L3 S1 HdlM Musiques populaires actuelles 1er cours : 16 septmbre « popular musi

L3 S1 HdlM Musiques populaires actuelles 1er cours : 16 septmbre « popular music » Henry Raynor nous parle du concept du « Grand Schisme » : « Les compositeurs avant devaient pouvoir écrire de la musique de divertissement et de la musique de cantate et de messe. Chopin, Schumann et Brahms ont raffiné la musique de la danse (Mazurkas, Polonaises, Valses…) jusqu’à l’abstraction. Lanner et Strauss amènent le style de musique agréable et légère. » avec la valse viennoise. Lanner et Strauss ont initié le culte de la « musique légère » et il s’étend dans toute l’Europe. Dereck Scott nous parle de l’apparition de caractéristiques musicales qui se sont perpétuées sous différentes formes jusqu’à nos jours. Il y a la Révolution à Vienne d’abord puis à Londres, Paris et NY des popular musics. T. Adorno nomme cette musique comme « une forme dégénérée de la musique savante ». Nous distinguons la musique savante (Art music) de la musique populaire (Popular music) de la musique traditionnelle (Folk music). Hubert Parry définit la chanson populaire moderne (popular song) comme « un style qui va chasser les musiques traditionnelles si nous ne les sauvons pas ». 1) Vienne A Vienne dès la fin des années 1920, on impose des nouvelles couleurs harmoniques, des nouveaux rythmes, des nouveaux procédés mélodiques (la sensible qui descend et qui ne se résout pas), des nouveaux timbres orchestraux. Le terme de « Leichte Musik » désigne les contredanses remplacées par des danses de couples (la valse à 3 temps et la polka à deux temps). Heinrich Jacob nous dit que « jusque là, il n’y a eu aucune musique avec une telle force populaire ». En 1808, l’Apollosaal ouvre ses portes mais l’entrée se fait sur présentation d’un ticket entrainant une limitation du public aux bourgeois. Par la suite, on danse la Polka de Bohême, le Cadry et la Valse. Les compositeurs phares de cette musique légère sont : - Joseph Lanner (1801-1843) - Johann Strauss, Vater (1804-1849) - Johann Strauss, Sohn Ecoute : « An der schönen, blauen Donau » → Ce qui définit la « musique de qualité inférieure » est le fait de faire descendre la sensible (elle ne se résout pas). → En 1929, Strauss V innove avec la sixte ajoutée, il n’y a pas de résolution, on la nomme la « sixte flottante ». Elle nous amènera plus tard à un enrichissement dans les musiques des Andrew Sisters et dans la chanson She Loves You (1963) par exemple. → Nous retrouvons aussi la septième majeure ajoutée dans la « Chanson d’Adèle », Die Fiedermaus, qui est souvent retrouvé dans le jazz par la suite au XXe siècle. Dans un Ländler, l’accent est sur le deuxième temps alors que dans la Valse, il est sur le premier. Ecoute : Strauss V, Frohsinn im Gebirge, Op. 26 La Valse viennoise se définit avec l’anticipation sur le deuxième temps. Ecoute : Taüberin-Walzer 2) NY Luciano Berio nous dit que « l’harmonie huilée et sophistiquée des cocktail lounges post- gerschiniens… avec la routine I, IV, V… était plus ou moins incrustée des 7e et 9e ». Le « Feeling » (swing, groove…) est laissé à l’interprétation des artistes. En 1832, le comédien Thomas D. Rice interprète Jim Crow en noir, avec des habits et des danses comme celles des afro-américains. Il joue du banjo, des castagnettes, du violon, du tambourin et travaille avec les Virginia Minstrels. Lors des concerts et spectacles, les « corner men » avaient la fonction de faire rire le public en répondant à M. Johnson (d’un côté « bones » et de l’autre « tambo »). Un autre groupe connu fut The Ethiopian Serenaders (1846). Charles Hamm nous parle des minstrels comme étant « le premier genre distinctement américain ». Stephen Foster (1826-1864) est considéré comme le premier compositeur de musique nationale des États-Unis. Il met en place le système de Call and Response (qu’on retrouve ensuite dans le Gospel, etc.), c’est le melting pot américain. Ecoute : « Camptow Races », Ethiopian song, 1850 En 1843, Dan Emmett des Virginia Minstrels chante Old Dan Tucker (écoute), avec des courts motifs répétés et une couleur pentatonique. James Bland (1826-1864) est le premier chanteur noir à succès. Il a travaillé pour The Original Black Diamonds et The Genuine Colored Minstrels. Ecoute : « Carry me back to old Virginny » → Il y a un joueur de banjo avec son pied qui bat la pulsation sur l’estrade et cela contribue à donner aux musiques populaires un caractère percussif. → Ce