MAGAZINE EUROPÉEN DE JONGLERIE 4 Convention EJC 2 14 Convention IJA 3 22 Dossie

MAGAZINE EUROPÉEN DE JONGLERIE 4 Convention EJC 2 14 Convention IJA 3 22 Dossier professionnel 4 26 Portrait 6 30 Israël 7 36 Entraînement - Passing 8 41 Entraînement - Boites à cigares 9 SOMMAIRE Page Kaskade Page édition française Plus de 4500 jongleurs à l’EJC ! Est-ce toujours la peine d’écrire un article sur la convention ? A coup sûr, tous les lecteurs étaient eux-mêmes à Carvin ! Bon, peut-être pas tous, et de toute façon, avec tant de choses à faire et à voir, chaque personne présente a eu une expérience unique et différente. Il y a plus de 4500 histoires à raconter – cette édition inclut la mienne. Deux articles promis ne paraîtront pas cette fois: l’atelier d’acrobatie, que Paul Anderson a annoncé à Carvin, a dû être ajourné à cause de circonstances imprévues. Et comme je n’ai pas reçu de réponses à ma question « pourquoi 1984 était une année particulière », j’en ai conclu que ce n’était pas une question si importante après tout. Je suis toujours curieuse, pourtant, alors si je trouve enfin la réponse, je vous le ferai savoir. Mais dans l’intervalle, plutôt que se reposer sur le passé, il y a beaucoup à lire sur ce qui se passe dans le présent (en Israël, par exemple), et sur le futur possible d’une « génération 12 balles ». Gabi Keast EDITORIAL Mode de parution: trimestrelle Prix d’achat: € 4,70; pour un abonnement: € 20,00; Formulaire de commande pour un abonnement voir p.10 Grand merci aux traductrices et aux traducteurs de cette édition : Jean-Baptiste Hurteaux, Denis Paumier, Fabienne Hourtal, Pascal le Merrer, Elisabeth Wiedmann, Arnaud De Grave, Cécile Poncet, Patrick Schwartz. DÉTAILS DE PUBLICATION (voir aussi Kaskade p. 48) Ceci est un supplément à Kaskade, Europäische Jonglierzeitschrift, European Juggling Magazine, ISSN 1432 9085 Directeurs de publication, Gabi & Paul Keast, Schönbergstr. 92, D-65199 Wiesbaden, Allemagne, Tel: +49 611 9465142, Fax: 9465143, Email : Kaskade@compuserve.com, Site web : www.kaskade.de Les articles ou les lettres portant un nom n’expriment pas force- ment l’avis de la rédaction. La reproduction même des extraits exige l’autorisation formelle et écrite de la maison d’édition. 4/2004 N°76 www.kaskade.de Visitez notre site web : Kaskade – édition française/ 76 2 Gabi Keast La convention allait démarrer dou- cement le dimanche, pensais -je. Mais quand je suis arrivé à la ré- ception le lundi à 14h00, je me suis entendu dire : « Désolé, nous sommes à court de badges et de tickets pour le gala. Nous all ons bientôt en avoir de nouveaux ». 4000 personnes étaient déjà arri- vées, et à la fin de la semaine le nombre avait atteint 4800. Tout sauf un « démarrage en douceur », en fait. Vous aviez juste à jetez un œil aux organisateurs pour le voir : ils étaient occupés à courir partout pour obtenir plus de tout – badges, barrières (pour agrandir le ca m- ping), toilettes – et ils réussissaient pour tout. Du point de vue des participants, tout se passait sans accroc. L’équipe a fourni une quantité de travail incroyable avant et pendant la convention, sans mentionner les comptes après ! Sur le site lui - même, tout grouillait déjà d’activité : des stands d’alimentation qui servaient une énorme variété de plats inter- nationaux au moins 15 heures par jour ; le bar, la tente des vendeurs ; les rares premiers ateliers ; et des tonnes de jongleurs en action. Dès le début, vous aviez à marcher comme si vous étiez sur des écha s- ses pour vous rendre d’un point A à un point B sans marcher sur quelqu’un ou quelque chose. Lors des ateliers, mieux valait o u- blier d’essayer d’aller de A en B. La demande surpassait largement l’offre, et il n’était pas inhabituel de voir des ateliers avec 500 jo n- gleurs massés dans l’un des deux petits gymnases du site principal. Seuls les ateliers d’acrobatie et de passing étaient un peu moins bo n- dés, parce qu’ils se déroulaient dans le troisième gymnase, à 10 minutes de marche. Bien qu’il y avait deux énormes salles de sp ort sur l’autre site, la plupart des gens préféraient se tasser sur le site pri ncipal, là où se passaient égal e- ment les diverses compétitions, comme le Quidditch, le Jollyball, le Jollystick (à voir sur www. devilstick.de/EJC.htm), le hockey sur mono, etc. Et grâce au