1 P. ORAZIO PREMOLI Barnabite HISTOIRE DES BARNABITES AU XVIIe SIÈCLE Transcrip
1 P. ORAZIO PREMOLI Barnabite HISTOIRE DES BARNABITES AU XVIIe SIÈCLE Transcription de la traduction manuscrite du Père Albert Dubois de la même Congrégation. ROME INDUSTRIE TYPOGRAPHIQUE ROMAINE Via Ennio Quirino Visconti, 22 — 1922 2 INDEX GÉNÉRAL DU VOLUME Introduction……………………………………………………………….page…….3 Principales sources manuscrites……………………………………………………..4 Texte………………………………………………………………………………….6 Appendice………………………………………………………………………….399 Table des matières………………………………………………………………….430 \\ 3 Introduction Bien que le volume intitulé Histoire des Barnabites au seizième siècle, publié par moi en 1913, puisse être suffisant comme exposition de la vie barnabitique dans un siècle d'une importance décisive pour l'Église et pour l'Italie, il était facile de prévoir qu'il ne serait pas le seul s'il avait obtenu les suffrages du public. Et, de fait, ces suffrages ne lui ont point manqué, comme le prouvent les jugements exprimés par des journaux et par des périodiques historiques de tendances diverses, mais tous très compétents. Encouragé par ces jugements et par d'autres non moins flatteurs qui me sont venus de divers côtés, j'ai entrepris la composition de ce second volume, en suivant les mêmes critères que pour le précédent, parce qu'ils m'ont semblé universellement approuvés. Les conditions actuelles si critiques de l'art typographique ont retardé de quelques années la publication de ce livre mais, en vérité, ce ne fut pas un mal parce que, entre-temps, le limæ labor1 a pu être plus fructueusement employé. Pour la même raison, il n'a pas été possible de reproduire les mêmes caractères que dans le précédent volume. Quoi qu'il en soit, pour cela ou pour d'autres imperfections, je présente mes excuses au lecteur, en même temps que j'éprouve le besoin de manifester ma reconnaissance à tous ceux qui m'ont aidé de leurs conseils dans la composition de ce travail, et en particulier le Révérendissime P. Louis Zambarelli des Clercs Réguliers de Somasque qui, sur mes instances, a revu le manuscrit avec une extrême bonté et un grand soin. PRINCIPALES SOURCES MANUSCRITES CONSULTÉES Outre plusieurs sources déjà indiquées dans le volume précédent, nous citons les sources suivantes : Dans les Archives de Saint-Charles ai Catinari (Rome) 1 C'est à dire le travail de la lime ou de révision. 4 Registre ou épistolaire généralice, depuis 1659. Les lettres sont en général résumées par le Chancelier – AA. Acta Praepositi generalis. (Actes du Supérieur général). – R. Acta Procuratoris generalis.(Actes du Procurateur général). – T. Acta Capitulorum generalium. (Actes des Chapitres généraux). – S. Acta triennalia ad Capitulum generale. (Actes triennaux à fournir au Chapitre général). – CC. Libri professionum Clericorum. (Livre des professions des Clercs) – E, a.b.c.d. et conversorum (et des frères convers). – E. I. II. Actes des visites. Documenti di Collegi esistenti. (Documents des Maisons existantes). – BB. Documenti di Collegi estintti. (Documents des Maisons fermées). – DD. 1-6. Acta Collegiorum. (Actes des Communautés). – CC. 1.2. Lettres au P. Général. – AA. Missioni varie in Europa. (Misions variées en Europe). – V.C. Trattati per fondazioni di nuovi Collegi. (Traités pour la fondation de nouvelles Maisons). – AA. 2. I et II. Lettere di principi. (Lettres de Princes). – AA. Département II. GALLICIO. Vita dei primi 23 Prepositi Generali. (Vie des 23 premiers Supérieurs Généraux). – Y.a.2. Memorie per servire alla Storia della Congregazione . (Mémoires pour servir à l'Histoire de la Congrégation). – M.R. 1-2. P. FONTANA. Zibaldone barnabitico. (Mélanges barnabitiques) – 3 volumes. P. ALBINI. Zibaldone barnabitico. (Mélanges barnabitiques). P. CORTENOVIS. Schede storiche e biografiche. (Fiches historiques et biographiques). Documenti circa la traslazione della Sede Generalizia. (Documents concernant le transfert du Siège Généralice). M.i. 1 et . Archives de Saint-Barnabé (Milan). Registro o epistolario generalizio fino al 1659. Registre ou épistolaire généralice jusqu'en 1659. Documenti dei Collegi esistenti o estinte. (Documents des Maisons existantes ou fermées). B. Dossiers I-XXIII. SPINOLA . Degli uomini illustri della Congregazione di S. Paolo detti Barnabiti. (Des hommes illustres de la 5 Congrégation de Saint Paul, dits Barnabites – M. (dans les textes, il sera cité sous le titre plus bref de Mémoires). 6 CHAPITRE I (1608 – 1611) 1. Le dix-septième siècle et les Ordres de Clercs Réguliers. – 2. Division de l'Ordre des Barnabites en trois Provinces. – 3. Fondation de la Maison de Saint-Dalmas à Turin. – 4. Mission du P. Colom et du P. Olgiati en Béarn. – 5. Ouvertures des classes Arcimboldi dans le Collège de Saint- Alexandre à Milan. – 6. La Maison des saints Paul et Charles à Vigevano. – 7. La Maison de Sainte- Marie in Cosmedin à Naples. – 8. La Maison des saints Paul et Barnabé à Aquila ; le Père Jean Antoine Carli. – 9. Évêchés offerts au Père Dossena. 