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Aidez les autres, on peut en faire son métier ! Mr Alain Fernandez est le direc

Aidez les autres, on peut en faire son métier ! Mr Alain Fernandez est le directeur du Centre d’Accueil de Demandeur d’Asile de Langeac, inauguré le 6 juin 2001. Il en a les fonctions administratives, mais il gère aussi la cohésion du groupe de huit personnes que constituent le personnel du centre. Mais qu’est-ce qu’un C.A.D.A ? Un C.A.D.A a pour vocation d’accueillir les demandeurs d’asiles, durant l’étude de leur dossier de demande du statut de réfugié. Un C.A.D.A a des missions qui sont les suivantes : • Accueillir et héberger, la loi demande que les personnes soient hébergées dans des logement individuels garantissant « le respect de sa dignité, de son intégrité, de sa vie privée, de son intimité, de sa sécurité » (Art. 7 de la loi du 02. 01. 02). Les appartements du C.A.D.A de Langeac, sont au nombre de 4, dispersées dans la cité langeadoise. • Mais les réfugiés disposent aussi d’une aide financière, qui varie en fonction du nombre de personnes, allant de 204 € par mois pour une personne à 1020 € par mois, pour 9 personnes. • Les demandeurs bénéficient d’un accompagnement, administratif, social et sanitaire qui se traduit par l’accompagnement des demandeurs dans les démarches, par un suivi psychologique pour délivrer la parole, qui est la mission la plus importante aux yeux de Mr Fernandez. • Le C.A.D.A doit gérer la sortie du centre des exilés. • Les enfants sont scolarisées, et bénéficient d’une classe FLE (Français Langue Etrangère), et des activités socioculturelles au profit des résidents sont organisées par le C.A.D.A lui-même, mais aussi grâce à des partenariats avec des par exemple le centre de loisirs, l’OPAC, le CCAS … Mais comment Alain Fernandez vit-il les immigrés ? Pour commencer, une démarche de demande du statut de réfugié, est d’environ de 12 à 18 mois. Durant cette période, si la personne a reçu le droit de séjour, elle sera admise au C.A.D.A, et sera sous l’autorité du C.A.D.A. Si pour quelques raisons, cette personne enfreint les règles, Mr Fernandez prendra des sanctions. Il nous a fait comprendre qu’il n’hésiterait pas à sévir, pour « protéger » la population langeadoise. Mais pour sévir, il faut se faire comprendre, difficile quand on n’a pas la même langue que la personne en face ! C’est pour cela qu’on lui demanda comment dépasser la barrière de la langue. Il nous répondit alors, en montrant ses mains et en rigolant, et on vit alors quelqu’un proche des personnes qu’il héberge, quelqu’un de protecteur envers eux. Il nous dit aussi, qu’il utilisait un interprète, dessinait, mais, il utilisait une langue nouvelle, la C.A.D.A.cien, comme l’appelle, ce moyen de se faire comprendre, l’équipe qu’il dirige. Bien qu’il y ait ce rapprochement entre les familles et le personnel, Mr Fernandez conserve une distance professionnelle, vitale pour le maintien psychologique des exilés. En effet, il ne doit pas vivre les problèmes des gens, ça ne serait pas les aider. Il réussit donc à différencier vie privée et professionnelle, sûrement la plus grande difficulté. uploads/s1/ interview-francais-redac-x27.pdf