Peinture japonaise art japonais La peinture japonaise (絵画, kaiga), l'un des plu

Peinture japonaise art japonais La peinture japonaise (絵画, kaiga), l'un des plus anciens des arts japonais, a traversé tout au long de son histoire une grande variété de genres et de styles. Les rares peintures funéraires de quelques kofun du vie siècle (des tertres funéraires) semblent d'inspiration purement japonaise. Mais au cours des siècles suivants, la peinture japonaise École Rinpa, Ogata Kōrin (1658-1716). Vagues à Matsushima. Paravent à six feuilles. Encre, couleurs et or sur papier, 150,2 × 367,8 cm. Museum of Fine Arts, Boston. Présentation avant 1868 au début de l'ère Meiji présente à la fois la synthèse mais aussi la rivalité entre l'esthétique japonaise native et l'adaptation d'idées importées de la peinture chinoise ou de l'art occidental. La peinture chinoise, assimilée ou rivale, étant perceptible dans le paysage, les fleurs et oiseaux, les portraits. Dans un paysage, la fragmentation d'une vaste scène par l'interposition de nuages dispersés régulièrement est une de ces adaptations de l'art chinois par l'art japonais. L 'influence de la peinture chinoise ne s'applique pas à tous les types, à tous les styles de peintures. Ainsi deux styles issus de périodes très éloignées dans le temps mais liées par des procédés similaires ont eu une grande popularité et des prolongements jusqu'à l'époque actuelle, ils se distinguent très nettement de l'art chinois : la peinture de l'époque de Heian (794- 1185) et l'école Rinpa (apparue au début du xviie siècle). De même l'école Tosa (fondée au xve siècle) a repris le style dit « yamato-e » des rouleaux enluminés, horizontaux et narratifs, les emaki (apparus au viiie siècle), qui manifestent un style spécifiquement japonais. Le procédé de représentation de l'espace par la " perspective aux toits enlevés", qui permet d'entrer par le regard à l'intérieur des habitations, est le plus caractéristique de ces procédés typiquement japonais. Par ailleurs le nombre de scènes tournées vers la vie quotidienne du peuple, ainsi que le monde des esprits ou des scènes qui présentent des animaux agissants comme des hommes sur les rouleaux enluminés et sur les estampes, tous ces sujets sont rares en Chine et se rencontrent régulièrement au Japon, où l'époque contemporaine leur a donné une nouvelle vie dans le dessin de manga et les anime. L 'estampe japonaise nait d'un dessin au pinceau sur une feuille de papier par un peintre qui fait réaliser par des professionnel-les des épreuves en nombre limités de cet original, lequel disparait dans l'opération. Le mouvement artistique de l'ukiyo-e est essentiellement connu par ses estampes mais c'est aussi une peinture populaire et narrative réalisée par ces peintres et en lien direct avec l'esprit et le style de ces estampes, aux xviiie et xixe siècle. L 'influence occidentale ne devient significative qu'à partir de la fin du xixe siècle, à l'ère Meiji, parallèlement au développement du japonisme en Occident, mais elle est accompagnée par un regain de références picturales aux peintures anciennes japonaises. Dans les années 1870, la peinture japonaise de l'ère Meiji, est en effet touchée par l'occidentalisation du Japon à laquelle adhère une grande partie de la population. Un mouvement radicalement divergent se manifeste dans les années 1880-90 en commençant par réévaluer le patrimoine et les styles hérités de l'histoire de l'art japonais (histoire de l'art dont l'institution est fondée à cette époque). Ce nouvel art nihonga, à l'encre sur soie qui se poursuit jusqu'à aujourd'hui, a néanmoins intégré certaines caractéristiques de la peinture occidentale à la fin du xixe siècle. Quant à elle, la peinture moderne japonaise occidentalisée, yōga, est d'abord à l'huile mais ouverte à toutes les nouvelles pratiques. Dans les années 1920-40 les différents mouvements modernes n'ont pas tous eu le même succès chez les peintres yōga. L 'abstraction géométrique a rencontré peu d'échos avant-guerre, alors que l'impressionnisme, les fauves puis le surréalisme et sa version abstraite étaient plus répandus aux côtés de nombreuses peintures réalistes ou aux déformations étranges. Aux xxe et xxie siècle, la découverte de la préhistoire de l'archipel, la céramique de la période Jōmon en particulier, et son aspect kawaii, a participé à la naissance d'un regard moderne populaire. D'ailleurs depuis l'après-guerre, l'engouement populaire pour l'archéologie distingue le Japon du reste du monde. Mais le traumatisme de la guerre a eu aussi une répercussion violente et de très longue durée sur la motivation de nombreux artistes, entre autres le groupe Gutai dans les années 1950 mais aussi jusqu'à aujourd'hui. La peinture abstraite à l'huile sur toile mais surtout l'encre sur papier ont pu bénéficier au Japon d'une tradition de la calligraphie, en dépassant les motifs de l'écriture, dans le geste expressif seul. De constants échanges