1 12 dossier Claude Simon rétrospective Chris Marker au Centre Modernités pluri

1 12 dossier Claude Simon rétrospective Chris Marker au Centre Modernités plurielles saison sud-africaine en France Johannesburg, Imaginaire des villes le magazine de la Bibliothèque publique d’information | octobre-décembre 2013  Som- mai- re édito L’exposition Art Spiegelman a rencontré un très beau succès en 2012. Elle a marqué la volonté de la Bpi de revenir, après plusieurs années de programmation hors les murs, à une politique d’expositions in situ, pensées en fonction de son espace et de son activité de médiation culturelle. Accessible aussi bien aux lecteurs de la bibliothèque qu’aux visiteurs du musée, elle a marqué, aussi, le retour à une intégration plus forte de la bibliothèque au sein du Centre Pompidou. L’exposition Claude Simon, l’inépuisable chaos du monde, présentée du 2 octobre 2013 au 6 janvier 2014, s’inscrit dans cette programmation renouvelée. Elle illustre également la volonté de la Bpi de célébrer pleinement la littérature, comme l’une des formes majeures de la création artistique moderne et contemporaine. Pour y parvenir, quelle fi gure choisir de plus embléma- tique que celle de Claude Simon ? Bien moins connu du grand public que tant d’autres ténors de la deuxième moitié du XXe siècle, Claude Simon n’en a pas moins été celui qui a porté le plus loin l’expérience du roman. Une expérience d’osmose totale du fond et de la forme, comme dans les compositions musicales ou les tableaux les plus audacieux. Une expérience où le souffl e imprévisible de l’Histoire s’incarne dans une expression tout aussi inédite. Puisse cette exposition entrer en résonance non seulement avec les livres qui peuplent la bibliothèque, mais avec toutes ces œuvres magistrales de l’art moderne qui l’entourent au sein du Centre Pompidou (Miró, Dubuffet, Bacon, …) et dont Claude Simon s’est tant nourri. Patrick Bazin Directeur de la Bibliothèque publique d’information Claude Simon, l’inépuisable chaos du monde page 3 Vous avez la parole Play it again page 4 En bref page 5 Portrait en fragments Marqués par Marker page 9 Au Centre Un nouveau regard sur l’art du XXe siècle : Modernités plurielles page 12 Dossier Claude Simon • Le Nouveau Roman est mort, vive Claude Simon ! par David Zemmour • « Je travaille comme un peintre sur la surface de sa toile… » par Dominique Viart • Claude Simon photosensible, entretien avec Alain Fleischer • Les desseins de Claude Simon page 24 Lire, écouter, voir Vous avez dit « transparence » ? page 26 Venez • Un jour à Joburg • Trois questions à Barbara Cassin • Documentaire… mais pas trop • La gesticulation est un sport de combat • Extension du domaine du partage page 34 Actu Tous les savoirs et plus ! page 35 Votre accueil Une bibliothèque pour refuge 3 vous avez la parole Fin Andréa, 20 ans Je joue 10 heures par semaine. À n’im- porte quelle sorte de jeux : occidental, japonais, de combat, d’enquêtes… Tout le temps que je ne passe pas devant la télé, je le passe devant mes jeux. Je lis dans les transports. Chez moi, je préfère jouer. Avant, d’une joueuse, on pensait : « c’est un garçon manqué » ou « elle ne suit pas trop bien ses études ». Ça évolue petit à petit. Le machisme des éditeurs aussi diminue au fur et à mesure, même si on a toujours des contre-exemples. Je ne pense pas qu’être une fi lle ou un garçon change l’approche du jeu vidéo. Du moment qu’on s’amuse. Des jeux disponibles en biblio- thèque comme les livres ou les DVD, c’est agréable ! Surtout que tout le monde ne peut pas forcément se payer un jeu vidéo. C’est l’accès à la culture en fait. Pour moi, ça va être le 10e art. Certains jeux sont purement artistiques. On y joue pour ce qu’on arrive à ressentir. Un peu comme on regarde des fi lms d’auteur, on peut jouer à des jeux d’auteur. Anthony, 24 ans J’ai eu l’info sur le site de l’association fran- çaise pour le jeu vidéo (afj v). Je veux être Game Designer. Tout ce qui est possible d’apprendre, je l’apprends. Je suis un joueur professionnel. Je joue 2 heures par jour, 8 heures non stop pendant les vacances. Je joue sur Xbox et je préfère les FPS (fi rst-person shooter). C’est là où il y a le plus de compétitions. Le jeu vidéo dans une bibliothèque, c’est dans l’air du temps mais c’est une bonne initiative. Trouver des mini-stages de ce style, c’est diffi cile : il faut être en dernière année d’école de jeu vidéo. Propos recueillis par