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. iarles •end; ssm s passions NC 770 .142 1702a U d/of 01 1 AUA 39003011127726 Georc Charles Le Brun Méthode pour apprendre à dessiner les passions MO Charles Le Brun Méthode pour apprendre à dessiner les passions proposée dans une conférence sur l'expression générale et particulière BIBUOTriECA 1982 Georg Olms Verlag Hildesheim • Zurich • New York o 90 iV2/ Dem Nachdruck liegt das Exemplar der Staatlichen Bibliothek Passau zugrunde, Signatur: Ho (b) 29 A/C Nachdruck der Ausgabe Amsterdam 1702 Printed in Germany Herstellung: Strauss & Cramer GmbH, 6945 Hirschberg 2 ISBN 3 487 06717 X . » .l/.r+- /,.+ METHODE Pour apprendre A DESSINER LES PASSIONS, Tropofée dans une Conférence SUR L'EXPRESSION GE'NE'RALE , E T PARTICULIERE. Par Mr. LE Brun, Premier Peintre dtc Roy , Chancelier cjf Directeur de l'Académie Roynie de Peinture& de Sculpture. Enrichie d'un grand nombre de Figur^f très-bien deiïînécw A AMSTERDAM, Chci François van der P l a a T S \ Marchand Libraire, dans le Gaperftecg. ~M. DCCil, Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from University of Toronto http://www.archive.org/details/methodepourappreOOIebr PREFACE. Otnrne la connoijfance de l'homme fuppofe neceffai- rcment celte des ^PaJJions^ qui faut le grand reffort des mouvemens du Cœur © de tou- tes nos allions > on s'eft appliqué de tout tems à en étudier la nature & les effets. Les Vhilo/bphes en ont traité pour apprendre à lesjou- rnettre à la Rai/on _, (S les Médecins pour remédier aux maladies qu'el- les caufent j (S qui altèrent lacon- ftitution du Corps humain: mais perfonne ne s'étoit avisé ci-devant d'en faire une étude particulière par raport à la Teinture j qui doit exprimer tous ces mouvemens qui fe manifejfent au dehors. Mon/leur JLc Brun , fi connu par [es exccllens * x Ou- PREFACE. Ouvrages j s'eft propofé d'en faire un Traitéfar raport à fou Art j qui frétant compofé que de /impies traits j doit néanmoins exprimer la diverfitéde cesmouvemens' L'Au~ teur j après avoir expliqué en peu de mots les opinions des Savans fur la nature (S le fiege des Tajfions , s'attache particulièrement à décri- re les differens effets qu'ellespro~ duifent fur les parties extérieures ; ce qu'il démontre par un grand nombre de figures qu'il a dejfinées lui-même , Ç5 qui expriment ce qu'il dit de chaque 'Pajfion en particu- lier. Il auroit donné cet Ouvrage au public,fila mort ne l'avoitprévenu ; cependant le public n'en a pas été entièrementprivé y puis que divers particuliers l'ont en Manufcrit f mais comme il s'y eftglijféquantité de fautes ^ G5 que ceux qui ont le ^Difcours j n'ont pas les figures j qui font en partie dans le Cabinet du Roy j SJ enpartie difperfées en divers PREFACE. divers lieux j on a cru que ceux qui aiment la Teinture _, & qui connoijfent le prix des Ouvrages d yunfiexcellent homme > recevroient favorablement le Recucuil qu'on leur donne aujourd'hui. Ils peu- vent s'aj/urer que toutes lesflanches ont étégravées fîir les Originaux de Mr. Le Brun, oufur de très -bel* les Copies-, ÔJ far cette raifon on a mieux aimé en laïffer plufieurs peu terminées^ que d'y ajouter quel- que chofe aui ne fût pas de de lui. Au refte > il eft à propos de faire remarquer , qu'on a donnéplufieurs traits differens d r unméme caracte* re de Tajfion^ comme du Mépris,, de la Frayeur J du Ris têc , afin de repréfenter fous divers ajpetfs* les mêmes mouvemens. Ilyenaaujfi d'autres qui font compofiz de plu- fieurs paffions comme PEtonnement avec Frayeur; la Colère mêlée de Crainte (gc y Ces fortes de figures font fans difcours particulier , le fervent Amplement d'exemple pour * 3 fa.rs PREFACE. faire voir de quelle manières cespaf fionsJe mêlent enfemble ïèfe doivent exprimer. Mr. Le Brun afait auJfîunTrai- té delà Phyfionomie ; mais comme il n y eftpas encoreparvenu entre mes mains dans une ajfez grandeperfe- ctionje me contenterai a*en donner le *DiJcours en abrégé j en atten- dant que je puijfe le produire tel qu9il é étéprononcé dans l'Acadé- mie , fi accompagné de figures. Ce petit Echantillon ne Uiffera pas d'être utileàplufieurs ; Ilferaju- ger au mêins ie la\piete entière > {# Jcubaiter de l yavoirplus complète. DIS- I DISCOURS PRONONCE' DANS L'ACADEMIE ROYALE D E PEINTURE ET SCULPTURE Par Mr. le B r u n. Messieurs^ Ans TAflcmblée derniè- re vous approuvâtes le