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Wd \o R. DOOGAN, |>rtntev, Xaw Stationcc aní BoohbmOer, North Road, Monaghani Pleasa Quota No when Re-ordering. "Mo :.. LA BRETAGNE ET LES PAYS CELTIQUES MANUEL D'IRLANDAIS MOYEN G. DOTTIN PROFESSEUR A l'lnIVERSITÉ DE RENNES I GRAMMAIRE PARIS LIBRAIRIE ANCIENNE HONORÉ CHAMPION, ÉDITEUR EDOUARD CHAMPION 5, QUAI MALAQUAIS, 5 1913 .\z ''^VH-^' A LA MEMOIRE ROBERT ATKINSON A M. J. LOTH PROFESSEUR DE LANGUES ET HTTLRATURES CELTIQUI AU COLLÈGE DE FRANCE PREFACE On appelle moyen-irlandais la langue gaélique écrite en Irlande du xi" au xv" siècle. C'est en cette langue que sont rédigés la plupart des récits épiques, les vies de saints et les homélies qui constituent la plus grande partie de la masse imposante et variée de la littérature irlandaise ^ C'est la langue de transition entre le vieil-irlandais, que l'on ne connait guère que par de nombreuses gloses à des textes latins, et l'irlan- dais moderne, que l'on peut dater des ouvrages de l'historien et théologien Geoffrey Keating (mort en i65o). Le moyen-irlandais n'est point une langue uniforme et momentanément fixée par l'imitation volontaire de bons modèles littéraires. C'est la perpétuelle mise au point de textes archaïques que des scribes instruits transcrivent, volontairement ou par inadvertance, dans la langue de leur temps. Les textes épiques, en parti- I . Sur la littérature irlandaise, voir Revue de synthèse historique, l. III, p. 60-97 ; et J.-J. Dunn, The Gaelic Literatare of Ireland, Washington, 1906. culier, sont mélangés de formes historiquement sépa- rées souvent par plusieurs siècles. La langue religieuse est moins disparate, bien qu'elle imite quelquefois, dans les parties versifiées des vies de saints, le lan- gage de l'épopée ; et les homélies et les passions (qui sont des sortes de sermons sur la mort des saints), plus récentes d'ailleurs que les textes épiques, sont rédigées dans une langue sans doute très voisine de la langue parlée, pour être à la portée du peuple auquel elles s'adressaient ; langue plus vivante et moins artificielle que la langue des récits épiques qui nous sont parvenus. Sans présenter, au même degré que le vieil-irlan- dais cet ensemble de formations originales, dont aucune autre langue indo-européenne n'offre d'exem- ple, le moyen-irlandais a gardé, en les simplifiant, les principales caractéristiques de la vieille langue gaé- lique de l'extrémité occidentale de l'Europe : l'union des pronoms personnels aux prépositions et aux pré- verbes ; la distinction de la copule et du verbe d'exis- tence ; la syntaxe de l'infinitif ; la fréquence de la phrase nominale, et la gamme si variée du vocalisme et du consonantisme ; pas plus que le vieil-irlandais, il n'a de forme spéciale pour le passé et le futur anté- rieurs, ni pour le participe présent et le gérondif. Mais le moyen-irlandais se distingue du vieil-irlan- dais par des pertes et par des innovations. Il est en train de perdre le genre neutre, les pronoms infixes joints au verbe, le futur et le subjonctif en s, l'expres- sion du perfectif, la voix déponente ; il confond les diverses formes de l'article, les difTérentes déclinai- sons, les formes verbales absolues et les formes con- jointes,4es formes prototoniques et les formes deutéro- toniques de la conjugaison ; il n'a plus toutes les ressources infiniment variées de l'ancienne langue pour exprimer spécialement la phrase relative. D'autre part, il crée une troisième personne conjointe du sin- gulier, au présent de l'indicatif, en -nd ; au prétérit passif, une troisième personne du singulier en -Iha, -ta, et une troisième personne du pluriel en -it ; une désinence -bar, -bair pour la seconde personne du pluriel déponent ; des formes personnelles pour le verbe copule et ipouT Jil ; il ajoute un -t aux désinences de la première personne du singulier du futur, et de la première personne du pluriel du présent et du futur de l'indicatif. Tandis que l'étude du vieil-irlandais est fort avancée, l'étude du moyen-irlandais commence à peine. On conçoit que les philologues hésitent devant la masse énorme des documents qu'il s'agit de classer et de dater avant d'en inventorier scientifiquement le con- tenu. Il se passera de longues années avant que l'on puisse rédiger une grammaire complète du moyen ir- landais et on peut se demander s'il n'est pas téméraire