Table des matières Note de l’éditeur Introduction Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitr
Table des matières Note de l’éditeur Introduction Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Discographie Gigographie Remerciements Édition française : ©Camion Blanc, 2010 www.camionblanc.com ISBN : 978-2-357790-89-6 Dépôt légal : octobre 2010 Tous droits réservés. Photos : Couverture et 4e de couverture : ©Stéphane Burlot Intérieur : ©Victoria Gray pages 14 à 38 ©Maria Iossifova pages 80, 98, 100, 114 à 134, 146 et 180 ©Jennifer Bamber pages 56 à 74, 110, 138, 142,174 et 186 ©John Collins pages 151 à 170 et 185 ©A. Desmazeau pages 84, 90, 94 et têtes de chapitre Avec leur aimable autorisation Traduction des textes de Rozz Williams et Ryan Wildstar : Lydie Barbarian Maquette : V alérie Lorentz Note de l’éditeur Si le nom de Rozz Williams reste indéniablement attaché à celui de Christian Death première mouture, ceux qui connaissent un tant soit peu sa carrière savent bien qu’elle ne se résume pas à un seul groupe, aussi essentiel soit-il : Rozz était un artiste complet qui ne se laissait pas étiqueter facilement, et qui a aussi bien œuvré dans le rock le plus sombre et la musique industrielle la plus extrême que dans le spoken-words, les arts plastiques, la performance, le film ou la poésie. Néanmoins, il est évident que ses multiples talents artistiques s’exprimaient exclusivement à travers des créations profondément subversives, obscures et écorchées. De fait, son image d’artiste maudit et torturé n’a jamais cessé de lui coller à la peau, et la biographie détaillée que vous trouverez ci-après ne la changera pas fondamentalement : oui, Rozz Williams était bien un être tourmenté et hyper sensible, un écorché vif fasciné par les extrêmes, qui vivait en marge de la société et consommait drogues et alcool en quantité. Les pages qui suivent évoquent par conséquent aussi, entre autres descriptions de concerts, tranches de vie savoureuses ou explications de processus créatifs, le quotidien souvent peu reluisant d’un accro aux drogues dures et à l’alcool, dont la vie n’a rien d’un « rock’n’roll way of life » plutôt fun à la Mötley Crüe. En revanche, elles rétablissent la vérité sur la multitude de rumeurs qui ont entouré la vie et la carrière de l’artiste, et donnent une version lucide de la guéguerre qui opposa Rozz et V alor à propos de la paternité de Christian Death. Mais Rozz Williams était aussi un être spirituel, brillant et plein d’humour, qui aimait la vie tout en flirtant avec la mort. Sans doute avait-il compris, lui aussi, que « l’humour est la politesse du désespoir ». Car à bien y regarder, son œuvre est aussi pleine d’un humour particulièrement noir et grinçant. Malheureusement, à la fin de sa vie, il n’avait plus réellement le cœur à rire et sa misanthropie galopante avait visiblement effacé chez lui toute forme de politesse... L ’issue était alors inéluctable. Je mets généralement un point d’honneur à ne pas parler ouvertement de moi dans mes préfaces ou notes d’éditeur, mais j’enfreins cette règle exceptionnellement (et seulement pour la seconde fois en plusieurs années de travail pour Camion Blanc) parce que j’ai eu la chance de rencontrer personnellement Rozz Williams à plusieurs reprises, entre 1994 et 1995. Et comme ce livre fourmille de récits à la première personne de gens ayant connu personnellement l’auteur de Only Theatre of Pain (à commencer par l’émouvant texte de Ryan « Wildstar » Gaumer), je me permets d’apporter ma très modeste pierre à l’édifice. En effet, l’association parisienne avec laquelle je collaborais occasionnellement en 1994 avait organisé un premier concert de l’« ex-Christian Death » dans la salle de l’Arapaho (aujourd’hui disparue) – concert resté dans ma mémoire comme l’un des meilleurs que j’ai jamais vu de ma vie... et Dieu sait si j’en ai vu ! J’avais alors interviewé en coulisses le chanteur pour une feuille d’information qui n’a jamais vu le jour, puis je l’avais retrouvé, ainsi que ses musiciens et les autres membres de l’organisation, pour un repas d’après-concert dans une pizzeria non loin de l’hôtel où le groupe logeait. J’avais ainsi pu discuter avec lui à bâtons rompus, de son parcours et de sa musique, et les témoignages de ses amis proches qui se trouvent dans les pages qui suivent confirment l’impression qu’il m’avait laissé alors : celle d’un homme très doux, un peu timide, plein d’humour, humble et cultivé. Le premier show ayant été complet très rapidement, un second concert fut organisé dans la même salle quelques mois plus tard. Nous avions alors profité de cette occasion pour faire une autre interview de Rozz, plus