DICTIONNAIRE DÉTAILLÉ NOMS DES VÊTEMENTS ARABES. I)K L IMPIII.MKRIK UK C. \. SP

DICTIONNAIRE DÉTAILLÉ NOMS DES VÊTEMENTS ARABES. I)K L IMPIII.MKRIK UK C. \. SPI\ KT Hr.S. DICTIONNAIRE DÉTAILLÉ NOMS DES VÊTEMENTS ARABES OUVRAGE COURONNE ET PUBLIE PAR LA TROISIEME CLASSE DE l'institut royal DES PAYS-BAS • Où puiser sur le costume de tant de contrées • étrangères des renseignements précis et exacts?— • Dans les manuscrits de nos bibliolbèques si peu • consultés, dans los voyages anciens et méconnus." M. Feruivand Denis. {Journal asiatique, tom. XI, pag. 320). AMSTERDAM, JEAN M ÎJ L L E R. 4843. La question proposée par la lioisième Clause de Vlnstitut royal des Pays-lias^ dans sa séance du 16 Décembre 1841, se trouvait conçue en ces termes: ))De vestibus, quibus Arabes utriusque sexus diversis »tcmporibus et in diversis terris usi sunt, aut etiam nunc ))utuntur, ita exponatur, ut, post brevem de universis »disputationem, singulae secundum ordinem litterarum ))Arabiearum deinceps reeenseantur, earumque forma, «materia atque usus explicentur." Le prix proposé a été adjugé à la Réponse, dont Vauteur était M. Dozy, dans la séance de la Classe, du 20 Novembre 1843. C. A. DEN TEX. SECRÉTAIRE PF.nPÉTUEL DE LA TROISIÈME CLASSE liE l'institut nOYAL DES 1>A\S-DA?. P R E F A C E. tiuelques considérables que soient les progrès que la littérature arabe ait faits dans ces derniers temps , on ne peut nier que la lexicographie n'ait pas avancé du même pas que les sciences his- toriques et géographiques ; on est même obligé d!avouer que quant à la lexicographie , nous ne sommes guère plus aisances qu'on ne tétaif du temps de Golius. Il est vrai que dans l'état actuel de la science , on ne peut encore songer sérieusement a un Diction- naire arabe complet; les bibliothèques de l'Europe , de l'Asie et de l'Afrique renferment encore des milliers de volumes manus- crits dont les titres mêmes nous sont inconnus; les manuscrits des ouvrages les plus classiques de la littérature arabe n'ont pas encore été examinés avec soin, comparés entre eux, et les édi- tions dune cinquantaine dauteurs du premier ordre , ne sont rien en comparaison du nombre bien plus considérable qu'il faudra publier encore. Si je parle d'un Dictionnaire arabe , fentends par la un Dic- tionnaire qui, tout en recherchant, autant que possible ^ le sens >1 précis fine chaque mol avait dans l'origine^ nous fait tonna itre, iCunt- manière claire et précise , les diverses acceptions que chaque mot a reçues en Arabie^ en Perse ^ en Syrie ^ en Afrique etc., dans tous les pays enfin dont se composait cet immense empire arabe qui s'étendait depuis VInde jusqu'aux frontières de la Fran- ce ; un Dictionnaire qui, en s'appuyant constamment sur ries pas- sa '^es (fauteurs, nous trace l^ histoire, pour ainsi dire, de chaque mot, de chaque phrase; qui distingue nettement les sens propres h chaque mot dans tel pays arabe de ceux quil avait dans tel autre: le sens que chaque terme a chez les poètes, de celui qui lui est propre chez les prosateurs ; un Dictionnaire enfin qui ren- ferme tous les termes de sciences et rtarts, expliqués méthodi- quement. Mais je le répète, les temps ou on pourra composer un tel Dictionnaire, sont encore bien éloignés de nous. En attendant, on peut faire avancer la lexicographie de trois manières. La pre- mière consiste à écrire des notes lexicographiques en forme de commentaire sur un auteur , ou ci ajouter à l'écrit de l auteur quart publie , un glossaire destiné à être un supplément au Dctio nnaire ; cest cette méthode qui a été généralement suivie jusqu'à présent. La seconde est de rassembler les mots formant, pour ainsi dire, une classe. La troisième est de se borner au langage d'un seul siècle ou d'un seul pays. Cette méthode n a point encore été suivie. Je ne ni arrêterai pas à discuter ici les divers avantages que présente chacune de ces méthodes. Je ferai observer seulement (pie la seconde, celle que, conformément ou programme de tin- stitut, j'ai été le premier a suivre dans cet ouvrage ^ offre des \'U avantages réels surtout quand les mots qu'on explique ^ se rap- portent aux moeurs et aux coutumes. Çuo/i me permette de dire un seul mot sur la marche que fat pensé devoir suivre. J^ai cru que dans un travail de cette nature, il était important de constater des faits , de rapprocher des té" inoignages d'auteurs les uns des autres. Je n ai pas osé m^aven- turer dans un dédale de conjectures étymologiques qui, avancées par tout autre que moi, auraient pu paraître ingénieuses , mais qui ^ en vérité, ne prouvaient rien d^une manière absolument convaincante. Les manuscrits quefai cités, appartiennent à la bibliothèque de Le/de; lorsqu'ils faisaient partie d^autres bibliothèques , /'<?//. ai averti constamment. Je dois faire observer quen publiant des passages dauteurs du moyen âge de la littérature arabe , je me suis attaché d reproduire scrupuleusement les manuscrits. Les règles de grammaire suivies par ces auteurs , s'éloignent de celles qui ont été établies par les grammairiens de Basra et de Coufa, et il ne faut pas défigurer ces auteurs en leur prêtant une gram- maire qu'ils n'avaient pas adoptée, M. de Gayangos a eu la bonté de nie prêter plusieurs de ses manuscrits et Ton verra que cest surtout Texcellent exemplaire des voyages cClbn-Batoutah, que possède ce savant, qui m'a été (tune fort grande utilité. Sous plusieurs rapports, c'est un ouvrage du premier ordre , et l'abrégé , traduit par M. Lee , ne donne qu'une très-faible idée de Pimportance de Touvrage original. M. de Gayangos me permettra de lui réitérer mes re- Mil tncnùnt'/ils les plus vijs pour la i^rande obligeance (/u^il ni* a tou- jours montrée. J*ose espérer qu'on nie pardonnera quelques Jautes de français qu'il est presque impossible à un étranger d'éviter. Peut-être m'' eut-il été plus facile (récrire en latin, mais le sujet s'y oppo- sait , car , en me servant de cette langue , faurais dû expliquer des mots arabes par des termes empruntés à l'antiquité romaine, dont le véritable sens ne nous est pas toujours connu aujourd'hui. INTRODUCTION. Dans les premiers temps de l'ls!amisme, lorsque presque tous les Arabes étaient Bédouins et que les villes étaient petites et peu considérables, l'art du tailleur était presque inconnu; de simples manteaux, tissés d'une seule pièce étaient suffisants pour se garantir du froid et de la chaleur; on ne supposait pas qu'on put tailler les habits d'une manière élégante , et le tisserand lui seul faisait l'ouvrage. Mais les Arabes , en conqué- rant rapidement une grande partie de l'Asie, de l'Afrique et de l'Europe, se trouvèrent mis en rapport avec les peuples, vaincus par eux, et arrivés en partie à un bien plus haut point de civilisation ; peu à peu ils abandonnèrent aussi leur vie no- made, et commencèrent à se fixer dans les villes (i): ce fut (M Comparez Ibn-Khaldoun [Pi'olégomcneSj man. 1350 (a), foi. 168 v° et 159 r"): (j^ jyjtji j^j^, ^^\z 5=ojjt ^ jij^s xjf r^y^. Ui dJjJ LobC^t^ \jÔy)à\ ^ LoU.!^ J^t ^\yô^ \ù^^^^ o^f iuywi^^f L^Â+i SxJJLo jtlaï Lg^/3 aJùo tXjwcJf *Ls\Jt ^^ ^av-JI y^LJJ (jbX-'L (jJaJiJt ^^ LjLciJt L^.;^. JI+a^^U o^-oJ! ^wo &jùtX-Jt '^l.ojt^j juu.wLàx' l*lis (jôlviLjLj Sf^t t^AoAJ' tXSt^t^ 1 _ 2 — alors qu'iU coii4>riiciil qu un })uuvait iuiie des habits plus élé- o-aiits (jnc ceux (|u'ils portaient, et ils empruntèrent beaucoup au costume des peuples vaincus. Comme le luxe avait fait chez les Persans des progrès considérables, la cour de Bagdad se ressentit de plus en plus de l'influence qu'exerçaient sur elle ses voisins et ses sujets. Le progrès de la civilisation et du commerce fit naître des fabriques de tout genre , et Bagdad en contint bientôt une grande quantité, dans lesquelles le nombre de superbes étoffes de soie et de brocart s'accrut infiniment. En Occident au contraire, les Arabes se confondirent avec les Mores et les Berbers. Ces peuples étaient rudes, et bien moins civilisés encore que leurs vainqueurs; le luxe leur était inconnu, et quand les Arabes se mêlèrent à eux, ils leur em- pruntèrent en partie leur costume simple et grossier. En Espagne, les Arabes, surtout pendant la dernière époque de leur empire, tirèrent un très-grand parti du costume des chevaliers chrétiens. Ibn-Saîd (i) atteste expressément que les kabas des Arabes d'Espagne ressemblaient à ceux des Chrétiens, et l'historien Ibn-al-Khatîb p) dit, en parlant de Mohammed- ibn-Sad (jotw)-ibn-Mohammed-ibn-Ahmed-ibn Mardanisch, qui mourut dans la seconde moitié du sixième siècle de l'hégire: («) jipud Al-Makkari, Histoire d'Espagne, man. de Gotha, fol. 46 v°. (»j Dictionnairv Biographique, man. Je M. Je Gayangos, fol. 186 v. — 3 — «,^» w.-Jf^ jvSVJJf^ _^L*J|^ (j«J^*j| ^jC (^vLoàJI ^; J>|^ »ll adopta la mode des Chrétiens, pour les habits, les armes, ))les brides et les selles des chevaux," En Egypte et en Syrie, le costume éprouva des changements sconsidérables par suite de l'invasion des Turcs. Par suite du mélange des Arabes avec les étrangers, il y a toujours en une grande dififérence entre le costume uploads/s1/ dozy-dictio-vetem-arab.pdf

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  • Publié le Mar 27, 2021
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