(_ - GRAMMAIRE COMPARÉE DES LANGUES SLAVES AVANT-PROPOS 4 Le lome III de celte
(_ - GRAMMAIRE COMPARÉE DES LANGUES SLAVES AVANT-PROPOS 4 Le lome III de celte Grammaire comparée des langues slaves, ‘Ç traitant de la morphologie du verbe, bénéficiait de l’élude antérieure de: Chr. S. STANG, Das slavische und baltische Verbum, Oslo, 1942. Il est conçu sur un plan assez différent, mais il n’a pas manqué de la mettre à profit. Quelques compléments sont à apporter aux bibliographies sommaires des tomes I, p. 7-10, et II, p. 5: E. FRAENKEL, Litauisches etymologisches W6rterbuch, Heidelberg Gottingen, 1955-1965. Chr. S. STANG, Siavonic Accentuation, Oslo, 1957. L. SADNIK et. R. AITzETMÛLLER, Handwi$rlerbuch zu den altkir chenslavischen Texten, La Haye-Heidelberg, 1955. M. VAsMER, Russisches etymologisches W6rlerbuch, Heidelberg, 1953-1958. Fr. CocRoN, La langue russe dans la seconde moitié du X Vile siècle (morphologie), Paris, 1962. T. P. L0MTEv, Grammalika belorusskogo jazyka, Moscou, 1956. F. JAKuBA, Hornjoserbsko-nèmski stownik, Budyin, 1954. V. MAcHEK, Elyinologickr slovnjk jazyka éeského a slovenského, Prague, 1957. J. S&isr.v, Dejiny slovenského jazyka, I-II, Bratislava, 1958. Harald JAKscHE, Slavische Akzentuation, II. Slovenisch, Wies baden, 1965. Le livre de George Y. SHEvEL0v, A Prehislory of Slavic, Heidelberg, 1964, n’intéresse que la phonétique. M. Jacques Lépissier et M. René L’Hermitte ont bien voulu lire chacun une épreuve de cet. ouvrage, et je les remercie 4? vivement de leurs corrections et de leurs observations. C ÉDITIONS KLTNCKSIELK PARIS 1966 r ‘J A CHAPITRE PREMIER ) (t LA FLEXION VERBALE § 332. Observations générales. — L’étude comparée de la flexion verbale estS beaucoup plus difficile que celle de la flexion nominale. Non pas la comparaison entre les langues slaves, pour lesquelles on a la base commune du vieux slave, et dont on suit les évolutions parallèles ; mais entre le vieux slave et le baltique, qui divergent fortement, et entre ce qu’on peut restituer du système balto-slave et ceux des autres langues indo-européennes, pour ne parler qu’avec prudence d’un système primitif indo-européen que la découverte du hittite a sérieusement remis en question. Les servitudes du nom dans la phrase sont limitées : il doit fournir un jeu de formes casuelles, jeu riche en slave (théorique ment seize désinences, § 128), mais qui se montre assez stable, tant que le système flexionnel lui-même n’est pas ruiné. Les complications sont dans la multiplicité des thèmes et des types flexionnels ( 129), et là l’instabilité apparait et les évolutions sont grandes. Le système de l’adjectif est déjà plus complexe : il a des formes des ‘trois genres, et deux flexions en slave, indéterminée et déterminée. Mais ce nest pas comparable à la complexité du système verbal. Il a neuf formes personnelles, trois pour chacun des trois nombres. Il présente des types divers de flexions : en slave on distingue des présents en -e-, en -ne-, en -je-, en -j-, en -mi, qui se combinent avec des thèmes à infinitif en -li, en -nQli, en -ah, en -iii, en -éli, pour former de nombreux types de conjugaison, les uns vivants, 3 les autres qui ont cessé de l’être (verbes ((forts »), mais qui restent importants parce qu’ils comprennent une grande partie des verbes les plus usuels. Et les types vivants ne sont pas réduits comme en français, où l’on n’en trouve plus que deux, en -er et en -ir: dans une langue slave moderne comme le serbo-croate, on doit en ductifs ou de productivité plus ou moins limitée : en -ail, prés. -â-, en -iii, prés. -T-, en -ovati et -ivali, prés. -uj-, en -nuli, prés. -ne-, en -au, prés. -(j)é-, en -jeU et aussi -ah, prés. -ï-. Mais surtout le verbe doit exprimer les temps, présent, passé, futur, et il y a différentes façons d’envisager le passé, imparfait, aoriste, parfait ; les modes, impératif, conditionnel ; les voix, actif, passif (et moyen et réfléchi) ; et il a besoin de formes nominales, participes et gérondifs, infinitif et supin, en slave un substantif verbal. La langue ne dispose pas de formes distinctes pour rendre toutes les valeurs diverses du verbe, et elle a recours à des formes composées ou à des tours syntaxiques. Mais la conjugaison d’un verbe vieux-slave comprend normalement neuf formes de présent, neuf d’imparfait, neuf d’aoriste, six formes d’impératif, cinq formes fléchies de participes, et trois formes encore avec l’infinitif, le supin et le substantif verbal. Sans tenir compte de la flexion des formes nominales, le paradigme d’un verbe vieux-slave comporte 41 formes, et 43 avec les gérondifs. Avec le système slave de l’aspect, qui unit deux verbes, l’imperfectif et le perfectif, par un