MORAND Astrid 1ère L SOHILY Jasmine Florence, le foyer de la Renaissance Problé
MORAND Astrid 1ère L SOHILY Jasmine Florence, le foyer de la Renaissance Problématique : Comment les Médicis ont-ils fait de Florence le foyer de la Renaissance ? Introduction : C'est en Italie que naît la Renaissance, mouvement culturel qui devient le tournant entre le Moyen Âge et les Temps Modernes. Encouragée par l'Humanisme (mouvement intellectuel qui place l'Homme au centre de l'Univers), la Renaissance est marquée à la fois par un retour à l'Antiquité et une recherche de nouveauté. Au XVème siècle, Florence est un état puissant de 150 000 km² et de 750 000 habitants, dont 80 000 dans la capitale. Cette cité, où les arts et les lettres occupent déjà une place importante, devient vite la représentation des idéaux de la Renaissance. Nous verrons d'abord qui sont devenus les dirigeants de Florence (qui était auparavant une cité républicaine, la commune) pendant cette période, puis nous nous intéresserons aux particularités de l'art florentin. Plan : I- Le pouvoir à Florence du XVème au milieu du XVIème siècle 1) L’ascension des Médicis pendant le Quattrocento 2) Florence en déclin (théocratie et République mal dirigée) 3) Le retour des Médicis en tant que Ducs II- L’art florentin pendant la Renaissance 1) La peinture 2) L’architecture 3) La littérature I- Le pouvoir à Florence pendant la Renaissance 1) L’ascension des Médicis pendant le Quattrocento Les Médicis sont la famille qui a dirigé Florence entre 1420 et 1737. Leur ancêtre était un médecin, d'où leur patronyme Medici. Leur arrivée au pouvoir à Florence puis leur enracinement sont avant tout légitimés par leur valeur. Jean de Médicis (ou Giovanni di Bicci, 1360-1429) est le fondateur de la dynastie des Médicis. C’est un banquier de Rome qui s’est enrichi en spéculant sur la victoire de la papauté à Rome. En 1397, il s’établit à Florence, où il s’acquiert l’amitié du peuple par son libéralisme. En 1421 il devient gonfalonier de Justice, ce qui est le plus haut titre à Florence. Son fils Cosme de Médicis (ou Cosme l’Ancien, 1389-1464) contribue largement à l’expansion économique et culturelle de Florence. Aussi apprécié du peuple que son père, il devient dangereux pour les autres familles dirigeantes qui le bannissent pour dix ans en 1433. Il se rend à Venise, mais est rappelé à Florence au bout d’un an. Il en devient alors le maître discret : il parvient à maintenir les traditions démocratiques de Florence et à ne pas montrer au peuple ses nombreux privilèges. En réalité, la compagnie Médicis domine le commerce européen en matière de draps de soie, huiles, fourrures, épices et alun (un sulfate indispensable à la teinture des étoffes). En 1450, elle possède plus de cinquante maisons de commerce réparties dans toute l’Italie, mais aussi à Avignon, Genève, Lyon, Bruges, Londres … Cosme de Médicis encourage l’essor des arts dans sa cité, surtout celui de l'architecture : il donne généreusement de son argent personnel pour faire reconstruire l’église Saint Laurent et le couvent Saint Marco. Vasari écrit que « toute sa vie, [Cosme l'Ancien] fit élever des murs ». Il devient également le mécène de nombreux artistes, comme les sculpteurs Donatello et Verrocchio, les peintres Gozzoli, Fra Angelico, Filippo Lippi et Andrea del Castagno. Lorsqu’il meurt en 1464, il obtient le nom de « Père de la Patrie ». Son fils Pierre Ier de Médicis (ou Pierre le Goutteux, 1416-1469) lui succède à la tête de l'Etat florentin, qu'il gouverne sans sortir de sa demeure, à cause de l'arthrite dont il souffre. Il n'apporte pas d'avancées majeures à Florence, mais obtient de Louis XI le privilège de faire figurer trois fleurs de lys sur le blason des Médicis. Lorsqu'il meurt en 1469, son fils Laurent de Médicis (ou Laurent le Magnifique, 1449-1492) lui succède. Marié depuis juin 1469 à Clarisse Orsini, issue d'une grande famille florentine, il poursuit la politique de son grand-père Cosme, en la durcissant : il prend tous les pouvoirs à Florence. En cela il est l'incarnation du prince idéal selon Machiavel : autoritaire et despotique. En 1478, les Pazzi et Francesco Salviati, écartés du pouvoir par Laurent, forment une conjuration avec le pape Sixte IV pour l'éliminer. Ils ne parviennent qu'à tuer son frère Julien. Les conjurés tentent en vain de rallier le peuple à leur cause. Mais ils finissent pendus. Laurent de Médicis n'a pas de talent pour les finances et dilapide l'argent des Médicis, forçant la compagnie à fermer plusieurs maisons de commerce (entre 1477 et 1479) et à céder le marché de l'alun, dont elle avait le monopole. L'argent est utilisé pour servir sa grandeur, c'est