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30.11.21 Dissertation Kloeckner Yann 1 Dissertation « L’œuvre vit du regard qu’

30.11.21 Dissertation Kloeckner Yann 1 Dissertation « L’œuvre vit du regard qu’on lui porte. Elle ne se limite ni à ce qu’elle n’est ni à celui qui l’a produite, elle est faite aussi de celui qui la regarde ». Pierre Soulages Le public façonne une œuvre. Pierre Soulages nous dit ici qu’une œuvre, c’est-à-dire une création artistique quel que soit sa forme, que ce soit le cinéma, la littérature ou encore la peinture ne dépend pas uniquement de sa condition première ou de son créateur mais aussi de son public. Ce dernier portant un regard sur l’œuvre et participant donc à son essence. L’auteur nous invite donc à nos poser la question suivante : une œuvre existe-t-elle uniquement au travers de son créateur et de ce qu’elle est ? La thèse de l’auteur penche sur l’importance du public dans une œuvre. Selon lui, une œuvre vit véritablement si elle est contemplée. Le créateur a une importance tout comme ce que l’œuvre est censée être selon lui mais c’est avant tout le public qui décide si l’œuvre vit. Mais en partant du postulat de cette problématique, nous pouvons tout à fait penser qu’une œuvre ne vit avant tout qu’au travers de sa création et de son achèvement et qu’elle se détermine avant tout par son créateur et la vision de ce dernier sur sa création. Je tends à rejoindre la pensée de Pierre Soulages pour qui une œuvre ne vit si elle n’est point observée. Dans cette dissertation, nous débuterons l’analyse sur l’existence véritable d’une œuvre si elle n’est point contemplée. Nous questionnerons ensuite l’importance des créateurs vis-à-vis de d’une œuvre et en quoi cela peut développer des répercussions sur la vie d’une œuvre. Nous continuerons ensuite sur l’influence du temps quant à la vision d’une production artistique dans l’imaginaire collectif. Nous enchaînerons sur la question de la subjectivité d’une œuvre et en quoi cette dernière peut varier d’un individu à l’autre. Une œuvre existe-elle si elle n’est point observée ? C’est la question à laquelle nous allons tenter de répondre dans cette sous-partie. Comment expliquer l’existence d’une œuvre ? Nous attribuons l’existence d’une œuvre du moment qu’elle a une influence sur le monde qui l’entoure. Cette influence peut se manifester par une valeur marchande, une émotion ou tout simplement un regard. En réalité, tous ces concepts résultent d’une chose : l’attention. L’attention qu’on lui porte. Cette attention ou fascination en fonction de l’œuvre influençant le degré d’importance découle donc du public. Ainsi une œuvre n’existe pas véritablement si on ne lui accorde aucune importance, importance qui se traduit avant tout par le regard. Pour mettre en exergue mon propos je vais prendre un exemple : le film 47 Rônin. Ce dernier fut le plus gros échec commercial au box-office dans l’industrie du cinéma. Ainsi dans la pensée de nombre de personnes, ce film n’existe pas étant donné que peu de gens le connaissent ou l’ont vu. A contrario, Il y a des œuvres tellement connues et reconnues, qu’elles prennent des places tellement importantes qu’elles deviennent l’image d’une forme d’art. Pour rester dans le cinéma, on pourrait citer Jurassic Park, Titanic ou encore Terminator. Toutes ses œuvres sont tellement connues et participent tellement à la construction de l’image du cinéma dans l’imaginaire collectif que leurs existences deviennent une évidence. 30.11.21 Dissertation Kloeckner Yann 2 Toutes ses œuvres ont un point commun, leurs reconnaissances sont dû à leurs caractéristiques spéciales ainsi que leurs créateurs. Un créateur et la qualité d’une œuvre ont une influence non-négligeable sur l’importance d’une œuvre. En effet, pour continuer mon exemple dans le cinéma si Princesse Mononoke est devenu une face primordiale de l’animation japonaise c’est avant tout pour son succès. Ce succès s’explique par la grande qualité de l’œuvre et son créateur : Hayao Miyazaki, réalisateur japonais déjà connu avant Princesse Mononoke pour avoir réalisé Totoro comme exemple