lien de supplétisme obligatoire dans une partie de leurs emplois, le chiffre réel est plus élevé encore. Un jeu si riche de formes ne peut qu’être fragile. Si la flexion personnelle est relativement stable, comme la flexion nominale, la conjugaison, l’union de plusieurs thèmes, ne l’est pas. Les différences sont importantes entre la conjugaison du verbe vieux- slave et celle du russe moderne, par exemple : le parfait a pris la place de l’imparfait et de l’aoriste, et sous la forme russe d’un parfait sans copule ; l’abondance des formes nominales est forte ment réduite, et les participes actifs deviennent gérondifs. Il y a des créations, d’un futur duratif en russe, d’expressions nouvelles du futur et du conditionnel dans plusieurs langues. Il est nécessaire de préciser ces faits, qu’on observe en slave et qu’on suit historiquement, pour comprendre que la comparaison entre le slave et le baltique ne puisse pas être toujours directe, et soit souvent devenue difficile, ou même impossible. Il faut rappeler que l’on a du slave commun une idée suffisante par le vieux slave des lxe_xe siècles, tandis que les langues baltiques ne sont connues qu’au xvle siècle, avec des divergences sensibles entre le letto lituanien et le vieux prussien, et qu’on restitue mal un état baltique commun, à plus forte raison un état balto-slave commun antérieur d’un millénaire. Il n’en est que plus significatif qu’à côté de tant de différences on retrouve des concordances précises, et dans les systèmes mêmes, si modifiés, des thèmes de flexion et de la conju gaison. On a noté que le français «il est)) et ((ils sont » conservait 1’: *;; onmm 1 V SYSTÈME DU VERBE 5 gulier et de pluriel (et remplacée par yrà) et où il faut chercher la forme de pluriel dans le participe saril-. Mais ce n’est qu’une curiosité en français, et la flexion ((il est », «il était », «il fut)) n’a plus rien d’indo-européen. Entre slave et baltique, on a y. sl. esmï, inf. byhi, part. futur by.sl-, imparfait bè-, optatif bi-, comme lit. esni, inf. bidi, part. futur bt’tss, prét. (y. pr.) bi-, optatif -bi-. 333. Système du verbe. — Le hittite présente deux types flexionnels d’égale importance, en -mi et en -hi, chacun avec un présent à désinences pleines et un prétérit à désinences réduites (désinences ((secondaires »), avec un impératif et avec des formes nominales : esmi «je suis », 3e pers. sing. eszi de *eSii ( 16), 3e plur. asanzi; prétérit esun (-un de *_i), 3e pers. esi; impér. 3e sing. esbu, part. asanz; — et spanihi «je verse (une libation) », 3e sing. spanhi, prét. spanihun, etc. Certaines liaisons apparaissent avec divers thèmes verbaux, ainsi les thèmes en -ske- (438), mais sans prendre l’aspect de conjugaisons fixées. Dans les autres langues indo-européennes, le type hittite en -hi a connu une énorme extension sous sa forme suffixale en 3e sing. -ah-i, qui a donné le type en -e- (§ 425) ; il répond par ailleurs au parfait avec ou sans redoublement, soit isolé (prétérito-présent, § 378), soit incorporé dans la conjugaison. Le grec classique et le sanskrit ont développé des conjugaisons régulières très riches. Les états anciens de ces langues, le grec homérique, le védique, attestent plus de liberté dans les éléments de ces conjugaisons. Mais ils font voir déjà quels systèmes complexes s’étaient organisés, pour l’expression des temps, des modes, des voix, et sur des bases qu’on aperçoit mal, ou qu’on n’aperçoit plus. L’état du balto-siave est un état évolué et simplifié, analogue à celui du latin, mais différent, et plutôt comparable à celui du germanique. Le subjonctif a complètement disparu, mais l’optatif se maintient, et il fournit l’impératif du slave. Des formes anciennes • d’aoriste se conservent en slave, mais le prétérit du présent est • perdu ou, fondu dans l’aoriste, n’est plus identifiable ( 363), et l’on trouve à sa place, servant en slave à la formation de l’imparfait, des prétérits sur thèmes en -- et en -â-. Le parfait a laissé des vestiges abondants ( 379) attestant qu’il avait joué un rôle important avant sa disparition. Le système des formes de la conjugaison s’établit en baltique sur trois thèmes, de présent, de prétérit et d’infinitif : lit. na ((il porte », part. présent actif necis, part. présent passif nê.arnas; prétérit né «il porta », part. passé actif nés; inf. nèhi, impér. nèk, futur nèiu (de nè.-siu), part. passif nèilas, etc. Avec les rprhp (Tlfl Twpnfpnt un lment thématique -- au théine d’infi 4 z’ LA FLEXION VERBALE [§ 3:32] [ 332] f C, uploads/s3/ grammaire-comparee-des-langues-slaves.pdf
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- Publié le Apv 30, 2021
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