pour cette raison qu'on l'appelle Laurent le Magnifique. Son emblème est une jeune femme tressant une couronne de lauriers, qui placent Florence comme l'héritière de la Rome glorieuse. Il organise des fêtes et des joutes fastueuses, coûtant parfois jusqu'à 10 000 florins d'or. Cependant Laurent de Médicis est aussi un prince humaniste : il se fait comme son grand-père le protecteur des arts. Sa devise est « Le temps revient ». Il parle du retour du temps des arts libéraux, comme la grammaire, la poésie, l'éloquence, la peinture, la sculpture, la musique, cultivés pendant l'Antiquité puis oubliés pendant le Moyen-Âge. Sous son règne, les intellectuels délaissent la politique pour s'adonner à la poésie, la philosophie et la recherche de la beauté car, au temps de la Renaissance, le beau conduit à la vérité et au divin. L'académie néoplatonicienne de Florence, fondée à Careggi en 1459 par Cosme l'Ancien, réunit les penseurs Pic de la Mirandole et Marsile Ficin. Laurent le Magnifique soutient également les artistes comme Botticelli, Ghirlandaio ou Gozzoli qui peint pour lui La chapelle des Mages, un ensemble de fresques dans lequel il le représente sur un cheval blanc. 2) Florence en déclin (théocratie et République mal dirigée) A la mort de Laurent le Magnifique, son fils Pierre II de Médicis (Pierre l'Infortuné, 1472-1503) prend le pouvoir. Il est considéré comme un roi faible. Lorsque le roi de France Charles VIII envahit l'Italie, il se soumet trop facilement ce qui lui vaut d'être chassé de Florence par des citoyens armés en 1494. C'est alors qu'arrive au pouvoir Jérôme Savonarole, un prêcheur dominicain qui soulève les foules par sa volonté réformatrice. Antihumaniste, il fait brûler dans ses bûchers de vanités des quantités de bijoux, miroirs, jeux de cartes, tableaux de nus et instruments de musique. Florence subit la théocratie jusqu'en 1498, date à laquelle Savonarole est brûlé. Piero Soderini lui succède comme dirigeant de Florence. Il est élu gonfalonier à vie par le peuple en 1502, mais est forcé à l'exil en 1512 par le retour des Médicis soutenus par l'armée espagnole. Laurent II de Médicis (1492-1519), fils de Pierre II gouverne avec le soutien de Léon X, son oncle, et ensuite Clément VII, fils de Julien de Médicis. Ces deux papes utilisent l'argent de l'Etat pour leurs propres dépenses et ne savent pas gérer le développement du protestantisme : Léon X tente en vain de calmer Luther dans ses réformes et doit finalement l'excommunier, Clément VII refuse l'annulation du mariage du roi d'Angleterre Henri VIII avec Catherine d'Aragon, ce qui le force à devenir protestant pour épouser Anne Boleyn. C'est l'origine du schisme anglican. En 1531 Clément VII s'allie à Charles Quint. Ils nomment Alexandre de Médicis (ou Alexandre le Maure, 1510-1537), fils illégitime de Clément ou de Laurent II de Médicis, duc de Florence. Alexandre de Médicis supprime certaines institutions républicaines de Florence : par exemple, il fait faire une monnaie à son effigie pour remplacer le florin. Il abandonne la gestion de l’État à ses quatre conseillers. Ses mœurs libertines sont peu appréciées par le peuple. Il est assassiné en 1537 par son cousin éloigné Lorenzo de Médicis, pour des raisons obscures. Alfred de Musset tentera en écrivant Lorenzaccio en 1834, d'expliquer ses motivations. À la scène 2 de l'acte I, Musset fait dire à un orfèvre : « c’est en vertu des hallebardes qui se promènent sur la plate-forme, qu’un bâtard, une moitié de Médicis, un butor que le ciel avait fait pour être garçon boucher ou valet de charrue, couche dans le lit de nos filles, boit nos bouteilles, Casse nos vitres ; et encore le paye-t-on pour cela. » (les hallebardes sont les soldats qui portent ces armes). 3) Le retour des Médicis en tant que Ducs L'assassinat d'Alexandre marque la fin de la branche des Caffaglio, c'est-à- dire les descendants de Cosme l'Ancien. L'acte de Lorenzo de Médicis n'aura servi à rien car les Médicis reprennent le pouvoir, à travers la branche des Popolani, issue du frère de Cosme l'Ancien. C'est d'abord Cosme Ier (1519-1574) qui est placé au pouvoir par les grandes familles florentines persuadées qu'il leur sera docile. Mais il prend vite son indépendance face à elles et à l'empereur Charles Quint. Il parvient à acquérir la Toscane par négociation (il devient Grand-duc de Toscane) et renforce économiquement et militairement les villes placées sous sa domination. Cosme Ier encourage lui aussi les arts : en 1549 il rachète et fait terminer uploads/s3/ expose-florence.pdf
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- Publié le Sep 26, 2021
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