James Lee Byars Life, Love and Death Musée d’’Art moderne et contemporain de St

James Lee Byars Life, Love and Death Musée d’’Art moderne et contemporain de Strasbourg 10 décembre 2004 > 13 mars 2005 Service Communication 2, place du Château BP 1049/1050 F 67000 Strasbourg Tél. 00 33 (0)3 88 52 50 00 Fax 00 33 (0)3 88 52 50 42 www.musees-strasbourg.org DOSSIER DE PRESSE «JAMES LEE BYARS. LIFE, LOVE AND DEATH» , MUSÉE D’’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 10 DEC 2004 –– 13 MARS 2005 1 1. PRÉSENTATION DE L’’EXPOSITION … … … … … … … … … … … …. P. 1 2. CATALOGUE … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …...P. 2 3. ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES … … … … … … … … … … … … … …. P. 9 4. AUTOUR DE L’’EXPOSITION … … … … … … … … … … … … … … ….. P. 12 5. INFORMATIONS PRATIQUES … … … … … … … … … … … … … … … P. 13 ANNEXE: LISTE DES VISUELS DISPONIBLES 1. PRÉSENTATION DE L’’EXPOSITION Le Musée d’’Art moderne et contemporain de Strasbourg présente la première exposition rétrospective en France de l’’artiste américain James Lee Byars (1932-1997). Apparu sur la scène artistique internationale dans les années 1970, James Lee Byars s’’est signalé d’’emblée par l’’originalité de sa démarche, à la croisée d’’influences diverses (art minimal, art conceptuel, performance, esthétique japonisante, goût prononcé pour l’’allégorie) et par l’’hybridité des propositions artistiques : dessins-sculptures, sculptures minimales –– anthropomorphes, vêtements –– performances, objets allégoriques, films réduits à un photogramme, installation mausolée. Né à Détroit, James Lee Byars étudie l’’art, la psychologie et la philosophie. À la suite d’’un voyage à Kyoto à la fin des années 1950, il passera les dix années qui suivront entre le Japon et les États-Unis. C’’est au Japon que Byars découvre les qualités artistiques de l’’éphémère. Au cours de ces années cruciales pour son développement artistique, il commence à s’’approprier certains éléments sensoriels, symboliques et abstraits appartenant au théâtre nô et aux rituels Shintô –– notamment le papier blanc plié et les pierres non taillées –– et à intégrer ceux-ci dans la tradition scientifique, artistique et philosophique occidentale. La clé de l’’œœuvre de Byars se situe dans l’’articulation entre l’’éternel et l’’éphémère qui s’’exprime particulièrement dans les performances de l’’artiste comme par exemple celle intitulée The Perfect Smile: Byars habillé de lamé or, met successivement un chapeau noir, des gants noirs, des chaussures noires vernies, et enroule une écharpe noire autour de sa tête. Le sourire parfait consiste en un minuscule mouvement des lèvres. À l’’issue de cette performance, l’’artiste fait don de cette œœuvre au Musée Ludwig de Cologne qui l’’intègre dans ses collections permanentes et témoigne ainsi de la volonté explicite de faire du sourire un objet d’’exposition indépendant de la présence de l’’artiste et de l’’individu. Pour Byars, la notion de perfection joue un rôle essentiel sur l’’axe de l’’éternel et de l’’éphémère. Elle ne réside pas tant dans une chimérique perfection matérielle et formelle que dans le chemin qui y conduit. Il sait la perfection impossible à saisir, palpable seulement dans des moments exceptionnels où la vie et la mort, la joie et la tragédie se rencontrent en une sorte d’’équilibre. Bien qu’’il ait déclaré en 1978 «ma mort annulera toutes mes œœuvres», c’’est vers cette période que Byars commence à utiliser des matériaux de plus en plus durables comme la pierre ou le marbre. Parfois, il paraît jouer avec les lois de la physique: dans son installation The Book of the 100 Perfects, des chaises longues en velours noires se fondent avec l’’espace environnant; dans The Human Figure, des sphères de marbre pesant plusieurs kilos semblent flotter dans le blanc qui les entoure. The Rose Table of Perfect, est une sculpture sphérique composée de 3333 roses rouges qui se fanent lentement tout au long de l’’exposition, en associant étroitement la perfection de la forme avec l’’imperfection de l’’éphémère. L’’imposante installation de 1993, The Red Angel of Marseille, paraît insaisissable au toucher, malgré les 1000 boules de verre vénitien formant sur le sol un étrange motif. À la fin du parcours de l’’exposition, The Death of James Lee Byars est une pièce entièrement recouverte de feuilles d’’or, que l’’on peut contempler mais sans pouvoir y entrer. Cinq cristaux symbolisent le corps de l’’artiste. Plus que toute autre, cette œœuvre témoigne du fait que les interrogations concernant la vie, l’’amour et la mort, soulevées et constamment reformulées par Byars, demeurent intactes après sa disparition. Cette exposition est organisée en partenariat avec la Schirn