1. - Le dix-septième siècle représente en général pour notre histoire littéraire et artistique une époque de décadence. La domination espagnole, répandue sur la plus grande partie de la péninsule, a mis à la mode « l'espagnolisme » ; des cours et des maison seigneuriales, il en est venu peu à peu à éloigner les habitudes de simplicité du seizième siècle pour y substituer une étiquette compliquée, compassée et très rigide. Le nombre des courtisans et des serviteurs galonnés s'est augmenté, peut- on dire, en raison inverse du travail. Pendant que languit l'industrie par suite du mépris qu'on lui témoigne, les œuvres d'art dirigées pour la plus grande partie vers la glorification des grands et des nobles, ne connaissent plus aucun frein de lignes, de mesures, de mouvements, et ainsi la complication souvent bizarre, toujours artificielle, du dessin, devient ridicule précisément alors qu'il veut exciter notre admiration. Les Lettres ont perdu l'élégance simple que la Renaissance avait puisée dans les œuvres classiques de l'Antiquité et se complaisent en des sujets de peu d'importance, camouflés par un extérieur pompeux et fantastique ; plus encore que le beau et le vrai, on cherche la nouveauté et on la cherche à n'importe quel prix, souvent contre le sens commun lui-même. C'est une décadence d'autant plus évidente et irritante que l'on voudrait nous faire croire à un progrès. Il ne faut pas cependant exagérer les critiques et accuser de cette décadence les italiens du dix- septième siècle ; on devrait plutôt en rejeter la responsabilité sur les conditions spéciales de ce temps-là et ne pas oublier qu'elle fut occasionnée par « l'espagnolisme » ou par d'autres raisons, et que, finalement, elle n'existait pas seulement chez les italiens, comme aussi elle ne fut pas de nature à nous obliger de regarder le dix-septième siècle avec un mépris olympien2. En considérant ce qu'il 2 Croce, dans ses Essais sur la littérature italienne du dix-septième siècle (Bari, 1911), note avec raison que le dix- septième siècle fut trop dénigré par le dix-huitième (Crescibeni, Gravina, Muratori, etc.) et en général par les Arcadiens 7 nous a donné de bon et de durable, on arrivera à donner raison à ceux qui, aujourd'hui, travaillent à le réhabiliter, au moins en partie, et on fera justice des jugements trop sévères devenus habituels sur son compte. Quelques-uns ont accusé de cette décadence la Contre-réforme qui fut victorieuse au 17e siècle, comme si, plus encore que la domination espagnole, l'Église avait asservi et affaibli les esprits italiens. Ici ils cèdent, peut-être à leur insu, à un préjugé de leur éducation antichrétienne, sans faire attention au fait que l'un des plus grands précurseurs de l'esprit du 17e siècle fut l'austère Buonarotti et que l'impétueux Marini est une figure typique de ces temps-là. De même que personne ne met en doute le mâle catholicisme du premier, nous devons nous souvenir aussi que l'Église a condamné les ouvrages du second, bien qu'ils fussent considérés alors comme des modèles insurmontables de poésie. Si des hommes d'Église ont parfois sembler participer à ce goût littéraire et artistique si discutable, cela prouve uniquement qu'ils n'ont pas su s'opposer à la mode alors dominante et qu'ils n'ont pas vu ce que leurs descendants ont si facilement remarqué. À côté de ces ecclésiastiques, nous avons un Castelli, disciple privilégié de Galilée, un Sforza Pallavicino qui, avec le cardinal Bentivoglio, maintient les traditions de l'historiographie italienne, un Bartoli, alors comme aujourd'hui, historien sérieux très admiré, un Segneri, toujours maître d'une éloquence ordonnée, limpide ; convaincante, malgré quelques défauts de son temps. Chez ceux que nous venons de nommer comme les fils intègres d'une époque de décadence, le lecteur aura remarqué non seulement le caractère sacerdotal, mais le caractère religieux. À cela rien, d'étonnant. Plus encore que les prêtres séculiers, les Réguliers ont la facilité de s'adonner aux études littéraires ou scientifiques, sans détriment pour le ministère sacré. La séparation du monde extérieur leur donne plus de liberté pour suivre leur propre inclination et l'habitude de la méditation les rend plus attentifs à éviter les défauts et les tendances mauvaises de leur temps. Au 17e siècle, on assiste à une véritable joute entre les Ordres des Clercs Réguliers, désormais parvenus à leur plein développement et que les études rendaient encore plus illustres ; et cette émulation fut certainement avantageuse au savoir italien et à la religion, bien que parfois soit venue s'y mêler un peu de misère humaine. En général, cette ardeur pour la culture de uploads/s1/ histoire-des-barnabites-au-xviie-siecle-orazio-premoli-barnabite 1 .pdf
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