deflein que je pris de vous entretenir de l'Ex- preflion. Il eft donc ne- ceflaire avant toutes chofes defavoii en quoi elfe confifte. L'Exprefïion , à mon avis, eft une naïve & naturelle reflemblance des chofes que Ton a à repréfenter : El- le eft neceflaire & entre dans toutes les parties de la Peinture ; un Ta- bleau ne fauroit être parfait fans l'Exprefîion; c'eft elle qui marque les véritables caractères de chaque * 4 cliofe a DISCOURS chofe^ c'eft par elle que l'on diftin* gue la nature des corps ; que des fi- gures femblent avoir du mou ve- ulent j & tout ce qui eft feint pa- roît être vrai. Elle eft aufïi bien dans la couleur que dans le deflein ; elle doit enco- re être dans la repréfèntation des paï- fageSj& dans rafiemblage des figures. C'eft, Messieurs, ce que j'ai tâché de vous faire remarquer dans les Conférences pafîees ; au- jourd'hui j'eflaierai de vous faire voir que l'Exprefïîon eft auffi une partie qui marque les mouvemens de l'Ame , ce qui rend vifible les effets de la paflîon. Il y a tant de perfonnes fàvantes qui ont traité des Partions, que Ton n'en peut dire que ce qu'ils .en ont déjà écrit: Auflî je ne rapporterois pas leur opinion fur cette matière , n'étoit que pour mieux faire com- prendre ce qui concerne nôtre Art , il me femble qu'il eft necefiaire d'en loucher quelque chofe en faveur des jeunes de Mr. LE BRUN, 3 jeunes Etudians en Peinture; ce que je tâcherai de faire voir le plus briè- vement que je pourrai. Premièrement , laPaiïion eft un mouvement de l'Ame, qui refide en la partie fenfitive , lequel fefaitpour iuivre ce que l'Ame penfe lui être bon, ou pour fuir ce qu'elle penfe lui être mauvais ; & d'ordinaire tout ce qui caufe à l'Ame de lapaflion, fait fai- re au corps quelque action. Comme il eft donc vrai que la plus grande partie des pafïions de l'Ame produifent des actions corpo- relles , il eft necefîaire que nous fâ- chions quelles font les actions du corps qui expriment les pallions & ce que c'eft qu'action. L'action n'eft autre chofe que le mouvement de quelque partie, &lc mouvement ne fe fait que par le changement des mufcles qui n'ont de mouvement que par l'extrémité des crfsquipaflcntau travers, les nerfs n'agiffent que par lesefpritsqui font contenus dans les cavitez du cer- * 5 veau, 4 DISCOURS veau , & le cerveau ne reçoit les ef- prits que du lang,' qui parte conti- nuellement par le cœur, qui l'é- cliaufe & le raréfie de telle forte qu'il produit un certain fubtil qui le porte au cerveau, & qui le rem- plit. Le cerveau ainfi rempli renvoie de ces efprits aux autres parties par les nerfs qui font comme autant de pe- tits filets ou tuiaux qui portent ces efprits dans les mufcles , plus ou moins , félon qu'ils en ont befoin pour faire Taftion à laquelle ils font appeliez. Ainfi celui qui agit le plus, reçoit le plus d'efprks j oc par confequènt devient plus enflé que les autres qui en font privez , & qui par cette pri- vation paroifTent plus lâches & plus retirez que les autres. Quoique l'Ame foit jointe à tou- tes les rartics du corps, il y a néan- moins diverfes opinions touchant le lieu où elle exerce plus particulière- ment fes fonctions. Les de Mr. LE BRUN. f Les uns tiennent que c'eft une petite glande qui eft au milieu du cerveau , parce que cette partie eft unique, & que toutes les autres font doubles ; & comme nous avons deux yeux & deux oreilles, cYquetous les organes de nos fens extérieurs font doubles , il faut qu'il y ait quelque lieu où les deux images qui vien- nent par les deux yeux > ou les deux impreifions qui viennent d'un feul objet par les deux organes des au- tres fens , fe puiiTent afïèmbler en une avant qu'elle parvienne à l'Ame, afin qu'elle ne lui repréfente pas deux objets au lieu d'un. D'autres difent que c'eft au cœur, parce que c'eft en cette partie que l'on refTent les pafïions; & pour moi, c'eft mon opinion que l'Ame reçoit les imprciïions des partions dans le cerveau , & qu'elle en réf. fent les effets au cœur. Les mouve- tnens extérieurs que j'ai remarquez, me confirment beaucoup dans cette opinion. * 6 Les 6 DISCOURS Les anciens Philofophes aiant donné deux appétits à la partie kn- fitivc de l'Ame, dans l'appétit con- cupifcible logent les paflions fimples » & dans uploads/s3/ methode-pour-apprendre-a-dessiner-les-passions-charles-le-brun 1 .pdf

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