DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION DU 4 AVRIL AU 13 AOÛT 2017 PHILHARMONIEDEPARIS.FR

DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION DU 4 AVRIL AU 13 AOÛT 2017 PHILHARMONIEDEPARIS.FR 01 44 84 44 84 PORTE DE PANTIN 2 Au milieu des Caraïbes, une île minuscule, à peine plus grande que la Corse est devenue une exception absolue dans l’histoire de la musique. Donnant vie à l’un des courants musicaux majeurs de la seconde moitié du XXe siècle, la Jamaïque est un iceberg tropical dont la partie émergée, le reggae de Bob Marley, dissimule une histoire qui va bien au-delà de la musique. Trop souvent réduite à cette icône universelle, la musique jamaïcaine, aux ramifications aussi vastes que le jazz ou le blues, et aux racines remontant au temps de l’esclavage, trouve ses sources dans des formes traditionnelles héritées de la colonisation des XVIIIe et XIXe siècles. Méconnues du grand public, ses audacieuses inventions jadis bricolées dans les ghettos de Kingston ont jeté, dès les années 1950, les bases de toutes les musiques urbaines contemporaines, invitant dans le vocabulaire musical d’aujourd’hui le DJ, le sound system, le remix, le dub… Musique sacrée ou musique profane ? Rurale ou urbaine ? Bande-son pour les sages rastas ou pour les bad boys du ghetto ? Musique du monde ou musique mondialisée ? L’exposition Jamaica Jamaica ! propose de rendre compte de cette histoire relue au prisme des conflits post-coloniaux et des rencontres qui ont fait naître un mouvement unique et universel où s’entrechoquent façon sound clash des noms tels que Bob Marley, Peter Tosh, Lee Perry, King Tubby, la Alpha Boys School, Haïlé Sélassié, Marcus Garvey mais aussi des styles musicaux aussi différents que le burru, revival, mento, ska, rocksteady, reggae, dub, dancehall… Réunissant objets, images et films rares débusqués auprès de collectionneurs privés ou provenant des musées de Jamaïque, des États-Unis et de Grande-Bretagne, donnant la parole aux jeunes artistes jamaïcains, l’exposition Jamaica Jamaica ! résonne comme un cri, un appel pour cette musique qui fut caisse de résonance de la colère d’un peuple, et qui porta sa supplique bien au-delà des frontières de la Jamaïque pour en faire la plus populaire des musiques du monde. Commissariat de l’exposition : Sébastien Carayol Sébastien Carayol, 41 ans, est un journaliste/auteur/réalisateur (Tracks/ARTE, ARTE Creative, Petit Dragon, La Cavalerie) venu de la presse écrite (Natty Dread, Wax Poetics, Libération, Next, Riddim, etc), basé entre Marseille et Los Angeles. Baignant dans la culture sound system jamaïcano-londonienne depuis une vingtaine d’années, il a été notamment commissaire de l’exposition Say Watt? Le Culte du Sound System (La Gaîté lyrique, été 2013), Hometown Hi-Fi (Sonos Studio, Los Angeles, 2014) et Agents Provocateurs (galerie Shepard Fairey/Subliminal Projects, Los Angeles, 2015). Scénographie : Encore Heureux Encore Heureux, fondée à Paris par Nicola Delon et Julien Choppin, est une agence d’architecture qui intervient dans les champs de l’architecture, du design et de l’installation artistique depuis 2001. Elle est lauréate des Nouveaux Albums des Jeunes Architectes – distinction du Ministère de la Culture – en 2006. Elle a livré plusieurs équipements culturels ou tertiaires, publics et privés (salle de concert, cinéma, musée, centres d’innovations). En 2016, Sébastien Eymard rejoint l'aventure comme troisième associé et l'équipe s'agrandit pour rassembler aujourd'hui une quinzaine de concepteurs d'horizons variés. Graphisme : Agnès Dahan Studio « What about the half that's never been told ? » Dennis Brown, chanteur jamaïcain (1957-1999) 3 Pourquoi exposer la musique jamaïcaine ? ∞ La Jamaïque, une île minuscule qui a donné vie à l’un des courants majeurs de la seconde moitié du XXe siècle. ∞ Replacer la musique jamaicaine dans l'histoire des musiques noires : une musique trop souvent stigmatisée et réduite à des clichés. ∞ Bob Marley, la première superstar issue du tiers-monde. ∞ De l’esclavage au panafricanisme : l’histoire d’une décolonisation par la musique. ∞ Sound system, DJ, clash, remix, twerk : une musique dont les inventions des années 1960 irriguent toutes les musiques urbaines d’aujourd’hui, du rap à l’électro. Principes de l’exposition ∞ Un parcours chronologique et thématique en 7 parties retraçant l'évolution musicale et politique de la Jamaïque. ∞ Une musique visuelle : le « mural art » des rues de Kingston, les pochettes de disques, les flyers, l’exubérance graphique des discomobiles de rue. ∞ Une exposition qui présente la richesse d’une culture grâce aux prêts exceptionnels et inédits en Europe de nombreuses institutions jamaïcaines dont la National Gallery de Kingston (Mallica « Kapo » Reynolds, Evadney Cruickshank, Sidney McLaren, Karl Parboosingh…) et le Jamaica Music Museum. ∞ Une