Extrait Tunisie 2017 Coordination Hichem Messaoudi Houcine ben Slimane & Mounir

Extrait Tunisie 2017 Coordination Hichem Messaoudi Houcine ben Slimane & Mounira ben Mustapha Université de Carthage Institut Supérieur des Beaux-arts de Nabeul Actes du 1er colloque Nabeul - 17 - 18 avril 2017 L’interférence des arts L’interférence des arts / Actes du 1er colloque - Nabeul 17-18 avril 2017 © Institut Supérieur des Beaux-Arts de Nabeul ISBN 978-9938-9936-0-8 Tunisie - 2017 Conception : Taoufik Sassi / impression : Simpact Comité scientifique - M. Houcine Ben Sliman, Pr. d’enseignement supérieur, Institut Supérieur des Sciences Humaines, Université de Tunis-El Manar. - Mme Mounira Ben Mustapha, Pr. d’enseignement supérieur, Faculté des Sciences Humaines de Tunis, Université de Tunis-El Manar. - Mme Moufida Ghodhbane, Professeur, Institut des Beaux Arts de Nabeul, Université de Carthage. - M. Feteh Ben Ameur, Pr. d’enseignement supérieur, Institut des Beaux Arts de Tunis, Université de Tunis. L’interférence des arts / Actes du 1er colloque - Nabeul 17-18 avril 2017 Sommaire 5 7 9 19 37 45 53 67 71 81 99 105 Préface Hichem Messaoudi Directeur de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Nabeul Introduction Houcine Ben Slimane Professeur à l’institut supérieur des sciences Humaines de Tunis. Linda AJMI L’interférence de l’Art et de la Technologie. Nadia AYACHI Médias et Image cinématographique : Un langage créateur d’une nouvelle vision du monde. Aymen BEN CHEIKH La structure rhizomique du scénario vidéoludique : l’avatar et le principe de quête. Amel BEN GRICH L’interférence de l’image photographique et de l’image cinématographique dans l’espace urbain. Samia BEN HMIDA Entre la peinture et l’écriture dans l’œuvre « LE GRAND VERRE » : une réflexion autour des Notes de Marcel Duchamp. Dalila BEN KHALIFA L’epace architectural : un lieu d’osmose artistique et technique par excellence. Yosr BEN YAHMED SKANDAJI L’interaction des arts : Design et Artisanat en Tunisie. Feryel BOUDHINA La musique dans l’image publicitaire : l’identité sonore dans la promotion publicitaire. Nesrine CHAARI La scénographie contemporaine entre le plastique et le numérique. Sondes CHAABANE Un décryptage sociologique de l’environnement industriel publicitaire Tunisien depuis les années 60 jusqu’à nos jours. L’interférence des arts / Actes du 1er colloque - Nabeul 17-18 avril 2017 Ilef CHAKROUN BEN SALEM L’ambigüité identitaire dans l’art contemporain : concrescence d’une approche conceptuelle ! (Cas de l’architecture et de la sculpture). Abir DAHMEN L’objet de design : objet de communication, entre la mise en scène et l’usage. Sirine EL MABROUK Architecture et Sculpture dans l’habitat en Tunisie. Marwa GUEDIMA L’effrangement de Theodor ADORNO entre peinture et musique. Sondes HEBIRI La polyphonie comme mode de créativité chez Paul Klee. Ines LARIBI L’interaction entre le lisible et le visible dans les contes populaires tunisiens : de la tradition orale vers les différents médiums de communication. Nihel LEHYENI Chevauchement entre photographie et peinture : une stratégie de dialogue ou une troisième structure visuelle en art. Abir LOUED La rhétorique de l’interface web de l’œuvre interactive: esquisse d’une taxinomie de figures d’interaction. Boutheina MAAZAOUI BELAID Pour une Nécessité de protection du ‘Savoir-faire Traditionnel’. Boutheina MAAZAOUI BELAID Le « soi » et le « nous », entre emprise et envol. Nada OUERGHI Le rapport art/design : résonance et interférence à travers une analyse sémiotique des clips ‘Carmen’ et ‘Quand c’est ?’ De Stromae. Natacha DROBNJAK TOUATI ‘Danser autour du feu’ à la manière du Blue Man Group Essai poïétique. Hichem MESSAOUDI De l’expérience à la théorie esthétique : Gadamer et Adorno. 117 127 141 153 159 173 179 197 209 217 227 253 269 5 L’interférence des arts / Actes du 1er colloque - Nabeul 17-18 avril 2017 Préface C e Livre est la preuve que la volonté des enseignants et des chercheurs est déterminante dans la promotion de la recherche scientifique, et ce malgré les contraintes financières imposées par la conjoncture économique difficile. Les enseignants et les chercheurs de l’institut supérieur des beaux-arts de Nabeul ont décidé de s’impliquer directement dans le financement de cette publication. Ils ont volontairement partagé la presque totalité du coût de l’édition et de l’impression. S’ajoutent aux efforts des enseignants, la contribution décisive du comité de lecture composée par les meilleurs professeurs dans le domaines des arts et de l’esthétique qui ont assuré la tâche difficile de la lecture de tous les articles dans un temps record et en pleine période des vacances. L’administration de l’institut supérieur des beaux-arts de Nabeul représentée par Mme Imen Lassoued a assuré avec beaucoup de compétence la mission difficile de la coordination entre tous les intervenants (comité, enseignants, étudiants chercheurs, éditeurs et les différents services administratifs du rectorat de Carthage et du ministère