Dossier pédagogique La culture Hip-hop Etymologie du mot hip-hop Le terme « hip
Dossier pédagogique La culture Hip-hop Etymologie du mot hip-hop Le terme « hip‐hop » a plusieurs origines étymologiques. Et c'est parce qu'il y a différentes significations et qu'il évoque plusieurs idées que le terme hip‐hop a été retenu pour décrire ce mouvement. Il pourrait signifier selon certains le fait d‘évoluer grâce à l’intelligence. Le "hip " est un terme utilisé dans les ghettos noirs américains, provenant du mot " hep " signifiant en argot noir (jive talk) " être affranchi " mais aussi " compétition ". "Hip" signifie aussi "à la mode" et également intelligence dans le sens de débrouillardise. Hop est l’onomatopée du saut. L’appellation « hip‐hop » rappelle la place privilégiée de la danse, la plus ancienne expression artistique du mouvement, puisque « to hop » signifie danser. Les sonorités des mots « hip » et « hop » évoquent la danse et les figures que réalisaient les breakers du Bronx. Le Hip‐hop signifie donc progresser, avancer d’un point de vue social mais créatif grâce à son intelligence. hip‐hop, rappelle aussi le « bebop » mouvement jazz apparu après la seconde guerre mondiale pour la continuité de sa musique. Le hip‐hop est une vision de la société et de tout ce qui la compose. C'est donc dans ce ghetto du Bronx que va se situer le cadre de développement du hip‐hop. Cette expression répétée par les « MC’s » (maîtres de cérémonies qui sont en fait les rappeurs) dans les soirées puis dans les disques allait bien sûr s’imposer comme le mot clef du mouvement dans le Bronx puis aux USA et à toute la planète. Le terme est attribué par certains à Kevin Smith qui a grandi dans le Bronx à la fin des années 60 et au début des années 70 et a travaillé avec plusieurs DJ locaux. En 1978, il est devenu le DJ du club Disco Fever (illustré dans le film Beat Street). Il a aussi exercé à Harlem World, lieux célèbres pour ses battles entre MC's. D’autres attribuent le terme Hip‐hop à DJ Luv Bug Starski qui l’utilisait souvent dans ses rimes et qui fut le premier à donner rendez‐vous au public dans un stade. Il faisait partie des rares DJ capables d'assurer le rôle de DJ et de MC en même temps sur scène. Histoire du Hip-Hop Le hip-hop, Art total et mouvement de conscience L'idée de « Culture hip‐hop » a plusieurs parrains (Afrika Bambaataa, Kool Herc, Grand Master Flash…). Ils ont eu pour point commun d’animer les street‐parties du Bronx au milieu des années 70 à New York. Il est certain que le terme hip‐hop est né dans ces fêtes de quartier, à la fois des lieux de brassage musical (entre disco, électro, funk, sons jamaïcains), d’innovations DJ (dubbing, scratch, break‐beat, remixe) ou gestuelles (breaking, electric Boogie). Une puissance inégalée fait vibrer le public au son du break‐beat. Au lieu d’enchaîner les disques, les DJ’s les désossent en fragments et reconstruisent un rythme leave. Dans les blocks‐parties, les premiers rappeurs et danseurs s’exercent, littéralement tenus par le rythme et l'interpellation (talk‐over) des Maîtres de cérémonie (MC’s). Les échanges des danseurs et rappeurs entre eux et avec le public transforment les bagarres rituelles de quartier en scènes chorégraphiées par les breakers et rythmées par les joutes verbales des MC’s. De véritables équipes (crew) se forment, perfectionnant leur style. Le contexte socio-économique de la naissance de la culture hip-hop Pour véritablement comprendre dans quel contexte la culture hip‐hop est née, il est nécessaire de connaître, dans ses grandes lignes, la situation économique et sociale précaire des classes afro‐américaines et latino‐américaines de la ville de New York à la fin des années 60. Alors qu’après la Seconde Guerre mondiale, des quartiers tels que Harlem, Brooklyn ou encore le Bronx représentent l’espoir pour les familles africaines‐américaines, portoricaines, irlandaises, italiennes et juives, dans les années 60, les emplois industriels quittent les quartiers pour se concentrer dans les banlieues nord. Les Blancs suivent et la valeur de l’immobilier s’effondre. Les spéculateurs immobiliers préfèrent raser leurs vieux immeubles plutôt que les restaurer. Le fossé se creuse entre la majorité blanche américaine qui profite du rêve américain et les minorités (en particulier noires et hispaniques) dont les conditions de vie se dégradent. Les mouvements identitaires se forment et sont réprimés : démantèlement systématique de l’organisation d’autodétermination des Black Panthers par le FBI, disparition des leaders (assassinat de Martin Luther King en avril 1968, et de Malcolm X). Les communautés des grandes villes, en particulier New York, se replient sur elles‐mêmes dans des ghettos où les gangs prennent