Dossier pédagogique Nemeton Mari Minato juillet 2019 – juillet 2021 © Jérémie S

Dossier pédagogique Nemeton Mari Minato juillet 2019 – juillet 2021 © Jérémie Souteyrat Disciplines : Arts plastiques (peinture et dessin) Axes et mots-clefs : art dans la ville, histoire, archéologie, peinture, architecture, monumentalité, rupture, vide, geste, couleur, transparence, in situ. La sortie à la Conque et l’atelier d’arts plastiques sont menés de manière libre par l’enseignant / l’animateur. Outils de médiation : - Dossier pédagogique - Visuels contenus dans ce dossier à imprimer ou projeter, sur demande au service arts plastiques : arts.plastiques@mairie-nanterre.fr - Cartes postales pour les élèves (sous réserve de disponibilité) envoyées sur demande au service arts plastiques : arts.plastiques@mairie-nanterre.fr maternelle / élémentaire / collège / lycée centre de loisirs / antenne jeunesse étudiants / adultes L’œuvre et son contexte La Conque, théâtre en plein air, a été construite en 1937 par l’architecte Georges Gautier. Depuis 2011, ce monument est un support pour de nombreux artistes. Cette construction monumentale en béton brut témoigne de la volonté dans les années 30 de s’inscrire dans la modernité. © Fonds Société d’Histoire de Nanterre Les précédentes peintures sur la Conque Depuis 2011, sur une idée originale de l’artiste Christophe Cuzin, la Conque de Nanterre est devenue un musée à ciel ouvert de la peinture contemporaine et propose des œuvres in situ. L’Onde, Christophe Cuzin, 2011-2012 Nemeton, de Mari Minato, 2019-2020 La peinture sur la Conque a été choisie par les participants au Comité de vie de l’espace d’art la Terrasse en 2018. Épidémental, Phillipe Richard, 2013-2015 Oya, Renée Lévi, 2015-2016 nouvelle adresse, Claude Rutault, 2016-2017 Sens Figurés, Charles Belle, 2017-2019 Mari Minato est originaire du Japon. Elle effectue une partie de sa formation artistique à Kyoto puis fréquente les Beaux-arts à Paris. Elle réalise des croquis lors de ses nombreux voyages. Ils servent d’inspiration à la réalisation de peintures murales poétiques. La recherche historique est également une partie très importante du travail de l’artiste. Pour cela, elle dit puiser son inspiration dans des cultures très anciennes telles que les celtes. Par ailleurs, l’artiste souhaite avant tout communiquer une peinture universelle : © Jérémie Souteyrat Mari Minato réalise pour la Conque une peinture aérienne, abstraite, s’inspirant librement des racines celtes de la ville et des motifs de rosace ornant différents vases, bijoux, etc. Nemeton est le mot celte pour décrire l'espace sacré, qui semble être à l'origine du nom de Nanterre. Les Celtes avaient vraisemblablement une égale considération pour la femme et pour l'homme. Un profil féminin semble se détacher de cette forme, alter-ego évanescent, théâtral et dansant, répondant au masque figé en haut de la Conque. Son projet s’inspire des récentes fouilles boulevard Joliot-Curie (été 2017) où l’on a découvert une nécropole gallo-romaine. « Ce que je veux, c’est que les gens imaginent quelque chose en regardant mes peintures. » Mari Minato C’est d’une rosace dessinée dans un de ses cahiers de croquis qu’elle tirera son motif. La rosace d'ornement de roue gauloise extraite de ses carnets aurait pu être un des éléments découverts sur le site des fouilles du boulevard Joliot-Curie. En redonnant vie à cette figure par le truchement de la matrice de la conque, une partie du génie du lieu ressurgit à la vue de toutes et tous. L’évolution du chantier – juin 2019 La conque est repeinte en blanc pour laisser une « toile vierge » à l’artiste. L’artiste utilise des croquis préparatoires et des dessins sur la photo de la Conque. La technique de la mise au carreau permet de reproduire le dessin à l’échelle sur une grande surface. Une première ébauche permet de placer le dessin sur le support Le geste est important dans le travail de Mari Minato et la concentration pour l’exécuter est déterminante. L’artiste utilise de larges pinceaux et des peintures aux couleurs vives. Mari Minato doit se protéger et s’harnacher pour pouvoir être suspendue dans le vide afin d’exécuter son œuvre. Pour pouvoir couvrir l’ensemble de la Conque, il est nécessaire d’utiliser une nacelle. L’artiste est secondée par deux techniciens pour utiliser la nacelle, Et deux assistants pour l’aider dans son travail. Les œuvres de Mari Minato Mari Minato aime créer dans l’espace public. Souvent offerte au regard des passants, ses œuvres semblent issues d’un seul et même geste. Son œuvre présente à l’Hôpital Necker enfants malade Forme sans fin, permet d’apporter un peu de vie et de couleur dans ce lieu. Cette œuvre se veut comme un moyen d’apaiser les parents et