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T o P r o t e c t A n d T o S e r v e L O S A N G E L E S P O L I C E D E P A

T o P r o t e c t A n d T o S e r v e L O S A N G E L E S P O L I C E D E P A R T M E N T C . O . P . S . T o P r o t e c t A n d T o S e r v e L O S A N G E L E S P O L I C E D E P A R T M E N T C . O . P . S . P R O T É G E R , S E R V I R E T I N F O R M E R La musique n’adoucissait pas les meurtres ! Q uarante-deux morts, c’est le bilan des atten- tats qui ont secoué West Hollywood le mois dernier. Autant dire que la pression était forte sur le quartier à majorité homosexuelle de Los Angeles. Si forte, en cette période pré-électo- rale, que les cops ont été appelés à la rescousse pour tenter de solutionner le problème. Six bombes, de faible puissance mais contenant du métaphosphore, ont explosé en quatre semaines, uniquement dans le quartier de West Hollywood. Une de ces bombes était posée en pleine rue, une dans un bar, deux dans un res- taurant et les deux dernières dans des boîtes de nuit. Tous ces lieux étant, bien entendu, fré- quentés essentiellement par des homosexuels des deux sexes. L’enquête s’est donc naturelle- ment tournée, et ce dès la première bombe, vers les milieux homosexuels et homophobes. Quid d’une jalousie, d’un paranoïaque, d’un mouvement extré- miste, d’un fou, d’un homosexuel à la sexualité refoulée, etc. Hélas, malgré les efforts considérables des policiers de West Hollywood et même du renfort de certains spécialistes, les investigations piétinaient et les bombes continuaient à faire des victimes. La tâche était d’autant plus ardue que les résidus de la bombe, dans un état proche de la désinté- gration, ne permettaient pas de déterminer le mode de déclenchement : distance, minuterie, etc. Les composants retrouvés laissaient ouvertes toutes les options. Quant à la traçabilité de ceux- ci, elle se perdait au-delà de la frontière. Des centaines d’interrogatoires, d’appels à témoins, et le travail de dizaines d’agents ne don- naient aucun résultat, et la population du district commençait à s’agiter sérieusement. Le 21 novembre, quand une bombe a explosé au pas- sage de la manifestation organisée pour protester contre l’insécurité et la relative impuissance de la police, le maire a décidé de prendre le taureau par les cornes et a fait appel au COPS. L’inspecteur Blackmore et le détective Glover, de nos services, ont donc été envoyés sur l’affaire. L’enjeu pour le COPS était considérable. Tant pour démontrer l’utilité et l’efficacité de nos services aux yeux de nos collègues que pour la stabilité de West Hollywood. Notre arrivée avait été annoncée aux médias à grands renforts de conférences de presse et de déclarations tapageuses. Mais l’inspecteur Blackmore et le détective Glover n’ont pas déçu, loin de là : l’enquête, si elle n’est pas encore close, est en bonne voie, et l’épisode des bombes est derrière nous. Ce qu’ont cherché, avec intelligence et intui- tion, les deux cops, c’est un point com- mun entre tous les attentats. Un point commun qui n’aurait pas été remarqué jusque-là. Nos cops ont donc passé en revue tous les entretiens qui avaient été menés. Après des heures et des heures de travail méticuleux, c’est le déclencheur des bombes qui a été découvert. Dans les res- taurants, dans les boîtes de nuit, dans le bar ou sur le char de la manifestation du 21, la même chanson était diffusée : YMCA, l’hymne homosexuel du XXe siècle, chanté par les Village People. Les bombes, équipées de processeurs audio, se déclenchaient à la fin de la première phrase du refrain ! Nos méritants collègues ont donc immédiatement prévenu les autorités. Des annonces ont ensuite été diffusées sur tous les médias : radio, télé, internet, journaux, etc. Le morceau incriminé a été immédiatement retiré de toutes les listes de diffusion. Une fois la menace une bombe a explosé au passage de la manifestation organisée pour protester contre l’insécurité N° 06 – VOL. # 4 11 /2030 Édito Tempête dans un panier de crabes C ontrairement au numéro précédent, ce Ground Zero ne sera pas spécialement marqué politiquement