CIRQUE “Allez au cirque. Rien n’est aussi rond que le cirque. C’est une énorme
CIRQUE “Allez au cirque. Rien n’est aussi rond que le cirque. C’est une énorme cuvette dans laquelle se développent des formes circulaires. Ça n’arrête pas, tout s’enchaîne... Un cirque est un roulement de masses, de gens, d’animaux et d’objets... Allez au cirque. Vous quittez vos rectangles, vos fenêtres géométriques, et vous allez au pays des cercles en action... le rond est libre, il n’a ni commencement ni fin.” Fernand Léger “J’ai toujours considéré les clowns, les acrobates et les acteurs comme des êtres tragiquement humains qui ressembleraient, pour moi, aux personnages de certaines peintures religieuses. Et même aujourd’hui, quand je peins une crucifixion ou un autre tableau religieux, je ressens presque les mêmes sensations que j’éprouvais en peignant les gens du cirque” Marc Chagall LE SOMMAIRE LE CIRQUE : Pourquoi ? Page 1 DES DÉFINITIONS ; UN LEXIQUE Page 2 LA DÉMARCHE ; L’INTERDISCIPLINARITÉ Page 3 DES SUJETS ET DES NOTIONS Pages 4 DES TECHNIQUES Page 5 et 6 DES PROPOSITIONS DE TRAVAIL : Quatre axes développés dans les nouveaux programmes et plus... : Le dessin Pages 7 et 8 L’image Page 9 La photographie, le cinéma Page 10 Les compositions plastiques Pages 11 à 15 Le musée de classe Page 16 L’affiche Page 17 La réalisation d’un album ou d’un livre-objet Page 18 L’objet, le costume : le design, le stylisme Page 19 et 20 LA BIBLIOGRAPHIE Pages 21 à 24 DES EXPOSITIONS, DES SPECTACLES Page 24 DES RÉFÉRENTS CULTURELS : Les œuvres plastiques, photographiques, cinématographiques, musicales, littéraires Page 25 et 26 Les adresses internet Page 27 Des artistes et des compagnies Page 27 DES ŒUVRES LITTÉRAIRES Pages 28 à 39 NB : aucun des chapitres de ce dossier n’a la prétention d’être exhaustif, il se veut déclencheur d’activités pour rechercher, découvrir, faire, apprendre... réaliser... A.M. Rocquet CPAP Le cirque LE CIRQUE : Pourquoi ? Parce que le cirque est associé à l’histoire des hommes depuis l’antiquité... L’art vivant du cirque a pris naissance dans l’antiquité, avec les premières collections de bêtes captives de l’Egypte ancienne dans des ménageries sacrées, puis dans les processions des Dionysies grecques -500 ans av J.-C.- ; les premiers amphithéâtres crétois présentent surtout des courses de chars au public : à Cnossos un mur peint montre de jeunes athlètes avec des taureaux -2400 av J.-C.- ; en Grèce, les artistes travaillent dans la rue, sur l’agora : funambules... en Asie mineure, on connait des danseurs de corde, en Inde des contorsionnistes, au Japon, des équilibristes sur bambou... À Rome, le peuple veut du pain et des jeux dit Juvénal -“panem et circences”-, le cirque, gratuit, devient le lieu principal de loisir ; il rythme le quotidien des romains : animaux sauvages, gladiateurs, courses de chars, attractions diverses : parade, fanfare, comédiens masqués, écuyers, voltigeurs, funambules, dresseurs d’animaux... et... martyrs chrétiens. Avec la chute de l’Empire romain, les Jeux disparaissent peu à peu ; dès le VI° s, les mimes, acrobates, bouffons... se dispersent et voyagent de château en château. Au X° s, le développement des foires attire des chalands de plus en plus nombreux et les funambules, acrobates, jongleurs, montreurs d’ours... s’y retouvent selon un calendrier bien établi... ils voyagent ainsi dans la plupart des grandes villes d’Europe. Après l’excommunication des comédiens, et sous Louis XIV, les artistes se regroupent en troupes qui se produisent en plein air, dans des baraques en bois, ou même dans des théâtres. C’est le XVIII° siècle qui invente le cirque dans sa forme moderne avec Charles Dibbin et Philip Astley à Londres, puis à Paris. Pendant la Révolution, Antonio Franconi, d’origine vénitienne, devient le fondateur du cirque français : le Cirque olympique ouvre ses portes en 1807 à Paris. Les cirques d’hiver, cirques stables se développent dans différentes villes de France. Le cirque s’exporte en Russie (Nikitine et Beketov) puis en Amérique (Barnum). Dans les années 1970, le public se détoune peu à peu du cirque, plusieurs grands chapiteaux font faillite (Pinder, Amar). Mais en 1978 le ministère de la culture accorde aux arts du cirque un véritable statut culturel ; plusieurs festivals (Monte Carlo, Festival mondial du cirque de demain...) voient le jour et permettent de découvrir les évolutions stylistiques et artistiques dans le monde. Aujourd’hui, c’est l’émergence d’un autre cirque -“cirque contemporain”- qui retrouve des formes classiques en les épurant (cirque Grüss), qui s’inspire du théâtre, de la danse... il développe des recherches en matière d’espace, de scénographie, de lumière, de musique, de costumes... des rapports entre artistes et spectateurs... (cirque Plume, Zingaro, Archaos...) ; la pluridisciplinarité, le