V^i UBRARy ^ REVUE BIBLIQUE INTERNATIONALE REDACTEURS DU TOME VI (18971 : M. Ba

V^i UBRARy ^ REVUE BIBLIQUE INTERNATIONALE REDACTEURS DU TOME VI (18971 : M. Batiffol, clergé de Paris. M. BouRLiER, clergé de Dijon. R. P. CoNDAMiN, S. J., Paris, M. Ermoni, Saint-Lazare. Paris. R. P. Germer-Durand, A. Ass., Jérusa- lem. M. Hackspill, clergé de Metz. M. Héron de Villefosse, membre de rinstitut, Paris. M. HvvERNAT, Université de Washing- ton. R. P. Jaussen, 0. P., Saint-Étienne de Jérusalem. R. P. VAN Kasteren, s. J., Maestricht. R. P. Lagrange. 0. P., Saint-Étienne de Jérusalem. M^"" Lamy, Université de Louvain, M. Lehir, clergé de Paris. M. LÉVESQUE, Saint-Sulpice, Paris. M. Mercati, Ambrosienne, Milan. M. Micron, Musée du Louvre, Paris. M. Minocchi, clergé de Florence. R. P. dom MoRiN, 0. S. B., abbaye de Maredsous. R. P. dom Parisot, 0. S. B., abbaye de Ligugé. R. P. PÈGUES, 0. P., Toulouse. M. Pelt, Grand séminaire de Metz. R. P. RHÉTdRÉ, 0. P., Jérusalem. M. Robert, Oratoire de Rennes. R. P. Rose, 0. P., Université de Fri- bourg. R. P. ScHEiL, 0. P., Université de Paris. R. P. SÉJOURNÉ, 0. P., Saint-Etienne de Jérusalem. M. TouzARD, Saint-Sulpice, Paris. M. le marquis de VoGiiÉ, membre de rinstitut, Paris. SEPTIEME ANNEE TOME Yll REVUE BIBLIQUE INTERNATIONALE PUBLIEE PAR L'ECOLE PRATIQUE D'ÉTUDES BIBLIQUES ETABUE XV COUVENT DOMINICAIN SAINT-ETIENNE DE JERUSALEM. PARIS LIBRAIRIE VICTOR LECOFFRE RUE BONAPARTE, 90 1898 La Direction de la REVUE BIBLIQUE INTERNATIONALE rappelle que, dans les questions librement discutées, chacun des collaborateurs est individuellement respon- sable des opinions qu'il émet. Voir la déclaration publiée en tête du premier numéro de la Revue, 1892, p. 16. FEB 1 3 1965 UN FRAGMENT D'UN NOUVEAU RÉCIT BABYLONIEN DU DÉLUGE DE L'ÉPOQUE DU ROI AMMIZADOUGA (Vers 2140 av. J.-C.) Parmi les découvertes de ma septième campagne en Orient, je ne trouve, pour intéresser les exégètes bibliques, qu'un fragment de ta- blette d'un nouveau récit babylonien du déluge. La tablette (in-8°) est datée de Vannée, où le roi Ammizadouga cons- truisit à Vembouchure de l'Euphrate le fort de Ammizadougaki. Voilà qui est un peu plus ancien que les textes de Koyoundjik que nous savions d'ailleurs n'être que des copies I Le récit du déluge est-il donc d'origine arabe, comme la dynastie dont fait partie Ammizadouga? Cela est possible, et M. Hommel y con- sentirait sans peine. Mais notre texte porte déjà la remarque connue hibil « effacé » et est certainement beaucoup plus ancien que le règne de Ammizadouga. Le texte a été transcrit avec soin par un scribe-apprenti, dupsar sihru (« petit scribe »), du nom de ^ <]] «-^V ]]\\ Mullil-Aya ou Ellit-Aya, qui sortait probablement des Écoles de Sippara, si l'on tient compte du nom de la déesse Aya, dame de Sippar, qui se re- trouve dans Mullil-Aya ou dans Ellit-Aya. La rédaction, dis-je, est faite avec soin; ceux qui ont vu des tablettes d'Ammiditana, Abiesum. Ammizadouga, et même de Hammourabi et Samsou-llouna, savent qu'à aucune autre époque l'écriture ne fut plus négligée