parlant. Vous y trouverez toutefois joint un petit fascicule réalisé avec amour par notre douce et char- mante Anita Garcia. Dans ce livret, vous aurez le plaisir de découvrir les professions de foi des cinq candidats à la mairie ainsi qu’un bref résumé de leurs positions sur les sujets qui nous touchent le plus directement : finan- cement du LAPD, augmentation des effectifs, revalorisa- tion de la profession de flic, aide aux associations de prévention… Je ne crois malheureusement plus que les promesses de quelques politiciens peuvent faire changer sensiblement et durablement la situation dans laquelle se trouvent les flics de LA. J’ai bien plus confiance dans la simple volon- té de ces hommes et de ces femmes, de vous, qui, les mains liées par une municipalité frileuse, vous battez au quotidien pour améliorer les conditions de vie de tous. J’ai plus confiance dans les efforts quotidiens et déses- pérés de toutes ces associations qui cherchent à apaiser les souffrances des plus démunis et à redonner espoir aux jeunes qui croient que la seule voie qui s’ouvre à eux est celle du crime. Quoi qu’il en soit, votez ! Vous êtes les seuls à pouvoir espérer choisir une alternative politique. Nous nous sommes battus pour obtenir notre indépendance, ne lais- sons donc pas ces idéaux être foulés aux pieds par des politiciens sans scrupule. Ce n’est qu’en votant que nous pourrons commencer à changer les choses. • Lieutenant Noone • La musique n’adoucissait pas…. . page 1 • La vérité avance masquée . . . . . . . page 2 • Annonces et brèves . . . . . . . . . . . . . . page 2 • Le LADOT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 2 • On peut toujours rêver . . . . . . . . . . . page 3 • Une femme chez les COPS . . . . . . . page 4 • Coupon d’abonnement . . . . . . . . . . . page 4 d’explosion réduite au minimum, restait à déplacer le cadre de l’enquête. Tous les membres du groupe d’origine étant décédés depuis quelques années, c’est d’abord vers la mai- son de production que se sont dirigés les enquêteurs. Mais rien de probant n’a pu être trouvé. C’est en recherchant des corrélations avec des crimes passés que le détective Glover a remis la main sur le cas d’un violeur en série homosexuel qui avait sévi dans les années 10. Il choisissait ses victimes parmi les étudiants de l’université de Californie et les entraînait dans un studio où il les violait sur la musique des Village People avant de les assassiner. Ce tueur en série est mort des mains de l’une de ses victimes, celle-ci ayant pu, par miracle, se libérer de ses liens et tuer son agresseur après deux jours de viols et de torture. Ce jeune homme, âgé de dix-neuf ans à l’époque des faits, en 2018, avait été considéré comme un héros, mais son trauma- tisme était considérable et il avait été interné en clinique pri- vée où il résidait depuis. Depuis, certes, mais seulement jus- qu’à la fin de l’année dernière ! Le 24 décembre, Michael Price a été libéré, son état étant considéré comme satisfai- sant. Pourtant, depuis cette date, nul n’a plus eu de nou- velles du patient et un avis de recherche a été lancé car l’étude de son cas psychologique par les criminologues révèle qu’il possède le profil du tueur ! Parallèlement, une enquête sur la gestion de la clinique Samuel Living a été ouverte. Si cette affaire n’est pas encore à sa conclusion – il reste en effet à arrêter le présumé coupable – aucune bombe n’a explosé depuis deux semaines et YMCA, par mesure de sécu- rité, est toujours interdit de diffusion. Voilà en tout cas une investigation rondement menée, qui démontre une nouvelle fois l’utilité du COPS et surtout sa grande efficacité ! Détective Chalmers , chargé de communication du COPS Ground zero • N° 06 – Vol. #4 •page 2 L e LADOT (Los Angeles Department of Transportation) est sans doute, bien avant le COPS, le service muni- cipal le plus détesté de tout LA. En effet, c’est le LADOT qui, depuis plus d’un bon siècle, est en charge de la régulation de la circulation dans la mégalopole. Tous les jours des millions de tra- vailleurs, bloqués dans les uploads/s1/ ground-zero4-nov-2030.pdf