exposition qui présente l’influence de la culture jamaïcaine sur la musique, le graphisme, la mode, l’art contemporain, en dehors de ses frontières (Tony McDermott, Xavier Veilhan, Nik Nowak, Beth Lesser, Patrick Cariou, etc.) Scatter devant le studio de King Jammy, 1987 ©Beth Lesser 4 À Kingston, la musique ne s’écoute pas seulement : elle se dessine au pinceau depuis des décennies sur les murs de la capitale, sublimant des kilomètres de béton décrépit en cartographie des héros des studios que s’est choisie la rue jamaïcaine. Chanteurs, producteurs, ingénieurs du son mythiques : le « mural artist » Danny Coxson, né en 1961 à Trenchtown, les peint sans relâche depuis qu’un coup de machette lui a ôté trois doigts en 1991. Danny Coxson a été invité en tant que lauréat du programme de résidence « Visa pour la création 2017 » de l’Institut français, à peindre les cimaises de l’exposition Jamaica, Jamaica ! Danny Coxson apportera son extraordinaire talent de street artist pour créer une œuvre totale et éminemment jamaïcaine. Un fil conducteur, le street art de Danny Coxson Danny Coxson, 2015, Kingston. Photo Sébastien Carayol Kingston, 2015. Photo Sébastien Carayol 5 « Radio Jamaica », la webradio de l’exposition En 1959, la première radio jamaïcaine, la JBC (Jamaica Broadcasting Corporation), fondée par l’artisan de l’indépendance jamaïcaine, Norman Manley, s’attache à diffuser des titres locaux au détriment des chansons de rhythm and blues et de jazz américaines. En plus d’être un instrument de fierté nationale fédératrice d'identité, la radio va vite devenir le premier maillon de la chaîne de production de disque en Jamaïque : c’est lors de radio-crochets que les producteurs de l’époque repèrent les futurs talents de l’industrie jamaïcaine. Jamaica, Jamaica ! se devait de rendre hommage à ce pan d’histoire musicale : ainsi est née « Radio Jamaica », la webradio de l’exposition, qui diffusera 24h/24, dès le 3 mars et jusqu’au 13 août 2017, des milliers de titres, sons et playlists d’invités surprises. L’intégralité des programmes est à retrouver sur radiojamaica.fr ou l’application mobile Radio Jamaica à partir du 3 mars. « Radio Jamaica » a été réalisée par Radio propaganda. Sound system : « Dub It Yourself » & Jamaica DJ sets format rond icône application ontal version noire J A M A I C A R A D I O En Jamaïque, le son ne s’écoute pas, il se ressent. L’exposition Jamaica, Jamaica ! fait partager cette authentique expérience audiophile du sound system, en partenariat avec l’association anglaise Let’s Go Yorkshire. Playlist de « tunes », sirènes, effets sonores… Dans cette pièce, le mur d’enceintes et les amplis entièrement fabriqués par l’orfèvre anglais du son Paul Axis vous lancent une invitation : monter le son pour vous transformer, vous aussi, en selector. Ready fi rumble? JAMAICA DJ SETS Tous les vendredis (19h-21h) jusqu’au 13 août, Jamaica Jamaica ! accueille des DJ sets avec la crème des selectors français, sur le sound system Dub It Yourself Programme complet sur le site : www.philharmoniedeparis.fr/jamaica Le sound system fabriqué par Paul Axis. Photo Let's Go Yorkshire 6 Xaymaca, la « terre de l’eau et du bois » des indiens Arawak, est découverte par Christophe Colomb en 1494. Occupée par les Espagnols à partir de 1509, l’île est finalement conquise par les Anglais en 1655. Ceux-ci en font l'une des plates-formes de la traite négrière et de l’économie coloniale caribéenne. Mais dès les premiers jours, la rébellion gronde : la légende dit que les esclaves les plus indisciplinés étaient débarqués des bateaux négriers en Jamaïque, première escale aux Antilles. Durant les trois siècles de colonisation britannique, les esclaves et leurs descendants n’auront de cesse de résister et de se révolter. De nombreux cultes religieux naîtront de ces actes d’affirmation. Mêlant influences chrétiennes et africaines, danses et chants, ces rites forment les premières caractéristiques de toutes les musiques autochtones à venir. L’abolition de l’esclavage en 1838, ne marque pas de transformation radicale des conditions de vie. Hantée par son histoire, la production artistique et musicale jamaïcaine conserve une cicatrice mémorielle, celle de son brutal passé esclavagiste et colonial. 400 years Rebel music : les héritages de l’esclavage Mento, le « calypso jamaïcain » Le mento, première forme de musique créole jamaïcaine, naît à la fin du XIXe siècle dans les campagnes. Il prend racine dans les multiples héritages de l’esclavage : il se nourrit aussi bien des danses et chants des peuples d’Afrique de l’Ouest que de pratiques coloniales comme le quadrille, danse de cour alors très populaire en Jamaïque. Le mento en est la musique - creuset, insolente, et souvent confondue avec le calypso, issu uploads/s3/ dp-jamaica-jamaica-philarmonie-de-paris 1 .pdf

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