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ty^* T, ^^^ ( (^) (@) (^ EAUX-FORTE5 ORIGINALES GRAVURES , DESSINS , LIVRES ET CATALOGUES ILLUSTRÉS PAR Gabriel de Saint-Aubin '•' -.-/ Vente a Paris , Hôtel Drouot , 9 Mai 1919 M^ André DESVOUGES ^e-=^c-=:^-.^c-^^-^^^ M. LOYS DELTEIL (^) (@) (@) • •• ,•*•, •*• «•*• •**• •**• •*** •*• •*• •*• •*• •*• •*• •*• •*• •*• •*• •*• f<l^ ^<|>% ^<I>% e<!>> rfv|>% *<!>* #<!>% <<!>% #<i>> #<|>^ *<|a e<J>> <<J>> ^<I>% <<j>v *<l>% *<J/> *<!/> CONDITIONS DE LA VENTE = Cette collection de gravures et de dessins de GABRIEL DE Saint -Aubin appartient à cinq amateurs parisiens. = La vente aura lieu à PARIS, HÔTEL DrOUOT, SaLLE N° 5, LE Vendredi 9 Mai 1919, à 2 heures. = CommUmire-Pruieur : M' ANDRÉ DeSVOUGES, 2G, rue de la Grange-Batelière (IX^). = Expert : M. LOYS DeLTEIL, 2, rue des Beaux-Arts (VP). = La vente sera faite au comptant. Les adjudicataires paieront ij jr. ^0 pour cent en sus des enchères. =: Les amateurs pourront examiner la Collection, chez l'Expert, 2, rue des Beaux-Arts, du Mardi 29 Avril au Mardi 6 Mai, de 2 heures à j heurej (le Dimanche 4 Mai excepté), = Exposition publique, le Jeudi 8 Mai, Hôtel DrOUOT, Salle N" 5, de 2 heures à 6 heurcd. = M. LOYS DeLTEIL remplira les commissions que vou- dront bien lui confier les amateurs ne pouvant assister à la vente. '•_ -•*•- -•*•- .•*• .•*• .•*• .•*• .•*• •*• •'• •*• •*• • .• • -• •- .• •^ *• • rfK|>% K!>^ t^i^ é<l^ é<S^ t<i^ ^<|>^ f<S^ é<!^ t<S^ t<z^ f<^ éJj^ *<|A *<j^ esj^ i<!^ *<J>s Gabriel de Saint -Aubin \t<P^<?^(!r^(?^^ E père de Gabriel de Saint-Aubin étant brodeur du Roi ^ f ___ # x avait fait du premier de ses fds un brodeur comme lui. Il fil i ^ souhaita que le second devînt peintre et le troisième gra- fT ^uu/—jiL^viiv^ \ veur, et ne négligea rien pour que l'un et l'autre se fît, ^^^^^^^i^Ji^^^K chacun dans son art, une place aussi brillante que l'aîné dans la broderie. Augustin, le graveur, combla les ambitions paternelles; par contre, le peintre tourna court aux environs de la trentaine et, renon- çant à ses rêves de « peinture d'histoire », à la terre promise du voyage à Rome, au ciii\hi,^i- honoruin de l'Académie royale, il se mit à vivre au gré de sa fantaisie, — ce qui lui vaudra plus tard, de la part d'un de ses proches, bourgeois rangé et sachant le prix d'une existence bien organisée, une courte notice biographique dont le tour ironique et un peu méprisant montre assez combien le personnage faisait médiocrement honneur à sa famille : « Gabriel-Jacques de Saint-Aubin, né le 14 avril 1724, suit la peinture. Plein de connaissances et d'érudition, reste en chemin de son talent, quoiqu'il dessine en tout temps et en tout lieu. Singulier, farouche et malpropre, heureusement il reste garçon. Il meurt en 1780, chez son frère aîné où on l'avait transporté quelques jours auparavant. Il laisse beaucoup d'esquisses en mauvais état. » 8 Cette silhouette vigoureuse et sommaire est à rapprocher du petit mé- daillon gravé à l'eau-forte par Jules de Goncourt, d'après un portrait de G, de Saint-Aubin par lui-même, — le seul qu'on ait de lui, — et qui est reproduit au titre de ce catalogue. j1< jm mc Encore est-ce dans leur esprit que ces dix lignes sont à reprendre, car, à la lettre, on n'3^ trouve que des vérités, et singulièrement cette extra- ordinaire, cette incroyable passion du dessin qui domina toute la vie de l'artiste y est indiquée en termes rigoureusement exacts. A dater de l'année 1753, où, candidat malheureux au concours pour le grand prix de peinture, d'injustes préférences lui firent abandonner l'envie d'aller à Rome, toute la carrière de Gabriel de Saint-Aubin se ramène à ceci : « Il dessina en tout temps et en tout lieu »; il dessina les passants dans la rue, les ac- teurs au théâtre, le prédicateur à l'église, les œuvres d'art dans les gale- ries, les monuments de la ville et les paysages de la banlieue, enfin les mille petits faits-divers de Paris entre lesquels se partageait son attention toujours en éveil. Ainsi passèrent vingt-cinq années d'une existence à la vérité passablement décousue, vingt-cinq années pendant lesquelles ce merveilleux repoiien du crayon sema tant de croquis h. l'encre, à la pierre noire ou à la sanguine, quelquefois relevés de gouache ou lavés d'aquarelle, qu'ils pourraient suffire à illustrer la chronique au jour le jour de tout un quart de siècle. Ajoutez à cela que le dessinateur, dont la virtuosité était sans