d'essayer dès maintenant de déterminer les traits essentiels de cette langue ^ en les cherchant dans les I. L'excellente Kurzgefasste Irische Grammatik, de Windisch, qui m'a servi de modèle, est fondée sur le vieil-irlandais, tout en tenant compte de l'irlandais moyen et moderne. X PRÉFACE textes qui sont dès maintenant plus accessibles et qui offrent une unité linguistique plus réelle. II Il y a longtemps déjà (1887) que l'un des deux hommes à qui est dédiée cette grammaire, Robert Atkinson (mort en 1908), écrivait : « It seems to me a matter hardly admitting of dispute that the right material to handle with the most hope of success is the ecclesiastical portion ». Mettant lui-même en pratique ce précepte, il publia en 1887 un recueil important de textes religieux, tirés du Leabhar Breac, manuscrit de la fin du xiv" siècle, et y joignit un glos- saire contenant environ 5ooo mots, avec le relevé de toutes les formes grammaticales ; il avait mis ainsi aux mains des érudits un incomparable instrument de travail. Les textes qu'il a utilisés sont en effet tirés du même manuscrit et traitent de sujets analogues ; le style et la grammaire y sont assez uniformes. A pre- mière vue, toutefois, certaines pièces semblent d'une orthographe plus récente : Ainsi la pièce XXXIV (1. 7293-7821) offre les formes modernes: gan ']3i5, 7843, 7401,7403, 7449, 7465, 7556, 7715, 7748, 7790, 7815, pour can ; — gach 7389, 7872, 7401, 7402, 7704, pour cec/i ; ag 7088, 7690, pour oc,ac; — agut 7892, 7761 pour ocut, acut, — aige 7827, 7383, 7448, 7578, 7586, 7099. 7687, 7686, 7786 pour aice ; — credem 7815 pour cretem ; — legar 7620 pour lecar ; — gadaige 753o, 7647, 7555, 7569, 7597, 7781, 7574, 7598, 7600, 7562, 7560, 7573 pour gataige ; — inadaib 7162 pour inataib ; — iig 7792 pour tic ; — gu 7628 pour co ; — cuid 7690, 7591 pour cuit ; — goid 7777, 7686, 7563 pour goit ; — ele 7860, 7868, 7865, 7867, 7388, 7885, 7887, 7402, 7404, 7417. 7429, 7488, 7444, etc. pour atVe ; — cead 7541, 7545 pour ced, leass 7554 pour less, dcalb 7884 pour delb ; — er de 7878 à 7816 pour air ; adeir 7428, 7480, etc. pour atbeir ; aderait 7812, 7682, 7794 pour atberait ; adubairt 745G, 7704; dubairt 7464; aderair 7845. 7864, pour atberair;an 7815 pour in ; a 7577 pour i ; da n 7487 pour dia n ; do 75 1 5, 7654, 7770, etc. pour ro. La pièce XIX (1. 2571-8665) offre : ele 2766, 2784, 2788, 2789, 2866, 2921, 2929, 2968, 8162, 8167, 3i83, 8264, 3357, 8872 pour aile ; ead 2710 pour ed ; an 2861, 8400 pour in; a 2868 pour i; re 8o53 pour /ri ; da n 2709 pour dia n ; sabóii 8449 pour sapôli ; — cmd2»i']lx pour cuit ; aderim 3760, 2892, arfere 2712, aderi 2705, 2712, adeir 2714, 2746, 2756, 2816 pour atberini, atberi, atbeir ; adubairt 2653 ; do 2790, 2946, etc. pour ro. Mais il n'est guère de pièce qui n'offre aussi des formes dont l'orthographe est modernisée : La pièce XXXII (1. 6916-7144) offre ele 6942. La pièce Vil (1. 8948-4866) offre eli 4o86 ; a 8977 pour t, do 8926 pour ro. La pièce XX (1. 8657-39/17) offre ele 8747 ; an 3847 pour in ; re 8926 pour//-i, do 8781, 8912 pour ro. La pièce XII (1. 5865-5633) offre gach 5497, ^498 pour cech ; bige 5388 pour bice ; an 54o5 pour in ; ri 55o6 pour/;-/, do 5487 pour ro. La pièce XXXV (1. 7828-8079) offre ge-b 8o64 pour ce-b, ncam 801 1 pour nem, a 8oo4 pour i. La pièce I (1. 1-279) offre ga i58 pour ca ; oide 2i3 pour oite ; an 282 pour in ; da n- 19 pour dia n-, La pièce X (1. 47o5-5o27) offre aige 4788 pour aice; an tx'-jkb pour m ; a 4912 pour i. La pièce XXXI (I. 6671 -691 5) offre credeam 6797 ; leath 6688 pour leth ; an 6796 pour in. La pièce VIII (1. 4868-4684) offre dethidiii 4452 pour dethiliu ; re 4876 pour//-/. La pièce XXII (1. 1948-2171) oiïre dethidiii 2059 pour dethitiu ; — ceann 2075 pour cenn ; a 2008 pour i. La pièce XXXVII (1. 8858-8424) offre chuidSS'ji pour c/iai7 ; an 8861 pour me/, do 8880 pour ro. La pièce XXVIII (I. 818-960) offre ceand 957 pour cend. La pièce XXVI (I. 671-817) offre an 724 pour in ; do 778, 781 pour ro; e/e 678, 744 pour oiVe. La pièce XXVII (I. 6490-6670) offre do 66o5, 661 1 pour ro. La pièce XIII (1. 5684-5770) offre do 5749 pour ro. La pièce III (I. 498-525) uploads/s1/ dottin-manuel-d-x27-irlandais-moyen-1.pdf

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  • Publié le Mar 24, 2022
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