temps chaud et sec, les espaces extérieurs étaient aussi très accueillants, en particulier après le coucher du soleil. De la musique live au bar, chaque jour dans un style diffé- rent – accordéon traditionnel, jazz, techno – il y en avait pour tous les goûts. Plus des projections vidéo sur le mur extérieur du gymnase montrant les grands jongleurs de ces 80 dernières années. Il y avait beaucoup de temps pour ruminer ces questions métaphysi- ques qui tendent à préoccuper ceux qui vont aux conventions. Que s- tion n° 1 parmi les campeurs : est ce que la musique avait besoin de continuer jusqu’à 9 heures du ma- tin pour le bénéfice de 15 perso n- nes – ne pouvaient -ils pas s’arrêter à 5 heures du matin ? Question métaphysique n°2 : pour- quoi s’être embêté à organiser les jeux à Lille ? Les opinions étaient partagées sur ce point, et la convention aussi : pendant que 2000 personnes étaient allées voir le centre de Lille et les expositions artistiques (Lille étant cette année Capitale Culturelle Européenne) avant de se rassembler sur une place devant la gare pour voir un petit spectacle par Vincent de La- venère (un spectacle de rue calme, inhabituel, dans lequel il utilise des balles pour faire sonner des cloches), suivi par les Jeu x. Pour ceux qui sont restés à Carvin, il y avait des ateliers très rafraîchis- sants car moins bondés, avec seu- le ment 250 personnes. Le vendredi soir, les habitants de Carvin ont été richement réco m- pensés du choc initial provoqué par l’invasion des jongleurs. La parade de feu est passée dans pre s- que toutes les rues de la ville, et a été suivie par un spectacle impre s- sionnant et des démonstrations de feu, éclairés par la pleine lune de surcroît. Les spectacles ont amené la Que s- tion n°3. Pourquoi la scène était elle positionnée à une extrémité de l’immense chapiteau, plutôt qu’au milieu de l’un des côtés ? Est -ce que cela n’aurait pas donné à dix fois plus de gens la possibilité de voir ce qui se passait ? A partir de mardi, des écrans vidéo ont été installés au profit des rangs du fond, mais les conditions du spe c- tacle du lundi était honteuses, car seuls les 20 premiers rangs ont pu apprécier la performance clowne s- que de « Le Petit Travers » (Denis Fargeton and Nicolas Mathis) et les expressions subtiles et la ge s- tuelle qui constituaient réellement les deux personnages. En dehors de se voler les balles l’un l’autre de façons vraiment très originales, leur rivalité amicale s’exprimait dans un duo de violoncelle et fin a- lement dans une scène burlesque hilarante au cours de laquelle ils réussissent à inonder la scène. Il y a eu deux soirées frança ises qui ont démontré combien les jo n- gleurs français peuvent avoir des talents variés et de l’imagination. Question : pourquoi les spectacles français étaient ils présentés par un américain (Jay Gil ligan) ? Pour en citer quelques -uns : Vincent Bruel a dansé son Tac Tac Tango ; Manu Laude a combiné des figures ins o- lites aux massues avec des mouv e- ments élégants ; les ObjetsVolants ont fait rebondir des balles sur toutes sortes de rythmes ; et Cé- cile Poncet a montré son solo de massue très fluide. Jeanne a mai n- tenu en équilibre des bambous en traversant la scène, comme un mobile dans le vent ; ensuite elle a manipulé des coupes en forme de sein qu’elle portait comme un so u- tien gorge, en les réarrangeant constamment. Avec des mouv e- ments gracieux elle jouait sur la nudité naturelle sans pour autant être vraiment nue. Et le clou de la soirée : les diabolos de Tr’Espace. Quelques -uns des points forts des scènes ouvertes : Juelle, une jeune fille de 14 ans qui a appris à jo n- gler à partir des siteswaps, et n’a pas perdu trop de temps avec la s i m p l e c a s c a d e ; « Paris - Toulouse », du diabolo free-style avec quelques mouvements vrai- ment fous ; Jesus, l’espagnol jo n- gleur de force avec des ballons de foot ; Thomas Dietz et Shani, qui ont montré leurs vols de balles avec (pour le jongleur moye n) beaucoup trop de balles ; et Jan, le champion d’Europe de yoyo. Les Gandinis ont présenté leur spect a- cle de trois heures, « 10.000 », qui a soulevé de nombreuses questions existentielles du genre « quelle est la signification de tout cela ? uploads/s3/ kaskade-76-french.pdf

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