de la culture). A tous ces intervenants j’adresse mes remerciments les plus sincères et je leur promet que l’institut supérieur des beaux-arts de Nabeul fera tout pour perpétuer cette tradition afin de permettre à tous les chercheurs dans le domaines des Arts et du Désign des différentes institutions universitaires d’ici et d’ailleurs de publier leurs travaux. Hichem Messaoudi Directeur de L’ISBAN 7 L’interférence des arts / Actes du 1er colloque - Nabeul 17-18 avril 2017 Introduction L e choix de réfléchir et de débattre sur la question de la correspondance des arts nous projette dans le champ de l’esthétique comparée, domaine d’interrogation très actuel et en plein essor. Les études foisonnent sur le rapport entre musique et peinture, littérature et théâtre, photographie et cinémas etc. Ainsi au lieu d’opposer les arts arbitrairement les uns aux autres, il serait plus équitable de parler d’une approche « trans-artistique » selon une expression de M. Dufrenne, qui permettrait de saisir l’ouverture des arts les uns aux autres et leur dialogue incessant. Il faudrait saisir l’importance de ce questionnement dans l’histoire de l’art et s’interroger sur la logique de la médiation des pratiques artistiques. Mais derrière cette face comparative paisible se cachent des difficultés théoriques de taille : Les frontières entre les arts sont-elles statiques ou mouvantes ? Quel rapport ya-t-il entre l’un et le multiple ? Les pratiques artistiques sont-elles autonomes ? Selon Picasso, les disciplines créatrices telles que la peinture, la sculpture et l’architecture ne sont pas autonomes, elles entretiennent des rapports d’interférence et de correspondance. Toutes ces disciplines se rencontrent dans la passion de modifier le monde. C’est ainsi que son expérience en peinture se croise avec son expérience en sculpture de telle sorte que ses œuvres sculpturales apparaissent comme des tableaux peints associant la forme et l’image, la matière et la couleur. Picasso reconnait qu’il n’ya pas de frontières entre les arts. Mes sculptures dit-il sont des métaphores plastiques. Autrement dit, l’œuvre d’art n’existe jamais seule, elle s’actualise en résonnance et en réciprocité avec les autres figures de l’art qui constituent ses sources de richesse infinies. Cette richesse 8 L’interférence des arts / Actes du 1er colloque - Nabeul 17-18 avril 2017 s’est accentuée avec l’apparition de nouveaux médias dans le champ de la création tels que l’informatique et le numérique qui ont favorisé la reconstitution des rapports entre les pratiques artistiques. Plus que jamais, l’architecture et la sculpture brouillent leur limite pour engendrer de la sorte une œuvre inédite aussi bien dans ses formes que dans ses volumes. Ce qui est vrai pour la sculpture et l’architecture l’est aussi pour les cinémas et la peinture qui donnent à l’image une identité ouverte et multi-faciales. En dialoguant, les arts faufilent en leur sein des passerelles, une unité relationnelle qui rendent poreuses les frontières qui les séparent. Autrement dit, l’art n’est pas un ensemble de créations distinctes mais un rapport dynamique entre une pluralité de pratiques artistiques. Ben Slimane Houcine Professeur à l’institut supérieur des sciences Humaines de Tunis. 269 L’interférence des arts / Actes du 1er colloque - Nabeul 17-18 avril 2017 / (pp. 269 - 306) De l’expérience à la théorie esthétique1 : Gadamer et Adorno Hichem MESSAOUDI2 Nous avons souvent opposés les philosophies de Gadamer et d’Adorno pour de différentes raisons. La plus importante est qu’elles puisent leurs sources dans de différents registres. La première prend son point de départ dans l’héritage herméneutique et dans l’ontologie heideggérienne de la facticité. La seconde assume d’une manière critique l’héritage marxien, kantien et hégélien. C’est vraisemblablement la raison principale qui explique, qu’il n’y a pas, à ma connaissance, plusieurs études qui ont tenté un rapprochement entre les deux philosophies et ceci malgré le fait qu’elles ont vu le jour dans la même période et qu’Adorno et Gadamer se connaissaient très bien. A cet égard, il est important de rappeler qu’en septembre 1947, après un cours séjour à Leipzig comme recteur, Gadamer a rejoint l’Université de Frankfurt et a travaillé cote à cote avec Horkheimer et Adorno. Il faut dire que les différences des fondements philosophiques ne sont pas les seules et uniques raisons qui expliquent la distance entre les deux penseurs, il y a aussi les attitudes foncièrement négatives qu’ils ont pris l’un contre l’autre. Nous savons tous la position des penseurs de l’Ecole de Frankfurt à l’égard de l’ontologie heideggérienne et de l’héritage herméneutique. Adorno a soutenu que Heidegger appartient au système de pensée bourgeois et que l’herméneutique n’est qu’une autre manière de répéter l’héritage ancien de l’interprétation des Ecritures et des uploads/s3/ article-de-l-x27-experience-a-la-theorie-esthetique-pdf.pdf

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