c’est Adolf Hitler qui apparaît tel quel dans un terrain vague de Berlin en 2011. «Je me souviens: je me suis réveillé », dit l’incipit de cette satire sociopolitique rédigée à la pre- mière personne. L’hydre au bois dormant reprend Refaire führer Un roman imagine le retour d’Hitler en Allemagne aujourd’hui ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Adolf Hitler au côté de Rudolf Hess à Berlin en 1939. Un auteur allemand a imaginé notre société se laissant gagner à nouveau par le virus de la haine absolue. B A H A D O R Z A B I H I Y A N P our la première fois en un quart de siècle, les principales compagnies aériennes mon- diales ont décidé d’éviter l’aéroport Ben Gou- rion de Tel-Aviv pour une durée de 24 heures, car une roquette du Hamas a atterri non loin de là. Une situation qui pourrait désormais se pro- duire plus souvent, vu la situation géopolitique mondiale, estiment certains. L’Agence fédérale américaine de l’aviation (FAA) a décidé mardi d’interdire pour une du- rée de 24 heures aux compagnies américaines d’atterrir ou de décoller de Ben Gourion. Une décision qui a eu des répercussions mondiales: Air Canada a décidé de ne plus laisser ses avions décoller ou atterrir de cet aéroport et l’Agence européenne de la sécurité aérienne a aussi recommandé aux compagnies de l’éviter. C’est la première fois depuis la guerre du Golfe (1990-1991) que de telles mesures tou- chent Israël. À l’époque, l’Irak avait décidé de TIR DE ROQUETTE Les compagnies aériennes évitent l’aéroport de Tel-Aviv VOIR PAGE A 8 : PÉTROLE VOIR PAGE A 8 : TEL-AVIV VOIR PAGE A 8 : FÜHRER Les citoyens réclament plus d’accès au fleuve Saint-Laurent à Montréal Page A 3 Cinéma: un 24e Conte pour tous, 30 ans après La guerre des tuques Page B 8 Lire aussi › La bande de Gaza est toujours à feu et à sang. Page B 5 P H I L I P P E O R F A L I D es organismes qui vien- nent en aide aux per- sonnes sans abri accusent le gouvernement fédéral de rete- nir des fonds destinés à la lutte contre l’itinérance. Plus de 3,2 millions de dollars dor- miraient actuellement dans les coffres du gouvernement fédé- ral parce qu’Ottawa et Québec ne parviennent pas à s’enten- dre sur le type de projets aux- quels ils devraient être desti- nés, ont-ils dénoncé mardi. Au cœur d’Hochelaga-Mai- sonneuve, le tristement célè- bre 3911, rue Sainte-Catherine Est est là, vide et barricadé de- puis de nombreux mois. L’édi- fice de brique rouge, autrefois perpétuellement le théâtre de transactions de drogue et de prostitution, a été racheté à l’automne dernier par l’orga- nisme de logement commu- nautaire L’Avenue, qui sou- haite le convertir en 29 unités de logement social destinées aux jeunes adultes dans le besoin âgés de 18 à 29 ans. Un projet qui doit, en principe du moins, bénéficier de la Straté- gie de partenariats de lutte contre l’itinérance (SPLI), offerte conjointement par Ottawa et Québec. Or, comme d’autres, L’Avenue attend toujours que le gouvernement fédéral confirme qu’il recon- duira son engagement. Voilà près d’un an que des pourparlers sont en cours entre le gouvernement du Québec et Ottawa concernant le renouvellement de la SPLI jusqu’en 2019. Des 7,8 millions y étant consacrés, près de 40% demeurent intouchés en raison de la volonté du gouvernement conservateur de rediriger ces fonds vers un seul programme, «Logement d’abord», affirme le Réseau d’aide aux per- sonnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM). « L’ a p p r o c h e L o g e m e n t d’abord du gouvernement fédéral consiste à louer des logements vacants ici et là. Ces ententes-là sont tempo- raires. Si je suis propriétaire de logements vacants, pen- dant un an ou deux, je vais peut-être vouloir louer à un sans-abri, mais après, je vais vouloir y mettre un terme. Il n’y a aucune permanence, contrairement à des projets comme celui de L’Avenue : les logements seront encore là après que les gens s’en soient sortis pour servir à d’autres », illustre Pierre Gaudreau, le coordonnateur du RAPSIM. Par l’entremise de la SPLI, le gouvernement fédéral ap- porte depuis plus de 12 ans un soutien aux organismes d’aide aux sans-abri, ayant notam- ment permis la construction de plus de 900 unités de loge- ment leur étant destinées. Pourparlers en cours L’Assemblée nationale avait adopté à l’unanimité, le 30 avril 2013, une résolution demandant la reconduction sous sa forme actuelle de la SPLI, «en respectant les orien- tations québécoises en matière de lutte contre l’itinérance ». Une approche comprenant une diversité de programmes qui répondent ainsi mieux à la réalité des personnes itiné- rantes, de l’avis des députés québécois et de l’opposition officielle à Ottawa. Plus d’un an plus tard, les négociations sont toujours en cours, selon le cabinet de la ministre déléguée à la Réadap- tation, à la Protection de la jeu- nesse et à la Santé publique, Lucie Charlebois. « Ce que l’on souhaite, c’est une approche beaucoup plus globale » que ce que propose Ottawa, explique l’attachée de presse de Mme Charlebois, Alexandra Bernier. «Logement d’abord, c’est une chose. Il y a d’autres priorités qu’on doit prendre en considération, il y a d’autres programmes et services qui pourraient être envisagés.» Ces doutes quant à l’avenir de la SPLI subsistent alors que le phénomène de l’itinérance ne cesse de uploads/s1/ devoir-230714-v.pdf

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  • Publié le Nov 18, 2021
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