M A Î T R I S E R À L A F O R M E R SOUS LA DIRECTION DE SYLVIANE AHR L E C T U
M A Î T R I S E R À L A F O R M E R SOUS LA DIRECTION DE SYLVIANE AHR L E C T U R E L I T T É R A I R E FORMER À LA LECTURE LITTÉRAIRE M A Î T R I S E R F O R M E R À L A L E C T U R E L I T T É R A I R E SOUS LA DIRECTION DE SYLVIANE AHR PRÉFACE DE ANNE VIBERT SYLVIANE AHR Sylviane Ahr est professeure d’université émérite en langue et littérature françaises. Elle a enseigné à l’université de Cergy-Pontoise/ÉSPÉ de l’académie de Versailles puis à l’université Jean-Jaurès/ÉSPÉ de Toulouse dans le cadre de la formation des ensei- gnants du second degré. Elle est membre associé du laboratoire ÉMA et membre honoraire du laboratoire LLA-CRÉATIS. Ses recherches portent sur la didactique de la littérature et de la lecture littéraire dans le secon- daire, sur la littérature de jeunesse et la formation des professeurs de français. Remerciements Cet ouvrage n’aurait pas vu le jour sans la collabo- ration étroite et active de professeurs de français de l’académie de Versailles qui, durant plusieurs années, ont expérimenté de nouvelles démarches d’enseigne- ment et réfléchi collectivement à leurs effets sur les apprentissages réalisés par leurs élèves. Puisse cette réédition actualisée les remercier de leur investisse- ment personnel dans cette recherche expérimentale, visant à une formation efficace et efficiente des lecteurs d’aujourd’hui et de demain. Équipe de recherche : Muriel Baudry-Tostivint, Chantal Bertagna, Agnès Brunet, Isabelle Canouï, Cécile Couteaux, Norbert Czarny, Hella Féki, Cécile Melet, Pierre Moinard, Françoise Ravez. Autres membres ayant participé à la recherche au cours des quatre années : Véronique Gadal, Bénédicte Leroux, Ludmilla Podkosova, Émilie Proust, Anne-Thérèse Tilly. Directeur de publication Jean-Marie Panazol Directrice de l’édition transmédia Stéphanie Laforge Directeur artistique Samuel Baluret Coordination éditoriale Magali Devance Secrétariat d’édition Valérie Sourdieux Mise en pages Marine Boré, Joanna Dupuy Conception graphique DES SIGNES studio Muchir et Desclouds ISSN : 2416-6448 ISBN : 978-2-240-04309-2 © Réseau Canopé, 2018 (établissement public à caractère administratif) Téléport 1 – Bât. @ 4 1, avenue du Futuroscope CS 80158 86961 Futuroscope Cedex Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays. Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L. 122-4 et L. 122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite ». Cette représentation ou reproduction par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français de l’exploitation du droit de copie (20 rue des Grands-Augustins, 75006 Paris) constitueraient donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. PRÉFACE Nos programmes de français, au collège comme au lycée professionnel et au lycée général, accordent une place essentielle à la littérature, chargée tout à la fois de donner aux élèves une culture humaniste et une ouverture sur le monde, de permettre la formation du jugement et de l’esprit critique ainsi que le développement d’une conscience esthétique. Les récents programmes des cycles 3 et 4 ont réaffirmé cette place et ce rôle, en lien avec la culture artistique. Ils insistent également sur les enjeux de formation personnelle de la lecture littéraire et rappellent que « [l]’acquisition d’une culture littéraire et artistique est l’une des finalités majeures de l’enseignement du français » 1. Si l’importance d’enseigner la littérature et d’amener les élèves à lire et à apprécier les œuvres qui constituent cette culture littéraire fait l’objet d’un consensus, la question de savoir comment la défendre au mieux et comment lutter contre la désaffection des jeunes lecteurs à l’égard de la lecture et des œuvres prescrites par l’école 2 est loin d’être simple. Le consensus sur la dénonciation des « dérives technicistes » et le rappel de la nécessité de donner du sens à la lecture des textes littéraires laissent en effet entière la question du « comment » : en particulier comment susciter chez les élèves « le goût de la lecture », comme le recommande le ministre de l’Éducation nationale dans une note du 25 avril 2018 3. Et nous reprendrions ici volontiers à notre compte la question d’une journée d’étude organisée par l’université de Lausanne : « Comment repassionner l’enseignement de la littérature ? » 4. Car la littérature est sans doute autant affaire de saveurs, d’émotions, de sensibilités, de valeurs, que de savoirs et de connaissances. Mais encore faut-il faire advenir en classe de