Dissertation : Violence et souffrances dans l’art moderne : La violence corresp
Dissertation : Violence et souffrances dans l’art moderne : La violence correspond à l’utilisation de force ou de pouvoir, physique ou psychique, pour contraindre, dominer, tuer, détruire ou endommager. Elle implique des coups, des blessures et donc de la souffrance. La souffrance elle est le fait de ressentir une douleur physique ou psychologique. La violence et la souffrance sont donc deux sujets intimement liés. La violence et la souffrance sont deux thèmes récurrents de l’art depuis toujours ; et cela sous différentes formes que ce soit dans la littérature, la peinture ou la sculpture. Ces deux thématiques peuvent se retrouver dans différents sujets dans l’art que ce soit dans l’art inspiré de texte sacré, d’art profane ou bien d’art inspiré de fléaux tels que les épidémies. Dans l’art, il semblerait que la souffrance des martyrs du christianisme soit une rédemption pour racheter les pêchés des hommes alors que la souffrance se rapporterait plutôt à une punition de leurs pêchés. Dans l’art profane, il y a la volonté de représenter la violence et la souffrance de façon réaliste sans sublimer la réalité, ce qui a pu parfois déranger les spectateurs car se retrouvant face à une réalité grotesque et inacceptable aux convenances et à la morale. Il conviendra d’approfondir ces thématiques. La violence et la souffrance sont-elles une inspiration dans l’art ? Bien que la violence et la souffrance puisse être inspiré des textes sacrés (I), il n’en reste pas moins qu’elles puissent servir à représenter également la réalité (II), et que différents mécanismes existent et ont été mis en œuvre pour les représenter à travers l’art Moderne (III). I) La violence et la souffrance inspiré des textes sacrés A) Le christ supplicié à travers sa crucifixion B) la représentation des martyrs à travers les saints : II) souffrance et violence comme représentation du réel A) représentations dans l’art profane B) Art et maladie : III) les Mécanisme de représentation de la violence et de la souffrance : A) l’expression des passions à travers l’art moderne B) Un bouleversement des canons esthétique et de la morale : I) La violence et la souffrance inspiré des textes sacrés Une grande partie de l’art moderne va être dominé par l’iconographie religieuse et l’obsession du corps souffrant à l’image du Christ et des saints martyrs A) Le christ supplicié à travers sa crucifixion : Dans la Bible, la scène de crucifixion est d’une grande violence pour le christ. En effet, il est cloué vivant sur une croix. Cette scène digne d’une de plus grande torture a été très bien représenté de nombreuses fois dans l’art moderne. Dans « le christ crucifié » de Goya, peinte en 1789 et exposé au musée du Prado à Madrid, d’une part, la violence de la scène est bien représentée. En effet, Jésus christ est représenté crucifié en croix avec des clous. Cela représente une grande torture car même si le Christ va ressusciter, il doit subir cette grande souffrance qu’est la mort par crucifixion. D’une autre part, la souffrance est ressentie dans les expressions de son visage. En effet, le Christ a la tête inclinée sur le côté gauche. Sa bouche entrouverte ainsi que les yeux levés vers le ciel préconise l’agonie qu’il a pu ressentir à ce moment. On peut imaginer qu’a cet instant de souffrance il prononce la phrase biblique « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? ». A l’instar de la violence et de la souffrance qu’on ressent à travers les représentations de la crucifixion du Christ, la souffrance du sacrifice du Christ dans la passion se fait également ressentir à travers les lamentations. En effet, l’exemple de la « vierge marie douloureuse », « la Mater dolorosa », modèle biblique de Marie éplorée face à la mort de son fils Jésus. On peut ressentir cette souffrance à travers la sculpture « la pietà » de Michel ange se trouvant au sein de la basilique saint Pierre à Rome, ou la vierge tiens son fils le christ sur ses genoux après sa crucifixion. Les lamentations du christ sont qui plus est un des sujets doloristes majeurs dans l’art et reflètent parfaitement la souffrance ressentit par les proches de Jésus. À travers la « déposition de la croix » de Giotto peinte en 1305 dans l’enceinte de la Chapelle de Scrovegni à padoue ou on retrouve les trois Marie, saint Jean, saint Pierre et saint Paul au premier plan. Leurs visages sont marqué par la souffrance et la tristesse qu’ils ressentent face à la passion du Christ. Au second plan, on retrouve également