entre artistes travaillant dans d'autres domaines donnèrent une énergie spécifique à l'art contemporain japonais, avec la céramique, la photographie, la danse et le théâtre, voire la musique et l'architecture et avec des artistes étrangers, coréens en particulier (Lee Ufan, pour le groupe Mono-ha). Récemment les arts populaires contemporains, les mangas, et les techniques apportées par l'image numérique donnent une très grande tension formelle aux peintures sur soie qui en sont issues et à l'application de cette esthétique de la peinture sur soie aux nouvelles technologies comme l'estampe numérique. Peinture ancienne : généralités Yamabe Akahito: poème, viiie siècle. Époque de Heian. Argent, or, couleur et encre sur papier orné (peint), 20 × 32 cm. Anthologie des Trente-six Poètes[1] Temple Nishi-Hongan-ji, Kyoto Contrairement à la formation de l'artiste en Occident, la formation classique du peintre au Japon est inséparable de l'apprentissage de la calligraphie[2]. Les thèmes, où l'influence chinoise est régulièrement significative, comprennent la peinture religieuse bouddhiste, les portraits de moines et de sages, les paysages inspirés de la tradition chinoise de la peinture de lettrés de l'école du Sud, et de scènes présentant des fleurs et oiseaux, sous forme de lavis d'encre monochrome (kanga) ou nuancée de couleurs diluées. Ces peintures furent initiées à l'époque de Muromachi, dans les monastères zen, et dans l'École Kanō, au service des chefs de guerre[3]. Des traditions typiquement japonaises, yamato-e, se sont développées dans tous ces domaines par des effets bien plus décoratifs, en passant sur des formats monumentaux, ou en préférant un support de soie plutôt que le papier. Le sujet qui est largement considéré comme le plus caractéristique de la peinture japonaise, et plus tard de l'impression, est la représentation de scènes de la vie quotidienne et de scènes narratives souvent remplies de personnages et de détails. Pour les peintres qui s'inspirent de la peinture chinoise, la peinture japonaise classique est inséparable de la calligraphie. C'est fondamentalement un « art du trait », où la notion de trait n'est pas la même qu'en Occident qui voit le trait comme un pur contour, une limite[4]. Les Quatre trésors du lettré sont au cœur de la peinture japonaise, qui utilise traditionnellement l'encre[5]. L 'importance de la calligraphie explique le fait que dans la tradition japonaise, certains peintres sont des lettrés, tandis que la peinture a été considérée en Occident, jusqu'à la Renaissance, comme un art de la matière, trompeur, par opposition à la philosophie, la géométrie et la musique, selon une tradition de pensée platonicienne ou néo-platonicienne. La liste officielle des peintures des Trésors nationaux du Japon comprend 158 œuvres ou ensemble d’œuvres du viiie siècle au xixe siècle (y compris un certain nombre de peintures chinoises depuis longtemps conservées au Japon) qui rassemble les peintures japonaises les plus précieuses. Période Kofun Les origines de la peinture japonaise remontent bien en avant dans la période préhistorique du Japon. Des poteries du Jōmon ancien du site d'Ondashi (Takahata) sont en grande partie couvertes de spirales de peinture à la laque noire[6]. Au Jōmon final ce sont des jeux complexes de courbes dynamiques en laque rouge sur fond de laque noire, sur le site de Kamegaoka[7],[8]. De la période Kofun seules les peintures des chambres funéraires des grands tertres funéraires, kofun, datant du vie siècle ont été préservées. Les toutes premières peintures comportent de nombreux motifs décoratifs ou /et symboliques, triangles et "crosses de fougères". Celui de Hi no oka (Fukuoka) de la première moitié du vie siècle[9] est orné de grands cercles concentriques rouges, bleus et jaunes, partiellement effacés et de quelques motifs figuratifs, oiseau, cheval, carquois, épée, bateau. Ces peintures murales géométriques mais aussi figuratives accompagnent donc le défunt[10]. Le kofun d'Ozuka 王塚古墳 (Fukuoka, découvert en 1934) est le plus spectaculaire des kofun aménagés et ornés de peintures. Celles-ci sont d'une totale originalité, sans aucun lien avec un quelconque modèle et d'une parfaite cohérence stylistique. L 'espace de la chambre funéraire, dans sa totalité, est couvert de motifs. La partie haute est couverte de couleur rouge et ponctuée de disques blancs. Les parois verticales et les volumes bas sont couverts de motifs triangulaires ou losanges, verts, bruns, rouges, quelques disques blancs et des formes schématiques stylisées évoquant des carquois et des boucliers, ainsi que deux arcs et deux chevaux sur les côtés de la porte d'entrée. Ces représentations pourraient correspondre à des haniwa, ainsi figurés en couleur brune surlignée de rouge, les flèches étant indiquées par des traits verts. Quelques motifs sont réservés à uploads/s3/ peinture-japonaise-wikipedia.pdf

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