Kunsthalle de Francfort. DOSSIER DE PRESSE «JAMES LEE BYARS. LIFE, LOVE AND DEATH» , MUSÉE D’’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 10 DEC 2004 –– 13 MARS 2005 2 2. CATALOGUE James Lee Byars Life, Love and Death Éditions des Musées de Strasbourg 160 pages 60 illustrations couleurs et 25 illustrations noir et blanc Bilingue français/anglais 25 x 25 cm Broché Prix: 34  ISBN : 2-901833-73-X SOMMAIRE Préface Fabienne Keller, Maire de Strasbourg Robert Grossmann, Maire Délégué, chargé de la culture Préface Fabrice Hergott, Directeur des Musées de Strasbourg Épiphanies de beauté et de connaissance Le monde de la vie de James Lee Byars Klaus Ottmann Catalogue L’’artiste au masque Représentation de soi et présence performative chez James Lee Byars Martina Weinhart Le present perfect de la peinture Viola Michely Liste des œœuvres Biographie / Bibliographie sélective DOSSIER DE PRESSE «JAMES LEE BYARS. LIFE, LOVE AND DEATH» , MUSÉE D’’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 10 DEC 2004 –– 13 MARS 2005 3 EXTRAITS Klaus Ottmann Épiphanies de beauté et de connaissance Le monde de la vie de James Lee Byars «La vie de l’’artiste ““ Chaque être humain est singulier, et chacun est la plus belle œœuvre d’’art jamais créée.”” (Thomas Bernhard, Le Naufragé) ““Plus l’’artiste atteint la perfection, plus l’’homme qui souffre en lui se sépare de l’’esprit qui crée, et plus l’’esprit assimile et transmue les passions qui lui fournissent sa matière””, a écrit T. S. Eliot dans un essai sur la notion de talent. Une clause de son testament stipulait que nul ne devait jamais écrire sa biographie. Sa vie était toute entière dans son œœuvre poétique, estimait-il ; un poète ne vit que dans ses livres. Contrairement à son aîné William Butler Yeats, pour qui ““l’’intelligence de l’’homme est contrainte de choisir entre perfection de la vie et perfection de l’’œœuvre””, jamais Eliot ne souleva la question des rapports entre vie quotidienne et activité créatrice. Elle se posa encore moins pour l’’artiste, poète et philosophe américain James Lee Byars. Comme Eliot, Byars croyait à l’’existence du ““parfait””. Il croyait à l’’artiste parfait, dont la vie se fond toute entière dans les matériaux de son art. James Lee Byars (1932––1997) étudie la psychologie, la philosophie et l’’art à la Wayne State University de Detroit. Vers la fin des années 1950, il quitte Détroit pour aller s’’installer à Kyoto, effectuant pendant les dix années suivantes de fréquents allers et retours entre l’’Amérique et l’’Europe. Après son retour définitif du Japon, il réside par intermittence à New York, à Venise, à Florence, à Berne et à Santa Fé. Au Japon, il apprend à considérer l’’éphémère comme étant une qualité précieuse en art, et fait du rituel une modalité constante de sa vie et de son œœuvre, désormais inséparables l’’une de l’’autre. Durant cette période quasi-initiatique, Byars transpose dans la philosophie, la science et l’’art occidentaux le langage symbolique, abstrait et éminemment sensuel du théâtre nô et des rites shintoïstes (dans lesquels les pliages de papier blanc et les pierres lisses tiennent une large place). Byars est connu pour ses somptueux objets énigmatiques et pour sa poursuite du moment ““parfait””, une synthèse originale de pratiques orientales, d’’art conceptuel, de minimalisme et de Fluxus, et infusé avec des éléments de happening, d’’art corporel et de sculpture environnementale. Il compte aujourd’’hui parmi les grandes figures de l’’art du XXe siècle. Byars ne s’’est jamais opposé formellement à ce que l’’on écrive sa biographie ; pourtant, tout ce dont nous disposons aujourd’’hui, c’’est d’’une chronologie sommaire, commencée par Jürgen Harten sous le titre ““Évènements mémorables. Une liste des œœuvres nécessairement incomplète avec des annotations sur une chronologie des circonstances presque oubliées dans la vie de James Lee Byars”” pour le catalogue de l’’exposition James Lee Byars. Le Palais philosophique à la Städtische Kunsthalle de Düsseldorf en 1986, complétée et rectifiée par James Elliott en 1990 pour son catalogue de la rétrospective Byars au University Art Museum de Berkeley. Les deux versions de cette chronologie, qui s’’appuient sur des informations fournies par l’’artiste et ses amis, font apparaître les correspondances entre la vie et l’’œœuvre de Byars et s’’accompagnent de documents photographiques sur ses performances et ses installations. Byars, un artiste notoirement péripathétique, n’’a pas gardé beaucoup de notes personnelles. Les lettres et autres documents d’’archives conservés jusqu’’à ce jour sont dispersés de par le monde entre ses nombreux amis et admirateurs. La uploads/s3/ dp-byars.pdf

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