Van Gogh U N F I L M D E MAU RI CE PIAL AT JACQ U E S DUTRO N C C A P R I C C I

Van Gogh U N F I L M D E MAU RI CE PIAL AT JACQ U E S DUTRO N C C A P R I C C I P R É S E N T E GAUMONT présente JACQUES DUTRONC « VAN GOGH » BERNARD LECOQ ALEXANDRA LONDON GERARD SETY CORINNE BOURDON ELSA ZYLBERSTEIN LESLIE AZOULAI scénario, dialogue et mise en scène MAURICE PIALAT montage YANN DEDET NATHALIE HUBERT image EMMANUEL MACHUEL son JEAN-PIERRE DURET décors PHILIPPE PALLUT KATIA WYSZKOP production DANIEL TOSCAN DU PLANTIER Dixième et avant-dernier long-métrage de Maurice Pialat, Van Gogh (1991) ressemble au film d’une vie. Le cinéaste de L’Enfance nue réussit avec ce portrait du peintre à ressusciter un monde éteint. Ce film à costume échappe totalement à l’impression de reconstitution ou d’académisme. Van Gogh parle des relations entre les hommes et les femmes, de la famille, de l’art et de la France, de l’appétit sexuel. Autant de sillons que Pialat, peintre devenu cinéaste, artiste incommode du cinéma français, a implacablement creusés de film en film. Rejoignant Ford (Le Massacre de Fort Apache cité dans la scène de bal) et Renoir dans son souci du vrai et son lyrisme discret, Pialat ne nous a jamais paru aussi présent et intime que dans cette biogra- phie filmée qui fait oublier toutes les autres. Van Gogh s’attache à montrer les derniers jours d’un artiste célèbre, mais c’est tout autant le portrait d’un homme en fin de parcours et une radioscopie de la société française et de ses classes, du souvenir encore douloureux des tueries de la Commune, évoquées avec beaucoup d’émotion à deux reprises dans le film. Comme il lui est reproché dans le film, Van Gogh n’est pas « sympathique ». Il vit une relation ombrageuse avec son frère Théo, sans doute jaloux de son génie, à qui il reproche de laisser dormir ses toiles. Il fustige la critique, les commer- çants d’art et ses contemporains. En revanche, il apprécie la compagnie des paysans et des petites gens, mais aussi des filles de joie dans les bordels, à la ville ou la campagne. Marguerite Gachet, la fille de son mécène le docteur Gachet, amoureuse de Van Gogh, dira au début du film qu’il est difficile de faire simple. On est tenté d’appliquer cette maxime au cinéma de Pialat. Conçu dans la souffrance et la colère, fruit d’un tournage émaillé de nom- breux incidents et conflits, Van Gogh est un chef-d’œuvre où se succèdent les moments de désespoir et de douceur, les plages de bonheur (le déjeuner dominical chez les Gachet), de sensualité et d’abandon (la nuit au bordel) avec les moments de doute et de violence. Pialat atteint au pictural sans jamais sombrer dans le pittoresque, au naturel en évitant les écueils du natu- ralisme. Jacques Dutronc est très bon mais on ne peut s’empêcher de penser à tout ce qu’aurait pu faire et donner Gérard Depardieu, l’acteur fétiche de Pialat, dans le rôle de Van Gogh. La beauté de la photographie et du cadre, l’inventivité du montage qui donne au film un rythme profondément inha- bituel, l’attention de Pialat à l’existence du moindre figurant, sans parler de l’interprétation magnifique des acteurs et actrices principaux, font de Van Gogh un des titres majeurs du cinéma contemporain, une œuvre qui se sent un peu seule, hélas, dans notre époque. Comme Pialat. OLIVIER PÈRE, critique et directeur d’Arte Cinéma France. Van Gogh, c’est un type, il est sur le quai de la gare, il prend le train pour Auvers. Il a cent tableaux à peindre, trois mois à vivre, il s’appelle Van Gogh et il n’en a rien à foutre. MAURICE PIALAT Pour comprendre le cinéaste, il faut savoir qu’il a d’abord voulu être peintre. Et un peintre considère toujours sa toile comme inachevée. Pialat, c’était pareil avec les films : à ses yeux, aucun film n’était jamais abouti. Ses films, c’est de la peinture qui bouge, ce n’est pas encore sec. D’ailleurs les peintres ne marchent que quand ils sont morts. Ça va être pareil pour lui : maintenant, on va comprendre quel talent c’était. Je