fouillée et filmée cette fois-ci (et qui n’a pas non plus été diffusée). Là encore, il s’était montré charmant et intelligent. Puis, la même organisation s’était chargée de faire venir Rozz et Gitane Demone à l’occasion de leur tournée pour Dream Home Heartache, et j’avais à nouveau échangé quelques mots avec le fondateur de Christian Death. Enfin, je l’avais revu totalement par hasard le 21 juin 1995, accompagné de son petit ami parisien évoqué dans cet ouvrage, à la fin d’un concert de Treponem Pal donné à l’occasion de la Fête de la Musique, place Denfert-Rochereau ! Il semblait serein, et m’avait avoué en souriant ne pas avoir aimé le groupe qu’il venait de voir... Je ne savais alors pas que cette courte et surprenante vision serait la dernière que j’aurais de lui en chair et en os. L ’annonce de sa mort, moins de trois ans plus tard, me fit un choc autrement plus fort que celle du décès de n’importe quel autre artiste : non seulement j’avais intensément vibré (et je vibre encore) sur les tout premiers disques de Christian Death, mais j’avais rencontré Rozz Williams à plusieurs reprises et cela avait à chaque fois été un moment extrêmement agréable et enrichissant – ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas lorsque je rencontre des artistes que j’admire... Et puisque Rozz Williams n’était pas un « rocker » comme les autres (car il était bien un rocker, tout en étant aussi bien d’autres choses), ce livre sur lui n’est pas un livre comme les autres. Il contient certes une partie biographique (extrêmement documentée et passionnante), mais aussi un recueil inédit de poèmes qui étaient restés jusqu’ici dans des tiroirs et qui ont été exhumés, mis en forme et transmis jusqu’à nous par Ryan Wildstar, le fidèle compagnon de ses dernières années. Des textes surréalistes et dérangeants, qui ressemblent souvent à du cut-up, cette technique littéraire prônée par William S. Burroughs (une des idoles de Rozz) qui se situe à la croisée de l’écriture automatique, du collage et du cadavre exquis. On y retrouve quoi qu’il en soit le style halluciné, morbide et particulièrement imagé qui innerve toutes les chansons de celui que l’état civil américain connaissait sous le nom de Roger Alan Painter – qu’elles soient signées Christian Death, Shadow Project ou Daucus Karota. À l’arrivée, le fait de juxtaposer ainsi le côté strictement biographique et l’aspect purement artistique de Rozz Williams est on ne peut plus explicite, et nous permet de cerner un peu mieux la personnalité si particulière de cet artiste unique en son genre. Car une simple biographie (aussi palpitante soit-elle) aurait finalement été relativement incomplète sans cette partie littéraire hantée qui, comme toute véritable œuvre créée par un artiste profondément sincère, donne un aperçu de ses fantasmes les plus inavouables et des noirceurs de son âme – mais aussi de son humanité et de ses émotions à fleur de peau. Et le tout sous couvert d’une mise en scène qui révèle plus qu’elle ne dissimule, pour transformer cette existence chaotique que fut celle de Rozz Williams en véritable... Théâtre des douleurs ! Christophe Lorentz Rozz à Disneyland L.A. - 1981 Introduction Ce livre, Le Théâtre des douleurs, se divise en deux parties. La première est consacrée à la vie et la carrière (bien difficile de dissocier les deux d’ailleurs...) de Rozz Williams, chanteur-fondateur de Christian Death, mais aussi artiste solo, initiateur ou membre, jusqu’à sa mort en 1998, de plusieurs collectifs artistiques ou groupes tels que Premature Ejaculation, Shadow Project, Daucus Karota, EXP ou encore Heltir. La seconde partie, « And What About the Bells? », est une compilation de textes, réflexions et poèmes inédits de Rozz Williams, publiés à l’initiative de l’artiste pluridisciplinaire Ryan Wildstar, ancien collaborateur et ami proche du chanteur. Roger Alan Painter, alias Rozz Williams, naît en Californie le 6 novembre 1963, à Glendora, puis grandit à Pomona, petite ville située au sud-est du comté de Los Angeles. Aux côtés de ses deux sœurs et de son frère aîné, Rozz apprend à composer avec les préceptes religieux très stricts imposés par ses parents, tous deux issus de la Southern Baptist Convention, la plus importante communauté protestante du pays. Pourtant, la lecture de la bible devient vite moins attractive que les chansons de David Bowie, Alice Cooper ou encore T-Rex... De véritables « extra-terrestres » que Rozz découvre dès l’enfance. Et puis, à l’adolescence, il uploads/s3/ les-theatres-des-douleurs-pdf.pdf
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- Publié le Nov 04, 2021
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