métissage sont à l’ordre du jour ; le cirque sort du chapiteau, du cercle ; des écoles de cirque se développent... dès les années 90, on parle d’arts du cirque. On constate en Europe les mêmes évolutions. Deux types de cirque coexistent donc parallèlement : le cirque traditionnel itinérant, de tradition familiale, et les troupes contemporaines qui se produisent dans les programmations culturelles, les festivals... Sources : Le cirque, un art à la croisée des chemins, Pascal Jacob, N° 134 Coll Découvertes Ed Gallimard Parce que le cirque fait partie intégrante de notre patrimoine culturel... Parce que le cirque est un art qui ravit petits et grands... C’est le premier spectacle vivant et populaire, et souvent le seul, que les jeunes enfants rencontrent, dans les zônes rurales ou périphériques des villes -même depuis l’arrivée de la télévision dans chaque foyer-. Qui n’a , quelque soit son appartenance culturelle, amené ses enfants sous un chapiteau ? Parce que le cirque est une source vivante de découvertes, de recherches, de connaissances... Depuis une vingtaine d’années l’école amène les élèves au cirque et construit des projets pédagogiques autour de cette sortie festive. Le Plan pour les arts la culture initié par le ministère en 2001 ouvre le champ de la culture à l’école sur douze domaines à découvrir, de manière obligatoire (arts visuels et musique), ou ponctuelle (danse, théâtre, patrimoine, architecture...) et intègre bien sûr le cirque comme un art vivant ayant toute sa place au sein de ces projets. Travailler sur le cirque c’est, par définition, aller au spectacle : apprendre à voir, puis acquérir des savoirs : des connaissances sur le cirque, ses artistes... développer des savoirs-faire : pratiquer avec son corps des activités... dans l’interdisciplinarité... Le cirque est un monde de prouesses, d’effort, d’endurance, de solidarité et de métissage des cultures, et donc de tolérance ; c’est un monde en évolution permanente pour notre plaisir. Parce que le cirque a dès le XIX° siècle intéressé les artistes : écrivains, peintres, musiciens, réalisateurs de cinema... Le cirque est un monde où réel et fiction se confrontent : l’imaginaire mais aussi la résistance des “matériaux” : le corps humain, l’animal, les lois de la physique... c’est un lieu de présentation et de représentation. Le cirque est un monde de formes en mouvement, de jeux dans l’espace... de couleurs, de lumière... de symbolique et de rituels... A.M. Rocquet CPAP Le cirque Page 1 sur sur 39 DES DÉFINITIONS Cirque (sirk) n. m. 1° enceinte, ordinairement circulaire, où se donnent des spectacles variés : numéros d’acrobatie, scènes de bouffonnerie, dressage d’animaux, etc. ; ensemble des artistes qui donnent ces spectacles , de leurs animaux et de leur matériel : Les parents ont emmené leurs enfants au cirque pour les récompenser. Le cirque était installé sur la place de la Mairie ; il est reparti dans ses quatre roulottes. 2° fam. Scène de désordre, de cocasserie : Quel cirque, dans la famille, les veilles de départ en vacances ! Dictionnaire du français contemporain Ed Larousse 1 vol Cirque (sirk(e)) n. m. 1° Sorte de théâtre circulaire (bâtiment fixe ou grande tente). V. Chapiteau où ont lieu des exercices d’équitation, de domptage, d’équilibre, des exhibitions. Cirque forain. Mener des enfants au cirque. -Entreprise qui organise ce genre de spectacle. Le cirque Un Tel. 2° Pop. Activité désordonnée. Allons silence ! Qu’est-ce que c’est que ce cirque ! 3° Amphithéâtre (chez les anciens Romains). 4° Amphithéâtre naturel de parois abruptes, d’origine glaciaire. Le cirque de Gavarnie. Dictionnaire du français primordial Ed Robert. Cirque / sir-k’ / s. m. 1. Vaste enceinte où les anciens se réunissaient pour la célébration des jeux publics. Du pain, les jeux du cirque, un sacrifice aux dieux, M. J. Chèn. Tibère, III, 4. 2. Par extension. Paris, triste cité ! détourne tes regards Vers le cirque, où l’on voit aux accords de la lyre S’unir les prestiges des arts, V. Hugo, Odes, I,7. 3. Cirque olympique, nom donné par les frères Franconi vers la fin de la première Révolution à une enceinte circulaire et couverte où l’on exécutait divers exercices d’équitation. Absolument. Un cirque, une telle enceinte. Le cirque Napoléon. Le cirque de l’Impératrice. 4. Terme de géologie... Dictionnaire de la langue française Émile Littré UN LEXIQUE Acrobate : personne dont la souplesse, l’agilité et la force sont artistiquement mis en valeur... au tapis, à cheval, à la bascule... Antipodiste : qui jongle avec les pieds. Auguste : comique de cirque outrageusement maquillé ou vêtu de façon grotesque. Banquette : uploads/s3/ cirque.pdf
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- Publié le Nov 29, 2021
- Catégorie Creative Arts / Ar...
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