l’aime encore plus quand il n’est pas là. JACQUES DUTRONC Pialat est un des plus gros bouffeurs de pellicule du cinéma français : quelques comme 120 000 mètres pour Van Gogh. Il tourne beaucoup et des plans très longs. Sa particularité c’est qu’il n’hésitait pas à jeter des scènes essentielles à la narration si elles n’étaient pas bonnes. Pour les cinq minutes du déjeuner de Van Gogh, il y a six heures de rushes. On joue beaucoup avec l’ordre des scènes, cela crée un temps de montage très long et dès qu’il n’était pas satisfait, ça foutait le camp. YANN DEDET, monteur de Van Gogh LETTRE DE JEAN-LUC GODARD à MAURICE PIALAT, à propos de Van Gogh Mon cher Maurice, votre film est étonnant, tout à fait étonnant ; bien au- delà de l’horizon cinématographique couvert jusqu’ici par notre misérable regard. Votre œil est un grand cœur qui envoie la caméra courir les filles, les garçons, les espaces, les temps et les couleurs, comme d’enfantines bouffées de sang. L’ensemble est prodigieux ; les détails, des éclairs dans ce prodige ; on voit le grand ciel tomber et s’élever de cette pauvre et simple terre. Chose infiniment rare et touchante, le film est entré en nous de partout, pas comme un tableau, même sublime, mais comme un effet de vie, son souvenir est autour et dedans, pas seulement devant le regard. Il me semble aussi que l’habituel “resserrage” réservé aux films trop longs reste ici du vrai montage, comme une ultime répétition d’orchestre ; pas une “longueur” à enlever, mais le vrai rythme atteint. Heureusement que vous êtes entré plus tard que les autres dans l’ordre puisque vous entrez plus tôt dans le beau, le calme et le voluptueux. Soyez remerciés, vous et les vôtres de cette réussite, chaude, incompa- rable, frémissante. Cordialement à vous, JEAN-LUC GODARD Van Gogh 3 0 È M E A N N I V E R S A I R E Après son internement à l’asile, Vincent Van Gogh s’installe à Auvers-sur-Oise chez le docteur Gachet, amateur d’art. Les derniers jours du peintre sont marqués par les relations conflictuelles qu’il entretient avec son frère Théo et sa santé mentale vacillante. Il devient l’amant de Marguerite, la fille de son hôte, mais celle-ci comprend vite qu’il ne l’aime pas, que seul son art le fait vivre. 1 9 91 - FR A N C E - 2 H4 0 LE 27 OCTOBRE AU CINÉMA — COPIE RESTAURÉE 2K FESTIVAL DE CANNES 1991 EN COMPÉTITION CÉSAR 1992 DU MEILLEUR ACTEUR JACQUES DUTRONC LE 28 OCTOBRE EN LIBRAIRIE MAURICE PIALAT - LA MAIN, LES YEUX de JÉRÔME MOMCILOVIC aux éditions Capricci JACQUES DUTRONC ALEXANDRA LONDON GÉRARD SÉTY BERNARD LE COQ ELSA ZYLBERSTEIN CORINNE BOURDON LESLIE AZZOULAY MAURICE PIALAT MAURICE PIALAT EMMANUEL MACHUEL, JACQUES LOISELEUX JEAN-PIERRE DURET KATIA WYSZKOP YANN DEDET, NATHALIE HUBERT JACQUES DUTRONC, ANDRÉ BERNOT MONTÉHUS-GEORGES KRIER, JEAN-MARC BOUGET DANIEL TOSCAN DU PLANTIER ERATO FILMS, LE STUDIO CANAL + FILMS A2, LES FILMS DU LIVRADOIS VINCENT VAN GOGH ...................................... MARGUERITE GACHET ................................ LE DOCTEUR GACHET ................................................ THÉO VAN GOGH ................................................ CATHY ................................................................ JO .................................................................... ADELINE RAVOUX ............................................... RÉALISATION ........................................................ SCÉNARIO ............................................................. PHOTOGRAPHIE ... SON .................................................................. DÉCORS ................................................................. MONTAGE IMAGE ...................... MUSIQUE ............................ PRODUCTEUR ................................. PRODUCTION ......................... MAURICE PIALAT la main, les yeux PAR JÉRÔME MOMCILOVIC ACTUALITÉ CRITIQUE uploads/s3/ dossier-de-presse-van-gogh 1 .pdf

  • 23
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager