PRÉSENCE ANDRÉ MALARTRE Exposition- Journée d'étude- Publication Un Projet Vill

PRÉSENCE ANDRÉ MALARTRE Exposition- Journée d'étude- Publication Un Projet Ville de Caen Commissariat Yves Leroy Caen - Hiver 2016 DOSSIER DE PRESSE Contact presse : Emilie Chansel 02 31 30 45 03 - echansel@caen.fr SOMMAIRE 1/ Une poésie de vie qui doit faire mémoire Emmanuelle Dormoy, maire-adjointe de Caen au Patrimoine et à la Culture 2/ Yves Leroy, Commissaire de l’exposition et auteur de la biographie d’André Malartre 3/ L’IMEC, le Fonds Malartre 4/ André Malartre, sa Vie 5/ Exposition, Présence André Malartre 6/ Journée d’étude « Créer / Transmettre » 7/ Coffret iô : “Anthologie poétique“ et “Parcours artistique“ 8/ Prenez date ! UNE POESIE DE VIE QUI DOIT FAIRE MEMOIRE par Emmanuelle Dormoy Vingt ans après sa disparition, la Ville de Caen a souhaité rendre hommage au poète et à l’homme de théâtre caennais que fut André Malartre. Un artiste qui, dès les années 50, se fit un devoir de transmettre au plus grand nombre que l’accès à l’Art ne doit pas se réduire à n’être qu’une simple consommation des chefs d’œuvre de l’esprit, mais peut résulter d’un engagement de soi dans une pratique artistique exigeante et collective. « L’Art est un jeu, disait-il en reprenant Max Jacob, tant pis pour qui s’en fait un devoir… ». Tout au long de sa vie, en tant que poète et metteur en scène, et comme Instructeur académique d’Art dramatique, André Malartre aura été un passeur généreux et désintéressé dont l’ambition fut, par la pratique artistique engagée, de travailler à l’émancipation de l’homme et du citoyen. Aujourd’hui, alors que les institutions culturelles vivent une profonde mutation et ont un très sérieux travail de redéfinition à entreprendre quant à leurs objectifs et à leur relation aux habitants des territoires où elles exercent leur influence, il est apparu pertinent de faire retour à l’un des pionniers de l’action culturelle en Normandie et, à partir de son legs, de repenser la fonction de la Culture en tant qu’usage social de l’Art. La Ville de Caen a missionné Yves Leroy, qui fut l’élève d’André Malartre au tournant de 1968, pour travailler à la conception de cet hommage. A partir des archives du Fonds André Malartre conservées à l’IMEC – dont il a réalisé l’inventaire et le classement – Yves Leroy a rassemblé l’Anthologie poétique d’André Malartre et a reconstruit son Parcours artistique. Ces deux ouvrages, réunis en un même coffret, seront édités à l’automne 2016 par les Éditions Le Vistemboir à Caen. La richesse et la diversité des documents d’archives du Fonds André Malartre conservé à l’IMEC, et par un certain nombre de ses proches, ont permis à Yves Leroy de concevoir l’exposition Présence André Malartre, qui, à travers des manuscrits, des revues poétiques, des lettres, des livres, des photographies, des dessins, des affiches, etc. retrace l’itinéraire poétique et artistique d’André Malartre et resitue son action dans le territoire normand. Des hommes comme André Malartre ont, en leur temps, inventé des chemins nouveaux pour inscrire l'Art dans la vie... Leurs expériences singulières ne peuvent être modélisées, mais peuvent inspirer une réflexion nécessaire sur l’état de la Culture aujourd’hui. Chercheurs, philosophes, artistes, membres d’institutions culturelles et “singuliers“ de l’art se réuniront le jeudi 15 décembre 2016 dans les foyers du Théâtre de Caen, pour une Journée d’étude ouverte au public intitulée : Créer / Transmettre. Les thèmes des trois tables rondes (La Culture contre l’Education populaire, les enjeux d’une histoire… ; Consommer l’art ou le transmettre ; Créer ensemble, des expériences participatives accompagnées par des artistes), permettront d’aborder largement ces problématiques et d’interroger le rôle de l’artiste-transmetteur dans la société d’aujourd’hui. Je suis très heureuse de vous donner rendez-vous cet hiver autour de l’œuvre d’André Malartre dont nous sommes tous les héritiers. Sa vie et son engagement au service de la Culture et des Arts, mais également pour le territoire, sont un exemple à suivre. C’était donc incontournable de vous proposer ce projet et cet auteur, qui je l’espère, vous enthousiasmeront autant que moi et permettront de redonner à André Malartre sa place dans l’histoire de la politique culturelle. Je remercie donc vivement Yves Leroy pour cette belle initiative et son très important travail de recherche. Emmanuelle Dormoy Maire-Adjointe de Caen Patrimoine et Culture Yves Leroy commissaire de l’exposition et auteur de la biographie d’André Malartre Ancien élève du Théâtre-École de Caen, Yves Leroy fut d’abord comédien dans de jeunes compagnies avant d’intégrer l’institution culturelle (Maison de la Culture de Rennes, 1977/1981 ; Centre Culturel de Saint-Pierre et Miquelon, 1982 ; Théâtre d’Alençon, 1983 ; Centre d’Action Culturelle de Saint-Brieuc, 