égale, se doublait d'un turieux prodigieusement informé, qui ne pou- vait se tenir de jeter en marge de ses dessins non seulement des signatures et des dates, mais des adresses, des recettes, des copies d'inscriptions, des remarques personnelles, voire des pièces de vers. «M. MA M4 Ces cra^'onnages permettent de le suivre, on peut dire, pas à pas, et de constater que plus il avance en âge et plus il est possédé par le démon du dessin. Fait-il beau temps? Le voilà baguenaudant à l'aventure, le cra3'on à la main, ou courant croquer sur le vif l'événement du jour; ou bien, il prendra un des tomes de son Piganiol de La Force et s'en ira visiter la ville avec une curiosité jamais satisfaite, illustrant et annotant les marges des huit volumes de sa Dc.icription (h' Pnri.r. S'il pleut, il se réfugiera dans une église, une abbavc ou up ((uixonl, un palais ou un hôtel parlicLilicr, aux Tuileries ou à l'iiôtel Lambei-t, aux Gobelins ou à l'Ecole de chirurgie, et toujours dessinant. Si c'est à la hn d'août ou au commencement de septembre et que le Salon du Louvre soit ouvert, il aimera à dessiner sur les marges de son livret les envois de Messieurs de l'Académie. Enfin, si l'on annonce la dispersion d'une galerie connue, il ne manquera pas d'aller la visiter en temps utile, puis il s'installera dans un coin de la salle des ventes et là, dans le temps que l'huissier-priseur pré- sentera peintures, sculptures, objets d'art, et que les enchères iront leur train, il fixera en un tournemain, dans la marge de son catalogue, la ressemblance incroyablement précise de l'œuvre adjugée, accompagnant son dessin du nom de l'acquéreur, du prix de vente, et parfois de cor- rections, rapprochements et appréciations. Grands à peu près comme des timbres-poste et révélant une science de la forme, une connaissance de toutes les ressources d'un trait de crayon sur le papier, une sûreté d'œil et de main dont on demeure confondu, « ces croquis tiennent du miracle », ont écrit les Concourt ; c'est un domaine où G. de Saint-Aubin est vrai- ment unique et s'est créé une originalité sans égale. MA Jlt« »tc Il en a une autre, et qui n'est pas moindre. Si, pour citer encore les Goncourt, « parler des dessins de G. de Saint-Aubin, c'est faire l'éloge de la moitié de son talent », que dire de ses eaux-fortes? Ce n'est qu'une cinquantaine d'estampes, et la plupart d'un format réduit, — illustrations, allégories, vignettes commerciales, sujets d'histoire, et surtout scènes de mœurs, •— mais en dehors de leur extrême rareté, plusieurs de ces petites pièces ont une importance, on peut dire, capitale, puisque, si elles man- quaient à l'histoire de la gravure au xviii* siècle, on ne ti'ouverait rien d'équivalent pour les suppléer. Ecloses par hasard, ou plutôt par fantaisie, dans la carrière de l'artiste, elles n'empruntent pas seulement leur intérêt aux sujets qui les ont Inspirées ; elles se recommandent aussi de la facture la plus libre et la plus imprévue, de la plus savoureuse « cuisine ». Peu d'œuvres témoignent mieux de la personnalité d'un maître, peu de docu- ments figurés sont aussi précieux pour l'histoire d'une époque que la l^ue de la foire de Bezoas ou le Salon cla Loiwre en ijy^. Et soit que l'estampe tire, comme ici, son effet du clair-obscur, soit que le trait le dispute à la tache comme dans le Spectacle dej Tuileric^i- ou le Bal d'AuLeidl, soit même que l'artiste cherche, comme il l'a noté sur une épreuve de VAllégorie lO pour le inaruujc Jit comte Je Pro^'cnce, à donner l'impression d'un dessin à la plume, jamiiis un œil sensible à la grâce des lignes et à la magie de la lumière ne se lassera d'admirer ces menus chefs-d'œuvre. jt« ^« >}« Gravures, dessins, livres enrichis d'illustrations marginales, les qua- rante-sept numéros de cette vente nous offrent, à la peinture près, un Gabriel de Saint-Aubin complet. La gravure est i-eprésentée par trente-six numéros : vingt-quatre sont des eaux-fortes originales de l'artiste, et s'il est superflu d'en louer les mérites, que tout le monde connaît, il est plus inutile encore d'insister sur la rareté des états, puisque, dans l'œuvre gravé de G. de Saint-Aubin, il n'est pas un état dont on puisse citer seulement dix épreuves. Tout ce qu'on peut dire, sans donner une liste uploads/s1/ eauxfortesorigin-00-desvuoft 1 .pdf
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- Publié le Aoû 01, 2021
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