une importance sociale de plus en plus marquée. L’insécurité, la délinquance et la drogue font alors partie du quotidien. Dans les quartiers d’Harlem, Brooklyn et du Bronx, c’est l’effervescence, face à l’inefficacité, voire même des constantes brutalités des forces de l’ordre, les émeutes sont fréquentes et la violence est omniprésente dans ces bas‐fonds new‐yorkais. Dès 1970, chaque pâté de maison de chaque ghetto possède son propre gang qui le protège des dealers et des autres gangs, les ambulances et même la police n’osent quasiment plus s’aventurer dans ces banlieues où règne l’anarchie et où seules ces bandes ultra violentes font la loi. Durant l’été 1975, le sud du Bronx est en flammes. Par une torride journée de juin, 40 foyers sont allumés en trois heures. Les autorités new‐yorkaises reconnaissent qu’elles ne peuvent pas combattre tous les incendies, encore moins enquêter sur leur origine. Ces feux‐là sont ceux de l’abandon. Les propriétaires des taudis ont payé des jeunes voyous pour mettre le feu aux bâtiments dévalués, afin de chasser les locataires pauvres et de toucher les millions de dollars des assurances. Dans ces espaces négligés par l’Etat, le rêve libéral n’a plus droit de cité: «Mon Le Black Power (Pouvoir noir) est un mouvement politique de la fin des années soixante qui, aux États‐Unis, a correspondu à une forte prise de conscience des Noirs. Le Black Power a représenté à la fois l’aboutissement d’une croisade de dix ans en faveur des droits civiques (représenté par Martin Luther King) et une réaction contre le racisme qui sévissait encore, malgré les efforts déployés par les activistes noirs dès le début de la décennie. Ce mouvement trouve ses origines vers 1965, dans une organisation étudiante non violente, le SNCC (Student Nonviolent Coordinating Committee dont les adhérents, déçus par la résistance que les Blancs du sud continuent à opposer à la reconnaissance des droits civiques des Noirs, deviennent progressivement convaincus que tout progrès futur doit nécessairement passer par un pouvoir politique noir indépendant. L’expression de Black Power commence véritablement à être utilisée à partir du mois de juin 1966, lors d’une marche de protestation menée dans le Mississippi par James Meredith, le premier étudiant noir inscrit à l’université de l’État. Au cours de cette marche, James Meredith est blessée par un tireur isolé et doit être hospitalisé. Les leaders de plusieurs organisations militant pour les droits civiques, dont Stokely Carmichael et Martin Luther King, reprennent la marche.Tout au long du chemin, Stokely Carmichael et d’autres activistes du SNCC exhortent les marcheurs au cri de « What do you want? » (Qu’est‐ce que vous voulez ?) accompagné de la réponse « Black Power! » (le Pouvoir noir !). De 1966 à 1969, le SNCC et le CORE (Congress of Racial Equality), organisation new‐yorkaise de lutte pour les droits civiques, sont dominés par le Black Power. Mais les déclarations à l’emporte‐pièce, telle la fameuse phrase de Rap Brown « la violence fait partie de l’Amérique, tout comme la tarte aux pommes (“ apple pie ”) », sont condamnées par bon nombre de Blancs et par certains Noirs, comme incitation à la division raciale et à la violence. Malcom X cccccccccccccccccccccc Au début des années 60, Malcolm X, chef de file des Black Muslims, défend l’idée que les Noirs doivent pour faire reconnaître leur dignité propre, accéder à une autonomie — généralement interprétée comme une indépendance économique et politique — et se libérer de la tutelle des Blancs. Il soutient jusqu’au droit de répondre par la violence aux agressions violentes dont la communauté noire fait l’objet. La publication, en 1965, de son autobiographie (The Autobiography of Malcolm X), contribue à appuyer la notion du droit des Noirs à l’autodétermination et exerce une profonde influence sur les leaders émergents du mouvement Black Power. éducation est nulle, l’inflation est à deux chiffres, pas question de prendre le train pour aller travailler, la gare est en grève» scande le chanteur du groupe de rap Grandmaster Flash and The Furious Five. Dans les années 1920 ou 1930, lorsque grandissaient les légendes du jazz, un jeune pouvait compter sur un large réseau de copains, de protecteurs, d’orchestres et de salles pour apprendre à jouer d’un instrument et trouver sa vocation. Mais, à la fin des années 1970, le chômage est devenu la norme et ce genre d’éducation musicale est hors de portée de la plupart des familles. Toutefois, au milieu de ce carrefour de violence, de pauvreté et de drogue, où la survie est uploads/s3/ dphiphop-pdf 1 .pdf
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- Publié le Mar 29, 2021
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