sont des groupes de jeunes musiciens blancs s’inspirant des musiques noires. A la fin du XIXe siècle, the Blackface Minstrels tombent en désuétude. Le vaudeville (spectacle basé sur un nombre de numéros) reprend la main. 3) Londres et le Musical Le musical est apparu au XIXe siècle et est très rapidement devenu une industrie en contribuant musicalement et économiquement. De 1850 à la PGM, on y trouvait une dizaine de numéros avec des comédiens, des musiciens, des magiciens, des jongleurs… C’était le concept des « taproom concerts » qui avaient lieux dans des tavernes, avec le public se nourrissant et se désaltérant en écoutant la musique. Ainsi, la fréquence augmenta rapidement (les gens venaient 1 fois par semaine puis 2 à 3 fois par semaine) et les scènes furent ajoutées dans les tavernes et enfin, d’authentiques théâtres furent construits pour cette activité seule. Exemples de Music halls : - Canterburry Hall (1852) - Surrey Music Hall (1856) - Weston’s Music Hall (1857) - Oxford Music Hall (1861) ce qui nous amène à The Music Standard « … the race for music halls » Le musical de cette époque inspire le vaudeville américain et est repris par les français. Avec toutes cette évolution, nous trouvons de nouveaux postes et l’écriture des chansons se professionnalise. En 1842, il y a le Copyright Act qui sort, les interprètes et auteurs sont encouragés. Plusieurs types de chansons sont composées : la chanson de camelot, de dandy, les coster songs (qui sont écrites pour tel ou tel interprète). Il existe des vedettes de l’époque nommées les « lions comiques » (qui ont une popularité similaire à celle des boys band des années 90 avec le concept de « star-system ») : - Georges Leybourne - Arthur Lloyd - Alfred Vance - Gilbert Hastings MacDermott Ecoute : « It’s Naughty But it’s Nice » - Lottie Collins - Marie Lloyd (connue pour son clin d’oeil et autre…), c’est l’époque de l’ère victorienne. Ecoute : « When I take my morning promenade » En 1892, Edward Pigott (et Frederick Corder dans la même idée) nous dit que ce style de musique est « la nourriture la plus adaptée à leur intelligence ». Le refrain au sens du « chorus » est un procédé qui va évoluer avec la participation active de l’auditoire. C’est une forme balade et une forme moderne du refrain (avec le chorus de plus en plus long). Ecoute : « Champagne Charlie », chanteur de l’époque George Leybourne, version écoutée avec chanteur Dereck Scott, music by Alfred Lee Ainsi, après NY et les minstrels et Londres et les Music halls, nous retrouvons : → une certaine forme de star-system → le refrain au sens moderne du terme. 4) Paris et le Cabaret Nous allons retrouver les précurseurs des protest songs (exemple de nos jours de Creap). Le premier café-concert est le Café des Aveugles (1731) qui ouvre dans le sous-sol d’une galerie du Palais Royal. Les spectacles sont faits avec une demi-douzaine de numéros, les chansons sont critiques vis-à-vis des autorités. Les soirées chantantes (les gaugettes) sont surveillées à partir de 1807 mais il y a un mouvement de libéralisation en 1860 avec Napoléon III, ainsi plusieurs dizaines de café-concerts ouvrent : - Café-concert des Ambassadeurs (1840) → spectacle - Eldorado (1858) → uniquement chanson - Alcazar et Alcazar d’été Les vedettes de cette région sont : - Théréza (1876 : peinte par Degas) - Ouvrad - Paulus → chanson grivoise et comique troupier (typiquement français) Ecoute : ex. de comique troupier Le cabaret cultive la satire sociale. Nous retrouvons dans les cabarets montmartrois l’écriture de paroles propres (typiquement français) avec un accent sur le texte. - Le Chat Noir (1881) : Boulevard de Rochechouart, ouvert par Rudolphe Salis - Le Mirliton (1885) : ouvert par Bruant → A Grenelle / La Villette / Pantruche / La Bastille / La Chappelle / Batignoles A. Bruant est originaire de Bordeaux et est choqué de l’Argot Parisien à son arrivée puis est attiré. Ecoute : « A la Villette » d’Aristide Bruant (la chanson réaliste) Les vedettes aux 20e siècle sont féminines : Damia, Fréhel, Edith Piaf. → Nous retrouvons dans les chansons des paroles engagées → Il y a une ambition poétique (de la chanson rive gauche, avec les Singer song writers ensuite) 2e cours : 23 septembre Certains auteurs envisagent désormais leurs métiers comme une industrie. Nous voyons naître la Tin Pan Alley dans les années uploads/s3/ l3-s1-hdlm-musiques-populaires-actuelles.pdf

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