véritables expériences de lecture, quand trop d’approches persistent à maintenir les élèves dans le cadre d’un questionnement étroitement guidé, ou ne les amènent qu’à confirmer des « axes » d’analyse prédéfinis, sans permettre pour autant de véritables apprentissages littéraires. Cette lecture est trop rarement encore construite par et avec les élèves, faute sans doute de protocoles didactiques qui, tout en faisant leur place aux connaissances délivrées par l’enseignant, favorisent l’appropriation des textes par les élèves eux-mêmes. On l’a compris, la réédition de cet ouvrage est particulièrement bienvenue, qui devrait conforter le renouvellement déjà amorcé de la lecture littéraire dans les classes. Issu de quatre années d’expérimentation, celui-ci met à la disposition des enseignants les présupposés théoriques et les acquis des recherches en didactique de la littérature qui se sont développées depuis la fin des années quatre-vingt-dix, en particulier les approches fondées sur la prise en compte du sujet lecteur. Le numéro de mars 1998 du Français aujourd’hui, constatant que « d’une ère centrée sur la clôture du texte et ses mécanismes », nous étions passés à « une centration sur le sujet lecteur et donc sur la réception de la littérature » – ce qui impliquait 1 Cycle 4, Français : Culture littéraire et artistique, préambule. 2 Cette désaffection, qui se manifeste à partir du collège, et plus encore au lycée, est attestée par différentes enquêtes et en particulier par la récente enquête du CNL, Les jeunes et la lecture, dont les résultats ont été présentés en juin 2016. 3 « Former à la fois de bons lecteurs et des lecteurs actifs ayant le goût de la lecture fait partie des missions fondamentales de l’École » (« Lecture : construire le parcours d’un lecteur autonome », BO spécial, n° 3 du 26 avril 2018). 4 Journée de décembre 2012 dont a été tiré le volume édité par Raphaël Baroni et Antonio Rodriquez, « Les passions en littérature. De la théorie à l’enseignement », Étude de lettres, n° 295, 2014. 6 FORMER À LA LECTURE LITTÉRAIRE « de réviser bon nombre de représentations et de pratiques dans la classe » –, se demandait en particulier : « quelles médiations, quels outils utiliser ou inventer pour accompagner les élèves dans leur appropriation d’une relation aux textes littéraires et, au-delà, de la littérature ? » 5. Depuis cette date, des réponses ont été expérimentées et mises à l’épreuve des classes par des chercheurs et des enseignants, des formations en académie les ont fait connaître. Le temps est venu désormais d’une diffusion plus large de ces approches, dès la formation initiale, afin de faire véritablement place aux lecteurs que sont les élèves et de transformer les classes en « communautés interprétatives » 6. Elles rencontrent notre souhait de voir former des élèves capables de réagir de manière autonome et personnelle aux œuvres et aux textes qu’on leur propose – compétence mesurée notamment dans une évaluation comme PISA –, et de s’interroger sur eux, plutôt que de restituer un discours appris, comme c’est encore trop souvent le cas à l’oral de l’épreuve anticipée de français. L’ouvrage dirigé par Sylviane Ahr apporte beaucoup d’exemples, à la fois riches et variés, de mises en œuvre dans les classes de ces approches qui favorisent et suscitent l’engage- ment du lecteur tout en prenant appui sur la réception effective des textes par les élèves, qu’il s’agisse de lecture cursive ou analytique, de la lecture d’œuvres intégrales ou de celle d’extraits, sans oublier la réception des spectacles de théâtre ou des films. Le compte rendu vivant et précis qui en est fait est à la fois le témoignage et la preuve de ce que peuvent apporter le cahier de lecture littéraire, les cercles de lecteurs et le débat littéraire quand ils sont utilisés avec une conscience claire et rigoureuse des objectifs poursuivis et des pratiques professionnelles qu’ils supposent. Du cahier au blog participatif, les nouvelles technologies trouvent naturellement leur place dans ces expériences et ne font qu’ouvrir et enrichir les possibles. Loin de proposer des séquences modèles, l’ouvrage met en œuvre une démarche stimulante, transférable dans toutes les classes, du collège au lycée professionnel, général ou technologique, qu’il appartient à tout enseignant uploads/s1/ former-a-la-lecture-litteraire.pdf
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- Publié le Dec 22, 2021
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- Langue French
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