le plus connu. Autrement dit Princesse Mononoke est aussi présent dans la tête des gens grâce à ses nombreuses qualités et l’identité de son créateur. Ainsi une œuvre à la mauvaise réalisation ne connaîtra sûrement qu’un accueil vide. Pour autant une œuvre extrêmement brillante peut s’avérer inexistante, il y a toujours une part d’aléatoire dans le succès et la vie d’une œuvre. Je rejoins donc l’auteur sur le fait qu’une œuvre vit du regard qu’on lui porte. Pour appuyer mon point de vue : nous avons par exemple eu récemment une cubaine de 101 ans connaissant enfin le succès après 70 ans de peinture non-récompensée. Pour renforcer mon exemple, nous pouvons aussi aborder le cas de Paul Gauguin pour qui le succès fut post mortem. Le temps peut parfois donner une seconde vie aux œuvres. Il arrive en effet que certaines œuvres connaissent le succès et donc « naissent » véritablement bien plus tard après leurs publications. Nous avons cité précédemment Paul Gauguin mais c’est aussi le cas d’une de ses connaissances non-moins connues : Vincent Van-Gogh. En effet, les œuvres de ce dernier ont connu un succès au niveau mondial bien après la mort de celui-ci. On pourrait se demander pourquoi ? C’est tout simplement qu’une vision subjective sur les productions artistiques s’articule autour de l’observateur mais aussi du contexte de l’époque. La vision d’une œuvre est en lien avec l’époque à laquelle l’œuvre est apparu. Mais certaines œuvres n’obéissent pas aux standards de l’époque. C’est alors que les œuvres ne correspondant pas à ce que le public se retrouvent écartées et ignorées. Dans le cas de Van-Gogh, ses œuvres annoncent le début du fauvisme à l’époque où la tendance tend plutôt vers l’impressionnisme. Van-Gogh fut avant tout un précurseur d’un genre de peinture devenu populaire. C’est pourquoi ses œuvres connurent le succès bien après et qu’ainsi il devint l’un des peintres les plus connus. Au travers de cet exemple, nous avons pu voir en quoi une œuvre et son créateur peuvent connaître le succès dans un futur proche ou lointain. De ce postulat, nous pouvons dire qu’une œuvre vit et existe en fonction non seulement de son créateur et de ce qu’elle représente mais aussi de l’époque à laquelle elle est sortie. Le regard que nous portons à une œuvre est influencé par le temps auquel nous vivons. Mais penchons-nous maintenant plus précisément sur la subjectivité d’une œuvre. L’existence et la vie d’une œuvre pour quelqu’un varie d’un individu à l’autre. Certaines formes d’art laissent libre court à notre imagination. Ainsi chacun ne voit pas une œuvre de la même manière. Nous en avons pour exemple le cas du dessin double. Certains dessins sont faits de sorte à y voir plusieurs figures. Nous pouvons y voir une vieille dame comme un cheval. Bien sûr le créateur fait en sorte qu’on puisse y voir seulement ces deux figures mais ce n’est pas le cas d’un art non moins connu et beaucoup plus discutés ; c’est celui de de l’art abstrait. Certains y voient un gribouillis sur un tableau tandis que d’autres y voient les figures les plus 30.11.21 Dissertation Kloeckner Yann 3 intimistes qui soient. Ainsi pour certains une œuvre les imprègne au plus profond de l’être et existe dans leur imaginaire. Pour d’autres cette même œuvre représente le néant. L’existence d’une œuvre varie d’un individu à l’autre. Passons maintenant à la conclusion. En conclusion, nous avons répondu à la problématique en nous questionnant d’abord sur l’existence d’une œuvre en fonction de l’importance qu’on lui accorde. Nous avons ensuite abordé l’importance d’une œuvre sur celui qui l’a fait ainsi que la qualité intrinsèque de celle- ci. Nous en étions arrivées à la conclusion que le succès et donc la vie d’une œuvre dépend du public. Nous sommes passés ensuite à l’influence du temps sur le regard qu’on lui porte et la place de l’œuvre dans son époque. Nous avons conclu cette partie analytique finalement avec l’existence d’une œuvre qui variait en fonction de l’interprétation que le contemplateur faisait de la production artistique. uploads/s3/ dissertation-la-vie-d-x27-une-oeuvre.pdf