enfants séjournant dans l’hôpital. L’œuvre Forme sans fin propose un jeu entre l’espace et le public, où le point de vue de celui-ci fait évoluer l’œuvre. Une image déformée qui se décompose et recompose selon le déplacement du visiteur. Ici, c’est un motif sur la porte qui permet de faire le lien avec un autre motif présent sur le mur. Aquarelle sur papier — 29,7 × 21 cm — Diptyque — Pièce unique Courtesy l’artiste & Less is More Projects Forme sans fin © Photographies : Baptiste François Son travail traduit une certaine douceur. Ses formes colorées et transparentes nous transmettent quelque chose qui semble presque s’effacer. Les œuvres de Mari Minato s’inscrivent dans la lignée de l’Abstraction lyrique. Son art est fait de « traces acidulées » en peinture acrylique sur de grandes surfaces blanches. Mari Minato travaille dans une dimension aérienne. Son tracé est presque imperceptible, aussi fluide que précis. © Salon de Montrouge Mari Minato, 2014 photo F.Gousset Idées d’ateliers artistiques en lien avec l’œuvre Si vous réalisez un de ces ateliers avec les enfants, nous serions très heureux d’avoir un aperçu du résultat 1/ Du motif celtes à une peinture expressive - à partir de la maternelle Mari Minato s’inspire d’une rosace issue du musée de St-Germain-en-Laye pour créer son œuvre. Ce type de forme est caractéristique de ce qui aurait pu être trouvé lors de fouilles sur le site de la rue Joliot-Curie à Nanterre. De l’observation des vestiges du musée elle tire des croquis compilés dans ses carnets, ceux-ci vont servir d’inspiration à l’œuvre monumentale de la Conque. Dans cet atelier nous proposons d’imiter le parcours créatif de Mari Minato et de partir de formes géométriques pour créer un motif semblable à ceux des ancêtres celtes de Nanterre. A partir de cette production graphique, interpréter une forme plus créative, abstraite et reprenant l’aspect vaporeux de l’artiste. Matériel : - modèles de formes géométriques tracés par les élèves ou photocopiés pour les plus jeunes - Feutres noirs - Feuilles A3 - Peintures aux couleurs vives - Pinceaux © Baptiste François 2/ La tâche et l’imaginaire - niveau élémentaire « Ce que je veux, c’est que les gens imaginent quelque chose en regardant mes peintures. » Mari Minato Avec comme point de départ le hasard, cet atelier va permettre aux élèves de laisser agir leur imagination comme lorsque l’on observe les nuages. Des taches « hasardeuses » vont être formées au centre de la feuille par projection ou écoulement, après séchage, les feuilles sont redistribuées au hasard et les élèves vont pouvoir observer la « tache » pour essayer d’y trouver le point de départ à un dessin figuratif et ajouter les éléments pour reconnaitre un animal, personnage, paysage etc. issu de leur interprétation. Matériels : - Aquarelle, brou de noix ou café - Feuille A3 - Pinceaux fins - Porte-plumes 3/ Le « Ma » ou l’utilisation du vide - collège « J’écris : j’habite une feuille de papier, je l’investis, je la parcours. Je suscite des blancs, des espaces, (sauts dans le sens : discontinuités, passages, transitions…) Georges Perec © Jérémie Souteyrat Mari Minato insiste sur l’importance du blanc dans ses peintures comme un support mais surtout comme un élément déterminant des œuvres. Elle reprend le concept japonais du « Ma » qui considère le vide comme un lien, une respiration, une pose, une rupture dans le rythme de la peinture, l’associant aussi à la musique, au théâtre (le Nô et le Butô) et à l’écriture. L’atelier consiste à expérimenter le vide, et comprendre son importance en expérimentant le tracé, l’usure, l’inconnu et le négatif. Tracer une lettre latine sur une grande feuille à l’aide d’un pinceau large. Recommencer sur une autre feuille sans reprendre de peinture. Essayer à nouveau le procédé avec un kanji japonais, idéogramme que l’on ne comprend pas dans notre culture qui devient uniquement graphique. Enfin en faire apparaitre ce kanji en négatif en ne peignant que les vides pour prendre conscience de leur importance. Matériels : - Pinceaux brosse larges (10 à 20 cm) - Feuilles raisin ou plus grande - Couleurs vives - Répertoire de modèles de kanji Repères La notion d’In situ Une œuvre in situ, est une œuvre exécutée dans le lieu où elle est montrée. Dans cette démarche artistique, l’artiste pense en effet l’œuvre par rapport à son lieu d’où elle ne bougera pas. Généralement unique et parfois éphémère, elle est présentée sous forme d’installation jouant un rôle actif avec l’espace. Le mouvement de l’Abstraction lyrique Bien avant que le terme soit défini, cette liberté du langage plastique, s'est déjà brièvement manifestée chez uploads/s3/ projet-taff-peda-clem.pdf

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