1984 ; Maison de la Culture du Havre – Le Volcan, 1984/1991 ; Le Quartz, Scène nationale de Brest, 1993/2000). Il fonde, en 2000 à Brest, la Maison du Théâtre qu’il a dirigée jusqu’en décembre 2013. Son travail sur André Malartre En 2000, la fondation de la Maison du Théâtre à Brest marque une rupture importante dans le parcours culturel d’Yves Leroy. En effet, après plus de vingt ans de travail de médiation des artistes et de leurs œuvres dans le réseau des Scènes nationales, son expérience l’amène à penser qu’à côté de la mission de démocratisation culturelle que tentent de remplir ces établissements, il manque singulièrement une action de transmission de l’art (et non seulement des œuvres) envers les “gens ordinaires“ et, en particulier, envers ceux que dans le jargon culturel on appelle le “non public“. Là où la médiation culturelle échoue largement à élargir la sociologie des publics et contribue à la reproduction des élites, un autre type de relation serait à construire à partir de l’accompagnement des pratiques artistiques par des artistes soucieux de transmission, en ramenant la question de la pratique non pas dans la périphérie culturelle, mais bien au centre de l’institution artistique, c'est-à-dire au plateau ou sur la piste… En conceptualisant cet accompagnement des pratiques artistiques par les artistes, Yves Leroy s’est souvenu de sa propre expérience et de la rencontre déterminante qu’il fit, encore lycéen à Caen, avec les Conseillers techniques et pédagogiques de Jeunesse et Sports, comme André Malartre ou Jean-Pierre Dupuy, artistes transmetteurs qui mettaient leur énergie non pas au service d’un enseignement doctrinal, mais à celui d’une expérimentation collective engagée et partagée. Vingt ans après le décès d’André Malartre, il s’est souvenu de la personnalité exemplaire de ce poète et homme de théâtre normand qui fut toute sa vie rebelle à l’Institution et, de ce fait, comme tant d’autres CTP, marginalisé par la doctrine d’un Ministère de la Culture privilégiant la seule création d’excellence et sa médiation, et non le partage et la transmission de l’art par le biais d’une pratique accompagnée par les artistes. Le monde de la Culture est aujourd’hui en crise, et l’impératif économique amène les responsables publics à réduire de manière drastique les financements octroyés à la production artistique. Par ailleurs, on feint d’oublier que l’artiste, outre la nécessaire réalisation de son œuvre, est aussi responsable, dès lors qu’on lui confie des financements publics, de la transmission de son art au plus grand nombre et, particulièrement, aux non spécialistes. Réduire l’artiste à n’être qu’un producteur de formes à insérer dans des réseaux de distribution marchande est insuffisant dans un contexte de mise en concurrence généralisée des “produits artistiques“ sur le marché de la culture. C’est aussi insatisfaisant, si l’on considère que l’argent public devrait permettre d’abord l’accessibilité du plus grand nombre aux formes les plus innovantes et les plus audacieuses de l’art et de la culture. Réinterroger les pratiques de transmission des Instructeurs nationaux puis des Conseillers techniques et pédagogiques – non pas pour en déplorer l’abandon, mais pour reconsidérer de ce point de vue le projet de démocratisation culturelle porté par l’Etat depuis Malraux – devrait ouvrir des pistes de réflexion pour réinsuffler de l’énergie dans un monde culturel qui peine à se réinventer. Ce travail vise à la reconnaissance d’André Malartre en tant que poète contemporain de la seconde moitié du XXe siècle. Déjà, les Anthologies des poètes du XXe siècle de Serge Brindeau (La Poésie contemporaine de langue française depuis 1945 – Bordas, 1973) et de Robert Sabatier (Histoire de la poésie française – La poésie au XXe siècle – Albin Michel, 1988) le présentaient comme quelqu’un qui « parut s’effacer devant “ses“ poètes, mais son action était en soi poésie ». Aujourd’hui, la parution de sa propre Anthologie poétique va permettre de rendre à André Malartre la place éminente qui lui revient en tant que poète. Par ailleurs, son Parcours artistique va révéler un homme de conviction qui fut un artiste et un transmetteur essentiel dans les années 50 / 90 où il aura ensemencé artistiquement le territoire de la Normandie. Yves Leroy, chercheur associé à l’IMEC, a donc effectué le classement et rédigé le premier instrument de recherche du fonds André-Malartre en 2015. L’IMEC, le Fonds Malartre par Pascale Butel - Institut Mémoires de l’Edition Contemporaine Abbaye d’Ardenne / Saint-Germain la Blanche-Herbe L’IMEC Créé à l’initiative de chercheurs et de professionnels de l’édition, l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine (IMEC) rassemble, préserve et met en valeur des fonds uploads/s3/ dossier-presse-andre-malartre.pdf

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