et plus désor- donnée. Or notre tablette est plutôt d'un bel aspect; les signes y sont un peu serrés, mais lisibles. A chaque dizaine de lignes, le scribe a glissé le signe < (ou le chiffre 10), sur le petit espace qui sépare les colonnes, et le total de ces dizaines au bas de chaque colonne dans la marge : ce qui semble prouver qu'il estimait son œuvre importante et digne de toute attention. Voici les fragments qui restent : REVUE BIBLIQUE. RF.CTO. 9/// On passait directement de 4 recto à 5 verso et le texte suivait 6, 7,8. Dans la col. 8 se trouvaient la conclusion, la signature et la date du document. La première colonne (1) du texte nous transporte au milieu d'une action, aux moments qui précèdent le Déluge. Impossible de suivre un sens dans ces lignes à chaque instant mutilées. Mais on reconnaît un dialogue entre deux personnages, ou une série de petits discours di- rects. Là se rencontre le ^ ^ *^ '|J Inhis^ dont j'ai parlé plus haut. Le sens général se précise à la deuxième colonne. De la bouche d'un Dieu sortent contre la race humaine les malédictions suivantes : <^ »-*-.. I '€:..— J ::3 T~^ ^ . . -:...:....,. _ , ::— î :rrjï ~î <Kft^î -ïï^i -w ^ -^î -î^ <\-^\ !t MÎT < ^^ r;;::! ^ruî <t\ ::eî ^ it ::::^[« H^.T -H^ :eJ :=:1H= î«< r±I i^ trf^ Cî: Ir!I -^ -]^î^^^!!l -lï- (1) Voir Recueil des Travaux, XX, I où je donne les photograplùe et fac-similé de tout le document, avec les autres découvertes communiquées au Congrès de septembre dernier. UN FRAGMENT D'UN NOUVEAU RÉCIT BABYLONIEN DU DELUGE. 7 li... li-ba-as... li-sa ag-[ti-il li-]-g-a-az-[zi-iz]... i-na se-ri di-ib-ba-ra li-sa -az-[ni-m]... li-is-ta-ar-ri-ik i-na mu-si... li-sà-az-ni-in na-as-[pa-kuta] . . . eqlu u-at-ta-ra ki-tu-su a-li... sa Ramman i-na a-li ib-nu-u.... iq-bu-ma is-su-u na-gi(?) ri-ig--ma u-se-lu u-ul ip-la-hu qu'il extermine qu'il anéantisse ... qu'à l'aurore, il fasse pleuvoir la mort... qu'il prolonge, la nuit encore... qu'il fasse pleuvoir l'inondation il fera monstrueuse la ruine des champs, la ville.... ce que Rammân (1) a accompli dans la ville.... Il dit et bouleversa (?) la contrée.... il poussa un cri... mais ils ne craignirent pas... La septième colonne nous donne un fragment de dialogue entre Ka et un autre Dieu, celui-là même qui projette le déluge. D'après ces lignes, il est impossible de voir, dans notre récit, soit une peste, soit un genre de calamité autre que le Déluge ou Abubu ([ui y est nommé en toutes lettres. !t W*- W^ 3n > TT J ^w^ Ill^î v.^^ ït -^i lEi H ^- ci: -s siz« <i- :r: .^ ^î ^ H — <T^ Hd < ::::^î r:^! :::x:! js ^ ^^m r^ï <ï—ff.-i jMî cî: ::r^T ^i- -^i V^'Z^ ^I ::^I H<!'*'-: S^ (1) Le Dieu de la tempête. REVUE BIBLIQUE. 10. Èa bi-a-su [epusma... iz-za-kar a-na y-[asi]... a-na mi-nam tu-us-mat-ma m-[si... ub-ba-al ga-ti a-na-ni-si. . . a-bu-bu àa ta-qa-ab-bu-[u]... ma-an-nu su-u a-na-ku... a-na-ku-ma u-ul-la-da... si-pi-ir-su i-ba-aâ-si da... li-ip-te-ra su-u... u ul-la-ad u... 10. li-il-li-ku i-na... ta-ar-ku-ul-li Pi-ir li-il-lik... li-ir... Éa (?) (l)prit la parole et me dit : pourquoi veux-tu tuer les hommes.. je tendrai ma main à l'homme.... le déluge dont tu parles... quel qu'il soit, je... ceux que j'enfante il sera averti afin qu'il le sauve... et il fabriquera... et il enfantera... qu'ils viennent dans [un vaisseau] Que Pir-[napistim] prenne la rame.., qu'il vienne qu'il mène Enfin la huitième colonne finissait ainsi : s/i^i -T^^it -^rr^ <i- r;:t :> r^irET t:^ ^11 n^ ff< -Il z]':^]] M :xt ::- ::^[ «< tîff ga-me-ir (1) Le deuxième signe de ce nom divin est incertain, Éa est le plus probable UN FRAGMENT D'UN NOUVEAU RÉCIT BABYLONIEN DU DÉLUGE. 9 . . . ra-nu ? u. . . a-na ni-si e-pu-us-ma Ad-ra-am-ha-si-is bi-a-su e-pu-us-ma iz-za-kar a-na be-li-àu le parfait. . . il fit aux hommes Adramhasis prit la parole et dit à son seigneur Le tablette se trouve ensuite, par deux suscriptions, classée, signée et datée. 3 fe \\ ^ï « î,v ^ Duppu 2 kam-ma I-nu-ma sal-lu a-pi-lum ?-? si (?) bi 7 19 Ellit-Aya dup-sar sihrii Tablette deuxième de l'histoire : Pendant que l'homme reposait. [Tablette de] 439 [lignes] Ellit Aya, scribe-élève. ID AS A UD 28 Kam MU Ammizaduga lugal e BAD Ammizadugaki KA ID UD-KIB-NUN-KI-RA-TA IN GA MAR SU-(?) BA(?)-A Mois de Sebat jour 28" année où Ammizaduga roi le fort Ammizadugaki à l'embouchure de l'Euphrate construisit et Fr. V. SciiËiL. LES SOURCES DU PENTATEUQUE La première théorie raisonnée sur les sources du Pentateuque est catholique et française. Jean Astruc de Montpellier, mort à Paris en 1766, publia en 1753 ses « conjectures sur les mémoires originaux dont il parait que Moyse s'est servi pour composer le livre de la Genèse ». Il déclare dans son avertis- sement : « Cet ouvrage étoit composé depuis quelque tems, mais j'hési- tois à le publier, dans la crainte que les prétendus Esprits-forts , qui cherchent à s'étaier de tout, ne puissent en abuser pour diminuer l'au- torité du Pentateuque. Un homme instruit, et bien zélé pour la Religion à qui je l'ai communiqué, a dissipé mes scrupules. Il m'a assuré, que ce que je supposois sur les Mémoires, dont Moyse s'estoit servi pour com- poser la Genèse, avoit esté déjà avancé, quant au fond, par plusieurs auteurs dans des ouvrages trez approuvez ; que l'application particu- lière que je faisois de cette supposition, en distribuant la Genèse en plusieurs colonnes, qui représentoient ces mémoires, n'alteroit en rien le texte du livre de la Genèse, ou ne l'alteroit pas plus que la division, qu'on en avoit faite en chapitres et en versets, et qu'ainsi, loin de pou- voir jamais préjudicier à la Religion, elle ne pouvoit au contraire que lui estre trez avantageuse, en ce quelle servoit à écarter, ou à éclaircir plusieurs difficultez, qui se présentoient en lisant ce livre, et sous les poids desquelles les commentateurs ont esté jusqu'ici presque accablez. Sur son avis, j'ai donc pris le parti de donner cet ouvrage, et uploads/s1/ ecole-pratique-d-x27-etudes-bibliques-revue-biblique-1892-volume-7.pdf

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  • Publié le Jul 26, 2021
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