Sylvie Colley et Marie-Hélène Gatto, Bpi Coralie et Pierre, 24 ans Coralie : jeuxvideo.com a fait une news sur l’événement. On a choisi l’atelier sur le processus de création. Comme il était animé par des professionnels, ça pouvait faire des contacts. C’était vraiment très intéressant de parler avec eux. Pierre : C’est passé super vite. L’atelier permet de voir toute la démarche, mais, forcément, il reste en surface. On n’a pas pu créer de jeu vidéo parce qu’on a voulu aller contre ce que préconisait le logiciel proposé, qui était un jeu de tir. Mais c’est la démarche qui est intéressante. On est des gros geeks. J’ai commencé à 6 ans… Coralie : Mes parents disent que je suis née avec une manette dans les mains. Ce qui nous a paru intéressant, c’est de mettre le jeu vidéo au même rang que l’art ou la littérature. Un joueur, c’est toujours soit un « programmeur informatique », soit un adolescent attardé. Là, pour une fois, dans une bibliothèque, on va à un atelier où on nous présente le processus de création d’un jeu, ça relie tout de suite le jeu vidéo à tout ce qui est culturel. Je travaille dans le cinéma, Pierre dans le design et pour nous ça va ensemble. Pierre : Il y a des ponts, c’est évident. Les process sont identiques. Il faut innover, penser à l’utilisateur fi nal, aux contraintes techniques. C’est du dessin, de l’image. vous avez la parole © CC-BY Tucia © Delphine Nicolas, Bpi PLAY IT AGAIN ! Passionnés de jeux vidéo, ils ont par- ticipé à la semaine Press Start en mai dernier. Pour jouer, mais surtout pour découvrir comment créer un jeu vidéo à travers des ateliers. © Delphine Nicolas, Bpi  4 en bref en bref HAUT ET FORT ! Susciter une rencontre entre une œuvre, une pensée, un comédien et des lecteurs, voici l’objectif du nouveau cycle : Lire, dire les textes contemporains. Les premiers rendez-vous sont consacrés à deux fi gures majeures de la littérature française du XXe siècle : Claude Simon et Albert Camus, nés l’un et l’autre en 1913. L’AMOUR, TOUJOURS ! La Bpi prend les couleurs de LOVE, en partenariat avec le studio 13/16. Grâce à Love Notes, la petite fabrique de mots doux, déclarez votre fl amme de manière surprenante avec des tatouages éphémères et de la peinture vir- tuelle. Participez à la création d’un fanzine lors de l’atelier EVOL, conçu par la plasticienne Julie Morel. Et pour trouver l’inspiration, parcourez la sélection d’ouvrages de la bibliothèque. LOVE au studio 13/16 et à la Bpi, du 19 octobre au 3 novembre Présentation permanente d’une œuvre vidéo de Julie Morel et d’une sélection d’ouvrages de la Bpi Atelier Love Notes, du 23 au 26 octobre, de 16 h à 20 h Atelier EVOL, du 30 octobre au 2 novembre, de 16 h à 20 h Salon Graphique, mezzanine, entrée libre. Programme détaillé du studio 13/16 sur www.centrepompidou.fr QU’EST-CE QUE LA FICTION ? Les réponses sont aussi nombreuses que déconcertantes : sudoku, jeu (de rôle, vidéo), série télévisée, canulars, exercices de mathéma- tique…Elle ne semble pas se limiter à un objet littéraire classique, de théâtre, de roman ou de poésie. Quelles sont donc les œuvres et les expériences de fi ction ? Qu’est-ce qui nous attire et nous intrigue dans l’univers de la fiction ? De l’autofi ction en littérature à l’exploi- tation du réel dans les fi lms, de la fantaisie à la logique, des séries télé hyperréalistes à leurs héros parfois stéréotypés, il s’agit là d’interroger le lien entre fi ction et documentaire. Défi nir la fi ction avec notamment Olivier Caïra, sociologue, EHESS Rencontre organisée en partena- riat avec les éditions de l’EHESS Lundi 24 novembre 19 h, Petite Salle Lire, dire les textes contemporains Lecture, par Denis Podalydès, comédien sociétaire de la Comédie Française : Claude Simon, La Route des Flandres, et autres textes dans le cadre de l’exposition Claude Simon, l’inépuisable chaos du monde avec l’aimable autorisation des éditions de Minuit Lundi 21 octobre 20 h 45, Petite Salle Lecture, par Jacques Gamblin, comédien : Albert Camus, Le Premier homme, et autres textes soirée organisée en collabora- tion avec la Société des Études camusiennes avec l’aimable autorisation des éditions Gallimard Lundi 2 décembre 20 h, Grande Salle cc-by-a-woodleywonderworks fl ickr © Georges Seguin © Sophie Robichon © Julie Morel Denis Podalydès Jacques Gamblin  suite du dossier suite 5 portrait en fragments : Chris uploads/s3/ dll12.pdf

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