un groupe de femmes pleurant et en haut du tableau des anges tristes et désespérés face à la mort de Jésus. Cette violence et cette souffrance se transmet aussi, en filigrane aux saints martyrs. B) la représentation des martyrs à travers les saints : Au sein de l’art moderne, on retrouve la violence et de la souffrance avec les saints martyrs. En effet comme leurs noms l’indique, les saints martyrs ont souffert ou été mis à mort pour avoir refusé d’abjurer leur religion. Ils ont donc connu des châtiments qui implique la violence et la souffrance. Ce fut le cas dans le saint Sébastien d’Aigueperse d’Andréa Mantegna peint en 1480 et aujourd’hui exposé au musée du Louve à Paris. En effet, dans cette œuvre, la violence est présente. Le saint protecteur contre la Peste est attaché à un arc antique et se fait transpercer par de nombreuses flèches sur l’ensemble de son corps par deux archers. Le fait qu’il soit attaché signifie qu’il ne peut s’enfuir et donc par conséquent et contraint ne recevoir ce châtiment douloureux. En outre, la tête du saint martyr romain est penchée sur le côté gauche et ses yeux sont tournés vers le ciel. Ces deux éléments accentuent nettement la souffrance du martyre dans cette peinture. Un autre exemple flagrant de souffrance par un saint martyr est celle de saint Laurent. Titien, peintre italien de la renaissance à retranscrit son martyr au sein du tableau « le martyre de saint Laurent » dont il a produit deux versions l’une en 11558 conservé à l’église Santa Maria Assunta à Venise et l’autre en 1567 conservé sur l’autel de l’iglesia vieja du monastère de l’Escurial en Espagne. Dans ces deux tableaux, Saint Laurent subi son martyre en priant Dieu jusqu'à son dernier soupir. Il est représenté étendu sur un gril de façon à ce que les charbons placés au-dessous et à demi allumés ne devaient consumer sa chair que peu à peu. L’impact de l’anatomie dans la représentation du saint Martyr est donc important pour représenter la souffrance. Cette peinture représente donc une grande violence pour saint Laurent qui est représenté dans une longue et atroce agonie. Enfin, Saint Denis est un bon exemple pour représenter la violence et la souffrance dans l’art. en effet, comme on peut l’observer au musée du Louvre, « le retable de saint Denis » d’Henri Bellechose traite de son martyre. Dans le bas du retable est peinte la scène où il se fait décapiter la tête ; qu’il tient après l’avoir ramassée après sa décollation, à Montmartre pour avoir tenté d’évangéliser les Gaules. Cette scène est également d’une grande violence. II) souffrance et violence comme représentation du réel Après une période marquée par l’art sacré et la représentation du corps souffrant à l’image du Christ et des saints martyrs, va se développer durant l’art de la Renaissance l’idée de représenter les passions de l’âme humaine dont la violence et les souffrances font partie. A) représentations dans l’art profane L’art profane dans l’art moderne à de nombreuse fois représenter la violence. Dans certains cas, certaines œuvres d’art traitant de ce sujet sont d’un tel réalisme que la cruauté qui en résulte peut déstabiliser le spectateur. Dans le diptyque le « Jugement de Cambyse » de Gérard David, est représenté l’écorchement à vif du juge Sisamnès, sous le règne de Cambyse II. Cette représentation est d’une cruauté extrême. De plus, sur la partie gauche du diptyque est représenté le juge fils du juge Sisamnès, Otanès. Le roi Cambyse II exigera de sa part que la peau de son père serve à recouvrir le siège où s’assiéra lorsqu’il devra rendre justice. L’atrocité de ce détail montre que la violence peut être physique mais dans ce cas-ci aussi psychologique. De plus, dans le « triomphe de la mort » de Pieter Bruegel l’Ancien conservée au musée du Prado à Madrid, diverses thème liés à la souffrance et la violence sont évoqués. Ce tableau est d’un grand pessimisme car La mort y est omnipotente et inéluctable et laisse place au triomphe de la mort. Le détail de la charrette remplie de crane fait penser au spectateur que la ville qui est représenté est foudroyé par une épidémie. La mort est omniprésente toute classe sociale confondue ce qui se remarque grâce aux vêtements. En effet on aperçoit des paysans, des soldats mais aussi des nobles. Cela montre que quelle que soit leur appartenance économique et sociale, leur destinée uploads/s3/ dissertation-la-souffrance-et-la-violence-dans-l-x27-art.pdf
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- Publié le Apv 10, 2021
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